P42 L’age reader chez des hommes avec facteurs de risque cardiovasculaire : relation avec la fonction erectile.

P42 L’age reader chez des hommes avec facteurs de risque cardiovasculaire : relation avec la fonction erectile.

Diabète – Nice 2012 P39 Un nouvel index pOpscore® pour évaluer le vieillissement artériel indépendamment de la pression artérielle. M. Hallab, P. Che...

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Diabète – Nice 2012

P39 Un nouvel index pOpscore® pour évaluer le vieillissement artériel indépendamment de la pression artérielle. M. Hallab, P. Chevalet, JM. Boin, M. Tramblay, G. Berrut CHU, Nantes.

Introduction : la vitesse de propagation de l’onde de pouls (VOP), n’est pas corrélée à l’âge au niveau du membre supérieur alors qu’elle l’est au niveau de l’aorte et des membres inférieurs. Objectif : Étudier la relation entre le vieillissement artériel et un indice basé sur les temps de transit (tt) de l’onde de pouls au doigt (ttd) et à l’orteil (tto). Patients et méthodes : 300 patients en médecine de travail et en consultation ont été mesurés après 5 minutes de repos, utilisant un appareil (pOpmètre® – Axelife SAS – France). Depuis l’onde R de l’ECG, la différence (DOD) entre tto et ttd est calculée. Et en se basant sur des abaques par rapport à la taille, nous avons calculé la VOPdo [VOPdo = k *taille/ DOD] en m/s, et l’indice de vélocité pOpscore® (VOP orteil/VOP doigt). Résultats : sur 300 patient, on a étudié 147 (93 hommes et 54 femmes âgés de (M +/–ETM) 45 ans ± 2 vs 40 ± 2 ; p = 0,048) qui présentaient 0 ou 1 facteur de risque conventionnel. En analyse univariée, âge (10-4), PAS (10-4), PAD (p < 0,02 %) IMC (p < 0,04) corrélaient à DOD, VOPdo et pOpscore. En analyse multivariée pas à pas, (variables entrées : âge, IMC, PAS, PAD, PAM) : 1 – DOD dépendait de l’âge (p < 10-4) et de la PAS (p < 10-4) ; 2 – VOPdo dépendait de l’âge (p < 10-4), de la PAS (p < 0,01), et de la PAD (p < 0,05) ; 3 – pOpscore® était dépendant de l’âge uniquement (p < 10-4) pas de PAS (p > 0,07). Conclusion : 1 – pOpmètre® est une mesure prometteuse pour la détermination en routine du vieillissement artériel en soin primaire, 2 – Toutes les variables pOpmètre® corrélaient avec l’âge et la pression artérielle en analyse univariée, 3 – pOpscore® est lié à l’âge indépendamment de la pression artérielle en analyse multivariée pas à pas.

P40 Prévalence et caractéristiques de la dysfonction autonome cardiaque chez les diabétiques de type 1 F. Hamdaoui-Ayad, K. Benharrats, S. Aribi, M. Bachaoui, A. Cherrak, M. Belhadj Etablissement Hospitalo-Universitaire 1er Novembre 54, Oran, Algérie.

Introduction : Les diabétiques de type 1 avec dysfonction autonome cardiaque (DAC) ont un risque élevé d’allongement de QTc, intolérance à l’exercice physique, mort subite et mauvaise réponse à l’hypoglycémie. L’objectif de cette étude est d’estimer la prévalence de la DAC et de définir son profil dans une population de diabétiques de type 1. Matériels et méthodes : Ont été inclus les diabétiques de type 1 indemnes de pathologies cardiaques ou respiratoires et ne prenant pas de médications altérant le contrôle vagosympathique. Tous les patients ont subi un interrogatoire, un examen clinique, un bilan paraclinique à la recherche de complications dégénératives et l’étude du statut métabolique (EAL, glycémie à jeun et HbA1c). La NAC infraclinique a été recherchée par les épreuves conventionnelles de Ewing. L’anomalie de 1,2 ou 3 tests définissait la NAC débutante, confirmée ou sévère.

