P142 L’activation du système immunitaire adaptatif par le microbiote intestinal protège contre le développement du diabète de type 2

P142 L’activation du système immunitaire adaptatif par le microbiote intestinal protège contre le développement du diabète de type 2

SFD dessert, l’allèle T est également associé à une glycémie à jeun plus élevée (4,78 ± 0,51 mmol/L chez les sujets ml, 4,72 ± 0,48 mmol/L chez les s...

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SFD

dessert, l’allèle T est également associé à une glycémie à jeun plus élevée (4,78 ± 0,51 mmol/L chez les sujets ml, 4,72 ± 0,48 mmol/L chez les sujets CT et 4,89 ± 0,46 mmol/L chez les sujets TT, p = 0,03). Conclusion Nous avons montré que l’allèle T du polymorphisme rs7903146 de TCF7L2 est associé à un risque plus élevé de DT2 dans une population algérienne. Cette association est exacerbée en cas de consommation élevée de dessert, ce qui suggère que certaines interactions gène-alimentation peuvent augmentent le risque de DT2. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P140 Les cellules alpha peuvent exprimer l’interleukine-1 (IL-1) bêta au cours du diabète de type 1 C. Thivolet*,1, T. Rodriguez Calvo2, M. Von Herrath2 1 2

Centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France, La Jolla institute for allergy and immunology, CA, États-Unis.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction Le diabète 1 est une maladie bi-hormonale avec un déficit en insuline et une sécrétion de glucagon anormale. L’ensemble favorise l’instabilité glycémique. Dans le cadre de l’inflammation chronique des îlots, les cytokines peuvent contribuer à la perte de fonction et à l’apoptose. L’IL-1 bêta est une cytokine au carrefour des voies du stress métabolique et inflammatoire. Nous avons étudié l’expression de l’IL-1bêta dans les îlots de diabétiques de type 1 (DT1) Matériels et méthodes L’étude a reposé sur l’analyse de sections pancréatiques de DT1 (n = 13), de sujets présentant des autoanticorps (AC + n = 6) et des sujets controles (n = 5) provenant du consortium nPOD. L’expression de l’IL-1 bêta a été comparée simultanément par hybridation in situ et par immunfluorescence Résultats Nous avons observé que les îlots des DT1 (11/13) et les sujets AC + (5/6) contenaient plus d’ARNm de l’IL-1bêta que les controles avec une importante variabilité intra et inter-sujets. En immunofluorescence, l’IL-1 bêta était retrouvée dans les cellules alpha chez 9/13 DT1 même en l’absence de cellules bêta détectables, dans les cellules alpha et bêta chez 5/7 sujets AC + et dans les cellules béta de 2/5 contrôles. Conclusion L’expression d’IL-1 dans les cellules alpha au cours du DT1 est une donnée nouvelle dont la signification reste à préciser. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P141 Comparaison des phénotypes et immunotypes d’une série de diabète LADA B. Canivet*, S. Telo, M. Berguignat Service de diabétologie, Hôpital Pasteur, CHU de Nice, Nice, France.

*Auteur correspondant : [email protected]

Objectif Le diabète de type 1 lent ou Latent Autoimmune Diabetes of adults (LADA) est associé à la présence quasi constante de l’anticorps anti-GAD (AGAD), et chez certains patients avec l’anticorps IA2 (AIA2). Les phénotypes et profils biologiques des patients AGAD ou AIA2 sont-ils différents ? Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective sur 45 patients atteints d’un LADA. Tous répondaient à la définition : plus de 30 ans au diagnostic, 6 mois sans insulinothérapie et positivité de l’AGAD ou l’AIA2. Ont été recueillis l’âge au diagnostic du diabète, le sexe, la durée des ADO et, au moment du diagnostic de LADA : l’IMC, l’HbA1c, le LDL-cholestérol et la microalbuminurie Résultats Parmi les 45 patients (46,7 % de femmes), 30 sont AGAD + et 15 sont AIA2 + (dont 13 AGAD +). Respectivement, il y a 36,7 % de femmes vs 66,7 % (p = 0,11). En moyenne, l’âge au diagnostic de diabète est de 45,3 vs 52,3 ans (p = 0,06) et la durée des ADO de 40 vs 36 mois (p = 0,62). L’IMC, l’HbA1c, le LDL-c, la microalbuminurie sont en moyenne de 24,3 vs 26,4 kg/m² (p = 0,11) ; 9,8 vs 10,6 % (p = 0,21) ; 1,08 vs 1,03 g/L (p = 0,56) et 18,9 vs 85,2 mg/L (p = 0,15). Conclusion Quelques différences phénotypiques apparaissent entre les deux groupes malgré l’absence de significativité. Ceux du groupe AGAD + sont plutôt des hommes, jeunes, minces et, à l’inverse, ceux du groupe AIA2 + sont plutôt des femmes, plus âgées au diagnostic, avec un IMC plus important et ont une néphropathie diabétique au stade de microalbuminurie. La limite de l’étude reste le nombre de patients inclus. Ces résultats doivent être validés dans une population plus importante. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

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© 2015. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

P142 L’activation du système immunitaire adaptatif par le microbiote intestinal protège contre le développement du diabète de type 2 L. Garidou*, C. Pomie, R. Burcelin, V. Blasco-Baque 1

I2MC UMR1048, Toulouse, France.

