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Pathologies rhumatologiques de la grossesse
Revue du Rhumatisme 72 (2005) 679–680 http://france.elsevier.com/direct/REVRHU/
Avant-propos
Pathologies rhumatologiques de la grossesse 1. Pourquoi un numéro entièrement consacré aux pathologies rhumatologiques de la grossesse ? Tout d’abord, parce que le rhumatologue est régulièrement confronté à des problèmes posés par les femmes en âge de procréer chez qui la question de la grossesse doit être souvent abordée ; ensuite, parce que les pathologies rhumatologiques sont fréquentes au cours de la grossesse, que ce soient : • des pathologies induites (pathologie rachidienne, syndromes douloureux pelviens, algodystrophie ou ostéonécrose de la hanche ...) ou révélées (déminéralisation osseuse et ostéoporose) par la grossesse ; • des pathologies connues nécessitant un suivi spécifique en cas de grossesse en raison des conséquences possibles pour la mère et le fœtus.
2. « Philosophie » de ce numéro Il n’y a pas, à notre connaissance, d’ouvrage équivalent dans les publications médicales et nous avons donc été guidés par le souhait d’être le plus complet possible et de réaliser un ouvrage de référence accessible à tout rhumatologue (et à d’autres) se posant des questions au sujet de l’une de ses patientes enceinte ou souhaitant l’être. Il faut remercier ici tous les auteurs qui ont accepté de jouer le jeu, de réaliser un effort remarquable de synthèse et, parfois, de « dépoussiérer » certains concepts anciens ou mal connus ou de traiter des sujets habituellement non abordés dans les traités médicaux classiques.
3. Élaboration du sommaire Après réflexion, il nous est apparu logique de diviser ce thème très large en quatre grandes parties : • la physiologie de l’appareil locomoteur et les modifications biologiques survenant au cours de la grossesse. En effet, pour mieux comprendre la physiopathologie des affections observées au cours de la grossesse, il est important de connaître la physiologie normale, mais également les modifications biomécaniques et hormonales induites 1169-8330/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rhum.2005.06.002
par la grossesse ; de même, il nous a paru intéressant d’avoir une vue d’ensemble de l’interprétation des examens biologiques simples au cours de la grossesse, examens fréquemment perturbés et d’analyse délicate ; • les pathologies rhumatologiques induites par la grossesse. Celles-ci, à l’image de la pathologie rachidienne, sont très fréquentes, même si elles ne donnent pas toujours lieu à une consultation spécialisée en rhumatologie, et nous avons dû faire un choix ; ainsi, si le syndrome du canal carpien occupe toujours une place de choix dans les manifestations neurologiques périphériques, d’autres affections moins connues telles la plexopathie lombosacrée, la méralgie paresthésique ou la névralgie obturatrice méritent d’être détaillées ; il nous a également semblé utile d’insister sur d’autres pathologies, souvent méconnues des rhumatologues, au premier rang desquelles on trouve les « syndromes douloureux pelviens » qui regroupent des symptômes divers et variés dont la nosologie est délicate. Enfin, l’ostéoporose gravidique, dont l’existence même a longtemps été controversée, commence à livrer ses secrets ; • la spécificité de la grossesse chez des patientes suivies pour un rhumatisme inflammatoire ou une maladie systémique. Préoccupation classique des rhumatologues, la prise en charge de ces patientes nécessite une collaboration étroite avec les gynécologues obstétriciens ; tout le monde pense bien sûr au lupus, mais est-on capable de quantifier et de prévenir le risque dans d’autres pathologies telles que le syndrome des antiphospholipides, la sclérodermie, les vascularites systémiques, la polychondrite atrophiante, les dermato- et polymyosites ... ? • en pratique, quelle imagerie et quels médicaments peut-on recommander et/ou autoriser au cours de la grossesse ? Dans le domaine de l’imagerie, il est primordial de connaître l’ordre de grandeur de l’exposition médicale en radiodiagnostic et de pouvoir quantifier le risque encouru par le fœtus, et ainsi de pouvoir appliquer les recommandations pratiques édictées ; de même, il est utile de connaître les principes de prise en charge en imagerie des principales affections rhumatologiques de la grossesse. Autre domaine sensible, celui du risque iatrogène au cours de la grossesse ; il s’agit d’un sujet difficile car souvent couvert par le seul principe de précaution ; toutefois, l’expérience sur le terrain et des recommandations raison-
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Avant-propos / Revue du Rhumatisme 72 (2005) 679–680
nées autorisent une palette assez large de produits utilisables pendant la grossesse. Nous espérons donc offrir un ouvrage de référence, utile à tous en pratique quotidienne, permettant à nos patientes de mener leur grossesse dans de bonnes conditions et de donner naissance à de beaux enfants, dont certains, j’en suis certain, seront ... de futurs rhumatologues.
