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issus de ces souris ont été suivis sur 12 semaines. Des explorations métaboliques ont été réalisées : glycémie capillaire, étude en cages métaboliques, test de tolérance au glucose par voie orale et test de sensibilité à l’insuline. À 12þsemaines, 64 souris ont été sacrifiées et différents prélèvements effectués (sang, dépôts adipeux blancs, tissu adipeux brun, foie, muscle squelettique, pancréas), pour réaliser des dosages plasmatiques biochimiques et hormonaux, et étudier l’expression de gènes impliqués dans le développement et le métabolisme du tissu adipeux. Résultats : Après exposition anténatale aux antipsychotiques, la descendance a un poids néonatal plus faible, suggérant un RCIU. On observe après 5 semaines un dimorphisme sexuel avec persistance d’une réduction pondérale chez les mâles OLZ et une prise pondérale accrue chez les femelles, avec apparition d’une intolérance au glucose. À 12 semaines, on retrouve des modifications de composition corporelle chez les souris exposées à l’OLZ au niveau des dépôts adipeux inguinaux et péri-rénaux, associées à une surexpression de certains gènes de l’adipogenèse. Conclusion : L’exposition anténatale aux antipsychotiques induit des effets métaboliques sur la descendance. Ces résultats nous incitent à mettre en place un suivi systématique des enfants dont les mères ont été exposées à ces molécules durant la grossesse.
Résultats : À la naissance, la DMS [IC95 %] combinée pour l’ensemble des études incluses était de 0,21 [0,10 ; 0,31] indiquant un poids de naissance plus élevé chez les nouveau-nés de mères diabétiques. Dans la période postpartum18 mois, il n’y avait pas de différence significative entre les exposés et non exposés (0,10 [– 0,11 ; 0,31]). Dans la période 19 mois-5 ans, la DMS n’était pas différente pour l’IMC de l’enfant (0,07 [– 0,01 ; 0,15]) mais indiquait un poids significativement plus élevé chez les enfants de mère diabétique (0,23 [0,16 ; 0,31]). Finalement, les enfants exposés présentaient un IMC et un poids plus élevés dans les périodes 6-10 ans et ≥ 11 ans (pour l’IMC : 0,33 [0,19 ; 0,48] et 0,40 [0,33 ; 0,48] respectivement pour chaque période). Discussion : L’association du diabète maternel avec l’adiposité chez le descendant ne semble plus être visible dans les mois suivant la naissance et jusqu’à 18þmois mais réapparaitrait plus tard dans l’enfance. De futures études sont nécessaires pour comprendre ce qui déclenche la réapparition de cette relation.
O64 Association entre pronostic materno-fœtal et précarité
A. Vambergue1, S. Lahousse2, C. Langlois3, M. Cazaubiel2, M. Réjou2, F. Baudoux2, E. Merlen2, P. Deruelle4, P. Fontaine1
psychosociale chez 994 femmes présentant un diabète gestationnel. L’étude IMPACT 1
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E. Cosson , G. Reach , P. Valensi , C. Khiter , L. Vittaz , H. Dauphin , L. Dominique6, A. Lepagnol3, L. Carbillon1, H. Bihan2 1
CHU Jean-Verdier, Bondy ; CHU Avicenne, Bobigny ; Hôpital Delafontaine, Saint-Denis ; 4 Hôpital Ballanger, Aulnay-sous-Bois ; 6 Hôpital privé de la Seine-Saint-Denis, Le Blanc-Mesnil. 2 3
