Maladie de Kaposi iatrogène en dehors du contexte de la transplantation : expérience marocaine

Maladie de Kaposi iatrogène en dehors du contexte de la transplantation : expérience marocaine

Posters 21 ans et augmentant progressivement en taille et en nombre. À l’interrogatoire, la patiente n’avait pas d’antécédents particuliers, mais rapp...

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Posters 21 ans et augmentant progressivement en taille et en nombre. À l’interrogatoire, la patiente n’avait pas d’antécédents particuliers, mais rapportait la notion de douleurs basithoraciques droites depuis plusieurs années, diagnostiqués comme douleurs post-zostériennes. À l’examen clinique, les nodules étaient multiples, mesurant de 0,5 à 1 cm de diamètre, de couleur rouge brune et de consistance ferme. Ils confluaient en placard papulo-noduleux du flanc droit à disposition zoniforme. La biopsie cutanée confirmait le diagnostic de piloléiomyome. L’examen gynécologique de la patiente et l’échographie abdomino-pelvienne étaient normaux. La recherche de la mutation du gène codant pour l’enzyme fumarate hydratase (FH) n’a pas été pratiquée. La conduite à tenir devant la multiplicité des lésions était de pratiquer une ablation au laser CO2 associé à un traitement antalgique. L’évolution a été marquée, 10 ans après, par la récidive des nodules douloureux nécessitant un traitement par inhibiteurs calciques. Discussion.— Les léiomyomes cutanés sont des tumeurs qui prennent leur origine dans les fibres musculaires lisses. Cliniquement, Ils se présentent sous forme de nodules de moins de 1,5 cm de diamètre, fermes, rouge-brun des faces d’extension des membres, du tronc ou de la face. Ces nodules sont douloureux dans 90 % des cas. La douleur peut être spontanée ou déclenchée par le froid ou par le stress émotionnel et peut s’accompagner de signes généraux. Ces nodules sont souvent disséminés sur une large surface corporelle, plus rarement ils sont regroupés. Une disposition zoniforme ou blaschkolinéaire du léiomyome multiple comme le cas de notre patiente n’est rapportée que dans de rares publications. Cette présentation des lésions et leur caractère douloureux ont fait porter à tort le diagnostic de zona. Le traitement varie selon l’étendue des léiomyomes et le retentissement psychologique sur le patient. La chirurgie est à éviter devant la multiplicité des lésions et le taux élevé de récidive (50 % des cas). Plusieurs traitements médicaux ont été proposés : les alpha-bloquants, les inhibiteurs calciques, les antidépresseurs, la gabapentine, et les analgésiques. Conclusion.— Le léiomyome cutané multiple est une tumeur bénigne sujette à des difficultés diagnostiques et thérapeutiques. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.224 P207

Maladie de Kaposi iatrogène en dehors du contexte de la transplantation : expérience marocaine F.-E. Lamchahab a,∗ , I. Tadlaoui a , K. Beqqal a , T. Bouattar b , N. Ouzeddoun b , R. Bayahia b , M. Ait Ourhroui a , K. Senouci a , B. Hassam a , N. Ismaili a a Service de dermatologie-vénérologie, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc b Service de néphrologie, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Corticoïdes ; Human Herpes Virus 8 ; Iatrogène ; Immunosuppresseur ; Maladie de Kaposi Introduction.— La maladie de Kaposi (MK) est une affection multifocale à expression cutanée et viscérale. Quatre formes cliniques de MK ont été décrites, dont la forme iatrogène. Le but de ce travail était d’étudier le profil épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif de la MK iatrogène. Matériel et méthodes.— Étude rétrospective menée au service de dermatologie du centre hospitalier Ibn-Sina de Rabat-Maroc, portant sur une période de 21 ans et incluant 14 patients présentant une MK iatrogène confirmée histologiquement. Les critères d’inclusion étaient la survenue de novo de MK sur un terrain d’immunodépression. Une corticothérapie systémique prolongée était définie par une dose de ≥ 10 mg/j équivalent de prednisone et pour une durée de plus de 3 mois.

