Diabète – Genève 2011
P189 Augmentation des AGE mesurés par autofluorescence cutanée chez les enfants diabétiques de type 1 P. Barat, B. Cammas, A. Lacoste, J. Harambat, V. Vautier CHU Bordeaux, Bordeaux.
Introduction : Les produits de la glycation avancée (AGE) sont impliqués dans la survenue de complications diabétiques chez l’adulte. Leur mesure peut être appréciée par autofluorescence (AF) cutanée. A notre connaissance, aucun résultat de cette technique de mesure n’a encore été publié chez l’enfant diabétique (DT1). L’objectif de notre étude est de comparer les résultats de mesures d’AF cutanée chez des enfants diabétiques à celles de sujets témoins. Matériels et méthodes : Les mesures d’AF ont été réalisées à 3 reprises consécutives au niveau de l’avant bras chez 52 enfants diabétiques (âge moyen ± ET : 11,3 ± 3,8 ans ; durée moyenne du diabète : 71 ± 32 mois) et 28 frères ou sœurs non diabétiques (âge moyen : 11,3 ± 3,3 ans) entre 14 et 17 h Les mesures d’AF ont été exprimées en Z score pour l’âge. Résultats : Les enfants diabétiques présentaient une AF augmentée par rapport aux témoins (Z score 1,37 ± 1,1 vs 0,38 ± 0,2, p < 0,001). Dans le groupe DT1, les mesures d’AF était corrélées négativement à l’âge des enfants (R : -0,43, p = 0,001). Il n’existait pas de corrélation significative avec la durée d’évolution du DT1, la glycémie capillaire ou l’HbA1c faites au moment de la mesure d’AF ni avec le nombre d’HbA1c supérieures à 7,5 % depuis la découverte du DT1. Il existait une corrélation des mesures d’AF au sein des fratries (binôme DT1témoins) (R : 0,56, p < 0,01) Discussion : Les mesures des AGE par AF sont augmentées chez les enfants diabétiques. La corrélation des mesures au sein des fratries suggère l’existence de facteurs génétiques ou environnementaux les influençant. Une étude prospective chez l’enfant parait indiquer pour préciser la variabilité des mesures dans le temps et leur association avec les complications du diabète.
P190 Prévalence et caractéristiques du syndrome métabolique chez un groupe de séniors tunisiens F. Ben Mami, O. Fendi, N. Hammami, I. Gaigi, Ai. Ben Hammouda, C. Demnati, N. Trabelsi, A. Trimeche, S. Dakhli, A. Achour Institut Natinal De Nutrition, Tunis, Tunisie.
Introduction : Le syndrome métabolique consiste en l’association de plusieurs facteurs métaboliques conférant un risque accru de diabète type 2 et de maladies cardiovasculaires ; il inclut un ensemble de critères : obésité abdominale, glycémie élevée ou diabète type2, hypertension artérielle, dyslipidémie Matériels et méthodes : Étude prospective transversale réalisée auprès de 1011 sujets âgés de 65 ans et plus, choisis parmi un échantillon de 3764 sujets de plus de 30 ans, tirés au sort, au cours de l’année 2007. Cette étude a été pratiquée par la méthode du questionnaire lors d’une visite à domicile d’un médecin enquêteur. Résultats : Notre population comportait 55,4 % de femmes et 44,6 % d’hommes dont l’âge moyen était de 73 ± 6,8 ans. Le syndrome métabolique était présent chez 13,6 % des sujets. Sa prévalence était significativement plus importante chez la femme âgée comparée à l’homme âgé (15,3 % versus 5,1 %, p < 0,001). L’obésité abdominale, principal critère définissant le syndrome métabolique, était retrouvée chez 74,9 % des personnes âgées avec un tour de taille moyen de 98,5 cm ± 13,1 chez les femmes (extrêmes allant de 58 à 150) et de 94,4 cm ± 12 chez les hommes (extrêmes allant de 48 à 138). La prévalence des différents critères était de : 42,5 % pour l’hypertension artérielle, 16,3 % pour le diabète et 4,78 % pour la dyslipidémie. Le risque d’HTA était multiplié par 5 en présence d’une obésité androïde (OR = 4,8), celui du diabète était multiplié par 2,5. Le syndrome métabolique était significativement plus fréquent chez les obèses (23,9 % versus 9,6 %, p < 0,001). Conclusion : La prévalence du syndrome métabolique chez les adultes varie de 10à30 % dans les pays industrialisés. elle est en progression constante en particulier chez la femme. Il est donc impératif de dépister et de prendre en charge précocement et efficacement l’ensemble des critères constitutifs du syndrome métaboliques à tout âge afin de prévenir les complications cardiovasculaires.
