ALFEDIAM
et 6þ% dans le groupe intensif (pþ<þ0,005þ; pþ<þ0,005) malgré un profil initial plus à risque du groupe intensif. Conclusion : Un équilibre glycémique strict et une correction intensive des facteurs de risque cardiovasculaire chez le diabétique de type 2 asymptomatique à haut risque de maladie coronaire sont associés à une prévalence moindre d’ischémie myocardique silencieuse et de coronaropathie.
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Objectif : Il a été montré que divers composants polyphénoliques, puissants antioxydants, exercent des effets bénéfiques sur de multiples fonctions cellulaires (antiinflammatoire, -thrombotique, -prolifératif, -cholestérolémiant, -hyperglycémique) mais leur influence sur le métabolisme cardiaque reste mal connue. Le présent travail se propose d’étudier les effets des polyphénols naturels extraits du vin rouge de Corbières sur les capacités oxydatives mitochondriales du myocarde et diverses fonctions biologiques chez le rat diabétique induit par la streptozotocine. Résultats : 1. Les rats diabétiques, comparés à des rats non diabétiques de même âge, se caractérisent par une hyperglycémie, insulinopénie, polyurie, polydipsie, polyphagie, glucosurie. Les capacités respiratoires mitochondriales du myocarde du ventricule gauche (Vmax) sont diminuées respectivement de 36þ% et de 31þ% (pþ<þ0,05) en présence de palmitoyl carnitine et de pyruvate 2) L’extrait de polyphénols (100 mg/kg/jour en solution dans l’eau de boisson) (PP) administré par voie orale pendant 5 semaines chez les rats diabétiques, diminue significativement la diurèse et la glucosurie ainsi que la réponse glycémique à une surcharge orale en glucose (2 g/kg) rejoignant la courbe de rats non diabétiques. La Vmax est augmentée respectivement de + 22þ% et + 36þ% (pþ<þ0,01) en présence de palmitoyl carnitine et de pyruvate comparé à des rats diabétiques non traités aux PP. Conclusion : Les polyphénols extraits du vin rouge de Corbières exercent un effet bénéfique sur différentes fonctions altérées par l’état diabétique et en particulier protègent la fonction mitochondriale du muscle cardiaque.
Place de l’échographie cardiaque de repos dans la stratégie de dépistage d’une ischémie myocardique silencieuse (IMS) chez les diabétiques
MT Nguyen1, I Pham Sagnet2, P Valensi1, S Balta1, A Nitenberg2, E Cosson1 1 2
Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondyþ; Explorations Fonctionnelles, Hôpital Jean Verdier, Bondy.
Introduction : L’hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) et l’IMS, surtout en cas de sténose(s) coronaire(s) significative(s) à la coronarographie (SC), sont de mauvais pronostic chez les diabétiques. L’objectif de l’étude était d’évaluer, dans une grande série de diabétiques asymptomatiques avec d’autres facteurs de risque cardio-vasculaire mais avec un ECG de repos normal, la contribution de l’échographie cardiaque de repos dans la démarche de dépistage de l’IMS avec SC. Matériels et méthodes : Entre 1999 et 2006, 596 (326 hommes) patients diabétiques (559 de type 2) depuis 13þ±þ8 ans, avec hypertension, dyslipidémie et néphropathie pour 67, 65, et 35þ% d’entre eux respectivement, ont bénéficié d’un dépistage d’une IMS par une scintigraphie myocardique d’effort et/ou après dipyridamole et d’un échocardiogramme de repos. Résultats : Une IMS était présente chez 168 (28þ%) patients, dont 55 avaient des SC (sur les 156 coronarographies réalisées). Chez les patients avec IMS et SC, une hypokinésie localisée (14 vs 4þ%, pþ<þ0,01) et une dilatation du ventricule gauche (VG) (21 vs 8þ%, pþ<þ0,01) étaient plus fréquentes que chez les autres patients. La fraction d’éjection du VG était moindre (64þ±þ11 vs 68þ±þ8þ%, pþ<þ0,01) et leur masse VG plus importante (111þ±þ30 vs 98þ±þ28 g/m², pþ<þ0,01). Une HVG, définie par une masse VGþ>þ 105 et 110 g/m² de surface corporelle chez la femme et l’homme respectivement, était plus fréquente en cas d’épreuve d’effort anormale que normale (23 vs 14þ% respectivement, pþ<þ0,05), d’HTA (37 versus 25þ%, pþ<þ0,01), de rétinopathie (43 versus 27þ%, pþ<þ0,05) et de microalbuminurie positive (47 versus 30þ%, pþ<þ0,001) et associée à un âge, un IMC et un tour de taille, une pression artérielle systolique et pulsée plus élevés. L’analyse de régression logistique prenant en compte IMC, sexe, résultats de l’épreuve d’effort, HTA, âge, rétinopathie, néphropathie a montré que IMC, sexe et épreuve d’effort positive étaient associés à l’HVG. Conclusion : Une hypokinésie localisée et/ou une HVG à l’échocardiographie de repos sont en faveur d’une IMS avec SC.
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Évaluation non invasive des fonctions endothéliales coronaire (FEC) et périphérique (FEP) chez le diabétique de type 2 (DT2) asymptomatique suivant la présence d’une ischémie myocardique silencieuse (IMS) avec/sans sténose coronaire (SC)
E Cosson1, MT Nguyen1, P Valensi1, A Nitenberg2, I Pham Sagnet2 1 2
Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, Bondyþ; Explorations Fonctionnelles, Hôpital Jean Verdier, Bondy.
