CLINICA
MPTHODES
CHIMICA
389
ACTA
PHOTOMl?TRIQUES DE DOSAGE DANS LE Sl?RUM*
DU CHOLESTGROL
G. VANZETTI
Laboratoire de Biochiwzie Ospedale
Maggiore
(Rep
di Milano
le II juillet,
(Italie)
1963)
SUMMARY
PHOTOMETRIC
METHODS
OF CHOLESTEROL
DETERMKNATION
IN SERUM
Recent developments concerning the methods for the determination of serum cholesterol arc reviewed, and a classification cf the principal photometric methcds is given. Methods in which the digitonide cf cholesterol is isolated, and methods based on the saponification cf serum lipids followed by extraction of cholesterol are mostly reliable: several of them may be recommended as standard or reference methods for total serum cholesterol. Methods in which the colour reagent is added directly to serum, or to an unsaponified serum extract, are subject to the interference of bilirubin and of other aspecific chromogens, and may be influenced by the difference in the chromogenic activity of cholesterol and of its esters. In order to assist the analyst in his choice, an evaluation of the principal methods for serum cholesterol is attempted. Methods for the determination of cholesterol fractions are also briefly reviewed, and the usefulness of heparin as a reagent for the separation of cc- a.nd &lipoproteins and for the determination of GZ-and ~-lipoprotein cholesterol is confirmed.
Au tours des dernieres an&es le probleme du dosage du cholesterol et de ses fractions a Pti: I’objet de plusieurs revues d’ensemblel-‘, dans lesquelles on a essay& de comparer et d’evaluer les methodes les plus importantes et leurs modifications. 11 s’agit cependant d’un probleme qui n’est pas encore resclu sur le plan pratique. Au tours d’une recente enquete, nous avons constate que dans 130 laboratoires italiens d’analyses cliniques on n’employ~t pas moins de 27 methodes diffkrentes pour la determination de la cholesterolernie. On est done t&s loin d’une standardisation des methodes, et cependant une standardisation serait bien souhaitable. Dans le present rapport, on n’a pas essay6 de donner une analyse complete des methodes de dosage du cholesterol et de ses fractions. Ce but ne serait pas facile a atteindre: deja en 1935 les travaux methodologiques sur le dosage du cholestGol8 * Confkence tenue B la 6&me AssemblBe G&&ale de la Sock%6 Suisse de Chimie Clinique (Gen&ve, rz-~3 mai 1962). Le texte a BtB cornpI& en tenant compte des contributions les plus rkentes. Clirc. Chim. Acta,
IO
(1964)38g-405
G. VANZETTI
390
avaient d&pas& le nombre de 150, et aujourd’hui leur nombre est de plusieurs centaines. Notre but principal est de faciliter aux analystes le choix des mkthodes les plus simples et les plus sp&ifiques, en tenant compte des travaux ¢s et des exigences pratiques du laboratoire. Certains aspects des mkthodes de dosage, tels que l’extraction et la saponification des lipides du &rum ont CtC discut6s a fond dans les revues pr&dentes et ne seront pas consid&& ici. Le probEme du dosage du cholest&ol total sera envisa@ en dktail; le dosage des fractions les plus importantes du cholest&ol sera trait& plus br&vement. Seules les mCthodes photomCtriques ont Cti: consid&+es. Une Cvaluation critique des mCthodes est souvent difficile, car les travaux qui permettent de comparer les diff& rentes mkthodes ne sont pas nombreuxs-12. RfiACTIONS
COLORtiES DU CHOLESTl?ROL
Dans le Tableau I on trouve une liste des &actions les, plus importantes qui ont Ct6 employ6es jusqu’ici pour le dosage photomCtrique du cholest6r0113-21: une liste plus cornpEte des r&actions colorCes du cholestQo1 a &ti: compilCe par KRITCHEVSKY 5. TABLEAU PRINCIPALES
RtiACTIONS
COLORtiES
POUR
LE
DOSAGE
DU
CHOLkSTEROL
Re’actifs
Auteurs Anhydride
I. LIEBERMANN~~.
et acide et
acCtique
Chloroforme
et BuRcHARD'~
2. PEARSON
I
EMPLOYtiES
~011.~~
Acide
melange
d’anhydride
Verte
acCtique
sulfurique
et acide
Chlorure
en
solution
Verte
acC-
sulfurique
d’acCtyle
et
sels
de
zinc
en
solution Rouge
acCtique Chlorure
4. TRINDER”
de’ueloppe’e
sulfurique
paratolu&esulfonique
tique
3. TSCHUGAEFF’~
+
Couleur
et acide
d’acCtyle,
dichloro6thane
et
Rouge
acide
sulfurique 5. ZLATKIS,
ZAK
ET BOYLE~~
Chlorure
ferrique,
acide
acCtique
et
acide
Rouge
sul-
furique 6. CARPENTER
et ~011.~~
TrichloroCthane,
anhydride
acktiquc
et
acide
Verte
aclde
Rouge
sulfu-
Rouge
sulfurique
7. BROWNIE
Chlorure
d’acCtyle,
dichloroithane
et
perchlorique 8. SEARCY
ET BERGQUIST~~
Sulfate
ferreux,
acide
acCtique
et
acide
rique
La &action de PEARSON de la r&action de LIEBERMANN
et ~011,
mention&e
ET BURCHARD,
de SEARCY ET BERGQUIST est une variante
dans notrc tableau
tandis
que la r&action
de la rkaction
de ZLATKIS
est une variante au sulfate
ferreux
au chlorure du sulfate ferreux et toll.
ferrique, car selon toute vraisemblance, le pouvcir chromoghne est 1iC & la prCsence d’une certaine quantitC d’ions ferriquesa2. On peut aussi rappeler que les ions Fe +++ de la r&action de ZLATKIS et cdl. peuvent &tre substituCs par d’autres ions mktalliques, par exemple par les ions Co--’ (TORRES~~)
et par les ions Cu++ et Hg+
La r&action cependant
de CARPENTER
elle donne une couleur
(ZAK ET EPSTEIN
et ~011.~~ a
verte
&A propos6e
qui est semblable
s4).
comme
&action
fluorescente,
B celle donnCe par la r&action
391
CHOLESTfiROL DANS LE S&RUM-PHOTOMtiTRIE
LIEBERMANN ET BTJRCHARD: la lecture au ~uorim~tre est plus sensible que la lecture au photometre. On peut partager les reactions color&s du Tableau I en deux groupes: celles qui provoquent la formation d’un corps “vert” et celles qui provoquent la formation d’un corps “rouge”. Les reactions caracterisees par une couleur rouge ont en gkkral une sensibiliti! plus ClevCe et donnent une extinction optique 5-8 fois plus intense que les reactions caractbisees par une couleur verte. D’aprits les recherches de LANGE et ses ~011.25, de DULOU et ses coKz6, de BRIESKORN ET CAPUANO w et d’autres auteurs encore, le mtkanisme probable de la reaction de LIEBERMANN ET BURCHARD (secaracterisant par la formation d’un corps “vert”) *, et de la reaction de SALKOWSKI (secaracterisant par la formation d’un corps “rouge”) est le suivant : deshydratation du cholest&roI avec formation dun cholestadiene avec doubles liaisons conjuguees, dim~risation h bis-cholestadi~ne, sulfonation avec formation d’un acide monosulfonique ou disulfonique et formation des corps “halochromiques” respectifs; la coloration “verte” serait due a l’acide bis-cholestadienylmonosulfonique; la coloration “rouge” serait due a l’acide bis-cholestadi~nyldisulfonique (voir le schema de la Fig. I).
de
Cholest&ol (z mol.)
4
Bis-cholestadi&ne
Acide his-cho~estadi~u~ldisulfonique ComposB halochromique (&action “rouge”)
Acide bis-cholestadi~ny~monosulfonique Compo& halochromique (r&ction “verte”) Fig.
I.
Probable
mtcanisme des &actions “verte”) et de SALKOWSXI
de (a
LIEBER~~~N-~URCHA~D droite, r&action “rouge“).
