Nouvelles du Quebec Annee 2009

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Néphrologie & Thérapeutique 6 (2010) 76–79 NOUVELLES DU QUÉBEC Nouvelles du Québec. Année 2009 Daniel Bichet a, Tewfik Nawar b,* a Départements de ...

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Néphrologie & Thérapeutique 6 (2010) 76–79

NOUVELLES DU QUÉBEC

Nouvelles du Québec. Année 2009 Daniel Bichet a, Tewfik Nawar b,* a

Départements de médecine et de physiologie, hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, université de Montréal, 5400, boulevard Gouin-Ouest, Montréal, Québec H4J 1C5, Canada b Service de néphrologie, faculté de médecine, université de Sherbrooke, CHUS, 12th avenue N, Sherbrooke, Québec J1H 5N4, Canada Reçu le 30 novembre 2009 ; accepté le 30 novembre 2009

Notre société vibre de nos réunions au Québec et de la diversité de nos membres et de leurs activités en équipes avec des pharmaciens spécialisés, tel qu’il est décrit plus bas, infirmières et nutritionnistes. Notre société renforce aussi ses liens avec la Société de néphrologie dont la 11e réunion commune avec la Société francophone de dialyse s’est tenue dans la ville magnifique de Toulouse avec Dominique Durand comme président organisateur et Jean-Michel Suc président d’honneur. Ce fut un programme scientifique remarquable, dynamique avec un échange constant et des questions soutenues de l’audience, aussi un sens profond de l’amitié et du respect entre ceux qui cherchent à comprendre les mécanismes fondamentaux et ceux qui soutiennent au jour le jour le traitement des problèmes électrolytiques et les activités de dialyse. La Société québécoise souhaite maintenir sa présence à la Société de néphrologie mais aussi fait le vœu d’une réunion conjointe dont le lieu géographique pourrait être alternativement le Québec et un pays francophone d’Europe.

Dr Schlondorff a aussi présenté la conférence annuelle « Guy Lemieux ». Le congrès a été précédé d’un symposium satellite portant sur « les désordres du métabolisme minéral osseux en insuffisance rénale chronique » avec la participation des Drs David Mendelssohn, Tilman Drüeke et Myles Wolf. Les thèmes abordés lors de la populaire « revue de la littérature » incluaient les lithiases, le reflux vésico-urétéral, les intoxications et la polykystose. Le congrès incluait cette année une nouvelle rubrique intitulée : « Retour de formation complémentaire » dont l’objectif est de permettre aux résidents de retour après une formation additionnelle, de faire part de leurs travaux et de leur expérience. Le congrès a été fortement apprécié des participants. Près de 160 membres de la SQN y participaient. Les conférences données au congrès sont sur le site de la société (http://www.sqn.qc.ca).

SITE WEB DE LA SQN CONGRÈS ANNUEL DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DE NÉPHROLOGIE (SQN) 2009 Ce congrès a eu lieu du 30 avril au 2 mai 2009 au Château Montebello au Québec ; il était présidé par le Dr Martine Leblanc, assistée de l’exécutif de la SQN. Soulignons la présence de conférenciers invités de grand renom, notamment les docteurs Gérald Appel, Tilman Drüeke, Raymond Hakim, Vanita Jassal et Detlef Schlondorff. Le * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (T. Nawar). 1769-7255/$ see front matter doi:10.1016/j.nephro.2009.11.003

Le site web de la SQN (http://www.sqn.qc.ca) devient graduellement le portail de la néphrologie québécoise. C’est un outil important d’éducation médicale continue. On peut y retrouver les actualités ainsi que les résumés des présentations du congrès annuel de la SQN ainsi que ceux de la Société québécoise de transplantation (SQT) et éventuellement des documents touchant la progression de la maladie rénale. Le taux de fréquentation du site demeure élevé avec plus de 1000 visiteurs différents par mois et venant de plusieurs pays et plus de 170 000 visites depuis janvier 2009. L’inscription aux diverses activités se fera sous peu en ligne. La SQN remercie son webmestre, le Dr Richard Turcot (Fig. 1).

