Panniculite lupique : une série de 4 cas

Panniculite lupique : une série de 4 cas

A174 80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019 / La Revue de médecine interne 40 (2019) A105–A214 des vomissements. Son bi...

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80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019 / La Revue de médecine interne 40 (2019) A105–A214

des vomissements. Son bilan biologique a révélé une élévation de la lipasémie à 17 fois la normale, une anémie hémolytique autoimmune, et une insuffisance rénale aiguë. Au scanner, elle avait une pancréatite aiguë stade B de Balthazar. L’échographie abdominale n’a pas montré de lithiase vésiculaire. Son bilan lipidique et sa calcémie étaient normaux. Les causes médicamenteuses ont été éliminées par l’enquête de pharmacovigilance. L’évolution de cette poussée était favorable sous corticothérapie, bien que la patiente ait nécessité une séance d’hémodialyse pour acidose métabolique compliquant son insuffisance rénale aiguë. Cas no 2 : patiente âgée de 40 ans, chez qui le diagnostic de LES a été porté il y a deux mois, avec atteintes cutanée, hématologique, rénale et cardiaque à type de péricardite. Elle consulte les urgences pour une asthénie associée à des épigastralgies et des vomissements. Elle avait une lipasémie à 54 fois la normale, avec au scanner abdominal une pancréatite aiguë stade E, un épanchement intra-abdominal de moyenne abondance et une vésicule biliaire alithiasique. L’évolution a été marquée par un tableau de défaillance multiviscérale à l’origine du décès de la patiente, 48 heures après son hospitalisation. Cas no 3 : patiente âgée de 52 ans, dont le LES évolue depuis 2 ans avec atteintes cutanée, articulaire, rénale et psychiatrique, était admise pour poussée cutanéo-articulaire de sa maladie. Devant des épigastralgies avec une lipasémie à 4 fois la normale, le diagnostic de pancréatite lupique stade A a été retenu, avec une évolution favorable sous corticothérapie. Discussion Chez nos trois patientes, la pancréatite lupique s’est ajoutée à un panel d’atteintes viscérales potentiellement graves. Toutes les trois avaient des signes d’activité du lupus concomitants à la pancréatite. L’évolution peut être fatale, surtout en présence de nécrose pancréatique. Conclusion La pancréatite lupique est l’un des principaux diagnostics à évoquer devant des douleurs abdominales et/ou des vomissements chez un patient lupique, d’autant plus que sa confirmation est facile. C’est une atteinte généralement corticosensible, mais la gravité du tableau initial peut entraîner un décès précoce. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.258 CA132

Panniculite lupique : une série de 4 cas M. Tabka 1,∗ , N. Litaiem 2 , M. Jones 1 , F. Zeglaoui 1 Service de dermatologie, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Hopital Charles-Nicolle, service de dermatologie, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Tabka)

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Introduction La panniculite lupique ou lupus érythémateux profond est une manifestation rare de la maladie lupique (1 à 3 %). Dans certains cas elle est associée à un lupus érythémateux systémique, dans d’autres cas il s’agit d’une forme de lupus cutané chronique isolé. Nous rapportons quatre nouvelles observations. Résultats Quatre patientes, âgées de 3 à 57 ans, et présentant une panniculite lupique ont été colligées. Il n’y avait pas d’antécédents pathologiques particuliers notamment pas d’antécédents de maladies auto-immunes. Elles consultaient pour des nodules et des plaques sous-cutanées siégeant au niveau des cuisses (n = 4), des bras (n = 2) et de la face (n = 1). Le délai d’évolution avant le diagnostic était de 3 mois en moyenne. L’examen cutané montrait des cicatrices atrophiques (n = 1), une dépression cupuliforme (n = 2), et une hyperpigmentation d’allure post-inflammatoire (n = 2). Il n’y avait pas de facteur déclenchant particulier. Sur le plan biologique, il n’y avait pas de syndrome inflammatoire ou de cytopénie. Le bilan immunologique était normal dans tous les cas. L’étude histologique des biopsies cutanées a mis en évidence une panniculite lobulaire (n = 3) ou mixte (n = 1). Un infiltrat lymphocytaire était présent

(n = 4), associé à un infiltrat polymorphe histoplasmocytaire (n = 1), et un dépôt de mucine (n = 3). Les trois patientes adultes étaient traitées par l’hydroxychloroquine associée à des infiltrations de corticoïdes. L’évolution à six mois était marquée par une régression des lésions laissant place à des cicatrices déprimées. Aucun traitement n’était introduit pour l’enfant de 3 ans avec stabilisation des lésions. Discussion La panniculite lupique est une forme anatomoclinique rare affectant surtout la femme d’âge moyen. Nos observations résument les principales caractéristiques de cette affection. Il s’agit souvent de nodules profonds douloureux évoluant vers une atrophie cicatricielle, celle-ci permet de faire le diagnostic rétrospectif. L’atteinte des membres inférieurs, observée chez nos quatre patientes est rarement rapportée dans la littérature. Le diagnostic peut être délicat, la maladie pouvant survenir chez des patients sans aucun signe clinicobiologique de lupus érythémateux systémique, d’où l’importance des signes histologiques. Sur le plan histologique, il s’agit d’une panniculite lymphocytaire lobulaire ou mixte. Le principal diagnostic différentiel est le lymphome T à type de panniculite. Le diagnostic différentiel peut être difficile : les deux maladies touchent fréquemment les femmes d’âge moyen et peuvent s’accompagner d’une positivité des anticorps antinucléaires. L’existence de lymphocytes atypiques ou la survenue d’un syndrome d’activation macrophagique orientent vers un lymphome à type de panniculite. Le traitement repose sur les antipaludéens de synthèse. Conclusion Le diagnostic de panniculite lupique est basé sur l’existence d’une hypodermite lymphocytaire lobulaire avec dépôt de mucine. Nos observations sont particulières par la localisation au niveau des membres inférieurs et la présence d’une forme pédiatrique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.259 CA133

Prévalence et caractéristiques du syndrome métabolique chez les patients atteints de lupus érythémateux disséminé M. Essouri 1,∗ , S.S. Sayhi 2 , B. Arfaoui 2 , N. Gueddiche 2 , N. Boussetta 2 , N. Ben Abdelhafidh 2 , F. Ajili 2 , B. Louzir 2 1 Service de médecine interne hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, faculté de médecine de Tunis, Tunis, Tunisie 2 Service de médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Essouri) Introduction Les données de la littérature estiment que la prévalence du syndrome métabolique (SM) est plus élevée chez les patients ayant un lupus érythémateux systémique (LES) que dans la population générale du même âge et du même sexe. Nous sommes intéressés à étudier les caractéristiques des patients atteints de LES ayant un SM et la relation de ce dernier avec le risque de poussée de maladie et la mortalité. Patients et méthodes Quarante-cinq patients atteints de LES diagnostiqués selon les critères révisés de l’American College of Rheumatology de 1997 ont été évalués pour le SM en janvier 2019. Le SM a été défini conformément aux critères révisés du NCEP-ATP III. Résultats Nous avons recruté 45 patients atteints de LES ; 13 femmes et 12 hommes. L’âge moyen au diagnostic était de 38,4 ans. L’atteinte articulaire était la manifestation clinique dominante observée dans 86,6 % des cas, suivie des manifestations cutanées. Des atteintes hématologiques, rénales, respiratoires, cardiaques et