On peut réconcilier les médecins et les chirurgiens dans le traitement de la fissure anale !

On peut réconcilier les médecins et les chirurgiens dans le traitement de la fissure anale !

Cahier FM Revue bibliographique On peut réconcilier les médecins et les chirurgiens dans le traitement de la fissure anale ! récidives plus élevé e...

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Cahier FM

Revue bibliographique

On peut réconcilier les médecins et les chirurgiens dans le traitement de la fissure anale !

récidives plus élevé en raison de la persistance de l’hypertonie anale de repos. Cet inconvénient a donc suscité l’idée d’associer cette fissurectomie à une « léïomyotomie pharmacologique » postopératoire et nous avons la conviction que cette combinaison est une perspective encore plus prometteuse dans le traitement de la fissure anale. De fait, je n’ai pu résister à la tentation de citer cette étude récente d’une équipe zurichoise. Les auteurs ont en effet traités 40 malades (52 % de femmes), d’âge moyen de 37 ans, ayant une fissure anale chronique. Le traitement a consisté en une simple fissurectomie (sans anoplastie, ni léïomyotomie) suivie de l’injection de 20 U de toxine botulique dans le sphincter interne. À la sixième semaine postopératoire, 90 % des malades avaient cicatrisé ou étaient en voie de l’être et, au bout d’un an de suivi médian, 11 % d’entre eux ont récidivé. En outre, il n’y a eu aucun trouble durable de la continence anale mais trois saignements (arrêt spontané) et un abcès (drainage spontané) sont survenus. Cette étude a donc confirmé les bons résultats de la fissurectomie associée à une « léïomyotomie pharmacologique ». Elle nous a ainsi renforcé dans l’idée que cette combinaison pourrait être une alternative intéressante à la léïomyotomie latérale seule ou la fissurectomie avec léïomyotomie. Vivement l’essai contrôlé !

Scholz T, Hetzer FH, Dindo D, Demartines N, Clavien PA, Hahnloser D. Long-term follow-up after combined fissurectomy and Botox injection for chronic anal fissures. Int J Colorectal Dis 2007;22:1077-81. Dans le but de limiter le risque d’incontinence après chirurgie de la fissure anale, certaines modifications techniques ont été imaginées. Ainsi, certains proposent de sectionner une longueur moindre de sphincter interne et Laurent Siproudhis pense que cette « mini-léïomyotomie » est « aujourd’hui la perspective la plus cohérente et la plus prometteuse dans le traitement de la fissure anale ». D’autres suggèrent au contraire de ne pas toucher au sphincter interne et d’en rester à la résection des éléments de fibrose périfissuraires qui empêchent la cicatrisation. Cette fissurectomie seule (sans léïomyotomie) est certes attrayante par l’absence de risque pour la continence anale mais elle expose très probablement à un risque de

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