P145 - Prévalence des troubles de tolérance glucidique chez les adultes atteints de mucoviscidose

P145 - Prévalence des troubles de tolérance glucidique chez les adultes atteints de mucoviscidose

Vol. 65, n° 4, 2004 Congrès de la SFE – Reims 2004 Matériel et méthodes : Il s’agit de deux patientes, une est suivi au service depuis quelques anné...

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Vol. 65, n° 4, 2004

Congrès de la SFE – Reims 2004

Matériel et méthodes : Il s’agit de deux patientes, une est suivi au service depuis quelques années pour adénome hypophysaire et l’autre est en contact avec le corps médical par l’intermédiaire d’une parente. Les deux patientes ont fait développé un diabète pour lequel elles étaient mises sous insuline, et elles ont présenté quelques années après des malaises hypoglycémiques qui ont survenu malgré l’arrêt de l’insulinothérapie. Résultats : Devant plusieurs stigmates, l’hypothèse d’une injection de l’insuline a été émise, on a découvert après que les patientes ont fait naître leur diabète, et que les hyperglycémies sont dues à des manipulations, devant une HGPO normale et des taux HbA1c normaux malgré des glycémies capillaires perturbées ainsi que la découverte de points d’injections au niveau des bras et

une insulinémie élevée avec une glycémie concomitante discordante et après vérifications, des taux d’insulinémie de peptideC normaux. Une expertise psychiatrique est faite qui montré un profil psychologique pouvant expliquée l’hypoglycémie factice. Discussion : Les maladies factices sont caractérisées par un profil psychologique particulier, ce sont souvent des femmes, proches du milieu médical. L’hypoglycémie factice reste de diagnostic très difficile, la cause la plus fréquente est l’ingestion de sulfamides hypoglycémiants, le diagnostic se fait le dosage des drogues hypoglycémiantes dans le sang ; en cas d’injection factice d’insuline le diagnostic est posé par le dosage de l’insulinémie et du peptide-C et par HPLC. Dans notre cas, à défaut d’autre moyen pour asseoir le diagnostic nous nous sommes contenté du dosage de l’HbA1c et de l’insulinémie.

PRÉVALENCE DES TROUBLES DE TOLÉRANCE GLUCIDIQUE CHEZ LES ADULTES ATTEINTS DE MUCOVISCIDOSE Vantyghem (1),

Moussaid (1),

Perimenis (1),

M.-Chr. R. P. (1) CHRU Lille, 59037 Lille. (2) Centre hospitalier régional, 59385 Dunkerque.

G.

Loeuille (2),

Des travaux récents ont montré le caractère péjoratif du diabète sur le pronostic respiratoire de la mucoviscidose. But : Évaluer les troubles de tolérance glucidique dans une population adulte mucoviscidosique. 83 patients > 18 ans ont été suivis entre mai 2002 et mai 2003 au centre de Mucovicidose du CHU de Lille. 21 patients ont été exclus de l’étude (1 déménagement, 1 décès avec tolérance glucidique normale, 11 patients de diagnostic non encore prouvé, 10 patients n’ayant pas eu de bilan annuel (expression clinique mineure, décompensations respiratoires répétées, perdus de vue). Méthodes : Les 62 patients présentant une mucovicidose génétiquement prouvée ont bénéficié d’une mesure de la glycémie à jeun, de l’HbA1c et d’une hyperglycémie provoquée par voie orale respectivement dans 100 %, 90 % et 34 % des cas. Résultats : 12 (19,3 %) présentaient un diabète découvert à un âge moyen de 23,3 ± 7,5 ans et de durée moyenne 4,1 ± 4,2 ans. 5 patients étaient traités par insuline et 3 sous antidiabétiques oraux. 2 patients avaient une susceptibilité génétique pour le DID de type 1 dont 1 avec des anticorps antiGAD. Le C peptide était détectable chez les 8 patients chez lesquels il a été dosé. Le CA19-9, marqueur pancréatique, était > 80 (N < 37U/l) chez 4/7 patients. 7 patients (11,3 %) étaient

Th.

Perez (1),

B.

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Wallaert (1)

intolérants aux hydrates de carbone avec un âge moyen de découverte de 24,1 ± 6,7 et une durée d’intolérance de 3,3 ± 2,5 ans. Ces patients étaient traités par diététique en dehors de périodes aigues (grossesse, corticothérapie où ils avaient reçu transitoirement de l’insuline. 43 (69,3 %) des patients avaient une tolérance glucidique normale selon les critères de l’OMS. La glycémie à jeun (1,1 ± 0,5 vs 0,9 ± 0,2 vs 0,8 ± 0,2 ; p < 0,01) et post-prandiale (1,7 ± 0,7 vs 1,1 vs 1,0 ± 0,3 ; p < 0,05), l’HbA1c (6,9 ± 0,7 vs 6,1 ± 0,6 vs 5,4 ± 0,6 ; p < 0,0001) et l’albuminémie (39,6 ± 5,2 vs 37,5 ± 3,9 vs 41,6 ± 4,4 ; p < 0,05) différaient significativement entre les 3 groupes (Kruskal-Wallis). Pour l’ensemble des patients, chez les diabétiques et chez les normotolérants, il existait une corrélation positive entre l’âge et la glycémie à jeun (p < 0,0001) et négative entre l’HbA1c et le VEMS d’une part, la capacité vitale d’autre part (p < 0,01). Conclusion : Cette étude retrouve une prévalence de 30 % de troubles glucidiques à un âge moyen de 23,7 ans. La corrélation de l’HbA1c avec l’âge pourrait marquer la dégradation progressive inéluctable de la tolérance glucidique. De plus et contrairement aux travaux antérieurs, l’HbA1c, plus simple à réaliser qu’une HPO, est également corrélée aux paramètres respiratoires.

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