(& gauche,
reaction
I1 est possible que les mecanismes mentionnes dans la Fig. I soient valables aussi pour les autres reactions du Tableau I. Malheureusement, les reactions chimiques indiquees dans la Fig. I ne peuvent pas en general &tre consider&es comme “quantitatives”: elIes ne s’arretent pas a la formation des corps halochromiques, mais elles evoluent en donnant lieu B la formation d’autres corps; les couleurs obtenues sont souvent peu stables. On doit aussi souligner que les reactions utilisees pour le dosage du cholesterol ne sont pas specifiques: il s’agit de reactions “de groupe” qui peuvent Ctre Cgalement donnees par d’autres sterols de structure analogue et par d’autres substances. Enfin, la reactivite et le pouvoir chromogene des esters du cholesterol different souvent de ceux du cholesterol non ester-if% __--
_
* Dans la rkaction de LIEBERMANN ET BXJRCHARD, par des colorations rouges et violettes transitoires.
la
coloration
“v&e”
finale est pr6c8d&!
(‘/in. (‘kiwi. Acta, IO (1964) 389-405
G. VANZETTI
392 Pour un dosage fication
exact
du cholesterol
des esters et de l’elimination
ple de la bilirubine.
total,
Ces buts peuvent
(a) par la saponification
bien l’utilite
qui peuvent
de la saponi-
interferer,
par exem-
Ctre atteints:
des lipides
(b) par la precipitation
on comprend
des substances
et l’extraction
du cholesterol
avec
du residu
la digitonine
ncn saponifiable;
et l’isolement
du digi-
tonide. PURETE DES REACTIFS 11 s’agit neglige.
d’un
problbme
Je me bornerai
ploy6 comme
qui a une importance
a rappeler
deux
points:
standard,
et celui de la purification
que
la plupart
fondamentale,
et qui est souvent
celui de la purete de l’acide
du cholesterol
acetique
em-
dans les methodes
au FeCl,. On sait contamine
dans
par le cholestanol
et par des traces
de 7-dehydrocholesterol
qui est un produit RADIN
d’oxydation
ET GRAMZA~~ ont Ctabli
du cholesterol.
dans
des capillaires
evacues
tions
les plus pures
est d’environ
moleculaire
Ces criteres
du cholesterol
de CARR ET DREKTER)
commerciales,
le cholesterol
par le lathosterol
est
ou cholestenol
(BLADON “) et aussi par le 7-ketocholesterol,
du cholesterol.
tions
THAL
des preparations
ou dihydrocholesterol,
des criteres
comprennent
(apres
pour
recrystallisation,
le pcint
149.5”-151.8”),
avec la reaction
la purete
du chlorure
de l’absorption
de fusion
de fusion
des prepara-
de l’absorptivite
ET BURCHARD
ferrique
optique
des prepara-
du pcint
la determination
de LIEBERMANN
et avec la reaction
et COZL.~~), et la determination
&valuer
la determination
(technique
(technique
de ROSEN-
a 235 rnp pour l’evaluation
du 7-ketocholesterol. En employant parations
ces critkes,
commerciales
par differentes produits
methodes.
recrystallises
la methode
a l’acide
recrystallids)
n’etait
Le probleme aujourd’hui
sterols.
L’importance
pondant
La purete
anhydride merciales
les resultats
au dibromure
(BLADON~).
La
les differentes
les plus satisfaisants (methode
pureti:
pre-
apres recrystallisation avec
recommandee)
des produits
les
et par
originaux
(non
pas suffisante. par
les
du cholesterol techniques bien
employ6
modernes
de la disponibilite
de l’acide au chlorure
acetique ferrique.
MOORE ET BoYLE~~.
moindres
traces
d’impuretes;
chromique30 de l’acide
bles d’impuretes, cipale
acetique
obtenus
comme de
commerciale
definies
la d’un
est Cvidente,
standard
pourrait
gas-chromatographie produit
standard
et on doit
etre des
pur re-
souhaiter
qu’il
surtout
pour
realise.
les methodes et par
11s ont obtenu
a des caracteristiques
soit bientot
ET GRAMZA ont compare et les produits
par la methode
de la pureti:
aborde
RADIN
du cholestercl
est l’acide
Les
acetique
glyoxylique,
methodes
l’acide
ou apres
qui peuvent
est aussi d’une Ce sujet
pour
analyse
donner
Le Tableau
doit
avec
importance, ferrique
sensibles
apres
refluxe
Les preparations
toujours
aux sur com-
variaprindu s&urn.
des quantites
tres remarquables:
avec le tryptophane
ET RALSTON~~
sont
&tre redistill6
K,Cr,O,“l.
contiennent
des erreurs
qui reagit
METHODES PHOTOMETRIQUES
au chlorure
acetique
traitement
grande
a CtC CtudiC par MCINTYRE
l’impurete
des proteines
DE DOSAGE DU CHOLESTEROL TOTAL
II donne une classification
schematique
des methodes
photometriques
C&n. Chim. Acta, IO (1964) 389-405
CHOLESTfiROL
DANS LE SfiRUM -- PHOTOMIkRIE TABLEAU
CLASSEMENT
Phases principales de l’analyse
393
II
SCHhMATIQUE DES MkTHODES POUR LE DOSAGE PHOTOMkTRIQUE DU CHOLESTI?ROL DANS LE &RUM
Me’thodes
Souvces
Remarques
d’erreurs
--
___-
A. Extraction Saponification
I. SCH~NHEIMER
Techniques rieuses
B. Saponification Extraction
I. TRINDER" 2. _&BELL et COll.s6 3. ANDERSON ET KEYS~’ 4. MANNER
InstabilitC de couleur finale (B 2 et B 3)
la
MBthodes standard pour le dosage du cholestdrol total
I. BLOOR~~ 2. SACKETT~O 3. CARR ET DRKKTER~~ 4. I,EFFLER~~
DiffCrences entre le pouvoir chromog&ne du cholesterol et celui de ses esters. PrCsence de chromog6nes aspecifiques? (C 1 et c 2)
La mkthode C3 donne des rbsultats correspondants aux mkthodes standard. Les autres methodes donnent des rkultats 61evBs (C I et C 2) ou demandent d’ult6rieurs contrbles
I. ZLATKIS et ~011.~~ 2. PEARSON et ~011.'~ 3. WATSON~~ 4. HUANG et ~011.~~
M&mes sources d’erreurs (cf. C)
Les mkthodes au chlorure ferrique (D I) donnent des valeurs ClevCes. Les autres mkthodes (D 2 - D 3 - D 4) demandent d’ulterieurs contrBles _~_ ____
ET SPERRY~~ Isolation du digi- ~.SPERRYETWEBB~~ tonide ~.COLMAN ETMCPHEE~~ RCaction colorke 4. BROWNIE
RCaction color& C. Extraction R6action
color&e
D. RBaction color& (mithodes “directes" sur le &rum)
labo-
MBthodes de rCfCrence pour le dosage du cholest&-ol total et du cholestkrol non estCrifi6 (A I et A 2)
de dcsage du cholestkrol 32--44.En se basant sur les principaux on peut distinguer 4 groupes principaux de mkthodes. Groupe I. M&odes
“temps”
des analyses,
caracttkisbes par l’isolement dzt digitonide
Les mkthodes de ce groupe (mkthodes “A 4 temps”) demandent l’isolement du digitonide aprks l’extraction et la saponification des lipides; la rkaction colorke est le dernier stade du dosage. Ces mkthodes sont considkrtes comme spkcifiques du cholest&o1 et jouent un rBle fondamental comme mkthodes de rkfkrence, mais elles sont relativement laborieuses (elles demandent en gCnCra1 plusieurs centrifugations) et ne conviennent pas comme mkthodes de routine. Presque toutes les mkthodes k 4 temps se basent sur la rkaction de LIEBERMANN ET BURCHARD. La mkthode classique est celle de SCH~NHEIMER ET SPERRY~~, qui a CtC simplifiCe et perfectionnke par SPERRY ET WEBB 33. Dans les dernihes an&es on a dCcrit
plusieurs
COLMAN
ET MCPHEE~~
ET J.~MEs~~ du
digitonide
mt3hodes
et la m&hode est obtenu
modifikes;
et de FERRO de par
je
rappellerai
ET HAM
BROWNIE. filtration
parmi
46, le dcuxi6me
Dans et non
cette pas,
derni&re
comme
elles
les
pro&d6
mkthodes
mhthode,
d’habitude,
de
de BILLIMORIA l’isolement par
centrifu-
gation. Le digitonide le composant
On a employ6 ou par
peut
glycidique
la tomatine
aussi
&tre aussi
dCtermini:
