Les manifestations oculaires de la maladie de Horton

Les manifestations oculaires de la maladie de Horton

MCdecine interne Les manifestations F Liozon, oculaires E Vidal, E Liozon, Si les complications oculaires de la maladie de Horton (MH) ont diminue...

109KB Sizes 0 Downloads 241 Views

MCdecine interne

Les manifestations F Liozon,

oculaires

E Vidal, E Liozon,

Si les complications oculaires de la maladie de Horton (MH) ont diminue de frequence depuis la corticotherapie, elles restent cependant mena$antes, comme le montre cette etude de 100 malades atteints de MH a biopsie temporale positive, vus initialement dam un service de medecine interne. Les manifestations oculaires sent relativement frequentes, survenues avant traitement chez 2 I malades (2 I %) : amaurose fugace (AF) (n = 14 dont quatre annoncent une amaurose permanente), amaurose permanente (AP) (n = 8, dont quatre prCcCdCes d’AF), paralysies oculomotrices (n = 6, dont trois associees a une AF), vision coloree (n = 1, associee a une AF). scintillements oculaires (n = 1). Elles ne sont pas precoces : delai moyen de 54 jours (extremes cinq et 100) entre I’apparition des cephalees et la survenue d’une atteinte oculaire. Elles sent graves : sur les 42 yeux examines. on note une neuropathie optique ischemique antCrieure aigue (NOIAA) (n = IO, parfois associee a une atteinte des a&es retiniennes), des nodules dysoriques (n = 2). une hyperhtmie de la papille (n = 2), les lesions Ctant bilaterales chez trois malades. L’angiographie fluoresceinique precise les atteintes vasculaires. associant frequemment des troubles de la vascularisation du nerf optique et de la retine.

Maladie

de Horton E Hachulla,

: incidence

75s

de la maladie V Loustaud-Ratti.

II n’existe pas de correlation entre la survenue des complications oculaires et les signes cliniques et biologiques initiaux. En tours de corticotherapie, des manifestations oculaires xont survenues chez cinq malades (5 %) de faGon precoce (apres 1.2, 5 et IO jours de traitement) : il s’agit une fois de la bilateralisation au 5’jour d’une NOIAA, qui laissera une cecite bilaterale definitive, et quatre fois d’AF et/au diplopie, qui gutriront saris sequelles. Le pronostic des manifestations oculaires : les I I AF et deux diplopies (en I’absence de lesions au FO) ont gueri saris sequelles. Sur les II NOIAA : absence d’amelioration chez sept (64 %). amelioration modCrCe chez trois (27 %), retour a l’etat anterieur chez un (9 %). Le pronostic depend essentiellement de la precocite du traitement. Cex donnees militent pour un diagnostic aussi precoce que possible, et la mise en route immediate de la corticotherapie ; la w-venue d’une AF et d’une AP, est une urgence therapeutique. Le traitement propose comporte : bolus de 100 mg de methylprednisolone (trois par jour pendant 48 h), prednisone per OS (1 mglkglj). heparine de bas poids moleculaire (7 jours) et traitement antiulcereux. Service de Luther-Kfng,

m8deone 87042

inteme A, CHU Dupuytren, Limoges cedex, France

du traitement

V Boivin, F Brevet, PY Hatron,

Nous avons voulu evaluer. par une etude retrospective. mais actualisee en termes de suivi a la date de septembre 1995, la survie de malades atteints de maladie de Horton, selon les modalites therapeutiques employees. Au total, I43 malades repondant au diagnostic de maladie de Horton ont CtC&al&s selon le type de cotticoi’des employ& (prednisone vs prednisolone), selon la dose initialement prescrite > ou < 1 mg/kg, selon que la dose d’entretien etait > ou < IO mg. En matiere de survie, la difference n’est pas significative selon que les malades Ctaient trait& initialement h plus ou moins I mg/kg d’equivalent prednisone. Cependant, a la dose d’ 1 mg/kg, la mortalite Ctait sup&ieure darts le groupe ayant eu un traitement depassant 8 semaines en attaque @ = 0,008). Nous avons trouve une difference significative de la survie au profit de la prednisolone. par rapport aux patients trait& par prednisone @ = 0.006). La figure montre que cede difference apparan dks le debut du traitement, les deux courbes se rejoignant apres 135 mois. Dans ces deux groupes, 44 malades ont Cte trait& par Cortancyl”. 89 par Solupred@. Ces deux groupes ne differaient pas significativement. ni selon I’Bge. le sexe. les facteurs de risque cardiovasculaire, l’existence initiale de complications oculaires, I’atteinte ou non des art&es de plus gros

de Horton

L Delaire

2, avenue

MartIn-

sur la survie

B Devulder

calibres. Cependant, nous observions dans le groupe prednisolone significativement plus de rechute apres sewage 0, < 0,001). En conclusion, ce travail confirme I’interet de raccourcir la duree du traitement d’attaque a moins de I mois, non seulement pour limiter la morbidite, mais aussi la mortalite. Les malades trait& par prednisolone avaient une courbe de survie meilleure, comparativement a ceux trait& par prednisone, et ceci independamment de la gravite initiale de la maladie. Service 59037

de mddecine inteme L///e cedex. France

(Pr B Devulder),

CHU,

hbppital

Courbehde surviecompar~es(Kaplan-Meier)despatientsayantCt~traitCs par Cortmcyl” (I ) ou Solupred’ (2). (PMT = 0,07 ; PB =

Huriez,

0,006).