Résumés
Archives de Pédiatrie 2010;17:1-178
(16 %) dont un cas broncho-aspiré) et hémodynamique (5,5 %). La biologie
Traitement : ganciclovir (n = 4)
est peu contributive au diagnostic (syndrome inflammatoire modéré).
Évolution : cécité (n = 1), surdité (n = 1), emphysème pulmonaire (n = 2),
Conclusion : Aspect polymorphe et peu sévère de la GA. Aucun SDRA n’est
décès (n = 2)
à déplorer.
Conclusion : La mise en évidence de RCIU, d’atteinte hépatique, de thrombopénie et de microcalcifications cérébrales chez le nouveau-né doit conduire
P488 - Le rhumatisme articulaire à Mayotte C. Charreton(1), K. Retornaz(2), E. Goulois(1), J.M. Garnier(2) (1) Centre Hospitalier de Mayotte, Mamoudzou, FRANCE ; (2) Hôpital Nord, Marseille, FRANCE
Objectif : Décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs du rhumatisme articulaire aigu (RAA) à Mayotte. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective des cas de RAA hospitalisés dans le service pédiatrique de l’île entre janvier 2002 et avril 2009. Résultats : Soixante-trois épisodes ont été inclus (46 cas inauguraux et
à la réalisation d’une virurie afin de ne pas méconnaître une infection à CMV et d’éviter tout retard au traitement.
P490 - Grippe A (H1N1) : complications chez l’enfant S. Harrikaran-Biland(1), D. Ramful(1), M. Bue(1), J. Chevalier(1), M.c. Jaffar(1), M. Bertsh(2), S. Robin(1) (1) CHR Felix Guyon, Saint-Denis, LA RÉUNION ; (2) Hôpital Gabriel Martin, Saint-Paul, LA RÉUNION
17 rechutes), soit une estimation basse de l’incidence du RAA sur l’île de
Objectif : Établir les caractéristiques des complications associées à la pan-
14,1 cas/an/100000 enfants de 5 à 14 ans. L’âge moyen était de 8,2 ans
démie grippale à virus influenza A (H1N1) chez l’enfant.
(3-14 ans). Le taux de cardites aiguës était élevé (64 %) alors que les poly-
Matériel et Méthode : Analyse rétrospective des patients de moins de
arthrites étaient plus rares (21 %) ; 22 % présentaient un tableau atypique
18 ans, avec RT- PCR H1N1 positive entre le premier juillet 2009 et le
de monoarthrite ; 52 cas (82 %) satisfaisaient les critères de Jones, 11 étaient
31 octobre 2009 à La Réunion..
des cas probables. Un patient sur trois présentait une cardite sévère dès le
Résultats : 113 patients inclus, 60 % de sexe masculin, âge moyen de 2,03
premier épisode. Avec un recul moyen de 2 ans, l’évolution des cas inau-
ans (0,17-17,42). 58,4 % avaient au moins un facteur de risque. 41,6 %
guraux était déjà préoccupante : 15 % avaient rechuté ; 95 % des cas avec
hospitalisés dont 6 (5,3 %) en réanimation. 85 complications étaient rele-
cardite initiale conservaient une cardiopathie rhumatismale à 1 an ; 13 %
vées chez 43 patients (38 %) : complication pulmonaire 61 fois (71,8 % des
avaient nécessité une chirurgie cardiaque ; 2 % étaient décédés.
complications) : 23 pneumonie, 21 crise d’asthme, 13 oxygénodépendance
Conclusion : Le RAA est encore pourvoyeur d’une morbi-mortalité impor-
supérieure à 48 h, 2 pleurésie, 2 œdème aigu pulmonaire; d’ordre cardiaque
tante à Mayotte, futur département français. L’usage des critères de Jones
5 fois (5,9 %) : (3 myocardite, 2 choc cardiogénique) ; Neurologique 4 fois
ne doit pas être strict. La prévention primaire et secondaire devrait être
(4,7 %), ((3 crises convulsives, 1 encephalopathie) ; rénale 4 fois (4,7 %) :
améliorée.
(4 insuffisance rénale aigüe), une crise vaso-occlusive et 2 otites sont
P489 - Infection congénitale à Cytomégalovirus (ICMV) : difficultés diagnostiques S. Goudjil(1), F. Imestouren(1), L. Dusol(2), A. Simonnot(2), G. Kongolo(1), A.L. Leke(2), G. Krim(2) (1) Médecine Néonatale et Réanimation Pédiatrique Polyvalente, CHU Nord / GRAMFC (EA 4293), UPJV, Amiens, FRANCE ; (2) Médecine Néonatale et Réanimation Pédiatrique Polyvalente, CHU Nord, Amiens, FRANCE
Introduction : ICMV peut être associée à des complications graves. Le diagnostic est rendu difficile même dans les formes symptomatiques (10 %) à
retrouvées. Un décès est noté. Un enfant a présenté une myocardite fulminante peropératoire. Conclusion : Les principales complications sont pulmonaires. Le virus H1N1 semble être responsable de myocardite fulminante plus fréquemment que la grippe saisonnière. Nous suggérons de surseoir à toute chirurgie non urgente en période de pandémie grippale.
