Compte rendu de la WCPT
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Organisation de la rééducation en libéral et à l’hôpital Professional issues au Congrès international de la WCPT 2007, Vancouver, Canada J O Ë L L E A N D R É -V E RT, P I E R R E T R U D E L L E MOTS CLÉS
De la téléréadaptation à l’accès direct sans prescription médicale, de l’utilisation de la classification internationale du fonctionnement au cours du bilan aux politiques de santé, des surcharges de travail aux troubles musculo-squelettiques du kinésithérapeute, les enjeux de l’organisation de la profession sont nombreux.
Stratégie d’organisation des soins Si la télémédecine existe depuis plus de 20 ans en France, jamais encore nous n’avions entendu parler de « telerehabilitation » ou téléréadaptation. Et pourtant cela existe, en particulier lorsque les distances entre patient et kinésithérapeute sont si grandes qu’elles ne permettent aucun accès au soin. Une des expériences présentées est une étude pilote effectuée entre Toronto, où travaille la kinésithérapeute, et le grand Nord canadien où habitent les 11 participants ayant une hémiplégie. Chaque participant accompagné par un aidant (conjoint, ami, etc.) se rend dans une salle à moins
Kinésithérapeutes, cadres de santé, Éditions Elsevier-Masson : 62 rue Camille Desmoulins, 92442 Issy les Moulineaux Cedex. E-mail :
[email protected],
[email protected] Les résumés des orateurs sont disponibles dans un numéro spécial de la revue Physiotherapy, mais également sur Internet à la page : http://www.wcpt.org/abstracts2007/WCPT2007.html
CIF Organisation du travail WCPT Les résumés de l’ensemble des communications sont accessibles gratuitement sur le site de la WCPT (http://www.wcpt.org/abstracts2007/WC PT2007.html). Blog de la revue montrant des vidéos du congrès : http://revuekine.hautetfort.com/wcpt/
d’une heure de chez lui et communique par un système de vidéoconférence avec les autres patients et la kinésithérapeute située à plus de 1 500 km. Ont lieu des séances d’éducation thérapeutique, des séances d’exercices et d’auto-mobilisation, des conseils d’aménagement de l’environnement [1]. D’autres expériences ont été effectuées pour la rééducation avant [2] ou après [3] prothèse du genou ou de hanche ou la réadaptation cardiaque en Australie [4]. Plusieurs pays européens ont instauré l’accès direct au cabinet de kinésithérapie, sans prescription médicale. Les expériences de la Grande-Bretagne [5] et des PaysBas [6] ont été présentées. Les enquêtes nationales effectuées par les professionnels ont montré que le profil des patients est différent (patient plus jeune, ayant 19
Enquête
déjà reçu de soins de kinésithérapie, douleurs rachidiennes plus fréquentes, mais symptômes et durée de traitement plus courts, arrêts de travail moins fréquents et 2 fois moins longs). L’expérience a été perçue comme très positive aussi bien par les kinésithérapeutes que les médecins généralistes et les patients [7]. À l’issue de cette expérience, les questions des renouvellements de séances et des arrêts de travail effectués par les kinésithérapeutes ont été discutées, ainsi que l’expérience requise par le kinésithérapeute avant de pouvoir recevoir le patient sans avis médical préalable [8]. La charge de travail entraîne de fréquents problèmes de santé chez le kinésithérapeute aussi bien en libéral qu’en établissement de santé. Deux enquêtes ont été réalisées auprès de plus de 600 kinésithérapeutes. Environ la moitié d’entre nous a souffert d’un trouble musculosquelettique dans les 5 dernières années. Parmi ceux-ci, un tiers a dû modifier ses pratiques, voire les interrompre définitivement [9]. Travailler en centre de rééducation multiplie par 8 le risque d’avoir une lombalgie (p < 0,001, OR = 8,0), alors que travailler en cabinet libéral augmente par 6 le risque de développer une pathologie du pouce (p < 0,001, OR = 6,0) ou par 3 celles du poignet (p < 0,001, OR = 3,1) lorsque l’on compare les deux modalités d’exercice professionnel [10].
« Plusieurs pays européens ont instauré l’accès direct au cabinet de kinésithérapie, sans prescription médicale. » Car en effet la charge de travail est souvent une surcharge de travail ! Au point que plusieurs équipes hospitalières ont tenté d’expliquer les critères qui nous permettraient de prioriser les prises en charge, afin de faire bénéficier les patients les plus susceptibles d’être améliorés par des soins de qualité. Les équipes se basent en général sur un consensus d’équipe, la fiabilité du jugement étant fiable et reproductible au sein d’une équipe [11, 12], ou se basent sur une analyse préalable des cas cliniques à partir de la classification internationale du fonctionnement (CIF) [13, 14], qui tend à s’étendre (17 communications sur la CIF), aussi bien dans le suivi individuel du patient [15] que dans le développement de politique de santé [16]. Nos confrères suisses sont très impliqués dans le développement de cette classification et de son appropriation par les masseurs-kinésithérapeutes [17, 18].
