Diabète – Strasbourg 2009
attestée par un IMC bas, une réduction de la néoglucogénèse, modifications en rapport avec une altération sévère de la fonction rénale. Conclusion : La prise en charge des diabétiques de type 2 en hémodialyse est acceptable, bien que les différentes recommandations ne soient pas totalement satisfaites. Une étroite collaboration entre Diabétologues et Néphrologues est souhaitable pour une meilleure prise en charge de ces patients.
P158 Glycopad : Carnet de surveillance glycémique modulaire
P156 Bénéfices/risques de la prescription d’ACOMPLIA
Objectif : Développer un outil de surveillance glycémique : 1- offrant les mêmes avantages qu’un carnet papier pour l’analyse des résultats (disposition des données en lignes et colonnes) 2- imposant une saisie manuelle des données, pour inciter à l’analyse des résultats 3- sur un support électronique portable, afin de pouvoir disposer de fonctionnalités complémentaires par rapport à un carnet classique. Résultats : Le choix du support s’est porté sur le téléphone portable, compte tenu de la large diffusion de cet outil dans la population et de son ergonomie pour saisir les chiffres. Le programme a été développé en java pour être utilisable sur n’importe quel téléphone disposant de java/midp2.1 (100 % des modèles récents, ~þ80 % du parc installé). L’outil est organisé autour d’un carnet de surveillance, pour pompe ou multi-injections, disponible dans 2 versions : version simple avec 11 colonnes [insuline x3 ; glycémies x8] et version ITF avec 12 colonnes et possibilité de saisir de façon distincte l’insuline prandiale de celle destinée à corriger une hyperglycémie. Quatre zones sont prévues pour la saisie des doses d’insuline basale. Des commentaires, dont la présence est signalée sur le carnet, peuvent être associés à n’importe quel chiffre de glycémie ou d’insuline. Dans la version ITF, un profil patient peut être enregistré (ratio insuline/glucides, barème de correction), fournissant une aide au calcul de la dose d’insuline selon la quantité de glucides ingérée et le niveau de glycémie de départ. Une base de donnée alimentaire française de plus de 1 500 aliments, compilation de plusieurs sources, interrogeable au moyen d’un menu spécifique, permet la consultation du contenu en glucides d’un aliment ou d’un repas. La saisie des données et le déplacement du curseur dans le carnet se font à l’aide du clavier du téléphone. Les données du carnet peuvent être extraites et transmises vers un ordinateur ou un autre téléphone (connexion bluetooth, USB, mail, SMS). Conclusion : D’autres développements sont prévus pour augmenter les fonctionnalités du système et les possibilités d’aide pour les patients. Cet outil pourrait être une alternative au carnet classique, particulièrement pour les patients ayant des difficultés à retranscrire sur papier les résultats de leur autosurveillance.
F Bosquet, A Heurtier-Hartman, D Simon, E Lecornet-Sokol, F Bouilloud, A Grimaldi Diabétologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris.
Objectif : Evaluer le bénéfice glycémique et pondéral par rapport aux effets indésirables, en particulier neuropsychiques, de la prescription d’Acomplia chez des diabétiques de type2 en surpoids suivis dans un service de diabétologie. Patients et méthodes : Suivi prospectif des prescriptions d’Acomplia chez 65þdiabétiques de type2 ; 63 % hommes ; age moyen 58 ans (41-77) ; BMI 34,9 ± 4,6 ; ancienneté diabète 15,4 ans (1-43) ; HbA1c initiale à 8,2 ± 1,7 %. 1,5 % sous régime seul ; 9,2 % sous monothérapie ; 21,5 % sous bithérapie ; 13,8 % sous trithérapie ; 43,1 % sous traitement oral + insuline ; 10,8 % sous insuline seule. 29,2 % des patients avaient des complications microvasculaires ; 20 % des complications macrovasculaires ; 55,4 % hypertendus. Résultats : L’Acomplia a été arrêté dans un délai moyen de 86 ±þ77 jours : 36,9 % pour effets indésirables ; 9,2 % pour inefficacité ; 1 ; 5 % pour autre cause. Des effets secondaires ont été rapporté chez 64,6 % des patients : 20 % troubles digestifs ; 29,2 % symptômes dépressifs (dont 2 cas avec idées suicidaires) ; 18,5 % anxiété ; 21,5 % autres symptômes neuropsychiques (dont 1 cas de trouble du comportement ayant entraîné un AVP) ; 6,1 % vertiges. 46,2 % des patients ont tiré bénéfice de l’Acomplia sur une durée moyenne de 263 ±þ121 jours. L’HbA1c a diminué de 8,43 ± 1,65 % à 7,41 ± 1,28 % (p < 0,05). Le traitement oral a été réduit dans 40 % des cas et la dose d’insuline de 10 à 33 % dans 13,3 % des cas. Conclusion : La prescription d’Acomplia dans des indications élargies chez des diabétiques de type 2 a été bénéfique chez moins de la moitié des patients. Près de 1 patient sur 2 ont du interrompre le traitement en raison d’effets indésirables, essentiellement neuropsychiques, avec une menace vitale dans 3 cas, malgré le respect des contre indications. Ce constat semble justifier la recommandation récente de l’EMEA de suspension temporaire d’AMM de l’Acomplia.
expérience du service N Oulad Sayad, F Ouhdouch, A Diouri
CHU-Med
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Diabétologie, Hôpital de Rangueil/Larrey, Toulouse ; Enseeiht, Toulouse.