de la digitonide la pr&ipitation
(SCHULZ
ET SANDER,
par
une m&hode
?I l’anthrone,
en dosant
47--49. par
le sulfate
51 KABARA~~).
de pyridinium La
tomatine
(SOBEL
et c~ll.~~)
est un
alcaloi’de
des tomates qui forme avec le cholesttkol un complexe encore moins soluble que le digitonide; elle serait douke d’une spCcificitC remarquable. Une mkthode de determination du cholesterol total et du cholestkrol non estCrifiC baske sur l’isolement du Clin. Chim. Acta, IO (1964) 389-405
394
G. VANZETTI
tomatinide a et& d&rite par KABARA ‘. Si l’experience confirmera la validite et les avantages des methodes recentes, elles pourront peut-Ctre remplacer les methodes classiques comme methodes de reference. Groupe II. M&hodes baskes SW la saponification insaponi$able
des lipides et SW l’extraction du rt%idzc
Les methodes de ce groupe se basent sur la saponification du serum suivie par l’extraction du cholesterol avec l’ether de petrole ou avec un autre solvent convenable; on evapore une partie de l’extrait et on execute la reaction coloree sur l’extrait sec. M&me sans l’isolement du digitonide, ces methodes peuvent &tre considerees comme specifiques pour le cholesterol puisque la saponification suivie par l’extraction du residu insaponifiable permet de realiser une purification poussee. En effet ABELL et ~011.~~ont montri: par la methcde de la distribution a contre courant qu’au moins 99% du residu insaponifiable extrait avec l’ether de p&role est constitue par le cholesterol. Les contrbles effectues par de nombreux auteurs ont montre que la methcde d’ABELL et c011.~~,ainsi que la variante d’ANDERSoN ET KEYS~’ donnent des valeurs concordantes avec celles fournies par les methodes de reference & la digitonine (SCH~NHEIMER ET SPERRY et SPERRY ET WEBB). Les methodes d’ABELL et ses ~011. et ~‘ANDERSON ET KEYS sent assez simples, leur mise au point est facile et elles se pretent t&s bien a l’usage courant. Cependant il y a une difficult&, qui concerne la stabilite insuffisante de la couleur obtenue par la reaction finale selon LIEBERMANN ET BURCHrZRD.D’apres ABELL et ses ~011.la coloration finale atteint son maximum et reste stable entre la so&me et la 35erne minute; ceci n’est pas toujours vrai, puisque le maximum d’intensite de la couleur est atteint dans des delais differents selon les serums. Pour eviter cette source d’erreur, ANDERSON ET KEYS conseillent de lire l’extinction optique au bout de 20 min et de r&peter la lecture a des intervalles de 5 min, en retenant le maximum de l’extinction atteinte. La reaction de LIEBERMANN ET BURCHARD peut Ctre remplacee par d’autres reactions qui donnent des couleurs plus stables. TRINDER” a utilise dans ce but la reaction au chlorure d’acetyle et au dichloroethane, MANNERla reaction au chlorure ferrique, ROSE et ses ~011.~”et HANEL ET DAMONdes reactifs du type TSCHUGAEFF, JURAND ET ALBERT-RECHT~~ ont fait reagir un melange d’acide acetique et d’acide sulfurique sur l’extrait redissous dans l’ethanol. Appliquees aux extraits obtenus apres saponification des lipides, ces reactions peuvent donner des result&s satisfaisants. D’apres notre experience, la reaction de ZLATKIS et ~011.au chlorure ferrique est d’une execution assez delicate. Elle est accompagnee d’une forte augmentation de la temperature, indispensable pour le developpement de la couleur; de faibles modifications de techniques suffisent pour modifier la vitesse de la reaction et la temperature atteinte, et si la technique n’est pas trb rigoureuse, les valeurs de l’extinction optique ne sont pas parfaitement reproductibles. Des observations semblables ont itte faites par FURST ET LANGE~~. La reaction de TRINDER et celle de TSCHUGAEFF ont d’autres inconvenients: la premiere a cause de la volatilite et de l’instabilite du chlorure d’acetyle et de la toxicite du dichloroethane, la deuxieme a cause de l’extreme sensibilite a toute trace d’eau et de la haute viscosite de la solution de chlorure de zinc. Cl%. Chinz.Acta, IO (1964)389-405
CHOLESTdROL DANS LE STRUM-PHOTOM~TRIE
395
A notre avis, c’est la reaction de LIEBERMANN ET BURCHARD qui merite encore d’etre preferee. Dans notre laboratoire, nous avons adopteb7 une variante de la methode d’ARELr. et ~011.Nous employons pour la reaction finale un reactif du type LIEBERMANN-BURCHARD stabilid par le sulfate de sodium44, qui donne une couleur stable et des r&&tats t&s bien reproductibles. ~~o~p~ III.
~~t~od~s bas&
sw ~‘~xtr~~t~o~ des ~~p~~es(sm.9 s~p~~~~~~~t~o~~
Les methodes de ce groupe se basent sur l’extraction des lipides du serum, aussitot suivie par la reaction coloree finale. Les reactions le plus souvent employees pour le developpement de la couleur sont la reaction de LIEBERMANN ET BURCHARD et la reaction au chlorure ferrique. On doit considerer deux importantes sources d’erreur: (a) Le pouvoir chromogene des esters du cholesterol contenus dans l’extrait lipidique differe souvent de celui du cholesterol non esterifie5*. (b) Les estraits lipidiques non saponities du serum contiennent des chromogenes autres que le cholesterol, capables de reagir avec les reactifs habituellement utilises, ou bien des substances capables d’intensifier ou peut-Ctre aussi de diminuer le developpement de la couleur. L’importance de ces sources d’erreur est demontree par les recherches de BROWN et de COHEN et ses ~011.BROWNS a fait reagir des reactifs differents (un reactif au chlorure ferrique, un reactif du type TSCHUGAEFF et un reactif B l’acide perchlorique et au chlorure d’acetyle) sur les extraits lipidiques non saponifies du serum: ii a obtenu pour la cholest~rol~mie des valeurs nettement plus Clevees que celles obtenues avec la methode de reference. En faisant reagir les memes reactifs sur des extraits obtenus apres saponification des lipides il a obtenu par contre des resultats concordants avec ceux donnes par la methode de reference. COHEN et ses ~011.~~ont s&pare par la chromatographie sur oxyde d’aluminium les esters du cholesterol et le cholesterol libre contenus dans l’extrait lipidique du serum; en omettant la saponification, ils ont obtenu des valeurs nettement en exces pour le cholesterol total, et des valeurs nettement reduites (jusqu’B 507; en moins) pour les esters du cholesterol. On sait que dans plusieurs methodes couramment employees pour la determination du cholesterol (BLooR~~, SACKETT~~, IRELAND~O, HOBSON et COU.~‘,etc.) la reaction de LIEBERMANN ET BuRCH.~RDest faite sur l’extrait chloroformique non saponitie du serum. Avec cette reaction les esters du cholesterol donnent une couleur plus intense (jusqu’a 30% en plus) de la couleur don&e par le cholesterol en concentration equivalente. Avec les methodes citCes on obtient pour la cholest~rol~mie totale des valeurs en exces de IO a 20% par rapport aux methodes de reference, comme il a et& montre par de nombreuses recherches de cantrole. Avec d’autres reactions, comme la reaction de LIEBERMANN ET BURCHARD en milieu acetique, la r&action de ZLATKIS et ses ~011.au chlorure acetique, la reaction de SEARCY ET BERGQUIST au sulfate ferreux et les reactions du type PEARSON et ses toll., le cholesterol et ses esters en concentrations equivalentes donnent, d’apres la plupart des auteurs, une m&me extinction optique. Cependant KURZWEG ET ~ASSMANN 68,en contr~lant ces reactions (m~thodes originales, ou methodes modifiees *3+@29 68) ont trouve des differences marquees entre le CJin. Chim.
