Les hémangiomes congénitaux, une nouvelle entité

Les hémangiomes congénitaux, une nouvelle entité

Compte-rendu du 3 décembre 2005 nement des cartilages alaires. Les résultats (douleur, cicatrice et aspect final) ont été jugés par les parents des e...

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Compte-rendu du 3 décembre 2005

nement des cartilages alaires. Les résultats (douleur, cicatrice et aspect final) ont été jugés par les parents des enfants, l’équipe chirurgicale et dermatologique. Résultats. Les six résultats ont été jugés très bons ou bons. Trois patients n’ont présenté aucune douleur, deux une douleur modérée et un patient était

très douloureux. Les cicatrices ont été jugées, par les parents, invisibles dans les six cas et par l’équipe chirurgicale elles ont été jugées invisibles dans quatre cas et deux ont été jugées discrètes. Discussion. Le but de cette étude n’est pas de comparer le traitement chirurgical au traitement conservateur, mais de

discuter l’âge de la prise en charge chirurgicale et la voie d’abord de cette exérèse chirurgicale. Pour les auteurs, la voie de Rethi permet, en opérant les enfants tôt et avant l’involution complète de l’hémangiome, de réaliser l’exérèse complète de la lésion, de repositionner les cartilages alaires avec une cicatrice peu visible.

Prise en charge d’une séquelle d’un volumineux hémangiome de la face par l’association de plusieurs armes thérapeutiques J. Nicolas, D. Labbé, E. Soubeyrand, M.R. Guillou, J.F. Compère, H. Benateau (Caen) Résumé : Les hémangiomes ou angiomes immatures sont des tumeurs bénignes de l’enfant. Elles sont caractérisées par une hypercellularité et une croissance endothéliale rapide. L’évolution est bipolaire avec une phase de croissance suivie d’une régression spontanée, pouvant laisser pour les hémangiomes volumineux des séquelles esthétiques et fonc-

tionnelles importantes. Nous rapportons les cas d’une patiente porteuse d’un volumineux hémangiome de la face ayant bénéficié lors du traitement primaire d’une corticothérapie par voie générale. Le bilan clinique et l’imagerie réalisés à l’âge de 14 ans montrent d’importantes séquelles, dont la prise en charge nécessitera la combinaison de plusieurs armes

thérapeutiques : lipoaspiration, chirurgie d’exérèse, dermabrasion, genioplastie, lifting par plathysma-suspension, laser pulsé au dioxyde de carbone, et laser Erbium YAG. Ce cas clinique permet de montrer l’intérêt d’une prise en charge globale chirurgicale et dermatologique de ces lésions afin d’améliorer le résultat final.

Les hémangiomes congénitaux, une nouvelle entité A. Picard, M. Dupré, O. Enjolras, V. Soupre, P.A. Diner, M.P. Vazquez (Paris) Résumé : Les hémangiomes congénitaux sont une entité rare longtemps confondue avec l’hémangiome immature classique du nourrisson dont l’évolution est stéréotypée. Ces lésions sont aujourd’hui clairement individualisées sur des bases cliniques et histologiques. On distingue deux types d’hémangiomes congénitaux : le RICH ou Rapidly

congenital Hemangioma et le NICH ou Non Involuting Congenital Hemangioma. Le RICH est pleinement développé in utero, ne présente pas de poussées évolutives postnatales et régresse en quelques mois après la naissance, avec ou sans séquelles cicatricielles. Les caractères cliniques et paracliniques initiaux (écho Doppler et

IRM) permettent de déterminer l’évolution de ces lésions et dans certains cas, la nécessité d’une exérèse chirurgicale précoce. Le NICH est pleinement développé à la naissance et ne régresse jamais ; sa richesse vasculaire à l’écho Doppler (micro-fistules artério-veineuses) et son caractère inesthétique imposent un traitement chirurgical.

Traitement des hémangiomes intra osseux mandibulaires : à propos de deux observations d’évolution différente S. Comiti, A. Gleizal, A.C. Collin, Y. Bascoulergue, J.L. Béziat (Lyon) Résumé : Les hémangiomes intra osseux mandibulaires sont des malformations vasculaires rares et posant des problèmes thérapeutiques complexes. Nous rapportons deux observations traitées selon un protocole similaire (embo-

lisation puis exérèse chirurgicale) mais dont l’évolution a été très différente. La première patiente a guéri, le deuxième patient a récidivé deux ans après, imposant une reprise thérapeutique complète.

L’analyse de ces deux cas et l’étude de la littérature montrent que malgré les progrès de l’association embolisation-chirurgie, le traitement de ces lésions demeure difficile, parfois dangereux et comporte un risque de récidive qu’il ne faut pas négliger. 187