SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 345–377 P1-311
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Dysthyroïdies et maladies inflammatoires chroniques intestinales
Lymphome de la thyroïde sur thyroïdite de Hashimoto. À propos de 2 cas
S. Baki ∗ , G. El Mghari , N. El Ansari CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant.
But.– Évaluer la prévalence de dysthyroïdies chez un groupe de patients suivis pour MICI. Patients et méthodes.– Étude transversale à visée descriptive incluant 46 malades suivis pour MICI durant une période de 4 mois. La collecte a concerné des paramètres cliniques, biologiques (vitesse de sédimentation, TSHus, T4 et T3 libres, anticorps anti-typeroxydase et anti-récepteurs de la TSH) et thérapeutiques. Une échographie cervicale a été indiquée en cas de présence d’anomalies à l’examen clinique. Une étude descriptive avec analyse bivariée par le test de Chi2 ont été effectuées. Résultats.– La moyenne d’âge des patients a été de 32 ± 1,8 ans avec 56 % de sexe féminin. Des anomalies à l’examen clinique de la thyroïde ont été présentes chez 34,32 % des patients à type de nodules thyroïdiens. Les anomalies du bilan thyroïdien ont été retrouvées chez 37,5 % des patients avec syndrome de basse T3 chez 63 % de ces patients. La présence de dysthyroïdie a été corrélée significativement au sexe féminin, les MICI en poussée, la présence des anticorps antithyroïdiens et à la thérapeutique type biothérapie. Par ailleurs, aucune différence significative n’a été retrouvée entre les groupes Crohn et RCH. L’échographie cervicale réalisée en cas d’anomalies à l’examen clinique a retrouvé des multinodules dans 91,2 % des cas. Conclusion.– Jusqu’à nos jours, le mécanisme physiopathologique de cette corrélation n’est pas encore explicité. Une attention particulière doit être portée au patient suivis pour MICI afin de préciser le statut thyroïdien et proposer une prise en charge adaptée. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.458 P1-312
Maladie de basedow et purpura thrombopénique autoimmun : aspects évolutifs
Y. Cherif , O. Berriche , S. Younes , B. Zantour ∗ , M.H. Sfar Service médecine interne-endocrinologie, CHU Tahar Sfar Mahdia, Mahdia, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction.– L’association entre la maladie de Basedow et le purpura thrombopénique autoimmun est exceptionnelle ; mais ne semble pas être liée à une simple coïncidence. Selon la plupart des auteurs, il existe un parallélisme dans l’évolution des 2 pathologies. Nous rapportons le cas d’une patiente chez qui la thrombopénie a rechuté plusieurs fois malgré la guérison de l’hyperthyroïdie. Observation.– Il s’agit d’une patiente âgée de 34 ans suivie depuis l’âge de 22 ans pour une maladie de Basedow traitée par thyroïdectomie subtotale. Dix ans après, la patiente a présenté au cours de sa grossesse (25 semaines d’aménorrhée), une thrombopénie persistante chiffrée à 50 000/mm3 . L’examen physique était normal. Le bilan étiologique comportant une échographie abdominale, les sérologies virales et un myélogramme était normal. Le bilan immunologique a révélé des anticorps anti-plaquettes positifs. La patiente était traitée par corticothérapie : 1 mg/kg par jour. L’évolution ultérieure sur une période de 5 ans était marquée par des rechutes fréquentes de la thrombopénie malgré la normalité de son bilan thyroïdien. Devant la résistance au traitement corticoïde, la patiente était confinée en chirurgie pour une splénectomie. Conclusion.– Notre cas souligne la nécessité d’une surveillance plaquettaire régulière chez ces patients et plaide contre un rôle pathogène des anticorps anti-récepteurs de la thyroïde. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.459