Résultats : 138 diabétiques de type 1 âgés de 31,9 ± 11,15 ans, (sex-ratio M/ F = 1,15). Durée d’évolution du diabète : 9,8 ± 7,67 ans et 18,4 % avaient un diabète depuis moins de 1 an. L’HbA1c moyenne 1O, 4 ± 2,7 %. 20 % avaient une hypoHDLémie et 45,4 % une hyperLDLémie, 29 % tabagiques, obésité androïde chez 3,6 %, 15 patients étaient hypertendus (10,8 %). Les prévalences de la rétinopathie, la neuropathie et la néphropathie étaient respectivement de 31,9 %, 21,7 % et 11,6 %. 4 patients présentaient un angor. la DAC était la plus fréquente des complications microangioapthiques (37 %). Sa prévalence augmente progressivement avec l’âge (p < 0,001), est associé au déséquilibre glycémique (pþ< 0,001). Elle atteint son maximum après 20 ans d’évolution de la maladie. Et 37,5 % des sujets ayant une DAC avaient un diabète de moins de 1 an. La DAC débutante est caractérisée dans 86,7 % des cas par une réduction de la variabilité de la fréquence cardiaque L’atteinte est mixte parasympathique et sympathique dans 41,4 % dans la forme confirmée. La DAC a précédé la rétinopathie dans 28,7 %, la néphropathie dans 33,6 %, et la neuropathie dans 32,4 % et était associée significativement à la forme proliférante de la rétinopathie (p < 0,001). L’HTA était plus fréquente chez lez sujets DAC (21,5 % vs 3,14 % chez les sujets indemnes (p < 0,0001). Conclusion : La DAC est une complication très fréquente et précoce, son mauvais pronostic doit inciter tout médecin à un dépistage systématique et précoce.

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Nous avons évalué quelle était la proportion de patients DT2 venant en consultation dont le statut cardiologique était connu et pour les autres quel était l’intérêt de l’ECG de repos. L’interrogatoire permet de déterminer si le patient a été vu par un cardiologue, s’il a eu un ECG dans l’année ou s’il a eu un examen de dépistage (scintigraphie myocardique ou échographie de stress) dans les 3 ans précédant la consultation. Patients et méthodes : 154 DT2, hommes : 50 %, âge : 63 ans, diabète : 16 ans, BMI : 30, HbA1c : 7,3 %. Trig : 1,39 gr ; LDL : 0,95 gr ; HDL : 0,49 gr. Traitement diabète : metformine (75 %), sulfamide ou glinide (48 %), glitazone (7,7þ%), analogue GLP-1 ou inhibiteur DPP4 (14 %), insuline (44 %). 72 % hypertendus : PA moyenne : 132/70 mm Hg, tabagisme actif : 16 %, micro albuminurie positive : 18 %, insuffisance rénale ou macroproteinurie : 9 %, rétinopathie lasérisée 13 %.11 % des patients avaient une artériopathie des membres inférieurs, 6,5 % un Atcd d’AVC ou une atteinte des TSA, et 15 % avaient une insuffisance coronaire (ICo) diagnostiquée. 40 % des patients recevaient un antiagrégant et 63 % une statine. Résultats : 37 % des patients avaient vu un cardiologue dans l’année (21 sur 24þpatients avec ICo), 50 % avaient eu un ECG dans l’année, et 27 % avaient bénéficié d’une exploration cardiaque dans les 3 années précédentes. Les 47þpatients (30 %) qui n’avaient eu aucune exploration ont eu un ECG qui s’est avéré normal chez 35 patients (80 %), anormal chez 9 patients mais avec des anomalies déjà connues (BB, BAV, onde q isolée) et franchement évocateur d’ischémie dans 3 cas justifiant une consultation avec un cardiologue. Conclusion : Le statut coronaire d’un patient sur 3 suivi en consultation de diabétologie est inconnu. L’ECG de repos permet alors de dépister dans 6 % des cas une ischémie coronaire.