Introduction : La précarité pourrait être associée à un mauvais pronostic du diabète gestationnel (DG). Patients et méthodes : Nous avons inclus toutes les femmes avec DG ayant accouché entre janvier 2008 et juin 2012 dans les quatre plus importantes maternités de la banlieue Nord-Est de Paris (n = 1 496), et ayant pu compléter lors d’un entretien téléphonique le questionnaire d’Évaluation de la Précarité et des Inégalités dans les Centres d’Examens de Santé [EPICES] (n = 994), qui évalue la précarité psychosociale, définie par un score ≥ 30,17. Résultats : La précarité psychosociale (n = 557, 56 %) était associée positivement à obésité, parité, origine non européenne, insulinothérapie pendant la grossesse ; négativement à antécédents familiaux de diabète, travail rémunéré actif ; et pour les complications positivement à macrosomie (10,6 vs 15,1 %, p < 0,05) et dystocie des épaules (1,2 vs 3,1 %, p < 0,05), mais pas aux césariennes (24,9 vs 26,3 %, pþ> 0,1) ni à la prééclampsie (2,6 vs 1,2 %, p = 0,096). En plus de la précarité (odds ratio 1,5 [intervalle de confiance à 95 % 1,02-2,2], p < 0,05), la macrosomie était significativement associée à obésité, gain de poids gestationnel, parité, antécédent de DG, origine géographique (Afrique du Nord plus que Europe), insulinothérapie pendant la grossesse, césarienne et dystocie des épaules. En analyse multivariée prenant en compte ces facteurs hormis césarienne et dystocie des épaules, seuls obésité (OR 1,6 [1,01-2,5], p < 0,05), gain de poids gestationnel (OR 1,04 [1,00–1,07], p < 0,05) et antécédents de DG (OR 2,0 [1,3-3,3], p < 0,01) étaient associés de façon indépendante à la macrosomie. En plus de la précarité, la dystocie des épaules était significativement associée à parité et IMC plus élevés, hypertension pré-gestationnelle, insulinothérapie pendant la grossesse et macrosomie, sans qu’aucun de ces facteurs (macrosomie non prise en compte) ne soit un prédicteur indépendant en analyse multivariée. Conclusion : La précarité psychosociale chez les femmes présentant un DG est associée à une morbidité augmentée, notamment en raison d’une obésité plus fréquente.
O65 Diabète maternel et développement de l’adiposité chez le descendant de la naissance à l’âge adulte : revue systématique de la littérature et méta-analyse N. Regnault, T. Lagerstedt, M. Charles Inserm, Villejuif.
Introduction : Le diabète pré-existant la grossesse et le diabète gestationnel ont été associés à un risque plus élevé d’obésité de l’enfant, pourtant des études récentes n’ont pas retrouvé cette association dans les 2 premières années de vie. Notre objectif était d’identifier systématiquement la littérature ayant examiné la relation entre exposition au diabète (type 1, 2 et gestationnel) et développement ultérieur de l’adiposité chez le descendant et de réaliser une méta-analyse après stratification sur différentes périodes, de la naissance à l’âge adulte. Matériels et méthodes : Nous avons identifié 4 255 résumés dans Pubmed et 2 410 dans Embase rapportant des paramètres d’adiposité (IMC, poids et autres mesures) chez des enfants exposés ou non (contrôles) au diabète maternel pendant la grossesse dans des études observationnelles. Parmi eux, 87 études étaient éligibles et 50 finalement incluses dans la méta-analyse. La qualité des études a été évaluée grâce à l’échelle Newcastle Ottawa. Des différences de moyennes standardisées (DMS) ont été obtenues en utilisant Revman.