P491 - Particularités cliniques et évolutives des pyélonéphrites aiguës sévères (19 cas)
Objectif : Étudier les caractéristiques cliniques, biologiques et évolutives
A. Zouagui, H. Elhassani, L. Smaili, S. Abourazzak, F.Z. Souilmi, S. Chaouki, S. Atmani, M. Hida
des formes symptomatiques de ICMV.
CHU Hassan II, Fès, MAROC
cause de la grande variabilité du tableau clinique.
Matériel et Méthode : Analyse de dossiers de nouveau-nés avec ICMV, hospitalisés en soins intensifs et réanimation néonatale du CHU d’Amiens
La pyélonéphrite aiguë (PNA) est une infection fréquente en bas âge.
(Juillet 2008-Février 2010)
Seules les formes sévères, d’emblée compliquées ou à risque de le devenir
Résultats : Six cas de ICMV diagnostiqués.
nécessitent une hospitalisation prolongée. Par cette étude rétrospective de
Signes cliniques : ictère (n = 6), RCIU (n = 4), microcalcifications cérébrales
1 an (janvier–décembre 2009), nous souhaitons définir les particularités
(n = 4), prématurité (n = 3), microcéphalie (n = 3), pétéchies (n = 3) pneumo-
cliniques et évolutives des formes sévères de PNA du nourrisson et de
pathie hypoxémiante (n = 2), splénomégalie (n = 2), choriorétinite (n = 2),
l’enfant.
microphtalmie (n = 1)
Sur 19 patients retenus, l’âge moyen est de 4,1 ans (extrêmes 37j–15 ans). Les
Signes biologiques : thrombopénie (n = 6), cytolyse hépatique (n = 5),
nourrissons sont les principaux concernés (68 %) et la prédominance fémi-
cholestase (n = 4) Diagnostic virologique: virurie (n = 6), PCR+ dans le sang
nine est nette (sex-ratio 0,6). Sept patients (37 %) avaient des antécédents
(n = 4) et sécrétions trachéales (n = 2)
d’infection urinaire, parmi lesquels 3 (16 %) étaient sous antibioprophylaxie
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Session posters 3
pour une uropathie malformative connue. La fièvre était le principal motif
Résultats : Parmi les 29 EME réfractaires, 26 étaient traités par midazolam,
d’admission (74 %). Sur le plan paraclinique, l’élévation de la CRP (95 %) était
dont 2 en remplacement du thiopental pour mauvaise tolérance hémo-
plus constante que l’hyperneutrophilie (63 %). Lorsqu’un germe était isolé
dynamique. Le midazolam était efficace chez 58 % des patients. La durée
à l’ECBU (63 %), il s’agissait dans les 3/4 des cas d’E.coli sensible aux C3G
moyenne de disparition de l’EME était de 48 (± 65) minutes. Des troubles
et intermédiaire/résistant à l’amoxiclav. Chez 4 patients (21 %) une insuffi-
hémodynamiques étaient observés pour 8 % des patients traités par mida-
sance rénale était associée. Une uropathie sous-jacente a été nouvellement
zolam versus 71 % pour ceux traités par thiopental. La mortalité globale
diagnostiquée dans 3 cas (16 %). 85 % des malades ont bien évolué dans
était de 15 % (4/26). Aucun des décès observé ne survenait sous midazolam.
l’ensemble : 1 patient est décédé et 2 autres ont récidivé. La durée moyenne
Conclusion : Le midazolam est un traitement efficace de l’EME réfractaire
de séjour est de 11j.
de l’enfant avec une mortalité et une morbidité associées inférieures aux autres traitements, notamment au thiopental.