P41 Protection paradoxale pour la maladie coronarienne de l’association d’histoires familiales de diabète et de maladie cardiovasculaire MP. Hermans, SA. Ahn, MF. Rousseau Université catholique de Louvain, Bruxelles, Belgique.

Introduction : Des antécédents familiaux de maladie coronarienne précoce (AFMCP) sont un facteur de risque majeur de maladie coronarienne (MC). Par ailleurs, le DT2 est un équivalent de risque cardiovasculaire, et une histoire familiale de diabète (HFD) induit une altération de la fonction − chez les descendants. Un gradient transmissible d’accrétion du risque de MC pourrait exister lorsque des antécédents d’AFMCP et de HFD coexistent. Nous avons étudié si l’impact d’une telle combinaison est neutre, additif ou potentialisant chez des descendants avec DT2, en ce qui concerne leur phénotype cardiométabolique, la prévalence de macroangiopathie et de MC. Matériels et méthodes : Étude transversale ; 796 patients DT2 répartis selon la présence (Diab (+)) ou l’absence (Diab ( –)) au premier degré d’une HFD et/ou d’AFMCP (MCV [+] et [ –]). Quatre sous-groupes : (i) [Diab [ –] MCV ( –)] (n = 355), (ii) [Diab (+) MCV ( –)] (n = 338), (iii) [Diab ( –) MCV (+)] (n = 47) et (iv) [Diab (+) MCV (+)] (n = 56). Résultats : Une HFD se traduisait par une insulinémie réduite, une diminution de la sécrétion d’insuline résiduelle, et une perte accrue de fonction −. Des AFMCP n’affectaient par contre ni la sécrétion d’insuline ni la sensibilité à l’insuline. Il n’y avait aucune interaction sur la distribution des quatre sousgroupes liée à la combinaison des histoires familiales. Cette combinaison induisait par contre un effet délétère et additif sur le taux de masse grasse, la sévérité de la sarcopénie, et le taux de CRP ultrasensible (p 0,0448 ; 0,0347 et 0,0003). Des différences significatives ont été observées concernant la macroangiopathie et la MC, plus fréquentes chez les [Diab ( –) MCV (+)] et les [Diab (+) MCV (+)]. Chez les MCV (+), la fréquence la plus élevée de macroangiopathie était observée chez les [Diab ( –) MCV (+)]: macroangiopathie (66 %) ; MC (57 %), fréquence à la fois plus élevées (en valeur absolue-relative) de 23-53 % (macroangiopathie) et de 21-58 % (MC) que celles des [Diab (+) MCV (+)], ces derniers ayant pourtant hérité de l’histoire familiale cardiométabolique la plus néfaste (p 0,0288 et 0,0310). Conclusion : Chez des diabétiques de type 2, une histoire parentale positive pour le diabète joue un rôle défavorable majeur sur la sécrétion résiduelle d’insuline et son taux de perte annuel, sans toutefois aggraver l’insulinorésistance. Elle est paradoxalement associée à une moindre prévalence de macroangiopathie lorsqu’elle est combinée à des AFMCP. L’association d’une HFD et d’AFMCP se traduit chez des descendants avec DT2 par une protection inattendue en termes de macroangiopathie et de maladie coronarienne.

P42 L’age reader chez des hommes avec facteurs de risque cardiovasculaire : relation avec la fonction erectile. A. Lemaire1, C. Lemaire2, C. Foulon2 1 2

cabinet Medical, Lille ; association Prevart, Bethune.