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W. Abid ∗ , H. Ghorbal , I. Cherif , M. Ben Amor , I. Hriga , O. Ben Gamra , S. Zribi , C. Mbarek , A. El Khedim Service d’ORL, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Le lymphome de la thyroïde est une entité rare se développant généralement sur une thyroïdite lymphocytaire chronique. But.– Étudier l’association entre le lymphome de la thyroïde et la thyroïdite de Hashimoto. Patients et méthodes.– Nous rapportons 2 observations de patients opérés d’une thyroïdectomie totale et dont l’examen anatomopathologique a conclu à un lymphome non hodgkinien de la thyroïde. Résultats.– Observation 1.– Patiente de 63 ans suivie pour thyroïdite de Hashimoto sousopothérapie substitutive qui a consulté pour dysphagie et dysphonie. À l’examen, il s’agit d’un volumineux goitre plongeant multinodulaire dur avec un lobe droit de 10 cm et un lobe gauche de 12 cm. Une échographie et une tomodensitométrie cervicothoracique étaient réalisées. Une thyroïdectomie totale était pratiquée. L’examen anatomopathologique couplé a l’immuno-histochimie a conclut à un lymphome non hodgkinien à grandes cellules de type B. Le lymphome était classée grade IIB. La patiente était traitée par poly-chimiothérapie associée à la radiothérapie avec une bonne évolution après un recul de 2 ans. Observation 2.– Patient de 64 ans, aux antécédents de tuberculose pulmonaire, présentant un goitre compressif. Il a eu une thyroïdectomie totale. L’examen anatomopathologique et immuno-histochimique a conclu à un lymphome non hodgkinien type B avec thyroïdite de Hashimoto. Le patient était adressé pour chimiothérapie et radiothérapie complémentaires dans un centre d’oncologie. Conclusion.– Le lymphome de la thyroïde est évoquée devant l’augmentation rapide de la taille de la glande en cas de thyroïdite autoimmune de Hashimoto préexistante. L’immunophénotype B (CD20 + ) est le plus fréquent. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.460 P1-314
Influence de l’expérience de l’examinateur sur la variabilité de l’examen clinique de la thyroïde L. Ennazk , G. El Mghari , N. El Ansari Service d’endocrinologie-diabétologie et des maladies métaboliques, laboratoire PCIM, faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech, université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc Introduction.– La glande thyroïde est une glande superficielle. L’examen clinique reste une étape clé dans l’approche méthodique de la pathologie thyroïdienne. L’objectif de notre étude est de mesurer l’influence de l’expérience de l’examinateur sur les donnés de l’examen clinique de la thyroïde. Patients et méthode.– Cinquante patients ont été examinés respectivement par 2 examinateurs l’un dit « expérimenté, senior » ayant exercé pendant au moins 3 ans en endocrinologie et l’autre dit « moins expérimenté, junior » ayant fait moins de 1 an en endocrinologie. Chaque patient est examiné à l’aveugle par les deux examinateurs séparément et dans un ordre aléatoire. Deux questionnaires ont été remplis à l’issu pour chaque patient. Le jugement a concerné les résultats de l’inspection, de la présence oui ou non du goitre, et de la palpation des nodules. Résultats.– La comparaison inter-individuelle est basé sur le test du Chi2 . Les valeurs prédictives positives et négatives par rapport à l’examen de référence qui est l’échographie ont été calculées. Il n’a pas été retrouvé de différence significative entre l’examinateur senior et l’examinateur junior concernant le jugement de la visibilité de la thyroïde à l’inspection (p = 0,207, IC : 95 %), de la palpation de la thyroïde (p = 0,140), de la perception d’une thyroïde augmentée de volume à la palpation (p = 0,378), et la palpation d’un nodule (p = 0,500). Discussion.– Le déclins des compétences des internes et résidents en terme d’examen clinique de différents appareils est dû à l’existence d’outils diagnostiques performants en particulier d’imagerie. L’apprentissage de l’examen clinique couplé à l’échographie améliorerait ces compétences. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.461