P047 Prise en charge thérapeutique de la femme enceinte diabétique : état des lieux depuis la parution des recommandations de 2012

P047 Prise en charge thérapeutique de la femme enceinte diabétique : état des lieux depuis la parution des recommandations de 2012

SFD Patients et méthodes 95 patientes consécutives (Janvier -Juin 2014) ont du remplir un questionnaire de précarité (score EPICES). Elles étaient ca...

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Patients et méthodes 95 patientes consécutives (Janvier -Juin 2014) ont du remplir un questionnaire de précarité (score EPICES). Elles étaient caractérisées par : âge moyen de 33 ans, 28 semaines d’aménorrhée (SA), 19 % de diabète de type 1 ou 2, G3P2, 91 % d’origine étrangère majoritairement du Maghreb, 65 % sans profession, 42 % sans adresse courriel, une prise de poids moyenne de 6,48 kg. Résultats Le motif de consultation était la mise sous insuline (67 %) ou adaptation de l’insulinothérapie. 72 % des patientes étaient ou ont été mises sous insuline. Le score de précarité (80/95) moyen était de 43,7 (72,5 % précaires > 30,17). Pour 85 patientes, l’accouchement s’est déroulé à 38 SA, dont 31 % par césarienne, avec un poids de naissance (PN) de 3 368 g (16 % de macrosomie). Il n’y avait pas de relation entre la précarité et l’âge, le mode d’accouchement, le motif de consultation, la présence d’une macrosomie, la décision de mise à l’insuline. Il a été noté une forte corrélation (p = 0,037, β= 0,758) entre ce score et le PN, après ajustement sur les semaines d’amenhorhèe il restait une tendance (p = 0,081, β = 0,508). Les taux de précarité, d’insulinothérapie, de macrosomie et de césariennes étaient supérieurs aux taux moyens de notre région 44,7 vs 35, 72 vs 28,5 %, 16 vs 11 %, et 31 vs 19,9 % respectivement (Bihan 2014) Conclusion Malgré un nombre limité de patients nous notons que la population vue en consultation de diabétologie est extrêmement précaire mais ce score n’influe pas sur la mise sous insuline, le taux de césarienne même si PN semble en corrélation avec ce score. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P045 Dysglycémie en post-partum précoce chez des femmes ayant présenté un diabète gestationnel selon les nouveaux critères diagnostiques B. Guner, B. Merioud, Y. Jaber, A. Rezki, I. Banu, C. Cussac-Pillegand, D. Sandre-Banon, L. Carbillon, P. Valensi, E. Cosson* CHU Jean-Verdier, Bondy, France.

Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P047 Prise en charge thérapeutique de la femme enceinte diabétique : état des lieux depuis la parution des recommandations de 2012 C. Malbranche*, M. Parise, A.-L. Sberna, P. Sagot, B. Vergès, S. BaillotRudoni

*Auteur correspondant : [email protected]

CHU de Dijon, Dijon, France.

Introduction Il est classiquement rapporté que 10-15 % des femmes ayant présenté un diabète gestationnel (DG) présentent une dysglycémie 3-6 mois après leur accouchement. Nous avons voulu évaluer ce taux lorsque le DG est défini avec les nouveaux critères diagnostiques (IADPSG). Patients et méthodes Nous avons contacté par téléphone 114 femmes ayant été suivies dans notre CHU pour un DG et ayant accouché entre juillet 2013 et janvier 2014. Nous leur avons envoyé une nouvelle ordonnance de charge en glucose 75 g si celle donnée à la sortie de la maternité n’avait pas été réalisée. Résultats À ce jour, 27 femmes ont effectivement réalisé le test, dont 6 après avoir été recontactées. Voici les raisons les plus fréquentes et non exclusives invoquées par 21 femmes ayant explicité pourquoi elles n’avaient pas réalisé le dépistage : manque de temps (n = 10), perte ou pas d’ordonnance (n = 9), puis pas d’intérêt ou refus (n = 5), oubli (n = 3), nouvelle grossesse (n = 2). Les tests de dépistage réalisés (27 femmes) étaient 22 charges en glucose, 5 glycémies à jeun dont 1 avec glycémie post-prandiale et 1 avec HbA1c. Une dysglycémie a ainsi été détectée dans 6 cas (22 %) : 1 hyperglycémie à jeun, 2 intolérances au glucose, 1 hyperglycémie à jeun avec intolérance au glucose, 2 diabètes dont un sur la glycémie post-charge seulement. La moitié des dysglycémies n’aurait pas été dépistée si une glycémie à jeun seule avait été effectuée. La proportion de femmes insulinotraitées pendant la grossesse était plus élevée parmi celles avec vs sans dysglycémie du post-partum (3/6 vs 3/21 ; odds ratio 6,0 [IC 95 % 0,850,0], p = 0,08). Conclusion Nous confirmons dans cette étude pilote la forte prévalence de dysglycémie après un DG défini par les nouveaux critères. Le dépistage apparaît donc primordial sur le plan médical, mais reste cependant peu effectué, même après relance personnalisée.

