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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 34 (2015) 332–398
conventionnels. Deux de nos échecs sont intervenus au cours des 5 premiers cas et confirment la nécessité d’une courbe d’apprentissage. Nous adaptons depuis ces 27 premiers cas notre technique d’ostéosynthèse en fonction de la localisation de la pseudarthrose. Nous recommandons de multiplier les voies d’abord pour être dans l’axe de la pseudarthrose et limiter les risque d’introduction incomplète de la greffe. Le gain fonctionnel de l’arthroscopie par rapport aux techniques à ciel ouvert reste maintenant à évaluer. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.096 CO 95
Apport de l’arthroscopie dans le bilan et le traitement de la maladie de Kienböck Didier Fontes 1,∗ , Jean Michel Cognet 2 , Gilles Cohen 3 Institut main-épaule et sport Paris, Paris, France 2 Clinique Saint-André, Reims, France 3 2A, avenue de Ségur, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Fontes)
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Introduction Le traitement de la maladie de Kienböck dans les stades 3A, 3B ou 4 reste toujours peu consensuelle. Le but de cette étude est d’évaluer l’apport de l’arthroscopie tant dans le bilan, la classification lésionnelle et le traitement des formes évoluées d’ostéonécrose. Patients et méthodes Huit patients ont bénéficié d’un geste de débridement et d’exérèse des fragments nécrosés de lunatum sous arthroscopie. Les ligaments intrinsèques ainsi que les modifications dégénératives des surfaces articulaires ont été documentés afin d’en affiner la classification lésionnelle. Tous les patients ont été revus avec un suivi de 6 à 58 mois. Nous avons retrouvé dans tous les cas une synovite localisée ainsi que des fragments osseux nécrosés de lunatum. Les ligaments interosseux ne présentaient que des lésions dégénératives banales et demeuraient insérés sur un mur sagittal de lunatum. Dans tous les cas sauf un, l’évaluation de l’articulation médiocarpienne a objectivé une continuité osseuse correcte scapho-luno-triquétrale sans diastasis interosseux ni chondrite de la face médiocarpienne du semi-lunaire demeurée continue. Le traitement a consisté en la synovectomie radiocarpienne, l’exérèse des fragments nécrosés et la vérification de la vascularisation du lunatum restant après lâcher du garrot pneumatique. Une simple attelle antalgique et un protocole de réhabilitation ont complété la phase postopératoire. Résultats Sept patients sur les 8 rapportent une amélioration significative de la douleur, de la fonction et des amplitudes articulaires. Il existait également un bénéfice sur la force de poigne. Les radiographies de contrôle n’ont jamais retrouvé de progression du processus nécrotique ni d’aggravation du collapsus carpien. Seul le cas où l’extension des lésions au médiocarpe avait nécessité une lunarectomie complète a été considéré comme un échec de la technique et a justifié une reprise chirurgicale par résection arthroplastique de la première rangée. Conclusion L’arthroscopie dans la maladie de Kienböck permet une évaluation précise de la sévérité de la pathologie et des lésions chondrales associées ce qui en affine la classification afin d’apporter le traitement le plus adapté. Le débridement arthroscopique des fragments osseux nécrotiques du lunatum a permis d’obtenir de fac¸on durable, une amélioration fonctionnelle significative, une optimisation des amplitudes articulaires et de la force avec une certaine indolence améliorant alors la qualité de vie des patients. Enfin, cette procédure ne coupe pas de pont si une autre intervention chirurgicale palliative devenait nécessaire. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.097
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Lunarectomie arthroscopie dans les maladies de Kienböck au stade 3b de la classification de Lichtman Pascal Louis ∗ , Jean Michel Cognet Clinique Saint-André, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Louis)
Introduction Le traitement de la maladie de Kienböck au stade IIIB de la classification de Lichtman (fragmentation du lunatum) reste controversé. La lunarectomie, avec ou sans comblement est un des traitements possible de cette maladie. Le but de notre étude est d’évaluer la lunarectomie isolée réalisée sous arthroscopie. Patients et méthode Entre 2009 et 2013, 8 patients d’âge moyen 38 ans ont été opérés par un opérateur unique pour la réalisation d’une lunarectomie isolée par voie arthroscopique. Nous avons effectué un suivi prospectif des patients et une révision au plus grand recul. La révision au plus grand recul, 36 mois (20–61), a été effectuée par un opérateur indépendant du chirurgien. Un patient a été perdu de vu. Ont été évalués la douleur, les mobilités, la force de serrage. Un score de DASH a été établi en pré- et postopératoire. Le bilan radiologique s’est attaché à suivre l’évolution de l’architecture du carpe - horizontalisation du scaphoïde, collapsus du carpe. Résultats L’exploration arthroscopique a permis un bilan complet des lésions ostéochondrales (grade 3 de la classification de Bain dans 6 cas, grade 4 chez les 2 autres). La douleur a été le critère le plus amélioré (l’EVA est passée de 6/10 à 1/10), l’arc de mobilité moyen a progressé de 92◦ à 101◦ , la force mesurée au Jamar a augmenté de 30 %. L’évaluation radiologique a retrouvé une diminution de hauteur du carpe (diminution de l’index de Youm de 0,2) et une horizontalisation du scaphoïde (5◦ ). Aucune complication n’a été notée. Discussion La lunarectomie isolée pour le traitement de la maladie de Kienböck au stade 3B est un traitement controversé. D’abord condamnée par Stahl et Therkelsen, plusieurs auteurs ont, plus récemment rapporté leurs bons résultats cliniques. L’arthroscopie est un outils déjà utilisé à titre diagnostic pour améliorer l’évaluation des lésions ostéochondrales mais la littérature ne rapporte que peu son utilisation thérapeutique (seulement des forages ou des débridements). Notre série présente l’originalité de la réalisation de la lunarectomie arthroscopique. Conclusion La lunarectomie est une intervention qui permet une diminution importante de la douleur et de recouvrer une fonctionnalité satisfaisante. La réalisation de cette intervention sous arthroscopie permet d’améliorer l’évaluation des lésions chondrales. C’est un geste arthroscopique simple et rapide et qui n’est pas grevée de complications dans notre série. Les résultats cliniques et radiologiques évalués à un an puis au plus long recul se sont maintenus. Déclaration de liens d’intérêts Bénéfice d’un des auteurs par une firme : – soit directement : non ; – soit par l’intermédiaire d’une association : non. Versement par une firme à une association : non. Sans bénéfice pour aucun des auteurs : non. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2015.10.098 CO 97
Résection arthroscopique du pôle distal du scaphoïde et ligamentoplastie dans le traitement de l’arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne Pierre Desmoineaux 1,∗ , Jean David Werthel 2 , Philippe Beaufils 2 , Nicolas Pujol 2 1 37, rue de la Bourboule, Le Chesnay, France 2 Centre hospitalier de Versailles, Le Chesnay, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (P. Desmoineaux) Introduction L’arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne (STT) isolée est une entité différente de l’arthrose trapézométacarpienne, et peut aboutir à un stade avancé à une désaxation adapatative du carpe par verticalisation du scaphoïde et apparition d’un dorsal intercalated segment instability (DISI). Nous avions