Introduction : L’autofluorescence cutanée mesurée par l’AGE reader (AR) apparaît être un marqueur spécifique de la dysfonction endothéliale, évaluée de façon non invasive. La dysfonction érectile est un marqueur de risque cardiovasculaire et doit conduire à un évaluation cardiaque, Nous avons cherché à évaluer l’intérêt de l’AGE reader dans une population d’hommes avec ou sans dysfonction érectile et avec un niveau de risque cardiovasculaire variable. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, La mesure a été proposée à des sujets se présentant à une action de dépistage, menée par une association dont le but est de sensibiliser les personnes à risque sur les maladies Diabetes Metab 2012, 38, A32-A111

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cardiovasculaires, de les informer et de repérer les sujets à haut risque cardiovasculaire. Un infirmier collecte les données sociodémographiques et cliniques : tour de taille, IMC, PA, et en cas de diabète : HbA1c capillaire et microalbuminurie. Dans un sous groupe de sujets masculins, la fonction érectile est évaluée par l’inventaire de fonction érectile (IIEF) ainsi que la réponse à un traitement par inhibiteur de la phosphodiestérase de type 5. Les relations avec l’âge, le tour de taille (TT), la tension artérielle sont explorées Résultats : L’analyse a débuté en février 2010. 450 personnes ont bénéficié d’une autofluorescence cutanée, d’age moyen 53 ans. 270 sont diabétiques (60 %).320 (70 %) ont un IMC > 27. L’AR est positivement corrélé à l’âge (r = 0,5523 ; pþ<þ0,05) et le tour de taille (p < 0,05) ; nous n’avons pas trouvé de relation entre l’AR et l’indice de masse corporelle. L’AR est corrélé positivement avec la tension artérielle. Aucune relation n’a été trouvée entre la fonction érectile évaluée par l’IIEF et l’AR. Lorsque nous considérons l’efficacité des IPDE 5 dans ce sous groupe, nous constatons que les patients avec dysfonction érectile et ne répondant pas aux IPDE5 ont un score d’AR plus élevé que les patients qui se déclarent améliorés. Conclusion : L’AR est une méthode très simple et non invasive qui apporte de nouvelles données concernant le niveau de risque cardiovasculaire chez les diabétiques. Il est corrélé avec des données cliniques et peut être utilisé dans un dépistage à plus grande échelle pour détecter précocement les facteurs de risque cardiovasculaire.

P43 Association entre microalbuminurie (MA) et score de précarité sociale Y. Paix1, E. Verlet2, R. Bresson3, V. Coliche4, N. Escoufflaire5, C. Foulon6, C. Lemaire6 1

Coeur en santé, Wattrelos ; Préval, Dunkerque ; Pôle santé du Douaisis, Douai ; 4 Rédiab, Boulogne sur mer ; 5 Diabhainaut, Anzin ; 6 Prévart, Béthune. 2 3

Introduction : Depuis 2009, l’évaluation de la précarité a été introduite via le score ÉPICES (11 items), évalué de 0 (absence de précarité) à 100 (précarité relative : entre 30,17 et 40,2 ; précarité absolue > 40,2). Elle complète l’évaluation du risque cardiovasculaire et de la MA (Cliniteck, Siemens) dans nos actions de dépistage communautaire. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective (1er janvier au 31 décembre 2010) réalisée au sein une population ciblée. L’analyse est issue de la base de données régionale et porte sur des variables cliniques et biologiques. Elle est réalisée sur SPSS, sur la base d’une analyse factorielle des correspondances. Résultats : 4 879 personnes se sont présentées à une action de dépistage avec 78þrefus du dosage de MA (1,6 %), 1 392 MA non dosée (28,5 %), 549 données manquantes : (11,3 %). MA est < 30 mg/g de créatininurie : 2 334 personnes (47,8 %), entre 30 et 300 mg/g : 410 (8,4 %), supérieure à 300 mg/g (protéinurie) : 116 (2,4þ%). Une MA est retrouvée chez 10,8 % de la population dépistée et chez 41þ% des personnes précaires. Parmi les 606 personnes en précarité relative, 63 ont une MA (10,39 %) et 18 une protéinurie (2,97 %). Parmi les 930 personnes en précarité absolue, 99 ont une MA (10,64 %), 37 une protéinurie (3,97þ%). L’analyse factorielle des correspondances statistiquement significative (pþ<þ0,001) objective une répartition en fonction de la précarité : les personnes non précaires ont plus souvent une MA normale, les personnes en précarité relative : une MA, en précarité absolue : plus souvent une protéinurie. Conclusion : Nous avions démontré préalablement que la précarité était un facteur de risque statistiquement significatif d’une élévation de la MA. Dans cette étude complémentaire, le niveau de précarité est à prendre en compte, avec un risque accru d’élévation de la MA chez les personnes en précarité absolue.