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pédagogiques touchant la prévention et le traitement de la maladie rénale chronique. Ce programme a étendu et diversifié ses activités qui comprennent un colloque annuel et des rencontres trimestrielles.

Fig. 1 R. Turcot, webmestre, et D. Garceau, co-fondateur DEVENIR.

PROCHAIN CONGRÈS ANNUEL DE LA SQN Le prochain congrès aura lieu du 29 avril au 1er mai 2010 à l’hôtel Hilton de Québec. Les informations seront sur le site de la SQN. Vous y êtes tous les bienvenus ! CONGRÈS DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DE TRANSPLANTATION Le huitième colloque annuel de la SQT a aussi eu lieu au Château Montebello (9–11 octobre 2009). Il a été présidé par le Dr Isabelle Houde, présidente de la SQT. Ce congrès fut un vif succès. Toutes les présentations se retrouveront sur le site de la SQN (http://www.sqn.qc.ca). « DEVENIR » – « PREVENIR » Colloque annuel « DEVENIR » Colloque annuel « DEVENIR » (démarche visant à enrayer l’émergence des conséquences néfastes de l’insuffisance rénale). Le septième colloque annuel « DEVENIR » a eu lieu les 16 et 17 octobre à l’hôtel Reine-Élisabeth à Montréal. Il réunissait comme d’habitude des néphrologues ainsi que de nombreux autres professionnels de la santé impliqués dans la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique. Ce colloque a bénéficié de la présence de plusieurs conférenciers invités : M. Arcand (Montréal), J. Bruijn (Leiden), P. Eggers (Bethesda), D. Mendelssohn (Toronto), T. Nevins (Minneapolis), J. Weisinger (Miami), C. Westenfelder (Salt Lake City), K. Ziada (Lexington). Le programme « DEVENIR » (mis en place en 2002) vise à regrouper des professionnels de la santé (néphrologues, pharmaciens, infirmières, nutritionnistes) pour des activités

Naissance du programme «PREVENIR » En 2007, devant la croissance de plus de 8 % par année de l’insuffisance rénale chronique, la Société canadienne de néphrologie recommandait que soient mis en place des programmes éducatifs destinés aux intervenants en médecine de première ligne. Grâce à la collaboration du groupe DEVENIR, des néphrologues de la SQN ont conçu en 2008 un programme éducatif en quatre volets, le programme « PREVENIR » (Programme éducatif visant a enrayer l’émergence des conséquences néfastes de l’insuffisance rénale). Des ateliers sont prévus à l’intention de groupes de médecins de famille et des intervenants en sciences de la santé qui travaillent avec eux. Un logiciel sur la prise en charge de l’IRC est mis à leur disposition et la possibilité de préceptorats en néphrologie leur est offerte. PRIX DE LA SQN Lors du congrès annuel de la SQN, les prix d’excellence ont été décernés. En décernant des prix d’excellence, la SQN veut exprimer sa reconnaissance aux membres qui contribuent au développement de la néphrologie au Québec. C’est une occasion pour les membres de la SQN de souligner l’excellence d’un travail parfois méconnu. Trois prix annuels sont attribués :  prix d’excellence en néphrologie : prix pour souligner la carrière d’un(e) néphrologue ayant apporté une contribution exceptionnelle à la néphrologie par la qualité de sa pratique clinique, son enseignement ou sa recherche. Cette année ce prix a été attribué au Dr Gérard Plante (Fig. 2), professeur à la faculté de médecine de Sherbrooke et néphrologue au CHUS. Ce prix lui est attribué pour son exceptionnelle contribution au développement et au rayonnement de la néphrologie (création et développement du service de néphrologie du CHUS, intense activité d’enseignement à tous les niveaux et carrière de recherche ininterrompue depuis plus de 40 ans) ;  prix du jeune néphrologue de l’année : prix pour souligner un début de carrière particulièrement prometteur d’un(e) néphrologue ayant moins de dix ans de pratique depuis l’obtention du certificat de spécialiste en néphrologie. Cette année ce prix a été attribué au Dr Marc Ghannoum, néphrologue au centre hospitalier de Verdun à Montréal ;  prix d’excellence pour professionnel en néphrologie : prix pour souligner la contribution exceptionnelle d’un(e) collègue pharmacien(ne), infirmier(ère) ou nutritionniste œuvrant dans le domaine de la néphrologie. Ce prix a été attribué à Mme Ginette Provencher, infirmière en greffe rénale à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont (Montréal).