P191 Profil métabolique chez les adolescents hypertendus K. Benmohammed1, M. Benletreche2, M. T. Nguyen3, S. Khensal1, N. Nouri1, C. Benletreche2, P. Valensi3, A. Lezzar1 1
service endocrinologie – diabétologie CHU Benbadis, constantine, Algerie ; laboratoire de biologie et de génétique Université Mentouri, constantine, Algerie ; service endocrinologie – diabétologie et nutrition APHP Hopital Jean Verdier, Bondy.
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Rationnel : A l’adolescence, l’hypertension artérielle (HTA) primaire ou essentielle à début précoce est la situation la plus fréquente ; le surpoids, le syndrome métabolique et les antécédents familiaux d’HTA et de maladies cardiovasculaires sont les principaux facteurs impliqués. Elle est considérée comme un facteur de risque d’HTA à l’âge adulte.
L’objectif de notre étude était de déterminer le profil métabolique chez une population d’adolescents Constantinois (Algérie) hypertendus. Patients et méthodes : L’étude a porté sur 1 100 adolescents scolarisés âgés entre 12 et 18 ans tirés au sort et examinés par une équipe médicale entrainée. La moyenne de trois mesures tensionnelles par méthode auscultatoire a été considérée et l’HTA a été définie selon les critères Nord Américains de 2004. Le bilan biologique (bilan lipidique, glycémie à jeun et insulinémie pour la mesure de l’indice HOMA) a été réalisé dans le laboratoire central du CHU de Constantine. Résultats : Des 1 100 adolescents examinés, 136 (12,4 %) étaient hypertendus. 116 présentaient une HTA grade 1 et 20 une HTA grade2. Parmi les hypertendus, 16 (11,7 %) adolescents étaient obèses selon les critères de l’IOTF, 28 (20,6 %) en surpoids et 92 (67,7 %) de poids normal (p < 0,0001). Il n’existait pas de différences significatives de glycémie à jeun (0,89 ± 0,084 g/l), cholestérol total (1,55 ± 0,30 g/l), de triglycérides (0,73 ± 0,30 g/l), d’HDLc (0,67 ± 0,26 g/l) et de LDLc (0,73 ± 0,33 g/l) entre les différents groupes d’HTA et de sujets normotendus. Les adolescents hypertendus avaient une insulinémie (12,63 ± 5,89 μ UI/ml) et un indice HOMA (3,01 ± 1,69) le plus élevé comparativement à ceux normotendus (insulinémie : 9,03 ± 4,83 μUI/ml, HOMA : 2,06 ± 1,15, p = 0,007). Conclusion : L’HTA est un important facteur de risque cardiovasculaire. Elle est de plus en plus rencontrée chez les adolescents. L’obésité et l’insulinorésistance apparaissent comme de puissants déterminants de l’HTA de la même manière que chez l’adulte.
SFD
gène s’impose pour éviter l’évolution vers les complications cardiovasculaires, 1re cause de mortalité de l’acromégalie.