P44 Évaluation des connaissances des médecins généralistes (MG) sur la microalbuminurie (MA) S. Bathaei3, J. Vitry 3, C. Noel2, A. Vambergue2, C. Lemaire1, M. Romon2 1

association Prevart, Bethune ; CHRU, Lille ; CH, Bethune.

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Introduction : Les professionnels de santé de premier recours ont un rôle capital dans le suivi du DT2. Parmi le repérage de ses complications, le dosage de la MA est d’autant plus pertinent que ce marqueur est à l’interface du risque cardiovasculaire et rénal. Le but de notre étude a été 1) d’évaluer les connaissances et les pratiques des MG du Pas-de-Calais (PdC) sur la MA. 2) de chercher les déterminants de leurs connaissances à partir d’un questionnaire. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective (04/04 au 05/09/2011). Les MG ont été tirés au sort (tirage aléatoire sur l’ensemble du PdC). Les MG ont répondu au questionnaire après contact téléphonique ou mail au préalable. Résultats : 133 MG ont pu être contactés avec un taux de réponses positives de 62 % soit 82 réponses. La population de l’étude était comparable à celle des MG du PdC (80 % d’hommes et 20 % de femmes/âge moyen 51 ans/durée moyenne

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d’exercice : 23 ans/exercice en milieu rural 40 %, semi-rural 23 %, urbain 36 %. La MA est plus fréquemment identifiée comme un marqueur de risque de néphropathie ou d’insuffisance rénale pour 85,2 % des MG, un marqueur de risque cardiovasculaire pour 40,2 % et un marqueur de l’équilibre du diabète pour 40,2 %. 1/3 des MG préconisent un dosage sur les urines de 24 h. Les principaux freins au dosage sont liés au patient, à l’oubli de la demande du dosage, à la difficulté du recueil sur les urines de 24 h, au manque d’information sur la MA. L’analyse des résultats au questionnaire n’a pas permis d’identifier les déterminants des connaissances et pratiques des MG. Conclusion : Les résultats de cette étude comparativement à une analyse réalisée en 2006 sont en faveur d’une amélioration des pratiques. Il est nécessaire de poursuivre des actions de sensibilisation afin d’optimiser la réalisation de ce dosage.

P45 Influence du système nerveux parasympathique sur la néphropathie diabétique. H. Mayaudon, C. Garcia, L. Bordier, O. Dupuy Hôpital Bégin, Saint Mandé.

