Optimisation de la prise en charge globale des patients atteints d’un cancer de la thyroïde

Optimisation de la prise en charge globale des patients atteints d’un cancer de la thyroïde

S80 Communications orales / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 56S (2008) S67–S84 Tableau 1 Comparaison des couˆts moyens de prises en ch...

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S80

Communications orales / Revue d’E´pide´miologie et de Sante´ Publique 56S (2008) S67–S84

Tableau 1 Comparaison des couˆts moyens de prises en charge (e.t.), des couˆts de traitement ATF et de la proportion d’IFI entre groupes PE et E (s 2005) Groupe

Strate´gie PE

Strate´gie E

p

Tous (n = 293) Couˆt de prise en charge Couˆt du traitement ATF Proportion IFI

3595 (7444), n = 143 2218 (6969), n = 143 9,1 % (13/143)

3745 (4768), n = 150 2337 (4093), n = 150 2,7 % (4/150)

ns ns < 0,02

Induction (n = 151) Couˆt de prise en charge Couˆt du traitement ATF Proportion IFI

5714 (9843), n = 73 3974 (9360), n = 73 16,4 % (12/73)

4793 (5330), n = 78 3353 (4876), n = 78 3,9 % (3/78)

ns ns < 0,01

Consolidation ou autogreffe (n = 142) Couˆt de prise en charge Couˆt du traitement ATF Proportion IFI

1387 (1807), n = 70 386 (1367), n = 70 1,4 % (1/70)

2610 (3795), n = 72 1237 (2649), n = 72 1,4 % (1/72)

< 0,02 < 0,02 ns

La comparaison de couˆts entre le groupe E et le groupe PE montre des re´sultats inverses pour la phase d’induction et pour la phase de consolidation/autogreffe. Ces re´sultats sont principalement explique´s par les risques diffe´rentiels de de´velopper une IFI selon la phase de traitement.

he´mopathies malignes ont e´te´ randomise´s entre les deux strate´gies. Le couˆt total de la prise en charge a e´te´ e´value´ a` partir de donne´es recueillies pendant le se´jour (s2005). Les couˆts total et moyen de prise en charge ne diffe`rent pas significativement entre les deux groupes (cf. Tableau 1). Pour les 151 patients en phase d’induction, les couˆts moyens sont significativement supe´rieurs dans le groupe PE par rapport au groupe E (+921 s [95 %IC, 1602, +3444]), ce qui s’explique par la proportion plus importante d’IFI dans le groupe PE (16,4 % versus 3,9 %, p < 0,01) et par le couˆt significativement plus e´leve´ en cas d’IFI (+4224 s [95 %IC, +1200, +7244]). Pour les patients en phase de consolidation (n = 51) ou d’autogreffe (n = 91), le couˆt moyen de la prise en charge est significativement infe´rieur dans le groupe PE par rapport au groupe E ( 1224 s [95 %IC, 233, 2215]), ce qui s’explique par la proportion significativement moins importante de patients qui rec¸oivent un traitement ATF dans le groupe PE (31 % versus 50 %, p < 0,03). doi:10.1016/j.respe.2008.03.087 s4o05 Optimisation de la prise en charge globale des patients atteints d’un cancer de la thyroı¨de I. Borget a, M. Schlumberger b, G. de Pouvourville c a Service d’e´tudes et de recherche en e´conomie de la sante´, institut Gustave-Roussy, Villejuif, France b Service de me´decine nucle´aire et d’oncologie endocrinienne, institut de cance´rologie Gustave-Roussy, universite´ Paris-Sud, Villejuif, France c Chaire Essec sante´, Cergy-Pontoise, France Contexte.– Le traitement initial du cancer de la thyroı¨de repose sur une thyroı¨dectomie totale, suivie par une ablation a` l’iode 131, apre`s stimulation de la TSH. Elle reposait sur le sevrage en hormones thyroı¨diennes pendant quatre a` six semaines, pendant

laquelle les patients souffraient des symptoˆmes d’hypothyroı¨die, de difficulte´s a` travailler et une de´te´rioration de leur qualite´ de vie. Depuis 2006, le Thyrogen1 (rhTSH) constitue une alternative au sevrage : d’efficacite´ e´quivalente, il permet au patient de rester en euthyroı¨die. Il s’agit cependant d’une mole´cule couˆteuse. Le suivi vise a` de´tecter la survenue de rechutes. Des re´centes guidelines ont recommande´ que le diagnostic repose sur l’e´chographie cervicale (e´cho) et le dosage de la thyroglobuline (Tg). Elles limitent l’usage de la scintigraphie aux suspicions de rechutes. Les controˆles sont optimise´s apre`s stimulation de la TSH, obtenue soit par sevrage, soit par Thyrogen1. Objectifs.– Une e´valuation couˆt–utilite´ des diffe´rentes strate´gies de prise en charge du cancer de la thyroı¨de a e´te´ re´alise´e afin de de´terminer la strate´gie optimale. Me´thodes.– Un arbre de de´cision de´crit la trajectoire de soins des patients du traitement initial au suivi a` cinq ans selon huit strate´gies de prise en charge (deux me´thodes de pre´paration a` l’ablation  deux me´thodes de stimulation  strate´gies diagnostiques de controˆle [Tg + e´cho versus Tg + e´cho + scintigraphie]). Les donne´es cliniques relatives au taux d’ablation comple`te et a` la qualite´ diagnostique sont issues de la litte´rature. Les be´ne´fices du Thyrogen1 sur la qualite´ de vie sont exprime´s en utilite´ (d’apre`s les scores de SF-36). L’e´tude de couˆts s’est place´e du point de vue de la socie´te´, incluant les couˆts me´dicaux directs consomme´s et les couˆts indirects induits par les arreˆts de travail. Re´sultat.– Par rapport a` la strate´gie de re´fe´rence (ablation et controˆle par sevrage et controˆle par Tg + e´cho + scinti), la strate´gie utilisant le Thyrogen1 pour l’ablation et le controˆle par Tg + e´cho est la strate´gie optimale puisqu’elle permet d’augmenter la qualite´ de vie des patients (de 4,304 a` 4,505 QALY) et de re´duire les couˆts (de 14 116 a` 12 450 s). Conclusion.– Le Thyrogen1 permet de re´duire le couˆt de la prise en charge et d’accroıˆtre le bien-eˆtre des patients atteints d’un cancer de la thyroı¨de. doi:10.1016/j.respe.2008.03.088