P159 Importance d’un apport régulier en sucres à index glycémique bas et du soutien régulier par l’équipe soignante lors d’une nésidioblastose secondaire à un bypass gastrique : à propos d’un cas clinique
P157 Insuline glargine dans le traitement du DT2 :
Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Ibn Tofail, Maroc.
V Melki1, JC Buisson2
ALFEDIAM
en pratique diabetologique
couplé à une base alimentaire utilisable sur téléphone portable
VI, Marrakech,
Introduction : L’insuline Glargine est un analogue biosynthétique de l’insuline humaine dont l’action sur la glycémie persiste durant 24 heures sans fluctuation marquée. Patients et méthodes : L’objectif de notre travail prospectif entamé au service en octobre 2007 consiste à répondre aux questions suivantes : Quelles sont, chez des patients présentant un diabète de type 2, l’efficacité et la sécurité de l’ajout d’insuline glargine versus insuline humaine à une association d’une sulfonylurée et de metformine n’assurant pas de contrôle suffisant ? Et étant plus coûteuse que l’insuline humaine, qu’apporte- t-elle de plus dans la prise en charge du diabétique type 2 ? Les patients sont randomisés soit dans un groupe recevant chaque jour avant le coucher une injection sous-cutanée d’insuline glargine (n = 37), soit dans un groupe recevant deux injections sous-cutanée par jour d’insuline humaine (NPH) (n = 39). Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 55 ans avec un IMC moyen de 28 kg/m². Leur diabète évolue depuis en moyenne 7 ans et leur HbA1c moyenne est de 8,5 %. Le critère de jugement primaire est la différence en termes d’HbA1c entre les deux groupes. Les critères de jugement secondaires sont : nombre d’épisodes d’hypoglycémie ressenties, glycémie à jeun et observance thérapeutique. Cette étude ne montre pas de différence significative pour le contrôle glycémique entre un traitement par insuline glargine ou par insuline NPH, en ajout à un traitement insuffisant par Metformine associée à un sulfamide hypoglycémiant. Cependant l’ajout d’une insuline glargine présente de nombreux avantages. Le schéma est simple et facile à réaliser pour le patient (une seule injection par jour et l’autocontrôle nécessaire est limité) et les risques d’hypoglycémie et de prise de poids sont réduits. Conclusion : Par ailleurs, les analogues de l’insuline sont plus coûteux que l’insuline humaine. Reste donc à déterminer si l’emploi des analogues de l’insuline se justifie.
A Spada, L Perrenoud, P Rigoli Diabétologie Endocrinologie, Hôpital Cantonal Universitaire de Genève, Genève, Suisse.
Introduction : Depuis quelques années, une nouvelle entité s’impose comme explication aux hypoglycémies survenant après un bypass gastrique : la nésidioblastose. Une attention constante à la qualité et aux quantités d’hydrates de carbone est nécessaire pour éviter les hypoglycémies. Cas Clinique : Une patiente de 30 ans bénéficie en juillet 2006 d’un bypass gastrique pour une obésité morbide (BMI à 44 kg/m2) compliquée d’un syndrome d’apnées du sommeil. Une année plus tard elle présente 3 à 4 hypoglycémies par semaine, objectivées entre 14 et 38 mg/dL et associées aux symptômes classiques adrénergiques et neuroglycopéniques, sans perte de connaissance. Elles cèdent à l’aide d’une boisson sucrée. Un insulinome est exclu après un jeûne de 72 h, et la patiente présentant une hypoglycémie suite à son premier repas, le diagnostic de nésidioblastose est retenu. Un enseignement diététique adapté lui a été donné. Après 6 mois, les hypoglycémies ont diminué, mais déçue par une prise pondérale de 2 kg, la patiente reprend une alimentation irrégulière : elle ne s’alimente qu’un jour sur 2, avec un repas principal par jour et multiples grignotages. Les hypoglycémies augmentent en fréquence, corrigées par des grandes quantités de chocolat ou biscuits. Après 6 mois, elle a pris 9 kg et suite à une crise d’épilepsie sur hypoglycémie à 50 mg/dL elle est hospitalisée. Un profil glycémique est obtenu à l’aide du « Continuous Glucose Monitoring System » (CGMS) sur 4 jours de repas tests et tenue d’un carnet alimentaire. Cela a permis à la patiente de visualiser le lien entre les hypoglycémies et un apport trop important en sucres. Discussion : La patiente n’a suivi un régime avec apports énergétiques et glucidiques adaptés lui permettant de réduire les hypoglycémies que pendant un temps limité, ce qui a conduit à une exacerbation des symptômes de nésidioblastose et une prise pondérale. La mesure des glycémies par CGMS a permis de mieux évaluer la tendance glycémique en rapport avec les prises alimentaires, et a été utilisée comme outil de travail pour l’enseignement de la patiente. Conclusion : Après un bypass gastrique, il importe de supprimer les inducteurs de l’hypoglycémie. De même, il est indispensable de maintenir un soutien régulier par l’équipe soignante pour prévenir la reprise pondérale. Diabetes Metab 2009, 35, A29-A89
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