Objectif : Cette étude se propose d’analyser la part de responsabilité de la neuropathie autonome cardiaque (NAC) sur l’atteinte rénale des diabétiques. Patients et méthodes : Ce travail repose sur une population de 109 diabétiques âgés de 60,5 ± 13,4 ans dont le diabète est connu depuis 13 ± 10 ans. La NAC est évaluée par les 5 tests d’Ewing (manœuvre de Valsalva, épreuve de bradypnée ample et de passage en orthostatisme qui explorent le parasympathique, épreuve d’hypotension orthostatique et de contraction isométrique qui évaluent le sympathique). Un score total supérieur à 2 témoigne d’une NAC. Les patients sont répartis en 2 groupes selon que le score d’Ewing est inférieur à 2 (groupe 1, N = 80) ou supérieur à 2 (groupe 2, N = 39). Le retentissement rénal est apprécié par le dosage de l’excrétion urinaire d’albumine (EUA) effectué 5 ans après les tests d’Ewing. Résultats : Les patients du groupe 2 sont plus âgés que ceux du groupe 1 (66,7þ±þ9,5 vs 57 ± 14 ans, p < 0,05) et leur diabète évolue depuis plus longtemps 1 (22 ± 12 vs 17 ± 9 ans, p < 0,05) mais ces deux paramètres n’ont pas d’influence sur l’EUA à A5. Lors de l’évaluation à A5, l’EUA des patients du groupe 2 est supérieure à celle des diabétiques du groupe 1 (71 ± 132 vs 22 ± 12þmg/24 h, p < 0,05). Les patients indemnes de néphropathie (EUA < 30 mg / 24 h) avaient un score d’Ewing inférieur à ceux dont l’EUA est supérieure à 30 mg / 24 h (1;11 ± 0.,90 vs 2,36 ± 0,61, n p < 10-4). Le test de variation de la FC lors du passage en orthostatisme explique 21 % de la variance de l’EUA. Conclusion : Ces données confirment l’influence de la NAC sur l’atteinte rénale des diabétiques et montrent que cette atteinte résulte essentiellement de l’altération du parasympathique.

P46 Étude longitudinale évaluant la détérioration du gain baro-réflexe (marqueur de neuropathie autonome cardiovasculaire) et l’augmentation de la pression pulsée (marqueur de rigidité artérielle) chez le patient diabétique de type 1. JC. Philips, M. Marchand, A. Scheen CHU Sart Tilman, Liège, Belgique.

Introduction : Le patient diabétique de type 1 (DT1) a un risque accru de neuropathie autonome cardiovasculaire (NAC) et de rigidité artérielle responsable d’une augmentation de la pression pulsée (PP). Cette étude longitudinale étudie la progression de la NAC (gain baro-réflexe ou GBR) et de la rigidité artérielle (PP comme marqueur indirect) chez le patient DT1. Patients et méthodes : GBR et PP ont été mesurés avant et après un suivi de 79þ± 33 mois chez 74 patients (39 hommes/35 femmes, 37 ans à l’inclusion, 19þannées de DT1, HbA1c moyenne inter-tests : 8,6 ± 1,5 %) soumis à un enregistrement continu de la pression artérielle (PA) et de la fréquence cardiaque (FC) lors d’un test postural standardisé (1 min debout – 1 min accroupi – 1 min debout). GBR (msec/mmHg) a été calculé par la pente de la relation entre les espaces R-R et la PA systolique après le redressement. PP (PA systolique – PA diastolique, mmHg) a été calculée en position accroupie où PP est la plus élevée. Résultats : Une réduction du GBR est observée lors du suivi (de 3,34 ± 2,99 à 2,47 ± 2,08 ; p = 0,0022), comparable chez les hommes (de 3,87 ± 2,98 à 2,77 ± 2,22 ; p = 0,0257) et chez les femmes (de 2,91 ± 2,85 à 2,02 ± 1,81 ; p = 0,0406). L’augmentation de PP, non significative (de 57 ± 16 à 61 ± 15 ; p = 0,1001), est plus ample chez les femmes (de 53 ± 16 à 60 ± 17 ; p = 0,0629) que chez les hommes (de 60 ± 15 à 62 ± 14 ; p = 0,5039). En analyse univariée, les variations du GBR ne sont pas corrélées significativement avec le délai entre les deux mesures (p = 0,22), la durée du DT1 (p = 0,72) et le taux moyen d’HbA1c (pþ=þ0,91), mais fortement avec les variations de PP en position accroupie (rþ= – 0,4124 ; pþ=þ0,0003). Conclusion : Les marqueurs de NAC (GBR, dans les deux sexes) et de rigidité artérielle (PP, surtout chez les femmes) progressent en quelques années chez le patient DT1 imparfaitement équilibré.