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O66 Caractéristiques maternelles et issus de grossesses des femmes avec diabète gestationnel diagnostiquées avant 24 semaines d’aménorrhée
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Service de diabétologie CHRU, EA 4489 « Environnement périnatal et croissance fœtale », Faculté de médecine, Université de Lille 2, Lille ; Service de diabétologie, CHRU, Lille ; 3 Pôle de santé publique, CHRU, Lille ; 4 Service d’obstétrique, Hôpital Jeanne-de-Flandres, CHRU, EA 4489 « Environnement périnatal et croissance fœtale », Faculté de médecine, Université de Lille 2, Lille. 2
Objectif : L’objectif est de comparer les caractéristiques maternelles et les issus de grossesses chez les femmes diagnostiquées avant 24 SA comparativement à celles diagnostiquées après 24 SA selon les nouvelles recommandations. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude menée du 01/02/2011 au 01/02 2012. En cas de facteurs de risque, il était proposé de réaliser une glycémie à jeun dès la première consultation prénatale. Le diagnostic de DG était posé en cas de glycémie à jeun ≥ 0,92 g/l avec immédiatement une prise en charge diabétologique. En l’absence de dépistage ou de glycémie à jeun < 0,92 g/l, il était proposé une HGPO 75 g après 24 SA. Le diagnostic était posé si au moins une valeur était ≥ 0,92 g/l à jeun, 1,80 g/à 1 heure ou 1,53 g/l à 2 heures. Résultats : Nous avons pu analyser les données chez 383 patientes avec DG. Le diagnostic de DG a été posé avant 24 SA chez 25,8 %. L’étude des facteurs de risque pris isolément montre que l’IMC maternel est significativement différent entre les 2 groupes (31,1 ± 8,9 kg/m2 vs 27,9 ± 6,8 kg/m2, p < 0,001). 67,5 % des patientes avaient un IMC > 25 kg/m2. Les 2 groupes sont comparables en termes de facteurs de risque cumulés. Les femmes diagnostiquées avant 24 SA prennent significativement moins de poids (p = 0,0001) et sont plus souvent insulinées que les femmes vues après 24 SA (43,8 % vs 25 % p < 0,001). Le taux de macrosomie n’est pas différent entre les 2 groupes. Conclusion : Le dépistage du DG et la prise en charge doit être poursuivi chez les femmes avec facteurs de risque et ceci dès la première consultation. Même si le taux de macrosomie n’est pas différent, il existe un bénéfice en ce qui concerne la prise de poids au cours de la grossesse. On peut penser que le taux de macrosomie aurait été nettement plus élevé en l’absence de prise en charge dans cette population qui est une population avec facteurs de risque.
O67 Évolution à 4 ans des traitements insuliniques, de l’HbA1c, des hypoglycémies et du poids chez des patients diabétiques de type 2 (DT2) après mise sous insuline – Étude CREDIT B. Balkau1, N. Freemantle2, R. Kawamori3, M. Pfohl4, W. Scherbaum5, G. Vespasiani6, K. Djaballah7, P. Home8 1
Inserm U1018, Villejuif ; University College London, Londres, Royaume-Uni ; Juntendo University, Tokyo, Japon ; 4 Evangelisches Bethesda-Krankenhaus zu Duisburg GmbH, Duisburg, Allemagne ; 5 University Hospital Düsseldorf, Düsseldorf, Allemagne ; 6 Madonna del Soccorso Hospital, San Benedetto del Tronto, Italie ; 7 Sanofi, Paris ; 8 Newcastle University, Newcastle upon Tyne, Royaume-Uni. 2 3
Objectif : Chez les patients DT2 ayant débuté un traitement par insuline, plusieurs schémas d’insulinothérapie sont utilisés. Ces schémas, leur évolution et les résultats sur quatre ans sont décrits ici. Patients et méthodes : L’étude CREDIT a été menée dans 12 pays sur 3 continents. Les données recueillies à la mise sous insuline étaient rétrospectives, afin de ne pas influencer le choix de l’insuline, et celles du suivi furent prospectives sur quatre ans. Résultats : Sur les 2 999 patients inclus dans l’étude, 2 272 (76 %) ont été suivis pendant quatre ans. À l’inclusion, l’ancienneté du diabète était de 11 ± 8 ans (moyenne ± ET), l’HbA1c de 9,5 ± 1,9 % et l’IMC de 29,3 ± 6,2 kg/m2. Quatreþans après, le pourcentage de patients traités par insuline basale seule est passé de 52 à 30 %, par insulines mixtes de 23 à 25 %, par insuline basale/prandiale de 14 à 33 %, par insuline prandiale seule de 8 à 2 % et par autres associa-