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Le RPSN permet aussi d’entretenir des liens avec les internes en pharmacie, de la francophonie, ayant fait des stages dans les services de néphrologie des centres hospitaliers universitaires au Québec. Le RSPN compte actuellement 58 membres provenant du Québec, de la Belgique et de la France.

CHAIRE SHIRE EN NÉPHROLOGIE ET EN TRANSPLANTATION RÉNALE

Fig. 2 G. Plante, prix d’excellence 2009 avec M. Leblanc, pre´sidente.

RÉSEAU DES PHARMACIENS SPÉCIALISÉS EN NÉPHROLOGIE : IMPLICATION, ACTIVITÉS Formé il y a dix ans, le Réseau des pharmaciens spécialisés en néphrologie (RPSN) s’est donné la mission et les buts suivants :  mission :  encourager l’avancement de la pratique des soins pharmaceutiques spécialisés en néphrologie,  favoriser l’excellence dans la prestation de soins pharmaceutiques spécialisés en néphrologie,  faciliter la prestation de soins pharmaceutiques efficients spécialisés en néphrologie,  aider l’enseignement, la recherche et le rayonnement professionnel de la pharmacie en néphrologie ;  buts :  aider les membres à obtenir le résultat thérapeutique optimal en regard de l’efficacité, de l’innocuité et de l’efficience des soins pharmaceutiques prodigués en néphrologie,  assurer aux membres la production et la diffusion de l’information scientifique comportant un intérêt spécifique en néphrologie,  assurer un niveau de communication efficace entre les membres du RPSN et avec les autres organismes intéressés par la néphrologie,  promouvoir la reconnaissance de la spécificité de la pratique des soins pharmaceutiques spécialisés en néphrologie parmi les membres du RPSN, les pharmaciens cliniciens, les professionnels de la santé, les malades atteints d’une maladie rénale et la communauté. Annuellement, deux activités de formation continue sont organisées par le RPSN. L’une de ces activités de formation a lieu pendant le congrès de la SQN et l’autre précède le colloque DEVENIR. Il y a aussi un groupe de discussion qui permet aux membres d’échanger sur des sujets d’intérêt d’actualités en néphrologie (http://health.groups.yahoo.com/group/rpsn).

Réunion du 29 janvier 2010. Les laboratoires de recherche en néphrologie au Canada reçoivent l’appui financier de chaires de recherche et cette réunion du mois de janvier 2010, organisée par Marie-Josée Hébert, titulaire de la chaire Shire en néphrologie et en transplantation rénale et Daniel G. Bichet (Fig. 3), président de la SQN, comporte l’invitation et les objectifs suivants : Durant la dernière décennie, des avancées technologiques importantes dans le domaine de la génétique, la génomique et la protéomique ont contribué à changer la manière dont nous investiguons et traitons nos patients. Il est maintenant possible d’envisager des approches permettant de quantifier mieux les risques de maladies pour une personne donnée et de personnaliser ainsi les approches diagnostiques et thérapeutiques. Le terme « médecine personnalisée » est de plus en plus utilisé pour référer à l’application clinique de ses approches visant le développement d’une médecine basée sur les évidences et adaptée aux facteurs de risque précis d’un patient donné. Ce symposium vise à réviser des principes de base nécessaires à la compréhension des approches génétiques, génomiques et protéomiques. À l’aide de vignettes cliniques en maladies néphrologiques héréditaires et en transplantation rénale, nous illustrerons comment ces nouvelles approches changeront la réalité clinique néphrologique. Nous utiliserons aussi des vignettes cliniques pour illustrer les défis bioéthiques qui se profilent dans l’utilisation de ces nouvelles approches. Le programme de ce symposium est accessible sur le site web de la SQN. D’autres programmes de recherche qui font la

Fig. 3

D. Bichet, pre´sident SQN, avec M. Leblanc, pre´sidente.

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fierté de notre milieu seront appelés à organiser des symposiums pour traduire en applications cliniques ces avancées magnifiques dans nos connaissances.

