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24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
Tableau 1
mutation BRAF V600E ou HER2 semblent tirer bénéfice d’un traitement par anti-PD1/PDL1. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.082 80
Mutations germinales de BRCA et cancer bronchopulmonaire (CBP) : à propos de 9 cas M. Sanchis-Borja 1 , V. Fallet 1 , P. Benusiglio 2 , G. Zalcman 3,4 , S. Culine 5,6 , N. Chabbert-Buffet 7,8 , J. Cadranel 1,∗ 1 Service de pneumologie, hôpital Tenon, Assistance publique—Hôpitaux de Paris, GRC 4, Theranoscan, Sorbonne université, Paris, France 2 Consultation d’oncogénétique, unité fonctionnelle d’oncogénétique, département de génétique, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, AP—HP, Paris, France 3 Service d’oncologie thoracique, hôpital Bichat—Claude-Bernard, Assistance publique—Hôpitaux de Paris, université Paris-Diderot, Paris, France 4 U830 INSERM « Genetics and Biology of Cancers, ART Group », Curie Institute, Paris, France 5 Service d’oncologie médicale, UCOG, AP—HP, hôpital Saint-Louis, Paris, France 6 Université Paris-Diderot, Paris, France 7 Service de gynécologie obstétrique médecine de la reproduction, hôpitaux universitaires Est-Parisien, AP—HP, site Tenon, 4, rue de la Chine, 75020 Paris, France 8 UMRS 938, INSERM, Sorbonne université, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Cadranel) Introduction BRCA1 et BRCA2 (BReast CAncer susceptibility genes) sont 2 gènes considérés comme ayant une fonction « suppresseur de tumeur » du fait de leur rôle dans la réparation des cassures double brin de l’ADN. Les mutations germinales des gènes BRCA1 et BRCA2 ont une prévalence dans la population estimée entre 0,2 et 0,3 % et sont des facteurs de risques reconnus de développer des cancers du sein, de l’ovaire, de la prostate et du pancréas. L’association avec le CBP n’est pas reconnue. L’objectif de cette étude est de décrire le phénotype du CBP chez des personnes présentant une mutation germinale de BRCA 1/2. Méthodes Étude rétrospective monocentrique portant sur l’ensemble des patients suivis dans le service de pneumologie de l’hôpital Tenon pour un CBP entre 2012 et 2018. Nous avons identifié les personnes présentant une mutation de BRCA 1/2 et présentons leurs caractéristiques cliniques, histologiques, moléculaires, et évolutives. Résultats Neuf cas de CBP survenant chez des personnes présentant une mutation de BRCA1/2 ont été inclus. Les patients étaient principalement de sexe féminin (7/9), et fumeurs (6/9). Les mutations de BRCA2 (5/9) étaient prépondérantes et la majorité des malades avait un antécédent de cancer du sein (5/9). L’âge médian au diagnostic du CBP était de 59 ans (45—72). Le type histologique de CBP le plus fréquent était l’adénocarcinome (7/9). Le CBP était le plus souvent diagnostiqué au stade localisé ou localement avancé
(6/9). Des mutations somatiques de KRAS ont été retrouvées dans 2/8 CBP sans autres anomalies chez les autres. L’expression de PDL-1 était positive dans 1/4 tumeur. Six patients ont bénéficié d’une chirurgie, 2 d’une chimiothérapie (CT) et 1 d’une radio-CT. La médiane de survie sans progression (SSP) des patients opérés était de 70 mois (11—204) et 5 mois sous CT. Deux des 3 patients ont présenté une réponse partielle sous sel de platine. Un 2nd CBP est survenu chez 3/6 patients opérés avec une médiane de survenue de 6 ans (1—12). Conclusion Cette série suggère que le sous-groupe des personnes porteuses d’une mutation germinale BRCA 1/2 présentant un CBP aurait un âge au diagnostic plus jeune que dans la population générale des CBP et se présenterait plus fréquemment sous des formes localisées avec un risque de survenu d’un second cancer pulmonaire important. Une plus large cohorte francilienne est en cours d’analyse pour préciser ces résultats. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.083 81
Traitement local en cas d’oligo-progression dans le CBNPC métastatique après réponse initiale à un traitement par anti-PD1 F. Guisier 1,∗ , R. Gervais 2 , K. El Husseini 1 , J.B. Assie 3 , M. Geier 4 , C. Decroisette 5 , R. Descourt 4 , C. Chouaid 3 , M. Salaun 1 , L. Thiberville 1 1 CHU, hôpital Charles-Nicolle, Rouen, France 2 CLCC Franc ¸ois-Baclesse, Caen, France 3 CHI, Créteil, France 4 CHU, Brest, France 5 CH d’Annecy-Genevois, Pringy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : fl
[email protected] (F. Guisier) Introduction L’immunothérapie par anti-PD1 a profondément modifié la prise en charge des patients avec cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique. Des résistances secondaires apparaissent chez les 5 à 20 % de longs-répondeurs. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance d’un traitement local et de la poursuite de l’anti-PD1 lors d’une oligoprogression après réponse tumorale initiale. Méthodes Étude non interventionnelle multicentrique incluant des patients ayant débuté un traitement anti-PD1/PDL1 entre le 1er mai 2015 et le 31 mars 2018, ayant rec ¸u un traitement par chirurgie ou radiothérapie du(des) site(s) en progression après réponse tumorale initiale. L’efficacité est évaluée la survie sans progression [IC95 %], (SSP) et la survie globale (SG). Résultats Vingt-sept patients ont rec ¸u 31 traitements locaux (chirurgie : 3, radiothérapie stéréotaxique : 18, radiothérapie conformationnelle : 10). Une oligo-progression intervenait 6,9 mois (médiane) après le début d’un traitement par nivolumab (n = 19) ou pembrolizumab (n = 8) en première (n = 3), deuxième (n = 18) ou troisième (n = 6) ligne de traitement d’un CBNPC métastatique (18 adénocarcinomes, 8 carcinomes épidermoïdes, 1 carcinome non à petite cellules NOS). L’expression de PDL1 était non connue (n = 10), négative (n = 8), 1—49 % (n = 1) ou ≥ 50 % (n = 6). Neuf patients (33 %) avaient eu au moins un effet secondaire immunologique de grade ≥ 2 avant le traitement local. Les sites traités étaient : cerveau (n = 19), poumon (n = 5), surrénale (n = 2), os (n = 4). Anti-PD1. Le traitement par anti-PD1 était poursuivi après le traitement local chez 22 patients. La SSP après traitement local était de 13,1 mois (IC95 % [7,0—NA]). Un patient a présenté une radionécrose cérébrale de grade 3. Les données de survie globale n’étaient pas matures après un suivi médian de 9,1 mois. Conclusion Un traitement local par chirurgie ou radiothérapie en cas d’oligo-progression après réponse initiale à un anti-PD1 peut