Neural models of language processes

Neural models of language processes

Srur”p,~chofogw.Vol. ?I. No 3. pp 301.303. 1933 PcrgamonPras Ltd. Pnnted ,n Grca.rBnimn. BOOK REVIEWS Neural Models of Language Processes. Edit6 par ...

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Srur”p,~chofogw.Vol. ?I. No 3. pp 301.303. 1933 PcrgamonPras Ltd. Pnnted ,n Grca.rBnimn.

BOOK REVIEWS Neural Models of Language Processes. Edit6 par M. A. ARBIB, D. CAPLAN et J. C. MARSHALL. Academic

York,

Press, New

1982, 571 pp. 549.50.

DE PLCS en plus, paraissent des recueils collectifs d’articles regroup&s atttour d’un theme qui peut etre en fait tres general. Deux reproches peuvent &re faits ace genre d’ouvrage: I’un que le lien qui unit les differents chapitres est souvent assez Ilche. et qu’il sera done difficile de decouvrir un article en se fiant au titre de l’ouvrage; le second est qu’il arrive que darts les exposes con& aces recueils. les auteurs ne presentent que des ri-sultats deja publies ou qui le seront ulterieurement sous une forme settlement un peu differente. Le livre fond6 sur les travaux de deux “ateliers” tenus en 1979 et en 1980 et organist par M. A. Arbib, D. Caplan et J. C. Marshall n’echappe bien entendu pas a ces critiques. Son theme est en effet suffisamment general pour qu’il couvre toute I’aphasiologie et meme certains domaines voisins. Mais Ctant donne le but que se sent fixe les directeurs, le premier de ces reproches s’efface; il se&t en effet particulierement injuste, puisqu’ils ont voulu presenter un ouvrage dans lequel I’intertt des chapitres concernant une discipline n’existerait pas settlement pour les chercheurs de cette discipline mais aussi pour ceux des autres disciplines dont les contributions figurent dans le recueil. Le livre est divist en 5 grandes sections. La premiere, de caractere general, comporte 3 chapitres: une introduction historique (M. A. Arbib. D. Caplan et 1. C. Marshall), la presentation de deux cas typiques (A. Kertesz) et de tres inttressantes rtflexions de 0. S. M. Marin sur les regles du jeu qu’il faut suivre si I’on veut considerer les rapports du langage et du cerveau. La seconde section est intitulee “Intelligence artificielle et modeles de traitement”. Elle comporte des articles de M. A. Arbib, W. A. Woods, M. P. Marcus, M. P. Lavorel. Malgre leur caracttre actuellement un peu irreel, les exposes devront itre lus avec soin par les aphasiologues; comme il est dit dans I’introduction g&t&ale, ce ne sont encore que des contributions a la realisation de modeles des troubles du langage et non des modbles viritables. Dans la 3ime section, “Perspectives linguistiques et psycholinguistiques”, les exposes portent tant sur les operations de production et de comprehension de langage normal (M. F. Garrett, L. Frazier) que sur le langage aphasique (M. L. Schnitzer) en particulier sur I’agrammatisme (M. L. Kean, E. B. Zurif) et sur les possibilites qu’offrent ces etudes pour tester les hypotheses psycholinguistiques. On insistera sur I’expose de U. Bellugi, H. Poizner et E. B. Zurif, il concerne I’aphasie en langage visuo-gestuel et montre bien I’importance que reprtsente cette recherche pour la comprehension des mtcanismes nerveux des dtsordres aphasiques en general. Vient ensuite une section consacrte aux perspectives neurologiques avec des articles sur la localisation lesionnelle des divers aspects aphasiques (D. N. Levine et E. Sweet, A. Kertesz), sur la nosologie clinique (R. Calvanio et D. N. Levine) ou sur les probltmes plus generaux des rapports entre lesions. symptomes et fonctions (J. C. Marshall, D. Caplan). Citons I’Ctude de A. R. Lecours sur les glossolalies. Envisagees, quelle que soit leur origine, comme des dissociations du fonctionnement cerebral de la production du langage-annulation de la composante stmantique et persistance des composantes phonologiques et prosodiques-les glossolalies constitueraient, sans recours a I’ordinateur, de viritables simulations de cette production. La Stme partie doit etre d’aprts les directeurs du volume le point de depart du rapprochement entre neurolinguistique d’une part, neuroscience et thtorie du cerveau d’autre part. Parmi les articles qui y figurent, les uns sont fond&s sur des dontrees exptrimentales (P. S. Goldman-Rakic) ou anatomiques (A. M. Galaburda), ou encore sur des observations (J. W. Brown), les autres envisagent l’effet de lesions simulees sur des modtles de rbeaux nerveux (C. C. Woods, B. Gordon). Dans I’article qui termine le volume, M. A. Arbib rejette toute thtorie autonome du langage: le traitement linguistique consisterait en la production des representations phonologiques, morphologiques, syntaxiques et logiques en accord avec les informations non linguistiques. II souligne done la necessitt d’une recherche permettant de comprendre I’interaction de multiples regions ctrebrales. La neurolinguistique doit s’integrer dans un cadre plus large tenant compte de la continuitt evolutive. La perception de la parole peut alors Otre reli6e a d’autres formes de perception. Comme exemple, ii tente de reinterprtter a propos du processus de denomination, le concept de systime fonctionnel utilise par Luria. en developpant un modele du fonctionnement nerveux lors de la selection de la proie par la grenouille. On voit I’intCrDt de ce recueil; grace aux introductions qui precedent chaque section, la relation entre les exposes qui le composent s’affirme malgrt leur diversite. En outre, les articles des directeurs du volume, au debut et a la fin du livre, par le biais de l’histoire de I’aphasiologie ou de la prospective (celle-ci au stade actuel n’est pas sans comporter certains caracteres de science-fiction) ibauchent une thtorie qui se veut integration et convergence de tous les apports actuels de la recherche sur le cerveau, le langage et I’intelligence artificielle. Je ne saurais dire si cette quite telle qu’elle est entreprise est la voie royale de la comprehension des aphasies ou si au contraire malgre ses ouvertures apparentes, elle n’engage pas les recherches dans une voie brillante mais sans issue. H. HCCAEN 301