P1-066 - Caractéristiques cliniques des différentes formes de pseudohypoparathyroidie IB (PHP IB) : autosomique dominante ou sporadique ?

P1-066 - Caractéristiques cliniques des différentes formes de pseudohypoparathyroidie IB (PHP IB) : autosomique dominante ou sporadique ?

Ann. Endocrinol., 2006 ; 67, 5 : 426-435 © 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Calcium, PTH et vitamine D 426 P1-066 CARACTÉRISTIQUES C...

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Ann. Endocrinol., 2006 ; 67, 5 : 426-435 © 2006. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

Calcium, PTH et vitamine D

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P1-066 CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES DES DIFFÉRENTES FORMES DE PSEUDOHYPOPARATHYROIDIE IB (PHP IB) : AUTOSOMIQUE DOMINANTE OU SPORADIQUE ?

P1-067 RECHERCHE PARATHYROÏDE DÉSESPÉRÉMENT : NODULE PARATHYROÏDIEN À POTENTIEL INCERTAIN DE MALIGNITÉ AU SEIN D’UN GOÎTRE MULTINODULAIRE PRÉ-TOXIQUE

A. Linglart (1), M. Bastepe (2), J.-C. Carel (1), M. Garabédian (3), P. Chanson (4), H. Jüppner (2)

C. Hoang (1), J. Calderaro (1), A. Bardier (1), F. Ménégaux (2), J.-P. Chigot (2), E. Compérat (1), F. Capron (1)

(1) Endocrinologie pédiatrique et INSERM U561, Hôpital St Vincent de Paul, Paris, France. (2) Endocrine Unit, Massachusetts General Hospital and Harvard Medical School, Boston, USA. (3) INSERM U561, Paris. (4) Endocrinologie, Hôpital Bicêtre, Paris.

(1) Service d’Anatomie et Cytologie Pathologiques, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris. (2) Service de Chirurgie Générale, Digestive et Endocrine, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris.

La PHP Ib autosomique dominante (AD-PHP Ib) est une maladie génétique transmise maternellement, qui se présente par une résistance à la PTH et parfois à la TSH. Les patients ont une perte de méthylation de l’exon A/B maternel de GNAS (le gène codant pour la sous-unité alpha des protéines G). Nous avons identifié une délétion de 3-kb du gène STX16, situé juste en amont du gène GNAS, comme cause de l’AD-PHP Ib. Les cas sporadiques de PHP Ib ont une résistance à la PTH et parfois à la TSH. Ils diffèrent de l’AD-PHP Ib par des anomalies diffuses de la méthylation de GNAS (exons A/B, XL, AS et NESP). Très rarement une délétion emportant l’exon NESP est identifiée ; le plus souvent aucune anomalie génétique n’est retrouvée. Nous avons analysé les caractéristiques de la résistance à la PTH de 25 sujets symptomatiques atteints d’AD-PHP Ib (G = 14 ; F = 11), de 21 sujets sporadiques (G = 14 ; F = 7) et de 20 sujets atteints d’AD-PHP Ib asymptomatiques (G = 10 ; F = 10), dépistés au cours de l’enquête familiale. Leurs anomalies épigénétiques (anomalies de méthylation de GNAS) et génétiques (délétion de STX16, de NESP ou absence de délétion) ont été récemment décrites [1]. Dans les deux groupes de sujets symptomatiques, l’âge au diagnostic (12,7 ± 1,3 ans vs. 11 ± 1,2 ans), la calcémie (1,67 ± 0,07 vs. 1,59 ± 0,09 mM), la phosphorémie (2,39 ± 0,12 vs. 2,51 ± 0,16 mM) et le taux sérique de PTH (467,9 ± 55,3 vs. 492 ± 75,3 pg/ml ; N = 1076 pg/ml) étaient comparables. En revanche, chez les sujets asymptomatiques, l’âge au diagnostic est plus élevé (20,6 ± 3,7 ans), la calcémie et la phosphorémie sont proches de la normale (2,10 ± 0,07 mM et 1,63 ± 0,09 mM), et le taux sérique de PTH (225,2 ± 33,7 pg/ml), bien qu’évocateur de résistance à la PTH, est significativement moins élevé que celui des sujets symptomatiques. On ne peut distinguer un patient avec une forme autosomique dominante ou une forme sporadique de PHP Ib sur la présentation clinique. La présence de la délétion de STX16 et/ou l’analyse épigénétique de GNAS permettent de les différencier. En revanche, de nombreux sujets atteints ont été dépistés dans les familles des patients AD-PHP Ib symptomatiques. Bien que porteurs de la même délétion de STX16, leur degré de résistance à la PTH est moins important. Au sein d’une même famille, la présentation clinique de la maladie peut donc être variable. RÉFÉRENCE 1. Linglart et al. SFE 2005.

L’hyperparathyroïdie symptomatique conduit à l’exploration des parathyroïdes. Celle-ci est d’autant plus délicate qu’il existe une pathologie de voisinâge. Un adénome ou une hyperplasie sont habituellement à l’origine de l’hyperparathyroïdie primaire alors que les carcinomes et les tumeurs à potentiel incertain de malignité le sont exceptionnellement. Nous rapportons le cas d’une femme de 69 ans présentant une hyperparathyroïdie primaire et un volumineux goitre multinodulaire prétoxique plongeant à droite et à gauche. L’échographie cervicale n’avait pas permis de repérer de nodule parathyroidien. Lors de l’intervention chirurgicale seules les parathyroïdes supérieures droites et gauches étaient repérées, et paraissaient normales. La pièce de thyroïdectomie totale était hétéromultinodulaire et comportait un nodule basi-lobaire gauche para- isthmique mal limité de 2 cm de grand axe, dure, jaunâtre, qui à l’examen microscopique correspondait à une tumeur parathyroïdienne à potentiel incertain de malignité. Dans les suites opératoires immédiates, le patient était en hypocalcémie. Le terme « tumeur à potentiel incertain de malignité » est actuellement bien défini pour certains nodules thyroïdiens et tend à remplacer celui d’adénome atypique. Le terme « adénome atypique parathyroïdien » correspond à une tumeur dont la survenue de récidives et de métastases sont imprévisibles et pourrait donc être remplacé par celui de « tumeur parathyroïdienne à potentiel incertain de malignité ».

P1-068 PSEUDO-HYPOPARATHYROÏDIE FAMILIALE RÉVÉLÉE DANS UN CONTEXTE DE MALADIE DE BASEDOW E. Sonnet, N. Roudaut, E. Dupont, V. Kerlan Service Endocrinologie CHU Brest. La pseudo-hypoparathyroïdie (PHP) de type Ia est une maladie autosomique dominante se caractérisant par l’association d’un syndrome dysmorphique caractéristique (ostéodystrophie héréditaire d’Albright) et une résistance à de multiples hormones, dont la PTH et parfois la TSH. Elle est due à une mutation du gène codant la chaine alpha de la protéine Gs. Nous rapportons ici le cas d’une patiente ayant présenté une maladie de Basedow authentique avec découverte en post-opératoire d’une PHP. Une femme de 27 ans, n’avait pas d’antécédents particuliers si ce n’est une petite taille familiale. Elle a présenté une maladie de Basedow (TSH indosable, T4L à 47,5 pg/ml(N < 25), anticorps anti-récepteurs de la TSH humains à 32 U/l (N < 2)), d’où intro-