Introduction : L’IMS, en particulier si elle est associée à des SC, et la dysfonction endothéliale sont prédictives de la survenue d’événements cardiovasculaires chez les DT2. Le but de l’étude était d’évaluer chez des DT2 asymptomatiques la FEC et la FEP selon leur statut coronarien. Matériels et méthodes : Une IMS, définie par la positivité de l’épreuve effort ou de la scintigraphie myocardique ou de l’échographie de stress, a été recherchée chez 85 patients dont 56 hommes, âgés de 61þ±þ8 ans, diabétiques de type 2 depuis 15þ±þ8 ans, asymptomatiques sur le plan cardiaque, à ECG de repos normal et présentant des facteurs de risque associés. Une coronarographie a été effectuée en cas d’IMS. La FEC a été explorée (nþ=þ40, faisabilité 47þ%) par échocardiographie trans-thoracique en mesurant lors d’un test au froid la vitesse de flux au niveau de l’artère inter-ventriculaire antérieure, qui augmente physiologiquement en réponse à l’augmentation du double produit pression artérielle x fréquence cardiaque (ΔPAxFC). La FEP a été évaluée en mesurant la vasodilatation de l’artère humérale lors d’une épreuve d’hyperhémie post-occlusive (nþ=þ85). Résultats : Trois groupes ont été constitués en fonction du statut coronarienþ: sans IMS (nþ=þ46), IMS sans SC (nþ=þ24) et IMS avec SC significatives (nþ=þ15). La corrélation physiologique entre variation de flux coronaire et ΔPAxFC après test au froid retrouvée chez les patients IMS- (rþ=þ0,481, pþ<þ0,05) était perdue chez les patients IMS+, avec ou sans SC. La FEP, évaluée par le rapport diamètre diastolique huméral 1 min après/avant hyperhémie, différait selon le statut IMS-, IMS+CS-, IMS+CS+þ: 102þ±þ4, 100þ±þ3, 98þ±þ4þ% respectivement (pþ<þ0,05), avec une différence significative entre le groupe IMS+CS+ et les autres (pþ<þ0,05). Discussion : Les traitements améliorant la fonction endothéliale pourraient être utiles chez les patients présentant une IMS. Conclusion : Les diabétiques de type 2 avec IMS ont une FEC inadaptée et une FEP altérée. La FEP pourrait être utilisée comme un marqueur d’IMS et de SC.
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Effets des polyphénols naturels sur le muscle cardiaque chez le rat diabétique
J Zoll1, C Damgé1, F Daussin1, V Schini-Kerth2, F Piquard1, B Gény1 1
Institut de Physiologie, Faculté de Médecine, Université Louis Pasteur, Strasbourgþ; Département de Pharmacologie et Physico-Chimie, Faculté de Pharmacie, Université Louis Pasteur, Illkirch. 2
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Relation entre la dysfonction autonome cardiaque et la sévérité du syndrome métabolique
I Banu, I Pinal, Y Jaber, E Hamo-Tchatchouang, MT Nguyen, E Cosson, JR Attali, P Valensi Endocrinologie Diabétologie Nutrition, Hôpital Jean Verdier, CRNH-IDF, Université Paris-Nord, Bondy.
Objectif : La dysfonction autonome cardiaque (DAC) est fréquente chez les patients diabétiques de type 2 et le rôle de l’obésité a été mis en évidence. Le but de l’étude était d’évaluer la relation entre la DAC et le syndrome métabolique (SM) et sa sévérité dans une grande série d’obèses non diabétiques normotendus. Patients et méthodes : Nous avons inclus 367 patients obèses non diabétiques avec pression artérielle normale. Le SM, défini d’après les critères NCEP/ATP III, était présent chez 122 patients. La DAC définie par la présence d’au moins un test anormal parmi trois tests évaluant les variations de fréquence cardiaqueþ: respiration profonde, orthostatisme et Valsalva, était observée chez 200 patients. Il s’agissait d’une DAC débutante, confirmée ou sévère (1, 2 ou 3 tests anormaux) chez 135, 53 et 12 patients respectivement. Résultats : La prévalence de la DAC était plus élevée chez les patients avec SM que chez ceux sans SM (62,3þ% vs 50,6þ%þ; pþ=þ0,03) et à la fois la prévalence et la sévérité de la DAC augmentaient significativement (pþ<þ0,05 pour les deux) avec la sévérité du SM. Les patients avec une DAC présentaient plus de critères composant le SM (2,16þ±þ0,08 vs 1,87þ±þ0,09þ; pþ=þ0,016) et une insulinorésistance plus sévère (HOMAþ=þ3,3þ±þ0,2 vs 2,9þ±þ0,2þ; pþ=þ0,015) que les patients indemnes de DAC. La prévalence du SM augmentait avec la sévérité de la DAC, de 27,5þ% à 34,8þ% et à 44,6þ% (pþ=þ0,04) selon que la DAC était absente, débutante, confirmée ou sévère, sans que cela soit expliqué par des différences d’âge ou de poids. Conclusion : Chez les patients obèses non diabétiques et normotendus, le SM s’accompagne d’une prévalence plus élevée de DAC. Il existe une relation entre sévérité du SM et sévérité de la DAC. La présence d’une DAC pourrait bien contribuer au mauvais pronostic cardio-vasculaire attribué au SM.