P1047 Stéatose des patients diabétiques de type 2 : description et facteurs de risque cliniques, biologiques et génétiques.

P1047 Stéatose des patients diabétiques de type 2 : description et facteurs de risque cliniques, biologiques et génétiques.

Diabète – Montpellier 2013 P1047 Stéatose des patients diabétiques de type 2 : description et facteurs de risque cliniques, biologiques et génétiques...

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Diabète – Montpellier 2013

P1047 Stéatose des patients diabétiques de type 2 : description et facteurs de risque cliniques, biologiques et génétiques. J. Michel Petit, B. Guiu, D. Masson, L. Duvillard, M. Claude Brindisi, B. Bouillet, E. Crevisy, M. Beacco, P. Buffier, J. Pierre Cercueil, B. Verges CHU du Bocage Dijon, Dijon.

Introduction : La stéatose non alcoolique est associée à l’obésité, au syndrome métabolique, au diabète, aux modifications de la sécrétion d’adipokines et à certains polymorphismes génétiques (adiponutrine, apoC3 et glucokinase regulatory protein (GCKR)). Le but de cette étude est d’évaluer les facteurs associés à la présence d’une stéatose d’une population de diabétiques de type 2 (DT2). Matériels et méthodes : 252 patients ont été inclus dans cette étude. Le contenu hépatique en graisse (CHG) a été mesuré par spectroscopie-RMN. Les polymorphismes rs738409 de l’adiponutrine et rs1260326 de GCKR et rs2854116 de l’apoC3, les taux d’adiponectine, RBP4, d’apeline et de leptine ont été évalués pour chaque sujet. Résultats : 149 (63,6 %) patients avait une stéatose (CHG > 5,5 %). En analyse univariée les variables significativement associées à la présence d’une stéatose sont un âge plus jeune, une durée de diabète plus courte, un BMI plus élevé, des triglycérides élevés, un traitement par metformine, l’absence de statine, l’adiponectine abaissée, la leptine augmentée, l’allèle mineur de l’adiponutrine, et l’allèle mineur de GCKR. En analyse multivariée, seule la faible durée de diabète, les triglycérides, l’adiponectinémie basse, la prise de metformine et l’allèle mineur de l’adiponutrine restent significativement associées à la stéatose. Conclusion : Ces résultats suggèrent que chez les sujets DT2, indépendamment des facteurs connus que sont le polymorphisme rs738409 de l’adiponutrine, le taux d’adiponectine et les triglycérides, la stéatose est plus fréquente chez les patients ayant une faible durée de diabète. L’augmentation de la prévalence de la stéatose retrouvée chez les sujets traités par metformine peut être secondaire au profil particulier de ces patients obèses, insulinorésistants avec une fonction rénale conservée. Notre étude montre que les polymorphismes de GCKR et de l’apoC3 n’ont pas d’impact significatif sur la stéatose des patients diabétiques de type 2 et que les statines n’ont pas d’effet défavorable sur le CHG.

P1048 Faible prévalence de la stéatose dans le diabète de type 1 : étude par spectroscopie-RMN chez 108 patients diabétiques de type 1 L. Pedro, B. Guiu, G. Nuemi, M. Habchi, S. Verret, S. Favelier, J.-P. Cercueil, B. Verges, J.-M. Petit CHU Dijon, Dijon.

