a profession de physiothérapeute est une des professions qui a changé de manière significative ces dernières années. Son histoire précoce a été caractérisée par des practiciens qui travaillaient sur les instructions d’un médecin pour traiter une grande variété de pathologies et de blessures, le plus souvent dans un environnement hospitalier. Durant les 30 dernières années, les physiothérapeutes de divers pays à travers le monde sont devenus beaucoup plus indépendants en devenant des praticiens de première intention, qui, maintenant, conduisent des approches préventives et de réhabilitation et sont fermement basées sur une importante quantité de preuves et de recherches. C’est seulement dans les années 1970 que les physiothérapeutes ont commencé à s’impliquer de manière considérable dans le domaine maine du sport, où ils sont maintenant bien connus. C’est ensuite durant les années 1980 que les physiothérapeutes se sont emparés de l’idée de développer une base de recherche pour soutenir les champs d’activités très larges qu’ils recouvraient. C’est cet engagement dans la recherche qui a donné un certain niveau d’indépendance et de respect à la physiothérapie comme profession, et ce n’est que récemment que les autres professions paramédicales ont commencé à suivre le même chemin. La recherche n’a pas seulement influencé notre reconnaissance dans le monde médical et de la santé, mais elle nous a aussi permis d’enseigner à nos futurs physiothérapeutes à être des praticiens qui comprennent et respectent le rôle joué par la recherche et les niveaux de preuve dans la gestion de patients présentant des problèmes de plus en plus complexes ou chroniques. Alors, vers où les physiothérapeutes vont-ils se tourner maintenant ? L’enseignement prodigué aux physiothérapeutes est large et couvre une gamme importante de processus thérapeutique et de prévention. Je propose que les physiothérapeutes utilisent leurs connaissances sous un angle de promotion de la santé. Les problèmes de santé touchant la société moderne à travers les pays développés ou en cours de développement sont de manière prépondérante les maladies non transmissibles chroniques, souvent dénommées les « maladies modernes », en anglais : « life-
Kinesither Rev 2009;(94):1
style diseases ». Nous sommes tous alertés par l’augmentation rapide des taux d’obésité et d’inactivité physique. Nous savons également que le diabète, les maladies cardiaques et l’impact du cancer sur la santé et le bien-être touchent un nombre croissant de personnes. Il a été démontré que l’activité physique améliore les l acti bénéfices pour la santé pour la béné plupart des problèmes précités plup et que qu ne pas être suffisamment actif est un facteur de risque aggravant grava pour ces problèmes. Avec leur connaissance des exercices et la manière dont exer ils interagissent sur un nombre in important de pathologies, les impo physiothérapeutes sont dans phys une position unique pour être au premier rang de la promop tion de la santé à travers l’activité physique. Cela signifie un glissement de la distribution de glisse traitement envers des personnes personne blessées ou souffrantes vers la distribution de soins à une population qui, à cause de son style de vie, risque de développer une gamme de maladies graves non transmissibles. Cela demande également un élargissement de l’équipe soignante avec laquelle nous travaillons qui inclut le plus souvent des spécialistes en psychologie, en sciences du sport et de l’exercice ou des experts en santé publique et en promotion de la santé. Je vous encourage à explorer les nombreuses opportunités de ces domaines et à établir la manière dont vous pouvez contribuer à cet effort de groupe, nécessaire pour s’attaquer aux maladies modernes qui ont un impact individuel sur la santé, mais aussi sur le système de santé du pays. Pour que notre contribution soit efficace, nous avons besoin aussi d’assurer des programmes d’enseignement pour les physiothérapeutes incorporant l’éducation et la promotion de la santé, la santé publique, et le rôle que les physiothérapeutes peuvent jouer. ■ Professeur Gregory S. Kolt Directeur de l’École des sciences biomédicale et de la santé de l’université de Western Sydney Rédacteur en chef du Journal of Science and Medicine in Sport www.elsevier.com/locate/jsams Traduction : Pierre trudelle. Texte original disponible sur www.em-consulte.com/revue/kine