Les otites externes nécrosantes fongiques chez le diabétique

Les otites externes nécrosantes fongiques chez le diabétique

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 397–433 420 Quraishi NA, Johnston P, Bayer J, et al. Thawing the frozen shoulder. A randomise...

421KB Sizes 32 Downloads 109 Views

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 397–433

420

Quraishi NA, Johnston P, Bayer J, et al. Thawing the frozen shoulder. A randomised trial comparing manipulation under anaesthesia with hydrodilatation. J Bone Joint Surg Br 2007;89:1197–200. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.661 P390

Syndrome de Wolfram ; une maladie rare : à propos de trois cas

Dr I. Bouizammarne ∗ , Pr G. Elmghari , Pr N. Alansari Service d’endocrinologie diabétologie et maladies métaboliques, CHU de Mohamed-VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Bouizammarne) Introduction Le syndrome de Wolfram est une pathologie génétique rare liée à une mutation du gène WFS, associant un diabète insulinodépendant, une atrophie optique, une surdité de perception, un diabète insipide et des anomalies des voies urinaires. Observation 1 A.H., 24 ans, diabétique insulinotraité depuis 17 ans, suivi pour incontinence urinaire depuis 3 ans, syndrome polyuropolydipsique faisant évoquer un diabète insipide, une baisse de l’acuité visuelle depuis 4 ans, Le FO avait montré une atrophie optique bilatérale associée à des altérations pigmentaires de la rétine périphérique. À l’échographie rénale urétéro-hydronéphrose réduisant l’index cortical, à l’audiogramme une surdité de perception. Observation 2 A.S., 21 ans, diabétique insulinotraitée depuis 5 ans (âge de 16 ans), baisse de l’acuité visuelle depuis l’âge de 10 ans, suivie pour diabète insipide sous desmopressine depuis 5 ans, énurésie secondaire depuis l’âge de 8 ans. À l’échographie urétéro-hydronéphrose avec réduction de l’indexe cortical à 10 mm, au FO une atrophie optique. Observation 3 F. S., 23 ans, diabétique depuis 17 ans insulinotraitée (à l’âge de 6 ans), elle a été suivie pour diabète insipide sous desmopressine, une baisse de l’acuité visuelle compliquée de cécité. La patiente avait une incontinence urinaire. L’échographie parle d’une vessie neurologique très probable. La patiente est décédée suite à une hyperglycémie avec thrombophlébite cérébrale. Discussion Le syndrome de Wolfram est une entité rare, caractérisée par un tableau syndromique complexe et particulièrement grave du fait des multiples handicaps qu’il occasionne, dont le diagnostic doit être évoqué devant l’association d’un diabète juvénile et d’une atrophie optique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.662 P391

La femme marocaine diabétique enceinte : quelles erreurs diététiques ? À propos de 60 cas

Dr I. Khalil ∗ , Pr S. El Aziz , Dr S. Bensbaa , Pr A. Chadli Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, laboratoire de neuroscience et santé mentale, faculté de médecine et de pharmacie, université Hassan II-Casablanca, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Khalil) Introduction La diététique joue un rôle important dans le contrôle glycémique chez la femme enceinte diabétique. Objectifs de l’étude Déterminer les principales erreurs diététiques chez la femme enceinte diabétique. Patients et méthodes Étude rétrospective descriptive, incluant 60 patientes avec grossesse diabétique hospitalisées au service d’endocrinologiediabétologie entre janvier–décembre 2016. Résultats L’étude a inclus 60 patientes d’un âge moyen de 30,4 ans avec un age gestationnel moyen de 22 SA. Le pourcentage qui avaient un diabète gestationnel était de 26,7 % et 73,3 % avaient un diabète prégestationnel. Un IMC correct était chez 21,7 %, un surpoids chez 33,3 % et une obésité chez 45 %. Le pourcentage des patientes qui étaient sous règles hygiénodiététiques était de 13,3 % et 87,7 % étaient sous insulinothérapie. L’équilibre glycémique