Ada,
IO (1964)
$39.405
396
G. VANZETTI
pouvoir chromogbne du cholestercl et celui de ses esters, surtout de l’oleate de cholesteryle qui a don& des chiffres d’extinction reduites. Parmi les methodes de ce groupe il y en a une qui donne des resultats en accord avec les methodes de reference: il s’agit de la methode de CARR ET DREKTER’~, qui se base sur la reaction de LIEBERMANN ET BURCHARD en milieu acetique. Avec cette methode le pouvoir chromogene des esters du cholesterol est equivalent a celui du cholesterol non esterifie, et les resultats obtenus pour le cholesterol total s’accordent bien avec ceux fournis par la methode de SCH~NHEIMER ET SPERRY; la validite des resultats a CtC confirm&e par HOLLINGER et ses ~011.~~. D’apres notre experience aussi, la methode de CARR ET DREKTER donne des resultats satisfaisants; mais puisque son execution est assez delicate et puisqu’elle demande la preparation d’un “blanc” sur le serum, elle ne presente pas, a notre avis, des avantages substantiels sur la methcde d’AnELr. et ~011. 11 y a d’autres methodes dans lesquelles la reaction color&e se fait directement sur l’extrait lipidique total du serum: par exemple la methode de SOLS~~,qui extrait le serum a chaud avec l’acide acetique, la methode de LEFFLER~~ qui emploie comme solvant l’alcocl isopropylique, la methode de BOWMAN ET WOLFER dans laquelle le solvant est l’alcool etylique et les methodes de KLUNGSOYR et ~011.~~et de BABSON et ~011.~~qui emploient un melange I : I d’ethanol et d’acetate d’ethyle. Dans les methodes de LEFFLER et de BOWMAN ET WOLF, l’interference de la bilirubine est fortement reduite, puisqu’elle est precipitee en grande partie avec les proteines; dans la methode de BABSON et toll., la bilirubine est Climinee par absorption sur hydroxide d’alumine. BABSON et ~011.ont trouve, avec leur methode au chlorure ferrique, des valeurs de la cholesterolernie qui ittaient assez proches des valeurs obtenues par la methode d’ABELL et toll. (+ 1.3% en moyenne). Des controles ulterieurs pourront confirmer la valeur de cette methode, qui se prete bien a la determination fraction&e du cholesterol esterifie et non esterifie a c6tC du cholesterol total du serum. Groupe IV. Mtfthodes de ditermination
“diirecte” dzt cholestkrol dans le s&rum
Les methodes de ce groupe sont techniquement simples, mais elles sont exposees aux sources d’erreur deja indiquees pour les methodes du groupe precedent. On peut subdiviser ce groupe selon la reaction finale adoptee. I. Le premier groupe de “methodes directes” utilise comme reactif chromogene un reactif au chlorure ferrique (methode de ZLATKIS, ZAK ET BoYLE’~). 11 s’agit d’une methode tres simple, qui est cependant sujette a plusieurs sources d’erreur. La plupart des auteurs qui l’ont comparee avec une methode de reference a obtenu des resultats trop eleves, allant parfois jusqu’a + 60% (voir BROWNO). HOLLINGER dit que le reactif au chlorure ferrique de ZLATKIS “reacts with so many agents in blood serum as to preclude specificity for cholesterol”. ZAK lui-m&me a publie en collaboration avec EPSTEIN~~ une modification de la methode dans laquelle le cholesterol est prealablement extrait par un solvant organique. Cependant la methode directe au chlorure ferrique jouit encore aujourd’hui d’une popularite remarquable chez les analystes, et il y a des auteurs qui ont obtenu par elle des valeurs tout a fait comparables aux valeurs obtenues par la methode de ABELL et ~011. Une source d’erreur trits importante est constituee par les impuretes des reactifs employ& et surtout de l’acide acetique (voir page 392). M&me si l’on emploie de l’acide Clilz.Chinz.Acta, IO (1964)389-405
CHOLESTI?ROLDANS LE StiRUM - PHOTOM~TRIR acetique redistill& sur anhydride chromique ou sur K,Cr,O,,
397
la methode dire&e de
ZLATKIS et COG.est exposee ZIl’interference de l’hemoglobine, des bromures, du lathosterol et du desmosterol, et bien qu’en mesure moindre que la methode de LIEBERMANN ET BURCHARD, aussi de la bilirubine: l’activite chromogene de I rng% de bilirubine Bquivaut B celle de I.4 rng% de cholesterol. Encore, ii s’agit d’une methode delicate, puisque de moindres imperfections de technique peuvent conduire ?i des resuftats &eves et ma1 reproductibles. D’apres notre experience, la methcde dire&e au chlorure ferrique est souvent difhcile a contrbler et ne peut pas &tre recommandee comme methode standard pour la determination du cholesterol dam Ie serum. On peut obtenir des resultats meilleurs si les proteines sont precipitees prealablement par une solution acetique de chlorure ferrique (ZAK~~, HENLY~~). Cependant, d’apres notre experience, mPme dans ce cas il est souvent difficile d’obtenir une reproductibilite satisfaisante. 2. Dans un deuxieme
groupe de “m&hades
directes”,
on emploie des acides
arylsulfoniques dissous dans l’acide acetique (methcde a l’acide toluenesuffonique de PEARSON et c01l.r~~methcde B I’acide dimethylbenzenesulfonique de WATSONEJ, methode a l’acide sulfosalicylique de RAPPAPORT ET EICHHORN~~~‘l. La methode de PEARSON et ~011.est la plus connue : elle a Cti! adapt&e par Bov~~ 5.1'Autoanalyzer. Les reactifs employ&s dans ces methodes sont plus stables que les reactifs COUrants du type LIEBERMANN ET BURCHARD; l’acide sulfurique est ajoutk j part et son adjonction est ac~ornpa~~e d’un intense degagement de chaleur. D’apres la plupart des auteurs, on doit preparer un “blanc” pour chaque serum examink. PEARSON et coZi.15,de m&me que RAPPAPORT ET EICHWORN~~~~~ p&parent le “blanc” en diluant le serum avec la solution acetique d’acide toluenesulfonique ou, respectivement, d’acide sulfosalicylique, sans ajouter l’acide sulfurique. Avec les serums icteriques, WATSON a obtenu par le procede de PRARSON et cold des resultats errones: pour compenser I’erreur due & la bilirubine, WATSON la transforme en biliverdine en traitant le “blanc” avec une solution d’eau oxygenee, sans ajouter l’acide sulfurique. D’aprbs WATSON, le “blanc” serait necessaire seulement pour les serums fortement pigment& (hyperbilirubin~miques ou hemolytiques). La methode de PEARSON et co& a cite control&e par plusieurs auteurs (BEST et WRIGHT et cc~lZ,~*) qui ont obtenu colLg, JOSEPHSON ET GYELLENSWAND 73,~%OKRIS~~, avec elle des valeurs plus hautes qu’avec les methodes de reference. Vis-B-vis de celles-ci, l’exces atteindrait 5 & 2096. MANNER aurait trouve, par contre, des valeurs &ales ou inferieures & celles de la m&bode d’ARELt, mais avec des oscillations asset larges. La &son de cette divergence n’est pas Claire. 3. Dans un troisieme groupe de m&hades “directes”,
on utilise des reactifs du
type LIEBERMANN ET BURCHARU. Les methodes “dire&es” proposees par FERRO ET HAM 46et par C1.4MPI74appartiennent a ce groupe. FERRO ET HAM ont constate euxmemes que leur methode “directe” fournit des chiffres d&passant de 15 8. 20% ceux obtenus aprbs saponification des lipides et isolement du digitonide. Une methode recente de ce groupe est la methode “directe” proposee par HUANG & c01i.~~en 1961: elle se fonde sur l’adjonction de 0.1 ml de serum a 5 ml d’un reactif du type LIE~ER~~~N~ ET BURCHAR~ stab%& avec sulfate de sodium. Cette methode a deux m&rites principaux: elle est trbs simple et elle donne tine C&n.Chim.Ada, 10 (1964) $39~405