Amélioration de la qualité des soins en kinésithérapie Des exposés concernant l’évaluation de la profession ont été présentés. 20
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Démarches qualité Yardley (1904 Physiotherapy 2007;93(S1):S354) a étudié la perception par les kinésithérapeutes de l’Ontario (Canada) des Clinical Specialist (CS) et Advanced Practitioner (AP). Ces « spécialistes cliniques » ou « praticiens avancés » kinésithérapeutes devraient améliorer le raisonnement clinique de la profession. Ekeland (04-15 Physiotherapy 2007;93(S1):S705) a présenté la mise en œuvre du « développement professionnel continu » en Norvège. Un site Internet permet aux kinésithérapeutes de définir eux-mêmes leur projet de développement professionnel. Toutes les activités d’apprentissage ou réalisées pour améliorer ses compétences permettent d’obtenir des « crédits/points ». Après un certain nombre de points, il est enregistré comme « professionnel à jour ». Mitchell (813 Physiotherapy 2007;93(S1):S728) expose le projet d’élaboration d’un cadre de prise en charge en kinésithérapie en Ecosse. Ce cadre permettra de définir quelles sont les priorités de soins en kinésithérapie pour les 10 prochaines années. Miller (1906 Physiotherapy 2007;93(S1):S492) a exposé la méthode de visite confraternelle pour les kinésithérapeutes de l’Ontario (Canada). Cette méthode s’étend dans différents pays et est un moyen d’évaluer sa pratique avec une personne externe. Rolland (2189 Physiotherapy 2007;93(S1):S324) met en évidence que la visite de pairs (ou confraternelle) ne permet pas de recueillir des informations fiables sur les compétences des kinésithérapeutes en Nouvelle-Zélande. Chan (32-15 Physiotherapy 2007;93(S1):S764) a étudié les caractéristiques des Physiotherapy Professional Practice Leaders (PT PPLs) en Ontario (Canada). Nous pourrions traduire par « kinésithérapeute expert reconnu par ses pairs ». Les compétences en communication, en leadership, et les liens avec les réseaux ou groupes de pairs sont à développer au cours de la formation. Chapman (32-24 Physiotherapy 2007;93(S1):S431) a étudié l’image de la kinésithérapie pour le grand public en Australie. Il le trouve plutôt jeune et sportif. Le public interrogé qui n’avait jamais eu de soins en kinésithérapie a eu du mal à identifier les rôles précis et la différence avec les autres professions de santé. Nall (32-22 Physiotherapy 2007;93(S1):S784) a exposé le processus de spécialisation en kinésithérapie en Australie qui est en train d’être remanié.
Enquête sur le kinésithérapeute ou l’orientation du patient Les travaux portant sur l’activité des kinésithérapeutes permettent aussi d’étudier comment se portent les praticiens. Le moral des kinésithérapeutes face aux malades chroniques ou lourdement handicapés a été étudié, car c’est une charge lourde pour les soignants. Il y a un stress et des difficultés qui sont accentués par les chan-
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gements de mode de prise en charge des soins (Carpenter (690 Physiotherapy 2007;93(S1):S662)). Rockefeller (25-15 Physiotherapy 2007;93(S1):S232) a suivi 13 kinésithérapeutes pour évaluer les facteurs de risques d’atteinte musculo-squelettique lors de l’exercice de la profession. Il a utilisé la méthode observationnelle PATH (Posture, Activity, Tools, Handling : posture, activité, outils, port de charge manuelle/manutention). Il a noté que la position des épaules et du tronc était le plus souvent à risque. Casserley-Feeney (945 Physiotherapy 2007;93 (S1):S300) a comparé les résultats de la prise en charge de lombalgiques en soins externes à l’hôpital et en libéral à 3 et 6 mois en Irlande. Il y a une amélioration des paramètres mesurés dans les 2 groupes mais aucune différence dans les techniques ou les résultats. La seule différence significative est dans le délai d’obtention d’un rendezvous (en moyenne 48,87 jours en soins externes et plus de 12,64 jours en libéral). Hastings (2143 Physiotherapy 2007;93(S1):S717) a étudié les items à utiliser en kinésithérapie pour réaliser le dossier informatisé du patient. Six items ont été testés (50 caractères de texte libre sur les problèmes de santé ; les groupes de la Classification Internationale de la Fonction (CIF) ; le trajet ; les objectifs ; la charge de travail ; la zone à traiter). Le temps d’acquisition a pris une minute par patient et cela a permis de recenser 15 225 descripteurs qui ont permis de définir un résumé de prise en charge comprenant : 5 items démographiques, 5 items en relation avec des actes cliniques (diagnostic ou étiologie du problème, problème de santé, objectifs, charge de travail du cas et résultats) et 8 items de gestion du patient. Jaglal (2227 Physiotherapy 2007;93(S1):S42) a étudié l’orientation du patient après chirurgie de la hanche et du genou. La tendance est à la rééducation à domicile excepté pour les personnes très âgées et ayant des comorbidités. Un travail collectif, une meilleure communication entre les acteurs impliqués et une meilleure anticipation devraient permettre de promouvoir les bonnes pratiques.
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