L’INITIATIVE CANADIENNE DANS LA MALADIE DE FABRY (CANADIAN FABRY DISEASE INITIATIVE) ET L’UTILISATION D’UN ANTAGONISTE V2 DANS LA POLYKYSTOSE RÉNALE Au Québec comme dans le reste du Canada, les patients avec maladie de Fabry ont accès à la thérapie enzymatique de substitution seulement s’ils acceptent de faire partie d’une étude de recherche pancanadienne subventionnée par chaque ministère provincial de la santé, par le gouvernement fédéral et par les deux compagnies pharmaceutiques qui fabriquent l’enzyme alphagalactosidase de substitution, soit Genzyme et Shire. La subvention 2006–2009 est échue et les patients avec maladie de Fabry attendent avec impatience la poursuite de cette subvention pour une autre période de trois ans. Il est rassurant de constater que les traitements enzymatiques intraveineux bihebdomadaires n’ont pas été interrompus. Les coûts extraordinaires de la thérapie enzymatique de substitution sont bien sûr à l’origine de cette initiative canadienne. De plus, la prévalence de la maladie est inégale suivant la province d’origine : la Nouvelle Écosse est la patrie d’une très grande famille ancestrale avec effet fondateur, 55 patients des 178 premiers patients de l’étude portent la mutation A143P [1]. Au Québec, nous avons identifié 16 familles d’origines ancestrales différentes et toutes avec des mutations différentes. Les objectifs principaux de cette initiative canadienne sont d’établir un registre de toutes les personnes atteintes de Fabry au Canada, d’examiner les complications de la maladie et de déterminer si ces complications répondent favorablement à la thérapie enzymatique de substitution. L’utilisation, dans la polykystose rénale humaine, de l’antagoniste V2 non-peptidique Tolvaptan de la compagnie Otsuka est basée sur l’effet remarquable de ce composé pour

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prévenir ou limiter considérablement le développement des kystes dans les modèles murins de polykystose [2]. L’étude TEMPO a recruté environ 1500 patients dont deux tiers reçoivent le composé aquarétique et un tiers reçoivent le placebo. La mesure de l’efficacité de ce composé de recherche présente un certain défi : la mesure du volume rénal ou du volume total des kystes est faite par résonance magnétique et des études antérieures ont bien démontré que plus le volume est grand, plus la détérioration rénale est rapide. Cependant, cette mesure volumétrique sera-t-elle parfaitement corrélée à la mesure de la filtration glomérulaire dont la détérioration n’est, en général, pas linéaire dans ce type de maladie rénale chronique ? Faudra-t-il utiliser des mesures individuelles ou un ensemble de mesures groupées pour juger de l’évolution de la polykystose rénale ? Au Québec, une quarantaine de patients dans deux centres participent à ce protocole de trois ans avec mesure du volume rénal par résonance magnétique tous les ans et mesures biochimiques et cliniques tous les quatre mois. Par ailleurs, les activités de recherche fondamentale et clinique se poursuivent dans les différents services de néphrologie. Les champs d’intérêt comprennent les mécanismes des glomérulopathies, les anomalies du développement rénal, la biologie des transporteurs tubulaires, les lithiases, l’hypertension, l’épidémiologie, l’application clinique des progrès en génétique, génétique et protéomique.

CONFLIT D’INTÉRÊT Aucun. RÉFÉRENCES [1]

[2]

Sirrs, et al. Baseline characteristics of patients enrolled in the Canadian Fabry Disease Initiative. Mol Genet Metab 2009, doi:10.1016/j.ymgme.2009.11.001. Torres V, et al. Effective treatment of an orthologous model of autosomal dominant polycystic kidney disease. Nature Med 2004;10(4):3634.