Rationnel La Société Francophone du Diabète a émis des recommandations en juin 2012 sur la prise en charge de la femme enceinte diabétique (hors diabète gestationnel). L’objectif de notre travail était d’évaluer les pratiques professionnelles des diabétologues depuis la parution de ces recommandations. Patients et méthodes Nous avons rétrospectivement inclus toutes les femmes diabétiques enceintes entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013 ayant accouché au CHU. Nous avons recueilli les données suivantes : le type de diabète, la notion de grossesse programmée, les traitements prescrits tels que antidiabétiques oraux (ADO), insulines et leur mode d’administration, acide folique ainsi que les valeurs d’HbA1c pré et post-conceptionnelles. Résultats Vingt six femmes d’âge moyen 30,5 ans ont été inclus dans l’étude, 70 % d’entre elles présentant un diabète de type I. La notion de grossesse programmée est retrouvée chez 35 % des patientes, celles-ci présentant alors une valeur moyenne d’HbA1c plus faible que lors d’une grossesse non anticipée (6,7 vs 7,6 %). Deux patientes ont reçu des ADO stoppés dès la découverte de la grossesse, 24 étaient traitées par insuline délivrée par multi-injections (38 %) ou par pompes externes (62 %). Deux femmes ont été traitées par glulisine. La trace d’une supplémentation en acide folique a été retrouvée dans deux dossiers seulement. Conclusion Notre travail montre que la prise en charge thérapeutique globale des femmes enceintes diabétiques n’est pas toujours conforme aux recommandations. Des améliorations doivent être apportées concernant l’information des femmes diabétiques pour programmer leur grossesse et la valeur cible d’HbA1c à atteindre avant de concevoir (6,5 %). La prescription d’acide folique doit être plus fréquente. Les types d’insuline recommandés sont globalement connus et respectés par les prescripteurs.

Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P046 Oui au dépistage systématique du diabète gestationnel au 1er trimestre ! J. Plana*, J. Marcadet, F. Pachy, C. Torrens Maternité de l’hôpital national de Saint-Maurice, Charenton-le-Pont, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction Le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance glucidique diagnostiqué pendant la grossesse. Les anomalies de l’insulinosécrétion et de l’insulinorésistance peuvent conduire à des pathologies telles que la macrosomie fœtale, l’excès de prise poids maternelle et l’éclampsie. Le suivi comprend des règles hygiénodiététiques, l’autosurveillance glycémique et une éventuelle insulinothérapie. Le dépistage est systématique dans notre maternité. Nous avons voulu savoir si le profil glucidique au dépistage permettait d’identifier les

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patientes à risque de macrosomie et s’il existait des facteurs de risque d’insulinothérapie. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude prospective observationnelle non interventionnelle unicentrique réalisée de Janvier à décembre 2013 à la maternité de Saint-Maurice (94), niveau 2A (388 dossiers). Résultats L’incidence du diabète gestationnel dans notre population est de 13,8 %. Parmi ces patientes, 33 % ont été diagnostiquées au 1er trimestre par la glycémie à jeun (GAJ) et 67 % l’ont été au 6e mois par l’HGPO 75 g. La majorité des patientes ne répond pas aux facteurs de risque décrits dans la littérature. Parmi les patientes diagnostiquées par la GAJ au 1er trimestre, celles qui ont une nécessité d’insulinothérapie ont une valeur significativement plus élevée (p < 0,05). Les valeurs de l’HGPO n’influencent pas sur la prescription d’insuline. L’âge > 33,5 ans est l’autre facteur de risque de mise sous insuline (p < 0,01). Enfin, les nouveau-nés macrosomes (8,4 %) sont issus à 77 % de mères ayant la valeur à jeun perturbée au dépistage (GAJ ou H0 quelque soit H1 et H2). Conclusion Dans notre population, les résultats plaident en faveur du dépistage systématique notamment au 1er trimestre puisque les facteurs de risque ne permettent pas d’identifier toutes les patientes. Le profil glycémique au dépistage permet d’identifier les patientes à risque de macrosomie fœtale et d’insulinothérapie. Ces dernières sont alors d’autant mieux éduquées et préparées à cette éventualité. On peut s’interroger légitimement sur l’utilisation des valeurs H1 et H2 de l’HGPO.

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*Auteur correspondant : [email protected]

Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P048 Caractéristiques épidémiologiques du diabète gestationnel dépisté selon les recommandations de l’IADPSG dans une population noire africaine en milieu hospitalier dakarois A. Leye*,1, N. Diaba Diack1, N. Ndiaye Sarr1, C. Faye1, Y. Mohamed Lèye1, A. Diouf2, M. Guèye2, B. Codou Fall1, M. Assane Ndour1, J. Daby Gabnon1, S. Elfajri Niang1, A. Niasse1, M. Diallo1, C. Sène2, A. Diouf2 1

Service de médecine interne, endocrino-diabétologie, CHNU Pikine/UCAD, Dakar, Sénégal, 2 Service de gynécologie-obstétrique, CHNU de Pikine/UCAD, Dakar, Sénégal.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction En Afrique subsaharienne, les données sur la prévalence du diabète gestationnel (DG) sont limitées et l’impact des nouvelles stratégies de dépistage et de diagnostic du DG dans nos populations peu étudié.