398
6. VANZETTI
coloration assez stable. Nous avons obtenu avec elle pour les serums normaux des resultats peu differents (en moyenne legerement superieurs) de ceux de la methode d’ABRII., et co& Now avons trouve cependant que la methode de HUANC est sensible B la bilirubine (qui est transformee en biliverdine) et, tres vraisemblablement, & d’autres substances qui entrainent une augmentation de l’extinction67: cette augmentation est balande par une rPduction de l’extinction like a la presence d’eau dans le serum. En cas d’hyperbilirubinemie, la methode de HUANG et cell. fournit des Valeurs en exces (la preparation d’un “blanc” n’est pas prevue) : I mg de bilirubine Cquivaut en effet, comme pouvoir chromogene
B 5.5 rng% de cholesterol (lecture a
6x0 mp). En conclusion, a notre avis les methodes “directes” au chlorure ferrique doivent &tre abandonnees, tandis qu’il est difficile de donner un jugement definitif sur les methodes directes des deux autres groupes D’apres les resultats obtenus jusqu’ici il est probable que ces methodes ne soient pas tout a fait specifiques, cependant on pourra peut-etre leur reserver une place dans les laboratoires comme “methodes rapides” approximk. DOSAGE DIJ CWoLEST3?ROLESTERIFIk ET NON ESTERIFId Pour &parer le cholesterol esthifii: du cholesterol non esterifie (cholesterol dit “libre”) du serum on doit partir de l’extrait lipidique total et on peut employer deux methodes: la precipitation du cholesterol non estCrifiC avec la digitonine, ou bien la separation chromatographique du cholesterol et de ses esters. Comme “m&rode de reference” B la digitonine on peut accepter la methode de SPERRY ET WEBB, qui permet de doser le cholesterol non ester% Q c&d du cholesterol total. Dans cette methode on precipite le cholesterol non esterifiC avec une solution de digitonine, on isole le digitonide, on le fait reagir avec un reactif chromogene et on le dose au photometre: le cholesterol esterifiit est calcule par difference. Le m&me principe est utilise dans les methodes plus recentes de COLMAN ET McPHEE~*, de FERRY ET HAM*~ et de BILLIMORIA ET JAMES*~. Une methode simple a 6tC proposee r~cemment par BABSON et ses colLB7, qui ajoutent une petite quantiti: de digitonine (environ 7 mg) B l’extrait lipidique du serum (2s emploient comme solvant un melange I:I d’ethanol et d’adtate d’ethyle) et apres avoir eloigne le digitonide par centrifugation, dosent le cholesterol esterifie contenu dans le liquide surnageant. On peut aussi rappeler la methode de WEBSTER?~ qui extrait les lipides par l’ethano1 et l’ether de p&role; il precipite le di~tonide du cholesterol libre dans une fraction d’extrait, sCchCe et reprise par l’ethanol. Apres centrifugation du digitonide il dose, lui aussi, le cholesterol esterif% dans le surnageant. Les methodes chromatographiques de separation du cholesterol “libre” et esterifiC du serum ont 6th inaugurees par TRAPPE 78:plus recemment elles ant et& Ctudiees etadopteespar KERRETBAULD~~, ~~~WYCOFF~TP~RSONS~*,~~~K~~INETJA~SSEN '@et par d’autres auteurs; KERR ET BAULD ont employ6 la chromatographie sur alumine, les autres auteurs la chromatographie sur acide silicique. Par ces methodes on peut faire Ie dosage &pare et simultane du cholesterol esterifii: et non esterif& avec des r&&tats tout a fait satisfaisants,
CHOLESTkROL DANS LE StiRrIM - PHOTOMtiTRIE
399
DOSAGE Du CHOLESTEROL a- ET ~-LIP~PR~T~IQUE Les methodes et l’etude
les plus importantes
des lipoproteines
precipitation
ethanolique
les heparinoides
que I’on peut employer
l’electrophorese,
la
avec l’heparine
ou
a froid selon COHN, et le fractionnement
d’apres
BURSTEIN. III
TABLEAU CORRESPONDANCE
pour le fractionnement
du serum sont l’ultracentrifugation,
ENTRE
LES
FRACTIONS
OBTENUES
PAR
LfPOPROT~IQuES
DIFFtRENTES
PRINCIPALES
DU
&RUM
MkTHODES
Electrophortke sw @pier Lipoproteines & haut poids specifique (D > 1063) Fractions IV -)- V -+ VI
UltracentrifugationBO
~ra~tionnement dthanolique par la methode de COHN~‘,*~ Fractionnement p&s BURSTEIN SAMAILLE~~,
Lipoproteines B bas poids sptkifique (1006 < D < 1043) Fraction I + II I
Fraction pr&ipitabIe avec he’parine et MnCl,
Fraction non precipitable avec heparine et MnCl,
d’aET
84
Fraction non precipitable Fractionnement d’aavec heparine et phenol presSCANU et CO11.~5~~~
Dans fe Tableau equivalentes indiquees La serum
III on trouve des donnees relatives aux fractions
obtenues
par les differents
dans le tableau
des methodes
seulement
doit etre accept&e avec reserve,
au moyen
des solutions
fractions lipoproteiques. actuellement,
mais
de l’ultracentrifugation
salines
concentrees,
qui permet
un “rapport
fixk par les deux
au photodensitometre).
Cette methode
entre les lipides
differents
lipides pour le colorant
est sujette n’est
accessibles
seriques a et& executee des lipides contenus
cette methode fractions
” en fonction
lipoproteiques
a de nombreuses
le cholesterol
au lipidogramme
l’affinitedes des bandes
electrophoretique
la signification
contenu
dans les fractions
par l’electrophorese
les methodes
sources d’erreur;
au tours du lavage
d’une
des lipides (VERSCHURE 87). Pour obtenir des resultats
rees par l’ultracentrifugation,
de la
(lecture
lie aux lipides, etc.
on ne peut pas lui attribuer
bles, on peut determiner
a
dans
on obtient un “lipi-
pas stoechiometrique;
n’est pas la m&me;
Pour ces raisons, si I’on peut reconnajtre
seulement
du des
dont nous disposons qui sont
/?: TVlipoproteique
principales
et fes colorants
on peut avoir des pertes du colorant
va discuter
la predilution la “flottation”
coiiteuses,
sur les lipoproteines
On sait bien qu’avec
de calculer
la liaison
valeur orientative,
demande permettre
sur papier suivie par la coloration
les bandes electrophoretiques. du colorant
pour
des installations
Une grande partie des recherches
quantitative
des fractions
specialids.
l’aide de l’electrophorese
quantite
lipoprot~iques
en raison de la diversite
Elle est sans doute la meilleure methode
elle demande
aux instituts
dogramme”
procedes W--B~. L’equivalence
de fractionnement.
separation avec
Fractionprecipitableavec heparine et phenol
une
determination
quantitatifs
vala-
lipoproteiques
sepa-
ou par des agents
bashes sur les deux dernieres
chimiques.
mkthodes
On
de frac-
tionnement. Clin. Cl&n. Acta, 10 (1964) 389-405
G. VANZETTI
400
On a dkcrit plusieurs mkthodes de dosage du cholestkrol u- et @ipoprot&que sur les fractions skparkes par l’klectrophor&se. On peut rappeler les mkthodes moins rCcentes de NIKKIL;~~~et de BoYD~@, et celles plus rkentes de NWRV ET SMITHSO,de CRAWFORD~', ct de SEARCV et ~011.~~. Par un pro&d6 dCcrit par SEARCY et ~011.B3il est possible d’identifier les fractions lipoprotkiques en plongeant les bandes ~lectrophor~tiques dans une solution diluCe ~h~matoporphyxine et en les observant 2~la lumi&e ultraviolette. Les a- et les,&lipoprotkines apparaissent comme des bandes fluorescentes; on peut dkouper les bandes, extraire les Iipides par un solvant convenable, dessircher l’extrait de chaque bande et doser le cholestkrol par une rkaction colorke. Fractionnement
avec l’kthautol d basse tempkztwe
(mkthode de COHN et cell.)