A217 Résultats.— L’âge moyen des patients était de 56 ans avec une prédominance masculine. Tous nos patients étaient sous corticothérapie, associée au cyclophosphamide dans 3 cas et à l’azathioprione dans un cas. Le délai moyen d’apparition des lésions après l’introduction du traitement était de 16,5 mois. Le mode de révélation était cutané dans 100 % des cas. L’atteinte muqueuse était retrouvée chez 35,7 % des patients et l’atteinte viscérale chez un seul patient. Les sérologies VIH étaient négatives chez tous les patients. La sérologie HHV8 était positive dans 78,5 % des cas. Le traitement reposait principalement sur la diminution ou l’arrêt de l’immunosuppresseur. Aucun cas de rechute ou de rebond de la maladie initiale n’avait été noté dans notre série. Discussion.— Dans notre étude, le caractère iatrogène de la MK a été défini par la survenue d’une MK chez des patients recevant un traitement suffisamment immunodéprimant en quantité et/ou en durée et n’ayant pas de lésions kaposiennes préalables. La corticothérapie induirait l’apparition de la MK chez les patients sensibles en stimulant le développement des facteurs de croissance et des récepteurs régulateurs des glucocorticoïdes sur les lésions de MK. Dans notre étude, la faible sensibilité de la sérologie HHV8 ne renseigne pas réellement sur la prévalence de l’infection à HHV8 dans notre pays. Il faut souligner l’intérêt du dépistage de l’infection HHV8 avant la mise sous traitement immunosuppresseur, ainsi que cela est suggéré dans le cadre du bilan prétransplantation chez les patients originaires d’une zone d’endémie. Conclusion.— La MK est une complication rare, mais grave des traitements immunosuppresseurs et souvent méconnue par les praticiens. D’où l’intérêt d’une rationalisation de la prescription de ces molécules, et d’un suivi régulier des patients avec un examen dermatologique systématique. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.225 P208

Mélanome muqueux : caractéristiques cliniques et thérapeutiques dans la Loire E. Cartier ∗ , J.-L. Perrot , B. Labeille , F. Cambazard Dermatologie, CHU Saint-Étienne, Saint-Priest en Jarez, France ∗ Auteur correspondant.

Mélanome muqueux Introduction.— Le mélanome se développe principalement à partir des mélanocytes localisés dans l’épiderme. Les mélanomes non cutanés sont rares, incluant le mélanome oculaire et le mélanome muqueux développé à partir des muqueuses orale, nasale, gastrointestinale et anorectale, ou génitourinaire. Le mélanome muqueux se caractérise par une présentation clinique et une histoire naturelle particulières. Cette étude rétrospective propose de définir les caractéristiques cliniques, évolutives et thérapeutiques des mélanomes muqueux dans la Loire. Matériel et méthodes.— Les patients ont été colligés à partir du registre du réseau ligérien du mélanome sur la période 1998—2011. Le diagnostic de mélanome était confirmé histologiquement. Le mélanome muqueux était développé à partir des muqueuses nasale, buccale, génitale ou anorectale. Les mélanomes oculaires étaient exclus. Étaient recueillis l’âge, le sexe du patient, la localisation du mélanome et son indice de Breslow, son mode de révélation, et les éléments évolutifs. Résultats.— Dix-huit patients ont été enregistrés. Le site anatomique privilégié était la sphère génitale (38,9 %) puis buccale (27,8 %), anorectale (16,7 %) et nasale (16,7 %). L’âge médian était de 62,5 ans (17-84). La prédominance féminine était nette (83,3 %). Le signe clinique initial était une lésion pigmentée, une tumeur, un saignement. La découverte était parfois fortuite. L’indice de Breslow médian était de 1,9 mm (0—14). Une atteinte ganglionnaire initiale était notée dans 22,2 % des cas. Le site privilégié pour les