P.77 Complications des corps étrangers œsophagiens chez l’enfant

P.77 Complications des corps étrangers œsophagiens chez l’enfant

P.76 Traitement des fistules œsophagiennes après œsophagectomie par prothèse couverte auto-expansive L Heyries (1), X Lagrange (1), A Guillin-Poujol...

91KB Sizes 0 Downloads 18 Views

P.76

Traitement des fistules œsophagiennes après œsophagectomie par prothèse couverte auto-expansive

L Heyries (1), X Lagrange (1), A Guillin-Poujol (1), JP Bernard (1), C Doddoli (1), P Thomas (1), J Sahel (1) (1) Marseille.

But : Etude rétrospective des résultats à long terme de l’intubation œsophagienne par prothèse métallique couverte pour le traitement des fistules œsophagiennes post opératoires. Patients et Méthodes : De 2004 à 2008, 11 patients (9 hommes - 2 femmes), âgés de 41 à 76 ans (médiane 59) ont présenté une fistule œsophagienne post-opératoire ; une fistule œso-bronchique était également associée dans 4 cas. Tous les patients avaient un cancer de l’œsophage situé au niveau du tiers moyen (n = 3), du tiers inférieur de l’œsophage (n = 5) ou du cardia (n = 3). Il s’agissait d’un cancer épidermoïde (n = 7) ou glandulaire (n = 4). Le stade préopératoire était I (n = 3), IIA (n = 4), IIB (n = 1), III (n = 3). Après une intervention de Lewis-Santy, 5 patients ont été réopérés de J3 à J7. La prothèse œsophagienne était une prothèse métallique auto-expansive totalement couverte avec valve anti-reflux (Bonastent ® ou Hanarostent ®, Life Partners Europe). La prothèse était mise en place sous fluoroscopie, de J6 à J54 post-opératoire. Pour éviter une impaction définitive de la prothèse dans l’œsophage, un contrôle endoscopique systématique était réalisé tous les 2 mois : après retrait de la prothèse, si l’opacification œsophagienne montrait la persistance de la fistule, une nouvelle prothèse était posée. Résultats : La prothèse a été posée avec succès dans tous les cas, elle a migré en distalité dans 1 cas. La prothèse a été retirée dans 8 cas, deux patients sont décédés avec la prothèse, 1 a refusé le retrait. La durée de l’intubation était de 30 à 170 jours (médiane 90 jours), un patient ayant toujours sa prothèse après 210 jours. Après 12 mois de suivi, 5 patients étaient décédés, pour des raisons indépendantes de la prothèse. Le pronostic semblait dépendre de l’âge : la moyenne d’âge dans le groupe décédé était de 63 ans versus 51 ans dans le groupe des patients vivants à 12 mois. Conclusion : La mise en place d’une prothèse œsophagienne auto-expansive couverte représente une alternative à la reprise chirurgicale avec une survie à 12 mois dans plus de la moitié des cas.

A57

P.77

Complications des corps étrangers œsophagiens chez l’enfant

F Benhassine (1), ML Benhassine (1), L Smati (1), NK Benhalla (1), M Baghriche (1) (1) Alger, Algérie.

But : Le but de cette étude est d’évaluer la gravité des corps étrangers (CE) bloqués au niveau de l’œsophage chez l’enfant. Patients et Méthodes : 354 enfants âgés de 47 jours à 14 ans, ayant ingéré un corps étranger digestif, entre janvier 1993 et décembre 2007, ont été pris en charge au niveau de notre unité d’explorations digestives pédiatriques. Parmi eux 82 enfants ont présenté un blocage au niveau de l’œsophage. Ont été exclus de l’étude les CE sur sténoses œsophagiennes. Résultats : La durée de séjour est inférieure à 24 heures dans 68 cas, moins d’une semaine dans 10 cas et de 1 à 7 mois dans 4 cas. Dans 58 cas, il s’agit de CE radio-opaques (pièces de monnaie, épingles, bijoux, piles miniatures…). Dans 24 cas le CE est radio-transparent (jetons, pièces de jouets…). L’extraction par voie endoscopique a été possible dans 71 cas sur 82 (86 %) ; 10 cas ont été adressés en ORL et 1 en chirurgie. Parmi les 71 CE extraits, des complications ont été observées dans 34 cas (48 %). Ces complications sont mineures dans 24 cas : ulcérations en regard du site de blocage ayant régressé en quelques jours. Elles sont plus sévères dans 10 cas : lésions nécrotiques œsophagiennes (5 cas dont 2 ont évolué vers la sténose), ulcérations profondes avec malnutrition protéino-énergétique sévère (2 cas), médiastinite (1 cas), abcès rétro-pharyngé (1 cas), pseudo-diverticule œsophagien avec fistule (1 cas). Discussion : Les lésions les plus sévères ont été observées avec les piles miniatures (nécrose) et les jetons en plastique, radio-transparents dont la durée de séjour est longue (jusqu’à 7 mois). Conclusion : Les CE œsophagiens représentent le quart des CE digestifs de notre série et entraînent plus de complications. La fibroscopie permet aisément leur extraction. Cependant les complications peuvent être sévères en rapport avec la nature du CE et sa durée de séjour dans l’œsophage.

JEUDI 19 MARS 2009

GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33