SFP et AJP / Pharmacologie P492 - Lupus érythémateux disséminé induit par l’Ethosuximide : à propos d’une observation pédiatrique R. Abilkassem, A. Ourrai, N. Dini, M. Malih, A. Hassani, A. Agadr
P494 - Bronchiolite du nourrisson avant et après la mise en place de la VNI : expérience du SMUR pédiatrique de la Seine-Saint-Denis
Service de Pédiatrie, Hôpital Militaire Mohamed V, Rabat, MAROC
H. Arbaoui, M. Tsapis, Y. Chaiblaine, G. Naudet, A. LemouchiTurqui, A.c. Piot, C. Cortesi, A. Ayachi
Introduction : De nombreuses substances et agents chimiques ont été
SMUR pédiatrique SAMU 93(Avicenne, Bobigny), Montreuil, FRANCE
rapportés comme facteur déclenchant de syndromes similaires au lupus
Objectifs : Évaluer la pratique de la ventilation non invasive (VNI) dans la
érythémateux systémique. Environ 10 % des lupus systémiques sont attri-
prise en charge des formes sévères de bronchiolites saisonnières par le
buables à une origine médicamenteuse.
SMUR pédiatrique.
Observation : Amina âgée de 7 ans, suivie depuis 3 ans pour une épilepsie
Matériel et Méthode : Enquête rétrospective. Comparaison de deux saisons
type absence, traitée initialement par Valproite de sodium relayé depuis
épidémiques : Saison (1) 2004/2005 et saison (2) 2008/2009. Données des
16 mois par Ethosuximide (Zarontin). Amina a présenté les caractéristiques
fiches de transfert et des comptes rendus d’hospitalisation. Diagnostic de
cliniques et les anomalies biologiques compatibles à une réaction médi-
bronchiolite avec ou sans détresse respiratoire. Analyse des caractéristiques
camenteuse indésirable de type lupus érythémateux. L’arrêt du zarontin
de la prise en charge et du transfert.
associé à une corticothérapie courte a permis de nouveau la rémission de la
Résultats : Saison(1) : 11 interventions primaires 10 transferts en ventilation
réaction médicamenteuse.
spontanée sous O2 (VS), 61 interventions secondaires, 35 transferts en VS,
Discussion : Le lupus induit par les médicaments est une réaction médica-
dont 1 seul mis en VNI à l’admission, 38 enfants intubés (VI). Saison (2):
menteuse que l’on doit fortement suspecter et le diagnostic médical doit
31 interventions primaires, 25 transferts en VS, 6 admissions en réanimation
être porté avec soin. Il doit être considéré comme un effet indésirable grave.
2 en VI et 4 en VNI. 77 interventions secondaires, dont 16 transferts en
Cette observation, qui s’ajoute aux autres cas rapportés dans la littérature,
pédiatrie, 13 en VS sous O2. 61 transferts en réanimation dont 15 en VI, 22 en
vient appuyer la possibilité d’un lupus induit sous zarontin.
VS sous O2 dont 3 ont été mis secondairement en VNI, et 24 en VNI, aucun des enfants admis en VNI n’a été intubé secondairement. Conclusion : Pas d’échec de VNI dans notre série. Le succès de la VNI est lié
SFP et AJP / Réanimation P493 - Utilisation du midazolam dans l’état de mal épileptique réfractaire de l’enfant
à la précocité de sa mise en place, au bon réglage de la pression expiratoire positive et un débit suffisant.
M.E. Lampin(1), A. Dorkenoo(1), M.D. Lamblin(1), A. Botte(1), F. Leclerc(1), S. Auvin(2)
P495 - Prise en charge des traumatisés crâniens sévères en Afghanistan
(1) CHRU, Lille, FRANCE ; (2) Hopital Robert-Debré, Paris, FRANCE
F. Labat, A. Shaeer, A. Gufarzai, J. Wardak, A. Leis
L’état de mal épileptique (EME) réfractaire chez l’enfant est grevé d’une
FMIC, Kaboul, AFGHANISTAN
importante morbidité. Nous évaluons ici l’efficacité du midazolam dans l’EME réfractaire de l’enfant.
Étude de la prise en charge initiale des enfants traumatisés crâniens admis
Méthodes : Analyse rétrospective de 29 dossiers d’enfants hospitalisés
dans une réanimation pédiatrique afghane
pour EME réfractaire entre juillet 2008 et mai 2006, date à laquelle un
Sujets : Les dossiers des enfants admis pour traumatisme crânien ont été
protocole de traitement par midazolam avait été instauré en réanimation
étudiés rétrospectivement grâce à un recueil exhaustif des admissions
pédiatrique au CHRU de Lille (administration de bolus suivi d’une perfusion
dans l’unité. L’âge, le type de traumatisme, la présence de traumatismes
continue avec titration progressive). En cas d’échec du midazolam, il était
associés, l’origine géographique du patient et le délai traumatisme –
préconisé d’utiliser le thiopental.
admission, le score de coma selon Glasgow GCS initial, l’intensité de la réanimation (ventilation, catécholamines, osmothérapie), les indications
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