Cette mkthode a &C largement employ&e surtout par Russ, EDER ET BARR~~; elleprksente ~inconv~nient de demander I’usage d’un bain rkfrig(tr& Une mkthode simplifike a &ir d&rite par ANDERSON ET E(EPs~'. Fractionlzement
avec l’h&arine
et les ht$%wilzofdes de synthtkse
Des mkthodes fond&es sur ce principe ont t?tk d&rites par BURSTEIN ET SAMAILLE et par SCANU et c011.~~-~~ : elles permettent d’Cloigner les @-lipoprotkines par prkipita-
tion avec le sulfate de dextrane et le chlorure de calciuma3, ou bien avec l’hilparine et le chlorure de manganPse 84ou avec l’hkparine et le phknolS5-8s. If s’agit de mPthodes extr~mement simples. Puisqu’il n’est pas facile de disposer d’un sulfate de dextrane avec des caract&istiques thimiques (degrtlt de sulfatation) et physico-chimiques (poids mokulaire moyen) vraiment constantes, les mkthodes B l’hkparine mkritent la prkfkrence. BURSTEIN ET SAMAILLE ont trouvC que le fractionnement B l’hkparine correspond trbs bien & celui obtenu avec l’Clectrophor&w. Nous-mCmes nous avons trouvC qu’il y a en &n&al un bon accord entre les rksultats de la mCthode Q l’hkparine et ceux obtenus apr&s skparation des lipoprot&nes j l’ultracentrifugeuse (VANZETTI ET GATTI~~). BURSTEIN et c~fl.~~~~~ ont combink la mCthode Q i'hkparineavec la mCthode de dosage du cholest&ol dans le s&rum d'apres PEARSON et coll.‘b Nous avons combin la mkthode B I’hCparine avec la mkthode d'ABEr.L et colt. en modifiant le pro&d&
d’extraction et la reaction colorke finale, de mani&re B obtenir pour le cholestkrol des cx-lipoprotkines une coloration stable et suffisamment intense. Nous avons obtenu par cette mkthode des rksultats fiddles ct tr6s bien reproductibles (VANZETTI ET GATTI~').
CONCLUSIONS
CTneCvaluation objective des mkthodes de dosage du cholestkol est difficile: on risque d’Ctre influence considkrablement par l’expkrience personnelle. A notre avis on peut cependant tir$r les conclusions suivantes. (I) Les mkthodes de dosage du cholestBro1 total basCes sur l’isolement du digitonide aprhs extraction et saponification des lipides sont encore B considirer comme les “mkthodes de rkfkrence” les plus fidPles: on peut donner la pr(lftirrenceB la mkthodc flitt. Chim.A&, IO (1964) 389-405
CHoIXSTfiROL DANS LE
&RUM
-
P~OTOM~~R~~
4or
d&ormais dassique de SPERRY ET WERB %3.on peut recommander la m&me m&hode pour le dosage de la fraction non est&ifi&e et de la fraction est&rif%e du cholesterol; dans le m&me but on’peut employer le fra~tiouneme~t
de f’extrait lipidique dn s&urn
par chromatographie. (2) Les m&thodes basPes sur Ia saponification
des lipides suivie par I’extraction
du cholestCro117~36-38sont simples et peuvent &tre rec~mmand~es ~omme methodes standard pour le cholesterol total. Les m&odes ~‘ABELX. et COEI.~~ et d’ANDERSoN ET KEYS 37, qui out &tC employees an COWS d’importantes enqu~tes inte~ationales, peuvent &re adopt&es comme “methodes de ref&ence” pour le cholest&roI total. Dans ces mCthodes on peut ameliorer la stabilite de la couleur finale en employant un r&&if chromogene stabilise par le sulfate de sodium. (3) Parmi les m&odes de dosage du cholesterol dans les extraits lipidiques non saponi~~s du sCrum, seulement la methode de CARR ET DREXTER 41donne avec certitude des r&&-tats s’accordant bien aux mkthodes de rCfCrence. D’autres mkthodes, y comprise la mkthode de BLOOR et ses variantes, donnent des r&uItats trop ClevPs; d’autres methodes encore demandent des contr6fes ultCrieurs. (4) Les methodes de dosage “directe”
dans le serum, bakes SW la reaction de
I,~~BE~M~NN ET BURCFIARD sont trb simples mais leur specificite n’a pas encore Ctk &montrke d’une facon convaincante. Les methodes “directes” fondles SIX la rkaction au chlorure ferrique ont don& & la plupart des auteurs des result&s trop &eves et ii ne semble pas possible de les recommander. (5) Pour le dosage fractionm? du cholest&oI 01-et ~-lipoprot~iq~e on peut recommander comme methode standard un pro&d& associant la precipitation hkparinique des @lipoprotCines selon BURSTEIN ET SAMAILLE et une variante de la methode ~‘ABELL eii cdl. (VANZETTI ET C?USFT~~~}. (6) On doit &re t&s exigeant dans La mise au point iniiiale des methodes. Une mCthode nouvelle doit &tre confront&e avec nne methode de rbftkence bien choisie: le contr8e doit comprendre un nombre su%sant de serums pathologiques (i&k-iques, hypercholest~rol~miques, hGmolytiques, etc.) & c&it des &rums normaux. L’interfkrence de la bilirubine pent etre CvaluCe Q I’aide d’une solution acqueuse, p&par&e en prCsence d’albumine BB. Dans les mkthodes qui se passe& de la Saponi~caiion des lipides on dcit toujcurs contralec si des solutions ~quimo~~culair~s du cholesterol et de ses dif%rents esters donnent un d~veloppement de couleur identique: le contr6le deit comprendre I’cl@atc de cholesteryle et, si possible, des esters d’acides gras poiyinsatur~s. On doit enfin &valuer statistiquement la pr@cision de la methode, Q l’aide de dosages rep&es, sur un nambre suf5sant de s&urns. En suivant ces regles, on pourra Ctre bien stir de la validite de la m&hode et des rCsultats.
402
G. VAIGETTI
On a passe en revue les methodes recentes de dosage du cholesterol et de ses fractions dans le serum, et on a don& une classification schematique des methodes photometriques les plus importantes. Les methodes qui se basent sur l’isolement du digitonide, et celles qui se basent sur la saponification des lipides suivie par l’extraction de l’insaponifiable, peuvent en g&&al &tre considerees specifiques, et peuvent &r-e employees comme “mirthodes de reference” ou comme methodes standard pour la determination du cholesterol total. Les methodes dans lesquelles le reactif chromogene est addition6 directement au&urn ou a l’extrait lipidique non saponifie du serum sont exposees & plusieurs sources d’erreurs (interference de la bilirubine et d’autres chromogenes aspecifiques, differente reactiVitC du cholesterol esterifie et non esterif%, etc.) et peuvent donner des Valeurs erronees. En se basant sur les don&es de la litterature et sur l’experience personnelle, on a essaye d’evaluer les methodes les plus importantes, dans le but de faciliter aux analystes le choix des methodes les plus simples et les plus specifiques. On a don& aussi un bref apercu des methodes de dosage des fractions du cholesterol et on a soul@6 l’utiliti: de I’heparine comme reactif pour la separation des alpha et des beta-lipoproteines et pour la determination du cholesterol alpha et betalipoproteique du serum. ADDENDUM (Rep le 16 septembre, 1964)
Parmi les nombreux travaux sur le dosage du cholesterol et de ses fractions qui ont paru apres la redaction de mon article, il y en a plusieurs que l’on doit rappeler brevement. I. CAWLEYet aLs7 ont d&it une methode gaz-chromatographique pour le dosage du cholesterol dans le serum, caracterisee par une deviation standard de 5% environ. 11s ont constate que la gaz-chromatographie permet de &parer le cholesterol des sterols de structure similaire (7-dehydrocholesterol et desmosterol). SCHMITET MATHER*~ont decrit r~cemment une methode gaz-chromatographique t&s exacte qui donne dans la quasi-totality des cas (sauf pour quelques serums hautement icteriques) des resultats quantitatifs qui coincident avec ceux obtenus par les methodes d’AnELI et cdl. et de SPERRY ET WEBB. 2. WEBSTER a decrit une nouvelle mitthode de fractionnement du cholesterol sur colonne d’aluminas9 et en outre il a constate loo-en contraste avec KURZWEG ET MASSMANN~~-que dans des conditions standard des quantites equivalentes d’esters de cholesterol et de cholesterol non esterifie ont un pouvoir chromogene Cgal vis-a-vis du chlorure ferrique. 3. GIRARD ET Assous ont observe que si la reaction au chlorure ferrique est obtenue par addition d’un melange d’acide acritique et d’acide sulfurique il n’y a pas de developpement de chaleur ; dans ces conditions le cholesterol non esterifie donne la reaction, tandis que les esters du cholesterol reagissent en mesure negligeable. En se basant sur cette observation, ces auteurs ont decrit une methode tres simple de dosage du cholesterol non esterifie, a c8tC du cholesterol total dans l’extrait lipidique du s¨o~ ou m@me directement dans le sCrumr% 103, sans skparation prealable des esters.