*Auteur correspondant : ([email protected]

Introduction L’obésité et le diabète de type 2 induits par un régime gras sont caractérisés par une inflammation chronique à bas bruit, notamment dans le tissu adipeux et le foie impliquant le système immunitaire inné et acquis. Notre objectif est de déterminer si l’origine du DT2 est liée à une interaction spécifique entre microbiote intestinal et l’immunité adaptative. Matériels et méthodes : Des souris ont été immunisées avec du microbiote de souris diabétiques puis soumises à un régime gras diabétogène. L’équilibre glycémique est mesuré par des tests de tolérance au glucose et clamps euglycémiques hyperinsulinémiques. Le signalling de l’insuline est mesuré par western blots. Le système immunitaire est caractérisé par quantification des lymphocytes T CD4 et CD8 par cytométrie en flux dans les nœuds lymphatiques drainants l’injection et la rate. Son rôle est démontré par transfert de cellules immunitaires de souris immunisées à des souris naïves soumises au régime diabétogène. Résultats Nous montrons qu’une injection d’extrait microbien issu d’intestin de souris diabétiques prévient l’hyperglycémie et l’insulinorésistance induites par un régime hyperlipidique. Cette protection est associé à une augmentation de la signalisation cellulaire de l’insuline (Akt GSK3b) et une réduction de l’inflammation métabolique ainsi qu’à une augmentation de la prolifération et de la production de cytokines par les lymphocytes T CD4 et CD8. De plus, le transfert de cellules immunitaires de souris immunisées prévient le développement du diabète induit par un régime gras. Conclusion En conclusion, une sensibilisation par le microbiote du système immunitaire prévient le développement du diabète de type 2 ce qui démontre que l’équilibre métabolique est étroitement lié à l’équilibre entre le système immunitaire adaptatif et le microbiote intestinal de l’hôte Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

P143 Association de vitiligo et diabète H. Marmouch*,1, I. Lahouel2, M. Youssef2, H. Belhajali2, J. Zili2 1

Service de médecine interne-endocrinologie, Hôpital universitaire de Monastir, Monastir, Tunisie, 2 Service de dermatologie, Hôpital universitaire de Monastir, Monastir, Tunisie.

*Auteur correspondant : [email protected]

Introduction Le vitiligo est une leucodermie circonscrite acquise courante. Environ 1 à 2 % de la population générale est atteint de ce trouble.Son origine auto-immune longtemps controversée, est admise depuis la mise en évidence des anticorps anti tyrosinase dans le sérum des patients atteints de vitiligo. Dans ce travail nous étudions la fréquence du diabète parmi les patients suivis pour vitiligo. Patients et méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective colligeant tous les cas de vitiligo suivis au service de dermatologie de Monastir. Nous avons sélectionné les cas des patients diabétiques suivis pour vitiligo. La période d’étude était de 9 ans (allant de 2006 à 2014). Pour tous les cas sélectionnés nous avons relevé les données épidémio-cliniques suivants : l’âge, le sexe, le type de diabète, la présence d’antécédents familiaux de vitiligo ou de maladies auto immunes, la présence d’autres maladies auto-immunes associées et le siège du vitiligo. Résultats Nous avons colligé 146 cas de vitiligo. Parmi ces cas, uniquement 5 avaient un diabète. Ce qui correspondait à une fréquence du diabète parmi nos malades de 3,4 %. On a noté une prédominance masculine. Le sex-ratio (Hommes/Femmes) était de 1,5. Une localisation acrale et faciale a été trouvée chez tous les malades diabétiques. L’âge moyen d’apparition des lésions dépigmentées était de 50 ans. Dans tous les cas, il n’avait pas d’antécédents familiaux de vitiligo ni de maladies auto immunes. Le diabète précédait l’installation vitiligo dans 4 cas. Il s’agit dans tous les cas d’un diabète type 2. Seulement dans un cas le diabète était insulinotraité. La notion de maladies auto-immunes associées était trouvée dans un seul cas (dysthyroidie). Les traitements prescrits étaient des dermocorticoïdes. Discussion L’association du vitiligo avec d’autres maladies auto immunes et en particulier aux thyréopathies auto-immunes est un fait connu. Concernant l’association vitiligo et diabète, elle était étudiée à travers certaines séries. En effet, dans des études récentes la fréquence du diabète type 2 figure en association avec le vitiligo est de 3 %. Pour le diabète type 1, il se trouve en huitième rang avec une fréquence de 1,2 %. Ainsi, nos résultats sont concordants aux données de la littérature concernant la fréquence de l’association, de même que pour la topographie du vitiligo. En effet, la prédominance de la localisation acrale et faciale des lésions du vitiligo, comme trouvée dans notre série est décrite comme un facteur prédictif d’association à d’autres maladies auto immunes. Cependant, nos résultats diffèrent des résultats publiés par l’absence de la prédominance féminine dans notre série.