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SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 310–321
le diamètre est inférieur à 2 mm, sans cône d’ombre et diffuses. Leur découverte est souvent fortuite. Observation.– Nous rapportons le cas de micro-lithiases testiculaires découvertes lors d’un bilan étiologique d’une gynécomastie chez un enfant de 13 ans. Il avait une obésité 2e degrés (IMC = 27,77 kg/m2 ), une adépo-gynécomastie bilatérale non douloureuse et un score de Tanner à A5 P4 S3. Ces testicules étaient fermes à la palpation faisant 4/2,5 cm avec une verge de taille normale. Les explorations hormonales avaient montré une FSH à 5,9 mUI/mL, LH à 3,4 mUI/mL, testostéronémie à 2,93 ng/mL et œstradiolémie à 20 pg/mL. L’inhibine B était normale à 133 pg/mL. Le bilan thyroïdien, la prolactinémie étaient normales ainsi que le reste de l’enquête étiologique de la gynécomastie. Par ailleurs, l’échographie testiculaire avait montré des testicules de taille normale sièges des micro-calcifications testiculaires grade 3. Discussion.– La prévalence des micro-lithiases testiculaire est sous-estimée, elle en augmentation depuis l’avènement des sondes échographiques haute résolution. Leur présence au sein des testicules conduit certains auteurs à recommander une attitude très rigoureuse puisqu’elles peuvent être associées à des tumeurs germinales intra-testiculaire et à une dysgénésie gonadique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.250 P1-106
Syndrome métabolique et syndrome des ovaires polykystiques S. Doubi , H. Salhi , O. Lyahyaoui , F. Ajdi CHU Hassan II, Fès, Maroc Objectif.– Évaluer la prévalence du syndrome métabolique chez des patientes porteuses d’un SOPK. Patients et méthodes.– Étude rétrospective (janvier 2010 – décembre 2012) intéressant 30 patientes consultant pour un hirsutisme ou aménorrhée secondaire. Le SOPK a été retenu chez 11 patientes après élimination des autres causes (Rotterdam2003) et la définition du syndrome métabolique a été base sur les critères d’IDF 2005. Résultats.– Âge moyen des patientes : 24 ans, 63,64 %, hirsutisme quotté en moyenne à 15 selon le score de F/G, associé à des troubles du cycle type spanioménorrhée dans 72 % des cas. La testosteronémie était de 0,81 ng/mL. Un syndrome métabolique était retenu chez 63,63 % de nos patientes selon les critères de l’IDF. Un régime hypocalorique et la metformine étaient instauré chez toutes nos patientes, par ailleurs le recours à l’acétate de cyproterone et l’œstrogénothérapie étaient mis en plus chez 27,27 % des patientes. L’évolution a été marque par la perte du poids et l’amélioration de leur profil métabolique. Conclusion.– La prévalence du syndrome métabolique au cours du SOPK s’avère élevée, d’où l’intérêt de le dépisté et le traité, du fait du risque cardiovasculaire élevé qu’il comporte. Pour en savoir plus Torre A, Fernandez H. Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). J Gynecol Obstet Biol Reprod 2007;36(5):423–46. Boursier V. Le syndrome métabolique. J Mal Vasc 2006;31(4):190–201. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.251
tension mammaire, mastodynie, voire carcinome de l’endomètre associés ou non à un syndrome tumoral pelvien) ; parfois ces signes sont totalement absents. Elles sont souvent bénignes, rarement malignes (10 % en particuliers les dysgerminomes et les tumeurs des sinus endodermiques). Le traitement est chirurgical, conservateur si la tumeur est découverte à un stade précoce (stade I a de la FIGO) radical si le stade est avancé ou après la ménopause. Le pronostic est fonction du type histologique et du stade anatomopathologique. Pour en savoir plus [1] Ambassa N, Dewaily D. Traité d’endocrinologie : tumeur endocrine deire. [2] Roudaut N, Kerlan V. EMC endocrinologie : tumeur endocrine de l’ovaire. [3] Conje HS, Niemond I, Bom RH, Woodruff JD. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.252 P1-108