Diabète – Paris 2014
O68 Efficacité et tolérance du liraglutide dans le diabète de type 2. Résultats à 1 an d’EVIDENCE®, une étude prospective post-inscription avec un suivi de 2 ans P. Gourdy1, A. Penfornis2, G. Charpentier3, S. Madani4, L. Martinez5, E. Eschwège6, J. Gautier7 1
CHU de Toulouse, Toulouse ; Université de Franche-Comté, Besançon ; CH Sud-Francilien, Corbeil ; 4 Novo Nordisk, Paris ; 5 Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris ; 6 Inserm, Villejuif ; 7 Hôpital Saint-Louis, Paris. 2 3
Objectif : Évaluer l’efficacité et la tolérance à 1 an du liraglutide, un analogue du GLP-1, en pratique courante en France. Patients et méthodes : EVIDENCE® est une étude multicentrique, observationnelle, avec un suivi de 2 ans demandée par la HAS. L’objectif principal est la proportion de patients encore sous liraglutide et avec un taux d’HbA1c < 7 % à 2 ans. Les patients initiant un traitement par liraglutide sont recrutés par des diabétologues et des généralistes. Résultats : 3 137 patients ont été inclus (sexe M 53 %, âge 59 ± 11 ans, IMC 34þ± 7 kg/m2, ancienneté du diabète 10 ± 6 ans, HbA1c 8,5 ± 1,5 %) ; 2 433 (77,6 %) poursuivaient l’étude à 1 an. À l’inclusion, le taux d’HbA1c était > 7 % dans 88 % des cas (n = 2 761). Après 1 an de traitement par liraglutide, la proportion de patients avec un taux d’HbA1c < 7 % était significativement augmentée : 36,5 % (n = 850) vs 13 % (n = 303) à l’inclusion, p < 0,001. Une réduction significative du taux d’HbA1c (– 1,04 ± 0,98 %, p < 0,001), de la glycémie à jeun (– 0,36 ± 0,60 g/l, p < 0,001) et du poids (– 3,56 ± 5,78 kg, p < 0,001) a été obtenue. Les événements indésirables les plus fréquents (n = 247, 7,9 %) étaient de type gastro-intestinal (nausée, vomissements, diarrhée) et constituaient la principale raison de sortie d’essai. Discussion : Ces observations suggèrent que les résultats des essais randomisés sont transposables à la pratique courante. Dans cette étude, l’efficacité du liraglutide est similaire et la tolérance gastro-intestinale bien meilleure à celles des essais randomisés. Dans ces derniers, la réduction du taux d’HbA1c était de – 1,0 % à – 1,5 % ; la différence peut s’expliquer par l’absence de wash-out avant substitution par le liraglutide dans EVIDENCE®.
O69 Le liraglutide en monothérapie apporte un meilleur contrôle de la glycémie postprandiale après les trois repas quotidiens en comparaison à un sulfamide hypoglycémiant en monothérapie S. Hadjadj1, A. Garber2, T. Bailey3, E. Bergan4, M. Donsmark4, B. Bode5
Conclusion : En monothérapie, Lira 1,2 mg et 1,8 mg apportent un meilleur contrôle de la GPP vs SH après chaque repas et sur l’ensemble des 3 repas. Lira offre une couverture efficace de la GPP tout au long de la journée, avec 80 % du temps passé sous la cible GPP de l’ADA.
O70 Diabète de type 2 en échec des multi-injections : le traitement par pompe externe est-il plus efficace ?
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tions de 3 à 5 % ; 120 patients (5 %) ont arrêté l’insuline. Seuls 1 258 patients (53 %) ont conservé l’insuline initiale. L’HbA1c a baissée à 7,6 ± 1,0 % après quatre ans, de façon similaire pour les différents schémas. Moins de 20 % des patients ont présenté des hypoglycémies dans les 6 mois précédents la fin du suivi à quatre ans, quelques soient les modalités de traitement, avec très peu d’hypoglycémies sévères. Le poids a augmenté de 2,7 ± 7,5 kg en 4 ans. Conclusion : Différentes modalités d’insulinothérapie ont été initiées. Bien que les changements de schémas et de doses aient évolué de manière différente, les résultats obtenus ont été similaires.
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V. Melki , F. Labrousse-Lherminé1, N. Puech-Bret1, P. Schaepelynck2, L. Cazals1, A. Estrade1, C. Sanz1, J. Martini1, V. Tognini1, P. Gourdy1, D. Raccah2, H. Hanaire1 1 2
CHU-Rangueil, Toulouse ; CHU Sainte-Marguerite, Marseille.