Introduction : La prévalence de la stéatose est élevée chez les patients diabétiques type 2 et les obèses. Dans le diabète type 1 (DT1), une étude italienne retrouve une forte prévalence (44 %) et un lien avec les complications micro et macro-vasculaires. Une autre étude trouve, au contraire, une faible prévalence. C’est pourquoi, nous avons évalué la prévalence de la stéatose chez des patients DT1 avec la technique non-invasive de référence. Patients et méthodes : Cent-huit patients DT1 ont bénéficié d’une spectroscopie-RMN. Un contenu hépatique en graisses (CHG) supérieur à 5,56 % définissait la stéatose. Résultats : Les caractéristiques de la population sont : âge = 40,6 ans ± 15,4 ; IMC = 25,1 ± 3,8, durée de diabète = 21 ans ± 14. Moins de 6 % des patients DT1 sont stéatosiques (n = 6/108). Parmi les 44 patients en surpoids (IMC > 25), 13,6 % ont une stéatose. La stéatose est corrélée positivement à : l' IMC (p = 0,007), à la dose d’insuline (p < 0,001) et aux triglycérides (p = 0,033). Les complications du diabète ne sont pas associées à une augmentation du CHG. En analyse multivariée, la stéatose est corrélée à la dose d’insuline (p = 0,023) indépendamment de l’age, de l’IMC.

Discussion : La prévalence de la stéatose est faible dans notre cohorte (<6%), très inférieure à celle décrite par échographie dans l’étude italienne des DT1 (44 %) et même à celle décrite dans la population générale (34-46 %). La lipogénèse hépatique insuffisamment stimulée du fait de l’insulinopénie portale dans le DT1 pourrait expliquer nos résultats. L’appariement de notre cohorte à une population témoin est indispensable pour confirmer ces données préliminaires. Par ailleurs, notre étude n’est pas en faveur d’un lien entre stéatose et complications du DT1.

SFD

cations de l’expression ectopique d’UCP1 dans le WAT et de suivre les répercussions sur le métabolisme énergétique et la sensibilité à l’insuline. Matériels et méthodes : Un traitement de 14 jours avec un agoniste E3-adrénergique (CL-316243, s. c, 1 mg/kg/j) a été administré à des rats Lou/C et Wistar de 3 mois. Différents paramètres métaboliques et hormonaux ont été mesurés. Un test de tolérance au glucose, un clamp euglycémique hyperinsulinémique et une mesure de la dépense énergétique par calorimétrie indirecte ont également été réalisés au cours du traitement. Résultats : Chez les rats Lou/C, le traitement induit une diminution d’efficacité alimentaire et de masse adipeuse, ainsi qu’une amélioration significative de la tolérance au glucose. Le BAT est activé de façon similaire chez les rats Wistar et Lou/C. L’expression ectopique d’UCP1 est significativement induite dans le WAT intra-abdominal des Wistar et dans le WAT sous-cutané des Lou/C. L’impact de cette induction dans différents dépôts adipeux sur la sensibilité à l’insuline est en cours d’étude. Discussion : Ces données suggèrent que la résistance à l’obésité et l’amélioration de la tolérance au glucose chez les rats Lou/C ne soit pas due à une activation d’UCP1 dans le BAT mais dans le WAT sous cutané.

P1049 Le diabète au cours de la grossesse est-il associé à une augmentation du cortisol libre urinaire ? J.-L. Nguewa1, B. Baz1, S. Fetita1, I. Fidaa1, P. Blondeau2, C. Tchankou1, O. Sibony3, P. Boudou1, J.-F. Gautier1 1 2 3

Hopital St. Louis Paris, Paris ; Université Pierre et Marie Curie, Paris ; Hopital Robert Debré, Paris.