Les aménorrhées : à propos de 57 cas K. Lahlou , A. Lahlou , M. Rchachi , S. Bensbaa , F. Ajdi CHU Hassan II, Fès, Maroc But du travail– Analyser le profil clinique, biologique, étiologique et thérapeutique des aménorrhées dans notre service à la lumière des dernières acquisitions dans ce domaine. Patients et méthodes.– Étude descriptive rétrospective sur cinq ans incluant 57 cas d’aménorrhée. Résultats.– L’aménorrhée secondaire (33 patientes) : âge moyen de 30,3 ans, l’aménorrhée était associée à d’autres signes cliniques chez 17 patientes (dix : galactorrhée : dix cas ; deux : syndrome tumoral hypophysair : deux cas, quatre : hirsutisme, deux : bouffée de chaleur ; un : syndrome dysmorphique turnérien). Les étiologies : prolactinome (15 cas), maladie de Sheehan (six cas), syndrome de Turner (quatre cas), insuffisance ovarienne prématuré (trois cas), syndrome d’ovaires polykystiques (quatre cas) et un cas d’insuffisance antéhypophysaire post-radique. L’aménorrhée primaire (24 patientes) : âge moyen de 20,35 ans. L’aménorrhée était associée à d’autres signes cliniques chez neuf cas (quatre : retard staturo-pondéral, deux : anosmie, deux : syndrome dysmorphique turnérien, un : hirsutisme). Quatre-vingt-sept pour cent des patientes ont présenté des caractères sexuels secondaires non ou peu développés avec un cas d’ambiguïté sexuelle. Les étiologies : Syndrome de Turner (dix cas), craniopharyngiome (un cas), adénome hypophysaire (six cas), syndrome de Rokitanski (un cas), syndrome de Kallman (un cas), pseudohermaphrodisme (un cas) et quatre cas d’aménorrhée secondaire à des maladies chroniques non équilibrées. Discussion.– Les aménorrhées constituent un motif fréquent de consultation, d’étiologies diverses, l’étape clinique est primordiale pour poser l’hypothèse diagnostic et justifier les examens complémentaires. Pour en savoir plus Young J. Aménorrhée traité d’endocrinologie Paris: Médecine-Sciences Flammarion; 2007. p. 740–7. Young J. Hypogonadisme hypogonadotrophique congénital Traité d’endocrinologie Paris: Médecine-Sciences Flammarion; 2007. p. 627–33. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.253
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Tumeur féminisante : à propos d’un cas
Hirsutisme : aspects cliniques, biologiques et étiologiques (à propos de 20 cas)
M. Amar Setti a,∗ , L. Chenak a , Z. Kemali b a Service médecine interne/endocrinologie/HMRUOran, Oran, Algérie b Service endocrinologie/HCA, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Les tumeurs endocrines de l’ovaire représentent 5 à 10 % des tumeurs ovariennes [1], parmi elles les tumeurs féminisantes sont les plus fréquentes puisqu’elles représentent 75 % de l’ensemble des tumeurs endocrines de l’ovaire [2]. Nous rapportons le cas d’une jeune femme, chez qui le diagnostic d’une tumeur féminisante maligne de l’ovaire, basé sur des éléments cliniques, biologiques et radiologiques a été retenu et la patiente a été traitée par excès par une annexectomie bilatérale avec hystérectomie. Les tumeurs endocrines de l’ovaire concernent essentiellement la femme en période d’activité génitale (55 %) [3]. Elles entraînent une hypersécrétion hormonale responsable de manifestations cliniques variables (troubles du cycle,
F. Aziouaz , S. Bensbaa , I. Damoune , I. Yassine , F. Ajdi CHU Hassan II, Fès, Maroc Objectif de l’étude.– Déterminer les aspects cliniques, biologiques et étiologiques de l’hirsutisme. Patients et méthodes.– Réaliser une étude rétrospective de janvier 2009 à mars 2013 intéressant 20 patientes. Résultats.– L’âge moyen des patientes hirsutes est 27 ans, leur âge moyen de ménarche est 12 ans. L’hirsutisme est apparu en période pubertaire chez 26 %, post pubertaire chez 73 %, de fac¸on progressive chez 90 %, de fac¸on brutale chez 10 % des patientes. Il s’agit d’un hirsutisme léger chez 50 % des cas, modéré chez 50 %. Il est associé à des troubles de cycles chez 33 %. 10 % avait des signes d’hyperandrogénie majeurs, 35 % avaient des signes d’hyperandrogénie mineurs, 20 % des signes d’hypercorticisme.