P. Goupille Service de rhumatologie, hôpital Trousseau, université François-Rabelais de Tours, 37044 Tours cedex 09, France Adresse e-mail : [email protected] (P. Goupille). Reçu le 8 juin 2005 ; accepté le 9 juin 2005 Disponible sur internet le 27 juin 2005
Avant-propos
Pathologies rhumatologiques de la grossesse 1. Pourquoi un numéro entièrement consacré aux pathologies rhumatologiques de la grossesse ? Tout d’abord, parce que le rhumatologue est régulièrement confronté à des problèmes posés par les femmes en âge de procréer chez qui la question de la grossesse doit être souvent abordée ; ensuite, parce que les pathologies rhumatologiques sont fréquentes au cours de la grossesse, que ce soient : • des pathologies induites (pathologie rachidienne, syndromes douloureux pelviens, algodystrophie ou ostéonécrose de la hanche ...) ou révélées (déminéralisation osseuse et ostéoporose) par la grossesse ; • des pathologies connues nécessitant un suivi spécifique en cas de grossesse en raison des conséquences possibles pour la mère et le fœtus.
2. « Philosophie » de ce numéro Il n’y a pas, à notre connaissance, d’ouvrage équivalent dans les publications médicales et nous avons donc été guidés par le souhait d’être le plus complet possible et de réaliser un ouvrage de référence accessible à tout rhumatologue (et à d’autres) se posant des questions au sujet de l’une de ses patientes enceinte ou souhaitant l’être. Il faut remercier ici tous les auteurs qui ont accepté de jouer le jeu, de réaliser un effort remarquable de synthèse et, parfois, de « dépoussiérer » certains concepts anciens ou mal connus ou de traiter des sujets habituellement non abordés dans les traités médicaux classiques.
3. Élaboration du sommaire Après réflexion, il nous est apparu logique de diviser ce thème très large en quatre grandes parties : • la physiologie de l’appareil locomoteur et les modifications biologiques survenant au cours de la grossesse. En effet, pour mieux comprendre la physiopathologie des affections observées au cours de la grossesse, il est important de connaître la physiologie normale, mais également les modifications biomécaniques et hormonales induites 1169-8330/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.rhum.2005.06.002
par la grossesse ; de même, il nous a paru intéressant d’avoir une vue d’ensemble de l’interprétation des examens biologiques simples au cours de la grossesse, examens fréquemment perturbés et d’analyse délicate ; • les pathologies rhumatologiques induites par la grossesse. Celles-ci, à l’image de la pathologie rachidienne, sont très fréquentes, même si elles ne donnent pas toujours lieu à une consultation spécialisée en rhumatologie, et nous avons dû faire un choix ; ainsi, si le syndrome du canal carpien occupe toujours une place de choix dans les manifestations neurologiques périphériques, d’autres affections moins connues telles la plexopathie lombosacrée, la méralgie paresthésique ou la névralgie obturatrice méritent d’être détaillées ; il nous a également semblé utile d’insister sur d’autres pathologies, souvent méconnues des rhumatologues, au premier rang desquelles on trouve les « syndromes douloureux pelviens » qui regroupent des symptômes divers et variés dont la nosologie est délicate. Enfin, l’ostéoporose gravidique, dont l’existence même a longtemps été controversée, commence à livrer ses secrets ; • la spécificité de la grossesse chez des patientes suivies pour un rhumatisme inflammatoire ou une maladie systémique. Préoccupation classique des rhumatologues, la prise en charge de ces patientes nécessite une collaboration étroite avec les gynécologues obstétriciens ; tout le monde pense bien sûr au lupus, mais est-on capable de quantifier et de prévenir le risque dans d’autres pathologies telles que le syndrome des antiphospholipides, la sclérodermie, les vascularites systémiques, la polychondrite atrophiante, les dermato- et polymyosites ... ? • en pratique, quelle imagerie et quels médicaments peut-on recommander et/ou autoriser au cours de la grossesse ? Dans le domaine de l’imagerie, il est primordial de connaître l’ordre de grandeur de l’exposition médicale en radiodiagnostic et de pouvoir quantifier le risque encouru par le fœtus, et ainsi de pouvoir appliquer les recommandations pratiques édictées ; de même, il est utile de connaître les principes de prise en charge en imagerie des principales affections rhumatologiques de la grossesse. Autre domaine sensible, celui du risque iatrogène au cours de la grossesse ; il s’agit d’un sujet difficile car souvent couvert par le seul principe de précaution ; toutefois, l’expérience sur le terrain et des recommandations raison-
680
Avant-propos / Revue du Rhumatisme 72 (2005) 679–680
nées autorisent une palette assez large de produits utilisables pendant la grossesse. Nous espérons donc offrir un ouvrage de référence, utile à tous en pratique quotidienne, permettant à nos patientes de mener leur grossesse dans de bonnes conditions et de donner naissance à de beaux enfants, dont certains, j’en suis certain, seront ... de futurs rhumatologues.
P. Goupille Service de rhumatologie, hôpital Trousseau, université François-Rabelais de Tours, 37044 Tours cedex 09, France Adresse e-mail : [email protected] (P. Goupille). Reçu le 8 juin 2005 ; accepté le 9 juin 2005 Disponible sur internet le 27 juin 2005