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65e Congrès franc¸ais de médecine interne, Clermont-Ferrand, 14, 15 et 16 juin 2012 / La Revue de médecine interne 33S (2012) S1–S53
bénéfice. Ces deux rapports semblent prédictifs de surmortalité ; un effectif insuffisant pourrait expliquer l’absence de significativité. Cette surmortalité est indirectement suggérée par la corrélation au PESI. Concernant le TAP, nos résultats invitent à intégrer ce critère aux algorithmes pronostiques. Notre série confirme le mauvais pronostic des EP massives (36,4 % de mortalité à un an versus 11,3 %, p < 0,001), ainsi que sur la surmortalité des EP massives et submassives en regard des autres EP (25,4 % versus 9,9 %, p < 0,001). Elle souligne qu’outre l’intérêt diagnostique, l’angioscanner semble avoir un intérêt pronostique. doi:10.1016/j.revmed.2012.03.088 CO078
Migration de filtre cave : présentation clinique en médecine interne P. Bélénotti a , G. Sarlon-Bartoli b , A. Benyamine c , C. Muller d , J. Serratrice a , P.-E. Magnan b , P.-J. Weiller a a Médecine interne, CHU La Timone, Marseille cedex 5, France b Medecine vasculaire, CHU La Timone, Marseille, France c Medecine interne, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, Marseille, France d Radiologie, CHU La Timone, Marseille, France Introduction.– Dans les années 1990, la survenue d’une embolie pulmonaire malgré un traitement anti coagulant bien équilibré justifiait la pose de filtre cave. Devant le nombre de complication lié à la pose de ces filtres, les indications ont été limitées et désormais la pose d’un filtre est la plus temporaire possible, permettant de passer un cap thrombotique. Patients et méthodes.– Nous rapportons une série de quatre cas de migration de filtre cave découverts devant des présentations cliniques atypiques et diverses. Leur ablation a permis la résolution des symptômes et la guérison des patients. Le premier cas est celui d’un homme de 55 ans, porteur d’un filtre cave depuis cinq ans, hospitalisé en rhumatologie pour une lombalgie fébrile, l’IRM dorsale va confirmer une spondylodiscite L3 en relation avec la perforation de la paroi de la veine cave par une branche du filtre qui vient se ficher dans le disque intervertébral. L’ablation du filtre sera délicate mais permettra l’apyrexie sous couvert d’une antibiothérapie adaptée. Une jeune fille de 25 ans aux antécédents de maladie de Crohn, porteuse d’une filtre cave depuis deux ans, est hospitalisée pour un syndrome inflammatoire et une anémie. Les examens complémentaires à la recherche d’argument pour une poussée de Crohn mettront en évidence la migration du filtre cave qui vont perforer le duodénum et dont l’ablation permettra la guérison. Une femme de 50 ans a eu une pose de filtre cave pour une récidive d’embolie pulmonaire sous AVK. Dès l’introduction, le filtre se casse dans la veine cave, il est laissé en place et un deuxième filtre est posé en dessous. La patiente consulte cinq ans après pour des douleurs du flanc gauche et une épisclérite. Le filtre cave avait en fait migré dans la veine rénale gauche ; vue la fibrose réactionnelle, une néphrectomie gauche fut nécessaire mais guérit la patiente. Une femme de 45 ans est adressée pour des douleurs abdominales inflammatoires sans fièvre. L’ablation d’un filtre cave posé trois ans avant pour une embolie pulmonaire dans un contexte de mutation du facteur II permis la résolution des symptômes, le filtre ayant migré dans le duodénum et perforant ce dernier. Résultats.– Les patients présentaient tous un syndrome inflammatoire biologique et une douleur atypique dont la localisation permettait de retrouver le filtre cave. Tout ou partie du filtre avait migré et l’ablation chirurgicale bien que délicate ne s’est compliquée dans aucun des cas. Discussion.– Les cas les plus marquants de migration de filtre cave sont les migrations intra cardiaques, pouvant réaliser de véritables tableaux de tamponnade hémorragique ou être responsable de
troubles du rythme. Nous rapportons une série d’ablation de migration de filtre cave d’un service de chirurgie vasculaire sur une période de 18 ans. La migration rénale est rarement rapportée dans la littérature. Conclusions.– Devant un syndrome inflammatoire et une douleur atypique chez un patient porteur d’un filtre cave, il faut penser à chercher la migration de tout ou partie du filtre. doi:10.1016/j.revmed.2012.03.089 CO079
Pratique et respect des recommandations en cas de surdosage par antivitamine K en médecine de ville M.-B. Deal a , A. Hot b , L. Perard a , B. Coppere a , H. Desmurs-Clavel a , J. Ninet a a Médecine interne, groupement hospitalier Édouard-Herriot, Lyon, France b Médecine interne, université Claude-Bernard, Lyon, France Introduction.– Six cent mille patients sont traités par antivitamine K (AVK) en France, soit environ 1 % de la population. Les complications hémorragiques des AVK représentent 13 % des hospitalisations pour iatrogénie. Des recommandations concernant les surdosages en AVK ont été remises en jour en 2008. L’objectif de notre étude est de connaître l’incidence des surdosages en AVK, et d’étudier la prise en charge réalisée par les médecins généralistes devant un INR trop élevé, puis de comparer ces pratiques aux dernières recommandations de l’HAS. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude prospective effectuée en milieu urbain dans la région Rhône-Alpes. Pendant le mois de mai 2011, les INR supérieurs à quatre ont été relevés avec l’aide d’un groupe de laboratoires d’analyses médicales situé dans Lyon. Les médecins référents ont été contactés par téléphone pour connaître leur attitude thérapeutique. Résultats.– Cent patients ont été identifiés. La moyenne d’âge était de 77 ans, 55 patients étaient âgés de plus de 80 ans. Quatre-vingt pour cents des patients utilisaient le fluindione. Les AVK étaient prescrits chez 50 % des patients pour une fibrillation auriculaire. L’INR était compris entre quatre et six chez 80 % des patients, il était entre six et dix chez 18 % des patients et supérieur à dix chez deux d’entre eux, décédés tous les deux d’un probable accident hémorragique. Le surdosage restait inexpliqué dans 30 % des cas. Il était lié à une interaction médicamenteuse dans 25 % des cas et contemporain d’une pathologie aiguë dans 20 % des cas. L’origine du surdosage était le plus souvent multifactorielle. Le surdosage s’accompagne d’un accident hémorragique dans cinq cas, ayant conduit au décès dans deux. Les recommandations de l’HAS étaient respectées dans 40 % des cas lorsque l’INR était entre quatre et six, dans 15 % des cas si l’INR était inclus entre six et dix et dans aucun cas en cas de surdosage supérieur à dix. L’administration de vitamine K restait peu pratiquée, par ailleurs le contrôle de l’INR à 24 h lorsque l’INR était supérieur à six n’était jamais effectué. Conclusions.– En somme, moins de la moitié des médecins suivent les recommandations de l’HAS lorsqu’ils sont confrontés à un surdosage en AVK. Des efforts sont indispensables pour communiquer au mieux ces recommandations aux médecins généralistes prenant en charge des patients traités par AVK. doi:10.1016/j.revmed.2012.03.090 CO080
Phénotype clinique des patients atteints de sténose artérielle rénale fibrodysplasique selon le profil angiographiques des lésions