Les infections chez les hémodialysés et facteurs de risque

Les infections chez les hémodialysés et facteurs de risque

318 Dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 301–343 cimimétiques semble concerner moins de patients sur ces données d’observation. Référence ...

58KB Sizes 0 Downloads 223 Views

318

Dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 301–343

cimimétiques semble concerner moins de patients sur ces données d’observation. Référence [1] KDIGO guidelines CKD-MBD, août 2009, K.I, vol 70, supplément 113. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.122 AD38

Programme d’activité physique adaptée à l’Aurad aquitaine C. Deforges-Lasseur , T. Labat , N. Larroumet , C. Desvergnes , P. Chauveau Dialyse, Aurad aquitaine, Gradignan, France Introduction.– L’activité physique (AP) est faible chez les patients hémodialysés (HD). Cette sédentarité augmente le risque de mortalité, déjà élevé. À l’inverse, l’AP est associée à un meilleur pronostic. Les obstacles à l’AP sont nombreux, liés aux patients mais aussi aux soignants, manques de conviction, manques de compétences notamment. Patients et méthodes.– Nous avons mis en place à l’Aurad aquitaine un programme personnalisé d’AP adaptée (APA), conduit par un enseignant en APA (EAPA), proposé aux patients volontaires à partir du 30 mars 2010. Étape 1 : entretien avec l’EAPA, questionnaire GPAQ, test de marche de 6 minutes, test d’équilibre, évaluation de la force de préhension, évaluation de la qualité de vie KDQOL36, de la composition corporelle BCM, des paramètres nutritionnels biologiques, remise podomètre et carnet de marche. Étape 2 : analyse et commentaires des résultats avec le patient, établissement objectifs adaptés et personnalisés. Le patient est ensuite accompagné tout au long du programme par l’EAPA et réévalué tous les 6 mois. Résultats.– Les résultats préliminaires sur 15 patients ayant eu deux évaluations complètes, 8 femmes et 7 hommes, âge 41 ± 15 ans (20–65 ans) montrent une augmentation de l’AP chez tous les patients, de 37 % en moyenne. Discussion.– Il est possible de diminuer la sédentarité des HD. La motivation de l’équipe autour du patient est indispensable. Conclusion.– L’intégration d’un enseignant en APA permet une prise en charge individualisée, facteur de succès du programme. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.123 AD39

Les infections chez les hémodialysés et facteurs de risque S. Mekouar , Mekouarsofia-aimad Néphrologie, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Introduction.– Les infections représentent la seconde cause de mortalité chez les hémodialysés. Ces derniers ont de nombreux facteurs de risque prédisposant aux infections. Le but de ce travail est de déterminer ces facteurs de risque afin d’identifier les patients à haut risque et d’instaurer des mesures préventives. Patients et méthodes.– C’est une étude rétrospective sur 5 ans (entre janvier 2005 et novembre 2010) incluant 137 patients hémodialysés dans notre unité. Les différentes données cliniques, biologiques et sociodémographiques ont été relevées à partir des dossiers des malades. Toutes les infections ont été recueillies à l’exclusion de l’hépatite B et C. L’étude comparative entre le groupe de patients atteints d’infection et le groupe témoin a été réalisée grâce au logiciel Epi-info. Un facteur de risque d’infection est considéré significatif si p < 0,05. Discussion.– Les infections chez les patients traités par dialyse sont 100 fois plus fréquentes que dans la population générale. Elles représentent la seconde cause de mortalité. En effet, le décès par infection représente 12 % à 22 % selon les séries.

Le principal mécanisme physiopathologique impliquant l’incidence accrue des infections est la diminution et l’affaiblissement des défenses immunitaires chez les hémodialysés. Les infections des voies d’abord vasculaires sont les plus fréquentes dans notre série et également dans la littérature. Ce risque infectieux dépend de la voie d’abord vasculaire : il est plus augmenté chez les patients porteurs d’un cathéter temporaire qu’avec un cathéter tunnelisé ou fistule arterio-veineuse. La tuberculose (TBK) pulmonaire et extrapulmonaire représente la deuxième cause d’infection dans notre série contrairement aux autres études. Cela est attribué du fait que le Maroc est un pays d’endémie tuberculeuse. L’analyse des FDR a permis d’identifier 5 facteurs dans notre série : type d’accès vasculaire, les antécédents d’infections, l’anémie, ferritinémie > 500 pg/mL et le tabac. Ces FDR ont été rapportés également par l’étude franc¸aise EPIBACDIAL et américaine excepté le tabac. Conclusion.– La connaissance des facteurs de risque d’infection chez les hémodialysés permet d’identifier les patients à haut risque et d’élaborer ainsi une stratégie de prévention car les conséquences ont un coût humain et économique très lourd. Pour en savoir plus Hoen B, Kessler M, Hestin D, Mayeux D. Risk factors for bacterial infections in chronic haemodialysis adult patients: a multicentre prospective survey. Nephrol Dial Transplant 1995;10: 377–81. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.124

AD40

C’est vraiment le fer sucrose similaire qui déstabilise le bon contrôle de l’anémie obtenu au long cours avec le fer sucrose original chez les patients hémodialysés J. Rottembourg a , J.-C. Dumont a , A. Dansaert a , C. Emery b Hémodialyse, groupe Diaverum, clinique du Mont-Louis, Paris, France b Statistiques, Cemka/Eval, Bourg-la-Reine, France

a

Introduction.– Les patients (pts) hémodialysés (HD) présentent souvent une anémie contrôlée à la fois par un agent stimulant l’érythropoïèse (ASE), et du fer intraveineux (IV). Au long cours le fer sucrose originel, Venofer® (V) a donné satisfaction, quand pour des raisons économiques, en juin 2009, il a été remplacé par un fer sucrose similaire, Fer Mylan® (FM). Cette étude au long cours compare les paramètres hématologiques, les doses de fer et d’ASE utilisés et les coûts engendrés avant et après le changement pour étudier l’interchangeabilité de ces deux préparations. Patients et méthodes.– Trois périodes (P) successives, utilisant le V, de 27 semaines chacune (P1, 19/11/07–25/05/08 ; P2, 26/05/08–30/11/08 ; P3, 01/12/2008–07/06/2009), sont comparées à une P de 27 semaines également (P4, 29/06/09–03/01/10), utilisant le FM. Une partie du mois de juin 2009 est exclue car les deux fers étaient disponibles. Les pts traités dans le centre pendant les 4 P sont inclus dans l’étude s’ils ont fait au moins 240 séances de dialyse et ont été traités au moins une fois par du fer IV. L’hémoglobine (Hb) est dosée tous les 15 jours. La ferritine, le coefficient de saturation de la transferrine (Sat) et la C-réactive protéine (CRP) sont analysés 2 fois par P. La darbepoetin (DA) est administrée tous les 15 jours par voie IV et le fer toutes les semaines (dose 25–100 mg) par voie IV. Une analyse de variance (Anova) est faite globalement et compare P3 et P4. Résultats.– Soixante-six patients : 68 % d’hommes, âge moyen 60 ± 15 ans, en dialyse depuis 62 ± 15 mois, dont 33 % de diabétiques sont inclus. Le nombre de séances de dialyse par P est de 73 ± 9, identique.