P192 Effets de l’inhibition de la voie des Rho kinases par le Fasudil sur la croissance et les paramètres métaboliques après retard de croissance intra-utérin L. Butruille1, M. Caputo1, J. Lesage2, S. Mayeur2, L. Storme1, P. Deruelle2 1 2
CHRU Lille, Faculté de Médecine Pôle Recherche EA4489, Lille ; Université Lille 1, Bâtiment SN4, Villeneuve d’Ascq
Objectif : Un faible poids de naissance est associé à la survenue de complications à l’âge adulte : insulinorésistance, diabète de type 2, obésité ou hypertension artérielle. Le Fasudil, un inhibiteur des Rho kinases, est un vasodilatateur qui possède des effets préventifs en cas de diabète ou d’obésité. L’injection anténatale maternelle de Fasudil restaure une croissance fœtale dans un modèle de rate gestante avec RCIU (Le Roch A. et al Am J Obstet Gynecol Dec 2 009). L’objectif de cette étude est de déterminer si l’administration de Fasudil pendant la grossesse prévient les complications à long terme dans un modèle de RCIU par inhibition de la NO synthase. Matériels et méthodes : Les rates gestantes recevaient à partir du 17e jour de gestation du sérum salé, du L-NAME (50 mg/jour), du Fasudil (10 mg/jour) ou du L-NAME + Fasudil à l’aide de mini-pompes osmotiques. Nous avons étudié la croissance, le comportement alimentaire, la tolérance au glucose de la descendance mâle à 3, 6 et 9 mois. Résultats : L’injection anténatale maternelle de L-NAME réduisait la croissance fœtale (6,16 ± 0,26 g et 5,11 ± 0,16 g contrôles vs L-NAME à J2). La descendance des mères L-NAME présentait une diminution du poids des reins (477 ± 9 vs 446 ± 9 mg/100 g de masse corporelle) et une masse plus importante de tissu adipeux blanc périgonadique (2748 ± 117 vs 3267 ± 150 mg/100 g de masse corporelle) à l’âge de 9 mois. Le traitement par Fasudil atténuait le RCIU (5,11 ± 0,16 g LNAME vs 5,75 ± 0,10 g L-NAME + Fasudil) mais entraînait un surpoids, une hyperphagie et une intolérance partielle au glucose à court et long terme. Conclusion : Ces effets délétères à long terme de l’injection anténatale de Fasudil suggèrent des modifications des centres de régulation de l’alimentation et du contrôle énergétique (métabolisme glucidique et lipidique).
P193 Impact de l’environnement dans le développement du pancréas du rat GK diabétique, approche ex vivo S. Calderari1, L. Pardanaud2, P. Corvol2, E. Larger2 1 2
INSERM U872 – Centre de Recherche des Cordeliers, Paris ; INSERM U833 – Collège de France, Paris.
Introduction : Pour étudier le rôle du développement vasculaire dans la différenciation endocrine du pancréas, nous avons déjà présenté des modèles de greffes interspécifiques. Pour analyser les rôles relatifs des gènes et de l’environnement, nous avons, dans ce travail, étudié le développement du pancréas GK lors de greffe chez l’embryon de poulet. Matériels et méthodes : Comme décrit, le bourgeon pancréatique dorsal, déplété de son mésenchyme, d’embryons de rat Wistar (W) et GK à 13,5 jours de vie embryonnaire (E) est greffé dans le cœlome d’un embryon de poulet E3. 7 jours après greffe, le greffon pancréatique est analysé, n = 4. Résultats : Avant greffe, à E13,5, le nombre de cellules insuline + ou glucagon + W et GK est similaire. Aucune cellules amylase +, endothéliales, ni globules rouges d’observé. Après 7j de greffe, les pancréas se sont différenciés (cellules insuline + à proximité des cellules glucagon +, cellules amylase +). Greffon et hôte ont établi des connexions vasculaires. La taille du greffon GK est de tendance inférieure à celle du W. Cependant le pourcentage de cellules insuline +, glucagon +, amylase + et nestine + sont identiques entre W et GK. Ceci contraste avec ce qui est observé dans le contexte d’un développement naturel : Diabetes Metab 2011, 37, A36-A108
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