Objectif : Comparer l’efficacité métabolique des traitements par pompe [PPE] et multi-injections [MI] chez des diabétiques de type 2 [DT2] en échec d’un traitement basal-bolus par MI. Matériels et méthodes : Étude randomisée, multicentrique (2 centres), en parallèle. Critères d’inclusion : DT2 traités par MI ± antidiabétiques oraux [ADO] depuis plus de 6 mois avec HbA1c de 7,5 à 10 %. Dessin de l’étude : patients randomisés entre un traitement par PPE + Aspart et MI (Detemirx2, Aspartx3), avec arrêt des ADO sauf metformine. Programme d’ETP en hospitalisation à T0 puis suivi ambulatoire à 1, 3, 6, 9 et 12 mois. Critère principal d’évaluation : HbA1c à 12 mois. Analyse : intention de traiter [ITT], per protocole et post-hoc analyse selon 3 critères d’insulinorésistance à l’inclusion (triglycérides > 1,8mmol/l ; doses d’insuline > 1U/Kg/j ; pas de metformine). Résultats : En ITT, la population comporte 50 patients (Âge : 62 ± 9 ans ; Sexe : 22 F/28 H ; Ancienneté diabète : 21 ± 9 ans ; Insuline : 105 ± 47 U/j ; HbA1c : 8,3 ± 0,6 %). À 1 an, l’HbA1c s’améliore (HbA1c : 7,9 ± 1,3 % ; p < 0,02), sans différence entre les groupes (PPE : 7,6 ± 0,8 % vs MI : 8,1 ± 1,7 % ; p = 0,11) avec une prise de poids similaire (PPE : + 1,6 ± 3,7 kg vs MI : + 1,4 ± 3,7 kg ; p = 0,82) et des doses d’insuline qui diminuent sous PPE (– 11 ± 28U/j) et augmentent sous MI (+ 31 ± 42U/j ; p = 0,0001). La fréquence des hypoglycémies contrôlées est comparable (PPE : 1,0 ± 1,8 vs MI : 1,2 ± 2,3 hypo/mois/patient). L’analyse en per protocole (n = 44) confirme ces résultats. En revanche, chez les patients les plus insulinorésistants (2 ou 3 critères positifs), l’HbA1c est significativement plus basse sous PPE que sous MI (7,3 ± 1,1 % vs 8,7 ± 1,9 %), alors qu’elle est comparable chez les autres (p = 0,0329). Conclusion : Dans notre étude, le traitement par pompe ne montre pas une efficacité supérieure aux multi-injections pour améliorer l’équilibre glycémique de notre population de DT2 déséquilibrés sous un schéma basal-bolus par MI. Il est toutefois plus efficace chez les patients les plus insulinorésistants.
O71 Le risque d’hypoglycémie est inférieur avec l’insuline dégludec vs. l’insuline glargine chez les patients atteints de diabète de type 2 depuis plus de 10 ans : résultats d’une méta-analyse de cinq essais randomisés. P. Serusclat1, J. Vora2, H. Rodbard3, H. Mersebach4, R. Kapur4, S. Harris5 1
GHM Les Portes du Sud, Venissieux ; Royal Liverpool University Hospital, Liverpool, Royaume-Uni ; Endocrine and Metabolic Consultants, Rockville, USA ; 4 Novo Nordisk A/S, Søborg, Danemark ; 5 Department of Family Medicine, Centre for Studies in Family Medicine, London, Canada. 2 3
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Service diabétologie-endocrinologie, CHU Poitiers, Poitiers ; Baylor College of Medicine, Houston, USA ; AMCR Institute, Escondido, USA ; 4 Novo Nordisk A/S, Søborg, Danemark ; 5 Atlanta Diabetes Associates, Atlanta, USA. 2 3