Introduction : Chez l’animal, une surexposition foetale aux glucocorticoïdes altère le développement des cellules E pancréatiques, entrainant chez l’adulte une intolérance au glucose par déficit de sécrétion d’insuline. Il a été montré que l’exposition foetale au diabète maternel chez l’homme est associée à un déficit de l’insulinosécrétion à l’âge adulte. Un des mécanismes possibles pourrait impliquer une exposition foetale à un excès de glucocorticoïdes. Le but de ce travail était d’évaluer si le diabète pendant la grossesse est associé à une augmentation de sécrétion de glucocorticoïdes. Matériels et méthodes : Le cortisol libre et la créatinine urinaire de 24 h ont été mesurés chez des patientes enceintes avec un diabète gestationnel (DG), de type 1 (DT1), type 2 (DT2), quel que soit le terme et comparé à un groupe témoin de femmes non diabétiques. Les résultats ont été exprimés en rapport cortisol libre urinaire (nmol/l)/créatinémie (nmol/l), et ajustés à l’âge gestationnel (AG) pour chaque type de diabète. Résultats : La population d’étude est composée de groupe témoin de femmes non diabétiques (n = 45 ; âge = 31 ± 5 ans (SD) ; AG : 25,2 ± 8,1 semaines), de femmes DT1 (n = 29; âge = 27 ± 4 ans ; AG : 14 ± 10,4), femmes DT2 (n = 45; âge = 35 ± 6 ans ; AG : 15,3 ± 9) et DG (n = 235; Age = 33 ± 5 ans ; AG = 26,8 ± 6). Le cortisol libre urinaire moyen (CLU) était similaire dans tous les groupes de sujets : DT1 (17,12 ± 12,50), DT2 (16,85 ± 13,30), DG (23,07 ± 14,84) et les témoins (20,44 ± 09,86). Conclusion : L’excrétion urinaire de cortisol pendant la grossesse chez les femmes diabétiques n’est pas augmentée quel que soit le type du diabète. Ces résultats ne sont pas en faveur d’une exposition foetale aux glucocorticoïdes pendant la grossesse au cours du diabète.

P1050 Impact d’un extrait de Curcuma longa associé au poivre blanc sur l’état inflammatoire chronique rencontré dans l’obésité : quelle relation avec le microbiote intestinal ? A. M. Neyrinck, B. Maud Alligier, E. Névraumont, P. D. Cani, N. M. Delzenne Université catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique.

Introduction : La curcumine, dérivé polyphénolique actif du Curcuma longa, possède des propriétés anti-inflammatoires. Des études in vivo chez la souris ont démontré une diminution de l’état inflammatoire associé à l’obésité lorsque la curcumine est administrée par gavage (50 mg/kg de poids corporel) ou via l’alimentation à des concentrations importantes (3 %). Par ailleurs, nos données démontrent que des modifications du microbiote intestinal permettent de contrôler l’état inflammatoire associé à l’obésité (pour revue, Delzenne et al. 2011 Nat Rev Endocrinol 7, 639). Le but de cette étude est de déterminer si l’administration orale d’un extrait de Curcuma l. peut moduler la composition du microbiote intestinal et l’état inflammatoire de bas grade induit par un régime hyperlipidique obésogène Matériels et méthodes : Des souris mâles C57Bl6J ont reçu durant 4 semaines un régime hyperlipidique enrichi ou non en Curcuma-P ® associant un extrait de Curcuma l. (85 % curcumine) et du poivre blanc (9 %), de manière à atteindre une concentration en curcumine de 0,1 % dans la nourriture Résultats : L’administration de Curcuma-P® ne modifie pas l’expression des cytokines proinflammatoires (TNF-alpha, IL6, IL1beta, MCP1) dans le colon proximal, le foie et la rate. Par contre, elle bloque l’induction de leur expression induite par le régime gras dans le tissu adipeux sous-cutané, un phénomène indépendant du recrutement de macrophages ou de lymphocytes. Le nombre de bactéries totales, de bifidobactéries, de lactobacilles et de bacteroides dans le contenu cécal n’est pas changé par le traitement avec le Curcuma-P®. Conclusion : Ces résultats suggèrent l’intérêt de la consommation de combinaison Curcuma l.- poivre blanc dans le contrôle des désordres inflammatoires rencontrés dans l’obésité. L’effet ciblé au niveau du tissu adipeux serait d’avantage tributaire de l’effet direct de la curcumine ou de ses métabolites qu’un effet indirect induit par des changements de composition du microbiote intestinal. Diabetes Metab 2013, 39, A33-A105

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