A26 de ´terminer si un seuil d’un biomarqueur permet de mieux discriminer les patients correspondant au gold standard pour l’admission. ´sultats.— Les PCT et ANP, mais pas la CRP, augmentent avec le PSI. Re ANP (AUC 0,76 [95 % CI 0,72—0,80] ; p < 0,01) pre ´dit le besoin d’hospitalisation mieux que PCT (AUC 0,65 [95 % CI 0,61—0,70] ; p < 0,01) et CRP (AUC 0,59 [95 % CI 0,54—0,64] ; p < 0,01). Un seuil d’ANP ` a 135pmol/mL est discriminant pour de ´terminer le besoin d’hospitalisation avec un rapport de vraisemblance positif de 7,45 (4,22—8,16) (Fig. 1). Conclusion.— Dans une population de PAC a ` faible risque de complication, la concentration initiale d’ANP pre ´dit mieux que CRP et PCT le besoin d’une hospitalisation. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.444
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´ Evaluation de la prescription d’antibiotique aux urgences dans les infections respiratoires basses de l’adulte C. Barniol a, C.-H. Houze-Cerfon a, V. Fassier a, S. Pontier b, M. Alvarez c, D. Lauque a,* a ˆle de me ´decine d’urgences, CHU de Toulouse, Toulouse, France Po b Service de pneumologie, CHU de Larrey, Toulouse, France c Service de maladies infectieuses et tropicales, CHU de Purpan, Toulouse, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] ´valuation des pratiques professionnelles ; Antibiotiques ; ´s : E Mots cle Prescription Introduction.— La prescription d’antibiotiques dans les e ´tablissements de soins n’est pas conforme aux recommandations dans 30 % des cas environ. Ces prescriptions inapproprie ´es majorent la morbidite ´, la mortalite ´ et les effets inde ´sirables. L’objectif de notre e ´tude e ´tait de diminuer aux urgences d’au moins 20 % les prescriptions inapproprie ´es d’antibiotiques dans les infections respiratoires basses de l’adulte par une formation continue et la mise a ` disposition d’un outil d’aide informatise ´e a ` la prescription utilisant les recommandations de 2006. ´tude prospective portant sur des adultes pre ´thodes.— E Me ´sentant une infection respiratoire basse et un traitement antibiotique de ´bute ´ aux urgences. Une fiche comprenant les items du score de Fine et l’antibiothe ´rapie prescrite e ´tait renseigne ´e pour chaque patient. La premie `re phase observationnelle s’est de ´roule ´e de de ´cembre 2006 a ` mai 2007 et la deuxie `me phase de d’octobre 2007 a ` avril 2008 apre `s formation me ´dicale continue et mise en place de l’aide informatise ´e a ` la prescription. Les prescriptions e ´taient analyse ´es et compare ´es aux recommandations par deux experts (infectiologue et pneumologue). ´sultats.— Deux cent trente-huit patients e Re ´taient inclus au cours de la phase 1 et 120 patients au cours de la phase 2 (66 % versus 34 %). Sur le plan de ´mographique, il n’existait pas de diffe ´rence significative dans les 2 groupes. Soixante-huit pour cent des dossiers e ´taient valide ´s (prescription conforme) par les experts au cours de la phase 1 et 78 % en phase 2 (p = 0,07). La prescription d’une monothe ´rapie dominait, 90 % dans les 2 phases. Le logiciel e ´tait utilise ´ pour 70 % des dossiers de la phase 2. La principale erreur note ´e lors de la phase 1 (prescription de fluoroquinolones non
Re ´sume ´s antipneumococciques seules ou en association) e ´tait corrige ´e lors de la phase 2. Conclusion.— Me ˆme si les prescriptions non conformes n’ont pas diminue ´ de manie `re significative, une ame ´lioration des prescriptions d’antibiotiques par les me ´decins urgentistes ont e ´te ´ observe ´es gra ˆce aux actions de formation et d’aide ` a la prescription. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.445
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´decins urgentistes sont-ils responsables de la Les me survenue aux soins intensifs de pneumonies ´es ` ´canique ? associe a la ventilation me L. Decelle *, F. Thys, F. Zech, F. Verschuren Service d’accueil des urgences, cliniques universitaires Saint-Luc, Bruxelles, Belgique *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]
´s : Pneumonie ; Ventilation ; Me Mots cle ´canique Introduction.— La pneumonie associe ´e a ` la ventilation me ´canique (PAV) est une infection nosocomiale survenant apre `s plus de 48 h d’hospitalisation. La pre ´valence des PAV peut atteindre 25 % des patients intube a un exce ´s ; l’incidence des PAV, associe ´es ` `s de mortalite ´ et de cou ˆtre largement diminue ´e si des mesures ˆt financier, peut e pre ´ventives sont applique ´es par le personnel des soins intensifs. L’objectif de cette e ´tude est d’analyser la pre ´valence et les facteurs de risque de PAV chez les patients intube ´s par le SMUR ou en SAU. ´thode.— Il s’agit d’une e Me ´tude re ´trospective durant une pe ´riode d’un an des patients intube ´s et ventile ´s par le SMUR ou le SAU, admis ensuite aux soins intensifs pour une pe ´riode de ´passant 48 h. La PAV a e ´te ´ de ´finie selon des crite `res cliniques, biologiques et radiologiques. ´sultats.— Neuf cent un patients ont e Re a ´te ´ admis aux soins intensifs ` partir des urgences, parmi lesquels 112 ont e ´te ´ admis intube ´s. Apre `s exclusion de 9 patients intube ´s moins de 48 h, de 14 pneumonies survenues ende ´ans les 48 h, et de 14 de ´ce `s pre ´coces, 75 patients re ´pondaient aux crite `res d’inclusion. Parmi ceux-ci, 15 ont de ´veloppe a 31 %). Treize ´ une PAV, soit 20 % des patients (IC 95 % 12 ` patients sur les 75 sont de ´ce ´de ´s, la mortalite ´ n’e ´tant pas significativement plus e ´leve ´e chez les patients pre ´sentant une PAV (odds ratio 1,25 ; IC 95 % 0,32—4,95). La dure ´e de se ´jour aux soins intensifs e ´tait par contre de 11 jours parmi les patients avec PAV versus 4 jours (p < 0,001). Apre `s analyse multivarie ´e et re ´gression logistique, trois facteurs de risque e ´taient lie ´s a ` la survenue d’une PAV : l’arre ˆt cardiaque comme motif d’intubation, le SMUR comme lieu d’intubation, et la fausse-de ´glutition comme diagnostic clinique. Discussion et conclusion.— Nous confirmons une re ´alite ´ me ´connue des me a savoir que 20 % des patients qu’ils ´decins urgentistes, ` intubent de ´velopperont une PAV aux soins intensifs. Dans cette e a une dure ´tude, les PAV e ´taient associe ´es ` ´e de se ´jour plus longue mais pas a ` une surmortalite ´. Le fait que le lieu d’intubation (SMUR versus SAU) soit un facteur de risque inde ´pendant de PAV sugge `re une influence des conditions d’intubation des urgentistes dans la survenue des PAV. La mise en place et l’e ´valuation de proce ´dures de pre ´vention des PAV par les urgentistes constitue un objectif d’avenir encore inexplore ´. doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.446