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SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 486–516
Discussion L’hypothyroïdie fruste est une situation bénigne, asymptomatique. Les circonstances de découverte sont variables. Il s’agit le plus souvent d’une découverte fortuite. La thyroïdite représente une cause fréquente de l’hypothyroïdie fruste et le traitement par L-thyroxine peut être discuté en cas de goitre volumineux car il peut amener à une diminution du goitre. La surveillance à long terme est nécessaire et le retour à la normale de la fonction thyroïdienne survient dans environ 25 % des cas. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.796 P633
Hyperthyroïdie en contexte de thyroïdite auto-immune induite par le Sorafenib
L. Simionescu (Dr) ∗ , M.G. Barrande (Dr) CHR d’Orléans, Orléans ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Simionescu) Introduction Les effets secondaires des inhibiteurs de thyrosines kinases sur la thyroïde sont largement rapportés dans la littérature. Les plus décrits pour le Sorafenib sont l’hypothyroïdies (secondaire a une thyroïdite destructrice). Quelques cas d’hyperthyroïdie on été également signalés. Observation Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 54 ans, sans antécédent de maladie thyroïdienne, qui présente des symptômes d’hyperthyroïdie au cours de la thérapie par Sorafenib 400 mg/j (débuté 6 mois auparavant) pour hépatocarcinome. Bilan thyroïdien initial : TSH < 0,003 mUI/L (0,35–4,9), T4L = 30,15 pmol/L (9–19), T3L = 6,80 pmol/L (2,6–5,7), Ac Anti-Thyroglobuline : 660 UI/mL (< 33), Ac Anti-TPO : négatifs, Ac AntiRécepteur de la TSH : négatifs, Thyroglobuline : 3,5 g/L (2–70). Scintigraphie « blanche », captage nul (absence de surcharge iodée). Échographie : thyroïde pauci-vasculaire de volume normal (19 mL). Le traitement par Sorafenib a été initialement diminué (200 mg/j) puis arrêté. Le bilan thyroïdien s’est normalisé et le taux d’Ac anti-Thyroglobuline a nettement diminué (12 mUI/L). À la reprise du traitement, on constate la réapparition de l’hyperthyroïdie avec élévation des Ac anti-Thyroglobuline. Conclusion Il s’agit d’une thyroïdite autoimmune induite par Sorafenib. Le taux normal bas de thyroglobuline nous permet d’éliminer un processus de destruction. Les mécanismes décrits dans la littérature sont complexes et partiellement inconnus. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Pour en savoir plus K. Degertekin. Hyperthyroidism and thyroid autoimmunity induced by Sorafenib in metastatic renal cell cancer. Endocrine, 2012,42. L. van Doorn. Sorafenib induced thyroiditis in two patients with hepatocellular carcinoma. Thyroide, 21, 2012. J. Clemons. Thyroid dysfunction in patients treated with Sunitinib et Sorafenib. Clinical Genitourinary Cancer 10, 2012. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.797
Méthodes Étude rétrospective à propos de 3 patients présentant un MCP avec de métastase ganglionnaire cervicale révélatrice, colligés sur une période de 11 ans. Résultats L’adénopathie cervicale métastatique était une circonstance de découverte de MCP dans 5 % des cas dans notre étude. Ces adénopathies étaient unilatérales, uniques et homolatérales au foyer du MCP dans tous les cas. Leur siège était jugulo-carotidien moyen et leur consistance était dans tous les cas kystique. La taille moyenne des adénopathies était de 5,6 cm en moyenne. La thyroïde était non palpable dans tous les cas. L’échographie cervicale a montré un nodule thyroïdien de 5 mm sans signe de malignité et normale dans les deux autres cas. On a réalisé une thyroïdectomie totale avec curage médiastinorécurrentiel et fonctionnel bilatéral durant le même temps opératoire dans les deux premiers cas et dans un deuxième temps après histologie définitive dans le troisième cas. Le recul moyen était de 40 mois. Une rémission complète a été notée dans tous les cas. Conclusion Une adénopathie cervicale métastatique peut être le seul signe révélateur d’un MCP. Dans ce cas, l’origine thyroïdienne doit être évoquée et le dosage de la thyroglobuline ganglionnaire doit être fait en cas de cytologie négative ou non concluante. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.798 P665
Hyperthyroïdie et cancers différenciés de la thyroïde : à propos de 9 observations N.E. Haraj , A. Chadli , S. El Aziz , A. Farouqi (Dr) ∗ CHU de Casablanca, Casablanca ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Farouqi)
La présence d’une hyperthyroïdie n’est plus une assurance contre la survenue d’un cancer thyroïdien. L’association des deux est devenue fréquente. Nous rapportons neuf observations de patients suivis pour hyperthyroïdie chez qui une association fortuite avec un cancer différencié de la thyroïde a été découverte sur l’examen anatomopathologique. L’âge moyen à la découverte est de 50 ans, avec une nette prédominance féminine (2/7). Cinq patients avaient un nodule toxique, 3 goitres basedowifié, et 1 une maladie de basedow. Tous ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale. Il s’agissait de carcinome papillaire chez tous les patients. Le pt1 a était le plus prédominant (6 patients). Un carcinome insulaire était retrouvé chez une patiente, avec présence de métastases rachidiennes et rétro-orbitaire. L’irathérapie a été indiquée chez deux patients. Le diagnostic de l’hyperthyroïdie n’élimine pas la possibilité d’un cancer thyroïdien associé. La malignité doit toujours être gardée à l’esprit et de ce fait proposer une démarche diagnostique comparable à celle établie pour tout nodule thyroïdien. Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.799 P666
Dysthyroïdie et trisomie 21 P664
Les métastases ganglionnaires cervicales révélatrices de microcarcinome papillaire de la thyroïde : à propos de 3 cas
W. Abid (Dr) ∗ , I. Hariga (Dr) , I. Ben Ghrib (Dr) , A. Kaabi (Dr) , S. ZribiP (Dr) , O. Ben Gamra (Dr) , C. Mbarek (Pr) Hôpital Habib Thameur, Tunis ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Abid) Introduction Les microcarcinomes papillaires de la thyroïde (MCP) représentent 30 % des cancers papillaires de la thyroïde. Leur diagnostic se fait le plus souvent en postopératoire après étude des pièces de thyroïdectomies totales.
F. Kamoun (Dr) a , T. Kamoun (Dr) a,∗ , S. Loukil (Dr) a , I. Maaloul (Dr) a , N. Belguith (Dr) b , I. Chabchoub (Dr) a , M. Hachicha (Dr) a a Service de pédiatrie, CHU Hédi Chaker, Sfax b Service de génétique, CHU Hédi Chaker, Sfax ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (T. Kamoun) Objectifs Étudier les différentes pathologies thyroïdiennes chez les patients trisomiques 21 et leur prise en charge thérapeutique. Matériels et méthodes Étude rétrospective de 20 cas d’enfants trisomiques avec pathologie thyroïdienne, colligés dans le service de pédiatrie de Sfax sur une période de 8 ans (2005–2012). Résultat Il s’agit de 14 garc¸ons et 6 filles. L’âge moyen de découverte de la dysthyroïdie était de 3 ans 2 mois. Il s’agissait d’une hypothyroïdie dans 19 cas