CROLESTEROL DANS LE SERUM - P~OTOM~TRIE 4. Le problbme et& l’objet
dune
du choix de m&odes
standard
Dans une resolution de reference”
conclusive
comme
“m&bodes
“methodes
de de TRAVERSE
de routine”
la mdthode
ET GIRARD~~~ et celle de ~~TsoN~~.
On sait que la methode methode
de de TRAVERSE el CO~Z.~~~, qui derive dune
classique de GRIGAUT~~*, est basee sur la reaction
CHARD pratiquee sur un extrait SERBME et coEl. comporte d’acetate ont
a recommande
dans le serum la methode
et ~011.107,et comme
a
de l’Ath~roscl~roselo4,
pour l’etude de l’Arterioscl&ose~O~.
la Societe Francaise
pour le dosage du cholesterol
et ~011.~06et celle de ~&&ME d’AssoUs
pour le dosage du cholesterol
Seance speciale tenue par la SociCti: Francaise
aussi bien que d’une Seance de la SociCte Italienne
403
d’ethyle,
saponifie des lipides du serum, tandis que la methode
l’extraction
des
suivie par la reaction
etC comparees
avec
revision de la
de LIEBERMA~N ET BUR-
la m&bode
lipides
avec
au chlorure
un
melange
ferrique,
d’ethanol
Ces deux
et
methodes
de SCHOENHEIMER ET SPERRY; I’accord
a 4th
.satisfaisantlo7s lo*. Au cows
de la reunion de la
on a souligne I’importance
SociCtCItalienne pour i’etude de 13Art~rioscl~rose,
d’une saponification
prealabie des lipides pour le dosage du
cholestCro1 total dans le serum. On a for-mule des recommandatio~s adopter,
sans pourtant
d’ailleurs
differentes
On ne saurait thodes
analytiques
serum,
dans
le but
arriver ;I un choix officiel. Les m&odes
des methodes
recommandees
fmir sans souhaiter pour la determination d’eviter
l’adoption
sur les methodes recommandees
a
sont
par la Societe Francaise.
une st~dardization du cholesterol de methodes
internationale et de ses fractions
standard
differentes
des medans le dans les
diff &rents pays. BlRI.IOGRAPHIE
1 F. CHEVALL-IER, AS%. N&Y. 2 B. ZAK ET N. RESSLER, Am.
Alim., 7 (1~53) 225. J. Clila. Palhol., 25 (1955) Sot. (Engl. Scot.), 15 (1956)
433. s J. A. LOVERN, Proc. Nutr. 46. 4 P. BLADON, R. P. COOK ET J. B. M. RATTRAY, dans R. P. COOK (ea.), ChoZesteroE, Academic Press,Wew York, x958, Chap. II et III. 5 D. KRITCNEVSKY, Claolesterol, J. Wiley, New York, 1958. 6 W. D. BROWN, A~st~a~~~n J. ExptE. BioE. Hed. Sci., 39 (1961) 209. 7 J. J. KABARA, methods of ~~ocke~ica~ A?dpis, Voi. X, Interscience, New York, 1962, p. 263. B W. KR~XER, Sciazveiz. Med. Wochsckr., 65 (‘935) 138. * 1M. BEST, E. V. LOON, J. WATKEF~P ET A. SEGAR, Am. J. %ed., rh(r954) 601. lo T. 6. MORRIS, Am. I_ Cl&. P&ok., 12 (1959) 5x8. I1 N. F. HOLLTNGER, E. AUSTIN,D.CHANDLER ET R. K. L~~~i~~,Cl~n.Ckem.,5(Iggg) 458. I2 L. A. WRIGHT, D. B. TONKS ET R. H. ALLEN, Clin. Chem., 6 (1960) 243. I9 C. LIEBER~IANN, ner., 18 (1885) 18o3. I4 H. BURCHARD, Ckem. Zent~., 61 (ISgo) 25. I5 J.PEARSON,S. STERN ETT.H.McGAVACK,A~~E.C~~~.,~~(~~~~) 813. ** L. TSCHUGAEFF, Ckemiker Ztg., q (rgoo) 542. l7 P. TRINDrz, fitzalj~st,7 (1952) 321. I8 A. ZLATKIS, B. ZAK ET A. J. BOYLE, J. Lab. Clila. Med., 4’ (1953) 486. Is I<. J. CARPENTER, A. GOTSIS ET D, M. HEGSTED, Clin. Chem., 3 (1957) 233. ** IY. D. BROWN, Australiaw 3. Exptt. Biol. Med. Sci., 37 (rg59) 523. 21 R. L. SEARCY ET L. M. BERGQUIST, Cl&z. Chim. Acfa, 5 (rgfm) 192. 22 R. E. BOWMAN ET R. C. Wo~~,Clin. Ckim. Acta, 6 (1961) 146. 23 J. F. TORRES, Rev. Asoc. Bio&m. Avg., 22 (1957) zi. 24 R. Zax ET E. EPSTEIN, Cliqz. Chim. Acta, 6 (1961) 72. 25 W. LANGE, R. G. FOLZENLOGEN ET D. G. IiOLp, 1. Am. Chem..%C., 71 (1949) 1733. zs R. Du~ou, J. CHOPIN ET Y. RHOUL, Bull. Sot. Chim. Fsznce, 18 (1951) 616. 27 C. H. BRIESKORX ET L. CAPUAXO, Ber,, 56 (x953) 866. 28 N. RADIX ET A. L. GRAMZA, C&n. Chem., g (1963) 121. zs H. L. ROSENTHAL, M. L,. PFLUXE ET S. BZISCAGLIA, J. Lab. Clisz. Med., 50 (1957) 318. Clin. Ckim. A&,
10 (X694)389-40s
404
C. VANZETTI
J* LMACINTYRE ET M. RALSTON, ~~ochem. J., 56(1954) 43. 31 R. V. MOORE ET E. BOYLE, JR.,C&n. Ckam., 9 (1963) 156. a* R. SCHGNHEIMER ~TW. SPERRY,J.B~OE, C&m., 106(1934) 745. 33 W. M. SPERRY ET M. WEBB, J. Biol.Chem., 187 (1950) 97. $1 D. M. COLMAN ET A. MCPHEE, Am. f. Girt.Pathol., 26 (1956) 181. 35 W. D. BROWN, r3ustralian J. Expl. Biol. Med. Sci., 39 (1961) 223. 36 L. I,.ABELL, B. B. LEVY, B. B. BRODIE ET F. E. KENDALL, J.Riol.Chem., rgg (1952) 357 $7 J. T. ANDERSON ET A. KEYS, Clin.Chem., 2 frg56) ~45. a8 G.&%ANN,CkZ. Chem., 7 (1961) 275. SD W. R. BLOOR, i.&ol.C&em., 24 (1916) 227. 40 G. E. SA~KETT:]. Bid. Cftem.,64 (1925) 203. 41 J. J. &RR ET I. J. DREKTLR, C&n. Claem.,z (1956) 353. 42 H. II.LEFFLER, Am. 1. Cliw.Pathol..31 (1959) 3x0. *$ D. WATSON, Clin.Chbm. Acta, 5 (1960) 637. 