Objectif : Comparer les effets du liraglutide (Lira) administré une fois par jour en monothérapie sur la glycémie postprandiale (GPP) des trois repas journaliers, vs un sulfamide hypoglycémiant (SH) en monothérapie chez des patients diabétiques de type 2 (DT2). Patients et méthodes : Analyse post-hoc à partir des données à l’inclusion et à 28þsemaines de l’essai LEAD-3, qui comparait 3 monothérapies : Lira 1,2 mg (n = 251), Lira 1,8 mg (n = 247) et glimépiride 8 mg (n = 248). Comparaisons par analyses de régression avec le traitement, traitement antérieur, et la valeur à l’inclusion comme covariables : ITT, LOCF depuis la semaine 12. Résultats : À la semaine 28, la proportion des patients ayant atteint l’objectif GPP < 1,80 g/l de l’ADA pour l’ensemble des 3 repas était plus importante pour les patients « Lira1,2mg » (44 %) et « Lira1,8mg » (62 %) vs SH (32 %) ; les probabilités d’être en dessous de l’objectif GPP étaient significativement plus importantes avec Lira 1,2 mg vs SH (odds ratio [OR] = 1,67 [IC95 % : 1,052,66] ; p < 0,05), Lira 1,8 mg vs SH (OR = 3,42 [2,15-5,45] ; p < 0,001 et Lira 1,2 mg vs 1,8 mg (OR = 0,49 [0,31-0,76] ; p = 0,002). La probabilité d’atteindre l’objectif GPP après chaque repas était également plus importante avec Lira 1,8 mg (p < 0,001 vs SH pour chaque repas) et Lira 1,2 mg (p < 0,05 vs SH pour chaque repas). Après 28 semaines de traitement, la proportion de durées de 20 h passées en dessous de la cible GPP de l’ADA a significativement augmenté par rapport à l’inclusion (~50 %) chez les patients « Lira1,2mg » (77,7 %) et 1,8 mg (85,4 %) vs SH (65,5 % ; p < 0,001 vs SH pour les deux doses).
Introduction : L’insuline dégludec (IDég), une nouvelle insuline basale de durée d’action ultra-longue avec un effet hypoglycémiant stable et constant, a été associée à des taux significativement inférieurs d’hypoglycémie totale (17 %) et nocturne (32 %) comparée à l’insuline glargine (IGlar) dans une méta-analyse préprogrammée de patients atteints de diabète de type 2 (DT2). Patients et méthodes : Cette méta-analyse post-hoc a inclus l’ensemble des cinq essais cliniques de phase 3a, en ouvert, randomisés, en « treat-to-target » (titration forcée) (glycémie à jeun – GAJ – < 90 mg/dL) d’une durée de 26 ou 52þsemaines, comparant IDég x1/j à IGlarx1/j chez des patients DT2. Les analyses de l’HbA1c et de la GAJ ont été réalisées au moyen d’un modèle ANCOVA et l’analyse des épisodes d’hypoglycémie par un modèle de régression binomiale négative. Au total, 1 651 (IDég n = 1 143 ; IGlar n = 508) des 3 372 patients randomisés présentaient un DT2 > 10 ans et ont été inclus dans la méta-analyse. Résultats : Les groupes de traitement présentaient des taux d’HbA1c moyens comparables à la fin de l’essai (différence de traitement – DT – IDég-IGlar : 0,08 % IC95 % : [– 0,02; 0,17] ; p = NS). La diminution de la GAJ moyenne depuis l’inclusion était significativement plus importante avec IDég (DT : – 10,1 mg/dL [– 14,2 ; 5,8] ; p < 0,01). Le taux d’hypoglycémie totale confirmée (glucose plasmatique < 56 mg/dL et épisodes sévères nécessitant une assistance) était de 21 % plus faible avec l’IDég comparé à l’IGlar (p < 0,01) ; le taux d’hypoglycémie nocturne confirmée (apparition entre 00 h 01 et 5 h 59) avec IDég était inférieur de 29 % comparé à IGlar (p < 0,01). Conclusion : Cette méta-analyse montre que le traitement par IDég présente des avantages cliniques importants chez des patients avec un DT2 ancien, en particulier des taux d’hypoglycémies totale et nocturne inférieurs comparé à IGlar pour des taux d’HbA1c comparables. Diabetes Metab 2014, 40, A1-A20
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