était atteint chez 42,6 % des patientes. L’apport glucidique total était excessif (> 220 g/j) chez 41,7 % et insuffisant (< 180 g/j) chez 16,7 %. Pour la répartition selon les repas : 53,4 % avaient un apport excessif au petit déjeuner, 56,7 % avaient un apport insuffisant au dîner et 51,7 % avaient un apport adéquat au déjeuner. Concernant les collations, 6,7 % des patientes observaient les 3 collations et 18,3 % observaient la collation au coucher. En termes qualitatif, la source majeure des glucides provenait des féculents. Par ailleurs, 28,3 % des patientes consommaient les sucres rapides. L’équilibre glycémique a été significativement lié à l’apport glucidique global (p < 0,05). Discussion L’apport glucidique recommandé chez la femme enceinte diabétique est entre 180–220 g/j réparti en 3 repas et 3 collations. Notre étude souligne les différentes erreurs diététiques en termes de quantité de glucides et de leur répartition au cours de la journée. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.663 P392

L’hyperglycémie chez les patients thrombolysés à la phase aiguë de l’infarctus du myocarde Dr O. Labidi a , Dr M. Hassine a , Dr M.T. Ach b,∗ , Dr M. Ben Messaoud a , Dr A. Najjar a , Dr M. El Ghardallou c , Dr H. Sarray a , Dr M. Mahjoub a , Dr Z. Dridi a , Dr F. Betbout a , Pr K. Ach b , Pr H. Gamra a a Service de cardiologie A, CHU de Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie b Service d’endocrinologie, CHU de Farhat-Hached, Sousse, Tunisie c Département de médecine communautaire, faculté de médecine de Sousse, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.T. Ach) Introduction Le syndrome coronarien aigu avec susdécalage de ST (SCA ST + ) est un évènement ischémique grave qui entraîne une perturbation du métabolisme glucidique. L’objectif de ce travail était d’étudier la relation entre l’hyperglycémie (HG) et les résultats cliniques après thrombolyse au cours de la phase aiguë du SCA ST+. Patients et méthodes On a inclus rétrospectivement 447 patients présentant un SCA ST+ entre 1995 et 2016 et dont la stratégie de reperfusion était la thrombolyse. On a comparé les résultats cliniques intrahospitaliers des patients ayant une HG (HG+ : n = 154) avec ceux sans HG (HG− : n = 293). HG a été définie par une glycémie mesurée à l’admission > 11 mmol/L (198 mg/dL). Résultats Dans le groupe HG+, 73,9 % des patients avaient un diabète sucré (vs. 16,2 % dans HG−, p < 10−3 ) et l’intoxication tabagique y était moins fréquente (29,5 % vs. 48,4 % : p < 10−3 ). Le taux de succès de la thrombolyse était comparable dans les 2 groupes (HG+ : 74,2 % vs. HG− : 69 %, p = 0,26). L’évolution intrahospitalière du groupe HG+ était comparable à celle du groupe HG− en termes de mortalité (9,7 vs. 5,8 : p = 0,13), de troubles de rythme grave (8,3 % vs. 8,4 % : p = 0,94) et de complications hémorragiques (4 % vs. 6,2 % : p = 0,37). De même, les résultats cliniques étaient comparables chez les diabétiques et les non diabétiques dans le groupe HG+. Conclusion L’hyperglycémie à l’admission n’était pas corrélée au pronostic à court terme des patients reperfusés par thrombolyse à la phase aiguë de l’infarctus du myocarde. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.664 P393

Les otites externes nécrosantes fongiques chez le diabétique

Dr C. Halwani ∗ , Dr I. Zoghlami , Dr C. Zgolli , Dr R. Harhira , Dr K. Akkari , Dr R. Ben Mhamed , Pr S. Benzarti Service ORL, hôpital Militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Halwani)