44 T. C.EI~ANG,C.P.CHEN,V. WEPLER ET A. RAFTERY,A~~E.C~~~~.,~~ (1961) IgOj. 45 D. V. FERRY ET A. B. HAM, Am. J. Clin.Pathol., 33 (1960) 545. 4R J. D. BILLIMORIA ET D. C. 0. JAMES,CZ~+Z.Chim. dcta, 5 (196~) 644. 4' T. V. F'EICHTMEIBR ET J. ~~R~ER~A~, Am. J.CEin. Paihol., 23 (1953) 599. 4s W. W.LVEBSTER,JR.,C.V~~. NXHOLSET I.L.CHIAXOFF, Arch. ~~~c~~rn.~~~~~~~s~, Xz (195~) 195. as C. R. TREADWELL. Arch. ~~ochern. Biophp., 86 {rgtro) 2x0. 5O A. E.SOBEL, I. J. RREKTER ETS. NATELSQN,J.R~OE. Chem., I 15 (1936) 380. 51 G, Scrru~z ET I-I. SANDER, Z. Phi~iol.C&em., 308 (1957) 122. 62 J. J, KABARA, J. T. MCLAUGXLIN ET C. h. REIGE~, Anal. Chem., 33 (1961) 305. &* A. I<.ROSE, F. SCHATTNEK ETW. G. EXTON, Am. f. Gin. Pathol., 5 (1~41) 5x9. 51 H. K. HANELET H. D~~,A~daCfsem. .%a?& g(r955) 697. 6s J. JURAND ET F. ALBERT-REC~~,C~~~. Chim. Acta, 7 (~~62) 522. 5B V. FIJRST,JR. ET R. LANGE, Scand. J. Clin. Lab. Invest., 6 (1954) 60. 57 G. VANZETTI ET E. PATTI, Biochim. A$#., IO (1g63) 50. 58 G. ICIJRZWEG ET w. MAsSMANN,Clin. Chim. Ada, 7 (rg6zf 515. $* I.,. Cowax, R. f. IONES ET I<.V. BxTRA,CEE~. Chim. Acta, 6 (1961) 613. b0 J. T. IRELAND, km. J. Clin. Pathol., II (1941) 632. ei w. Hoxlsox, A. ~cxzuaw ET c. ROSEMAN, La%&, 265 (1953) 96r. @I G. L. BOETZELAI& ET FI.A. ~o~~AG,G~~~.C~~~. .4cta, 5 (r940) 777. e3 N. CRAWFORD, C&Z. Chim. Acta, 3 (1958) 357. se A. SoLs, Rev. Espala. Fisiol., 3 (1947) 225. 65 H. E. BOWMAN ET R. C. WOLF,CE&. Chem., 8 (1962) 302. 8e L. KLUNGSOYR, E. HAUXENES ET K. CLOSS, Clin.Chim. Acta, 3 (I().@) 5x4. 6) 12. L. RABSON, I?.0. SHANKO ET C. E. PHII.LIPS,Gin. Chim. Acta, 7 (1962) 800. *8 B. ZAIC,Am. 1. Clin. path&, 27 (1957) 583. 6B A. A. HRNLY, AnaZ+i, 82 (1957) 286. 7o F. RAPPAPORT ET F. EUZHX-~ORN,Rev. Med. Co~~oba, 43 (1955) 86. 71 F. RAPPAPORT ET F. EICHHORN, Clin.Chim. Acta, 5 (rgbo) rGr. 72 J. BOY, J. CEin. Pathol., 15 (1962) 178. .%a&. f. Clin. Lab. Inuest., 9 (1957) 29. 73 B. JOSEPHSON ETC. CYEL~EN~~AND, 74 C. CIAMPT, Progv. Med., 17 (1961) 133. l9 n. WEBSTER, C&z. Cltim.A&a, 7 (1962) 277. iE W. T~APPE,~i~c~e~~. Z., 30.5(rg40)150; 306(x940) 316; 307 (1940) 97" 77 L. M. I-I. KERR ET W. S. BAULD, Biochem. J., 55 (1953) 872. 7R EI.D. WYCOFF ET J. I?ARSONS, Science,125 (1957) 347. Fg P. D. KLEIN ET E. T. JANSSEN, J.BioE. Chem.. 234 (1959) 1417. 80 0. DE LALLA ET 1, W. GOFMAN, clans~&of& of BiochemicalA9~&sis, Vol. I, Interscience, 31 E. Russ, H. EDER ET D. BARR,R~.J. Med., II (1951) 468. aa D. P.BARR.E.M. l?.r;ss ET W. A.EDER, dans: I.TULLIS (~~.)*3~~o~C~~~~ aradP&ma ~ ” Academic &s,New York, 1953,~. 382. 83 M. BURSTEIN ET J. SAMAILLE, C&n. CIEim.Acla, 3 (Kg@) 320. 84 M. BURSTEIN ET J. SAMAILZE, C&s. Ckim. Acta, 5 (rg60) 609. 8g A. SCANU. L. A. L~vrs ET M. C. SCHOTZ, .T. A#. Phwiot., II (x957\ 17. a0 A. S~ANU, L. A. I,EWIS ET I. H. PAGE, J:.Lab,-Clin. Med., 51 (1958) 325. 87 J. VERSCHURE, Clin.Chemn., 3 (rg57) 577. 88 E. P\ire~~tii, Sealad.J. C&n. Lab. f%vest., 5, Suppl. 8 (1953) 5. 8D G. S. BOYD, Biocltem. J., 58 (rg54) 680. *O F. S. NURY ET E. R, R. SMITH, C&z. Chem., 3 (1957) 1x0. *I N. CRAWFORD, Clin.Chim. Acta, 4 (1959) 494.
P?‘otei*s+
C&n. Chim. Acta, IO (~964)38g-4%
CK(~L~ST~R~L
BANS
LE
SdRiJM
-
PHOTOMETRIC
4%
a? R. L. SEARCY,L,&I. BERGQUIST,R.C. Jwwc,R. CRA~GETJ.KOROTZER,CE~~. Chew, 6(1960) 6. p3 R.L. SEARCY, I.+&!fx, %XZGQUIsT,G. G~UGH ET j. kXKff"tER,_f. Lipi& h%X., 2 (1961) 193. $4 &I. BUR~THIN, ~~t~a~. Bid. Sewwine Hop., 8 (x900) x247, Us L.RINET,F. BOURL&R&, %CENDRON ET M. Bv~s~~r~,GaPnpt.fte?ad.,252 (x961) 27Q7_ O8 G. SIIINOWARA, Am. J. Clin. Pathol., 24 (1954) 696. Q7 L. P. CAWLEY, B, 0. MUSSER, S. CAMPBELLET W, FAUCETTE, Am. j.Cli%. Path&, 3g (~~63) A. ~AT~~~,C~~~.C~~~., xo (~964) 637, (!&tract). %* I>.WEBSTER, CEix.&him. Ada, 8 (1963) rg, IQ@ D. WEBSTER, Clin.China.AC&, 8 (1963) 731. 101 M. I..GIRARD ET E. F. Assous, Ann. ROE. Clk., 25 (xgG2) 335.
$8 f?5f;, SCHMIT ET
laa E. F. Assous irr M. L. Grwmn, Id3 E. E‘. Assous rr N. I,.GIRARD, IO* Sot. Franq. de ~‘At~~ros~l~r~se, Ia5 Sot. Ital. Studio Arteriosclerosi,
Bull. Sot. ChiPPa.Bid., 44 (rg62) Iozi. A?m. Riol.Ckivt., 20 (x963) 973. Arch. ~~~~~~~5 Ccw~ V&sseawx, S+%
z (1963).
G&n. ~~~~~osc~e~~s~,x, fast. 2 (rQ63). la6 P. M. DE TRAVERSE, G. H. LAVERGNE ET IX.DEPRAIT~E, Ann. Biol. C&n., rq (1956) 236. Ia7 W. J&R&E, P. FONTY, I-I.VERNIN ET F. ~~PLAI~~w~, Ann. BioE.Ctin.,20(x962) rr7. loa A. GRIGAUT, Compt. Rend. Sot. B&L, 48 (1910) 79~. xu*r%. GUILLOT, M. I&ECI.ERC,F. CHARPY ET X. G~CQUEL, Ann. Biof.C&n., rg (1Q57) 324. CM
Chim Acia, .IO(rg64) 389-405