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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 15 (2011) 573–640
tumoral, expression d’␣v3 et sensibilité des cellules au cilengitide. Après irradiation, ␣v3 était faiblement surexprimée sans pour autant que cela modifie les capacités du cilengitide à induire le détachement cellulaire. Bien que la présence d’␣v3 soit indispensable à la cytotoxicité du cilengitide, celle-ci n’a pas été suffisante, puisque la lignée adulte se trouvait être résistante à l’anoïkis et donc à l’action du cilengitide. Conclusion.– Le cilengitide, antiangiogénique connu, exerce aussi un effet direct sur les cellules de gliomes pédiatriques. L’administration du cilengitide après l’irradiation ne semble pas être le meilleur schéma malgré une induction d’␣v3. C’est pourquoi, dans l’optique d’une radiosensibilisation des cellules tumorales par inhibition de la voie PI3K-AKT, nous étudions actuellement l’administration de cilengitide avant l’irradiation. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.149 P115
Mesure de la dose délivrée par le système d’imagerie du CyberKnife® lors du traitement de lésions du rachis G. Moan ∗ , G. Palamini , P.-Y. Bondiau Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France ∗ Auteur
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[email protected] (G. Moan).
Objectifs.– Effectuer des mesures de la dose délivrée par le système d’imagerie du CyberKnife® afin de pouvoir les intégrer au dossier du patient. La dose de photons X délivrée est aussi une question récurrente des visiteurs, cela nous apportera la réponse. Méthodes.– Des mesures de dose à l’entrée ont été effectuées dans les conditions de traitements. Ces dernières ont été réalisées à l’aide du détecteur Unfors XI et du fantôme anthropomorphique fourni par AccurayTM . Les manipulateurs disposaient d’une liste de combinaisons (kV ; mas) lors de l’utilisation de « XSight Spine ». Une mesure a été effectuée pour chacune de ces combinaisons. Les valeurs mesurées ont été cumulées tout au long du traitement, quelle que soit la source de photons X d’émission. Ainsi, la dose délivrée sur la surface d’entrée lors du traitement pouvait être estimée. L’étude a été réalisée sur 45 patients différents. Nous avons choisi de garder comme référence la dose à l’entrée afin de faire correspondre l’étude à des valeurs de niveau de référence diagnostique (NRD) fournies par l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Résultats.– Les doses à l’entrée délivrées lors d’une séance (centrage et traitement) étaient comprises entre 9,5 et 73 mGy (réalisation de clichés tous les trois faisceaux). Pour les traitements : à l’étage cervical, la dose à l’entrée était entre 12,5 et 22 mGy, à l’étage thoracique entre 13 et 73 mGy et à l’étage lombaire entre 17 et 57 mGy. Conclusion.– Les doses délivrées sont très variables d’une localisation à une autre, d’un patient à un autre mais également pour un même patient d’une séance à l’autre. Divers paramètres rentrent en jeu (patient agité ou algique, expérience du manipulateur, etc.). Ces mesures permettront l’intégration de la dose délivrée par le système d’imagerie au dossier du patient. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.150 P116
Méthodologie d’évaluation de l’impact dosimétrique et clinique du changement d’algorithme de calcul de dose en radiothérapie A. Chaikh ∗ , J.-Y. Giraud , J. Balosso Centre hospitalier universitaire de Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur
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[email protected] (A. Chaikh).
Objectifs.– La prescription des traitements en radiothérapie est basée sur l’analyse de la répartition de dose calculée par le système de planification du traitement (TPS). Un changement d’algorithme de calcul doit être précédé d’une analyse dosimétrique complète, afin que les impacts cliniques soient maitrisés. Nous présentons une méthodologie de mise en œuvre d’un nouveau système de planification du traitement. Méthodes.– Nous avons utilisé cinq algorithmes de calcul de dose et comparé six plans de traitement avec des configurations identiques : patient, énergie, balistique. Nous avons comparé 13 localisations tumorales, cinq pulmonaires, une œsophagienne, une mammaire, trois ORL, deux encéphaliques et un prostatique. Le principe de méthodologie était basé sur deux critères d’analyse : – critère d’analyse dosimétrique : nous avons classé les outils d’analyse en trois catégories : analyse liée à la dose de traitement, analyse liée à la distribution de dose et analyse liée à la répartition de la dose ; – critère d’analyse statistique : nous avons considéré que nous avons cinq séries de mesure liée à cinq algorithmes. Nous avons considéré les valeurs dosimétriques calculées par l’ancien algorithme comme valeurs de référence. Le test de comparaison statistique utilisé était un Wilcoxon pour série appariée avec un seuil de signification de 5 % et un intervalle de confiance à 95 %. Résultats.– Nous avons trouvé des écarts pour tous les paramètres comparés dans cette étude. Ces écarts dépendaient de la localisation de la tumeur et de l’algorithme de calcul. La maîtrise statistique des résultats nous permettait d’une part, de diagnostiquer et interpréter les écarts dosimétriques observés et d’autre part, de déterminer si les écarts étaient significatifs. Conclusion.– Nous proposons une méthodologie qui permet de quantifier d’éventuels écarts dosimétriques lors d’un changement d’algorithme. L’analyse statistique permet de s’assurer que les résultats sont significatifs. doi:10.1016/j.canrad.2011.07.151 P117
Intérêt de la tomographie par émission de positrons au [18 F]-fluoromisonidazole dans le cadre d’une escalade de dose pour les glioblastomes A. Huchet a,∗ , F. Lamare b , C. Mella b , J. Benech a , H. de Clermont b , J.-P. Maire a , H. Loiseau c , R. Trouette a , S. Galland-Girodet a , P. Fernandez b a Service de radiothérapie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b Service de médecine nucléaire, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France c Service de neurochirurgie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur
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[email protected] (A. Huchet).
Objectifs.– La TEP au [18 F]-fluoromisonidazole (FMiso) pourrait permettre de repérer les régions les plus radiorésistantes des glioblastomes. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact de la tomographie par émission de positrons au [18 F]-FMiso dans le cadre d’une escalade de dose pour les glioblastomes. Patients et méthodes.– Onze patients atteints d’un glioblastome non résécable et seulement biopié ont eu une TEP au [18 F]-FMiso et une IRM avant leur traitement. Le volume a été délinéé sur la TEP au moyen d’une méthode automatique de segmentation adaptative. Une étude dosimétrique a été réalisée pour évaluer l’impact potentiel de l’utilisation de la TEP au [18 F]-FMiso pour définir un volume cible dans le cadre d’une escalade de dose jusqu’à 74 Gy. Une modélisation de la Normal Tissue Complication Probability (NTCP) a été utilisée pour comparer les probabilités de nécrose cérébrale en utilisant soit la région de prise de contraste soit la région de fixation hypoxique pour définir le volume cible. Résultats.– Une fixation tumorale du [18 F]-FMiso a été observée chez dix patients. Les volumes des volumes tumoraux macrosco-