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 397–433 Introduction Le but de ce travail était d’étudier les particularités cliniques des otites externes nécrosantes(OEN) fongiques chez le diabétique et décrire les difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Méthodes Nous rapportons une étude de 12 patients hospitalisés pour OEN fongique dans le service d’ORL de l’hôpital Militaire de Tunis durant une période de 10 ans. Résultats L’âge moyen des patients était de 65 ans (ext: 49, 86). Il s’agissait de 9 hommes et 3 femmes, tous étaient diabétiques sous insuline. La symptomatologie fonctionnelle était dominée par les otalgies et l’otorrhée résistantes au traitement. Les prélèvements mycologiques ont isolé Aspergillus Flavus dans 7 cas et Candida dans 5 cas. La sérologie aspergillaire était positive dans 2 cas. Au scanner des rochers, on observait un comblement total otomastoïdien avec lyse osseuse tympanal. La scintigraphie au Tc 99 était en faveur du diagnostic dans tous les cas. Les patients étaient mis sous traitement antibiotique pendant une durée moyenne de 30 jours sans amélioration. D’où, l’instauration du traitement antifongique après. Une équilibration optimale du diabète était réalisée moyennant une augmentation des doses d’insuline. Une bonne évolution était observée dans la majorité des cas. Pour le reste des cas, un patient a présenté une insuffisance cardiaque due au voriconazole, un autre une allergie et 3 patients ont présenté une insuffisance rénale sous fluconazole dont un est décédé. Conclusion Les OEN fongiques survenant chez les sujets immunodéprimés en particulier diabétiques sont graves, voire fatales probablement secondaire à l’antibiothérapie large et prolongée sur des otites initialement bactériennes. L’utilisation de nouvelles molécules semblent avoir de meilleurs résultats avec moindre complications. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.665 P394

L’hyperglycémie après angioplastie coronaire percutanée à la phase aiguë d’infarctus du myocarde Dr O. Labidi a , Dr M. Hassine a , Dr M.T. Ach b,∗ , Dr M. Ben Messaoud a , Dr A. Najjar a , Dr M. Mahjoub a , Dr Z. Dridi a , Dr F. Betbout a , Pr K. Ach b , Pr H. Gamra a a Service de cardiologie A, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie b Service d’endocrinologie, CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.T. Ach) Introduction La perturbation du métabolisme glucidique est fréquente au cours du syndrome coronarien aigu avec susdécalage de ST (SCA ST + ). L’objectif de ce travail était d’étudier la relation entre l’hyperglycémie et les résultats cliniques et angiographiques après angioplastie coronaire en cas de SCA ST+. Patients et méthodes On a inclus rétrospectivement 399 patients présentant un SCA ST+ entre 1995 et 2015 et qui ont bénéficié d’une angioplastie primaire ou de sauvetage. On a comparé les résultats cliniques des patients ayant une HG (HG+ : n = 150) avec ceux sans HG (HG− : n = 249) et les résultats chez les diabétiques et les non diabétiques. HG a été définie par une glycémie à l’admission > 11 mmol/L. Résultats Dans le groupe HG+, le succès de l’angioplastie était plus faible (86 % vs. 92 %, p = 0,05) avec des taux plus faibles de résolution du segment ST à 24 heures (47,3 % contre 61,4 %, p = 0,006), une mortalité plus élevée (20 % contre 10,4 %, p = 0,008), une insuffisance cardiaque tardive plus élevée (32 % contre 18,1 %, p = 0,001) et des arythmies ventriculaires plus fréquentes (16 % vs. 6,8 %, p = 0,01). Dans ce groupe, ces résultats étaient similaires quel que soit le statut diabétique et le diabète n’a pas prédit la mortalité intrahospitalière (p = 0,64). Chez les patients non diabétiques (n = 260), l’HG était associée à une taille d’infarctus plus grande (p = 0,001). Conclusion Ces résultats suggèrent l’importance de l’évaluation de la glycémie dans le SCA ST+ même chez les non-diabétiques et l’effet bénéfique d’un contrôle glycémique strict.

Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

421 Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.666 P395

Quel type de stress peut décompenser l’apparition d’un diabète de type 1 ?

Dr T. Ach , Dr Y. Hasni ∗ , Dr M.M. Omri , Dr A. Ben Abdelkrim , Pr M. Kacem , Pr M. Chadli , Pr A. Maaroufi , Pr K. Ach Service d’endocrinologie-diabétologie, hôpital Farhat-Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (Y. Hasni) Introduction L’hypothèse incriminant l’environnement dans la survenue du diabète de type 1 est renforcée par l’augmentation rapide de l’incidence de la maladie sur ces dernières décennies, aucun facteur, favorisant ou protecteur, n’est à ce jour clairement identifié. L’objectif de cette étude est d’évaluer les différents facteurs de stress qui contribuent à précipiter le diabète de type 1. Patients et méthodes Étude rétrospective transversale portant sur les observations de patients hospitalisés pour un diabète type 1 au service d’endocrinologie de Sousse durant la période de 2010 à 2016. Résultats Il s’agit de 359 patients : 58 % hommes et 42 % femmes, d’âge moyen de 28,75 ± 12 ans. Le délai de la déclaration de l’insulinopénie était en moyenne de 3,75 mois (extrêmes : une semaine à 36 mois). La présentation clinique était cétosique dans la majorité des cas (93,6 %), avec une cétose inaugurale dans 313 cas (87,2 %). Vingt-quatre pour cent des patients avaient une forme lente avec prise d’antidiabétique oral plus de 6 mois. Un facteur précipitant était trouvé dans 71,3 % des cas à type de stress physique et/ou psychique (40,2 %), une infection bactérienne (21,4 %), une virose (17,5 %), des boissons hypertoniques (9,3 %), une consommation excessive d’alcool (4,6 %), maladie de Basedow (1,9 %), jeûne de Ramadan (2,7 %), incarcération (1,9 %) et une grossesse (0,3 %). Conclusion L’exposition à des évènements de vie grave, personnels ou familiaux pourrait participer à la survenue du diabète de type 1. Les mécanismes immunologiques impliqués restent à préciser, de même que le caractère déclencheur ou accélérateur de ces évènements sur la survenue du DT1. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.667 P396

Impact de l’hospitalisation sur l’équilibre glycémique chez les patients avec un diabète mal équilibré

Dr S. Mekni , Dr I. Ben Nacef ∗ , Dr Z. Jenouiz , Dr I. Rojbi , Dr N. Mchirgui , Dr Y. Lakhoua , Pr K. Khiari , Pr N. Ben Abdallah , Pr T. Ben Abdallah Unité d’endocrinologie, service de médecine interne A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I.B. Nacef) Introduction Dans notre pratique courante, les consultations chargées, l’absence de structures d’éducation et le manque de moyen d’auto-surveillance pour la plupart de nos patients font que l’hospitalisation demeure le seul moyen pour équilibrer un diabète. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact de l’hospitalisation sur l’équilibre glycémique. Matériels et méthodes Étude observationnelle ayant intéressée 62 diabétiques (type 1 or 2) hospitalisés pour un diabète mal équilibré dans le service de médecine interne A de l’hôpital Charles-Nicolle durant une période de 8 ans (2008–2016). Résultats Il s’agissait de 62 patients avec un sex-ratio de 1,06 et un âge moyen de 50 ans (15–76). Vingt patients avaient un diabète de type 1 et 42 patients de type 2. Le diabète était au stade de complications dégénératives dans 44 cas. La durée moyenne d’hospitalisation était de 18,35 jours. La cause majeure de déséquilibre du diabète était un écart du régime (12 cas). Trente-huit patients avaient une hémoglobine glyquée (HbA1c) supérieure à 10 % avant l’hospitalisation.