76e congrès SNFMI, Paris, 6 au 8 décembre 2017 / La Revue de médecine interne 38S (2017) A109–A248
Conclusion Notre étude a permis de dégager quelques facteurs pouvant influencer la bonne connaissance des patients pour leurs traitements anticoagulants tels que un âge inférieur à 40 ans, une vie professionnelle active et un bon niveau d’instruction. L’âge inférieur à quarante ans était moyennement corrélé à la connaissance des patients pour leurs traitements anticoagulants. La prise en compte de ces paramètres pourrait aider à adapter les programmes d’éducation à chaque patient. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.079 CA071
Présentation clinicobiologique des lymphomes en médecine interne M. Lacoste 1 , F.X. Lapébie 2 , K.H. Ly 3,∗ , G. Gondran 4 , E. Liozon 5 , H. Bezananary 4 , S. Palat 3 , A.L. Fauchais 6 1 Médecine interne, CHU de Limoges, Limoges 2 Médecine interne, CHU Rangueil, Toulouse, France 3 Médecine interne A, CHU de Limoges, Limoges 4 Médecine interne A, CHU de Limoges Dupuytren, Limoges 5 Médecine interne, CHU limoges, 2, avenue Martin-Luther-King, Limoges 6 Médecine interne, CHU Limoges, Limoges ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K.H. Ly) Introduction Les manifestations dysimmunitaires associées aux lymphomes sont décrites depuis longtemps et concernent aussi bien les lymphomes non Hodgkinien (LNH) de bas grade, LNH-B à grandes cellules ou les LNH de type T que les lymphomes Hodgkiniens (LH). Certaines associations orientent d’emblée vers une hémopathie en particulier. Elles sont parfois révélatrices de la lymphopathie sous-jacente. Connaissant la difficulté de diagnostic de ces maladies, nous avons étudié la présentation clinicobiologique des lymphomes en médecine interne avec pour objectif d’apporter des clés pratiques pour plus d’efficience dans la démarche diagnostique. Patients et méthodes Nous avons réalisé une étude monocentrique, rétrospective de 2005 à 2014. Des données démographiques, cliniques, biologiques ont été recueillies. L’influence de la présentation clinique a été étudiée entre les différents types de lymphomes, sur le délai diagnostique et sur la durée de suivi des patients. Résultats L’étude incluait 96 patients dont 61,5 % de femmes. Il existait une auto-immunité associée dans 21 % des cas (n = 20). L’âge moyen au diagnostic était de 63,6 ans [18–87]. Une proportion importante (70 %) de diagnostic à un âge supérieur à 60 ans était constatée (n = 67). Trente-sept pour cent des patients étaient décédés (n = 35). Il y avait 26 % de LH, 57 % de LNH-B, 17 % de LNH-T (n = 96). Les lymphomes agressifs représentaient 77 % de la population (n = 74). Le motif d’admission était un syndrome tumoral palpable dans 17 % du temps (n = 16) et une fièvre nue dans 14 % des cas (n = 13). Plus de la moitié des patients (59 %) avaient une adénopathie palpable et suspecte lors de l’examen clinique initial (n = 57). Il y avait plus de motifs de consultation pour manifestations cutanées chez les patients qui avait un lymphome indolent (7/73 vs. 7/23 ; p = 0,014). Le lymphome agressif n’avait pas significativement plus d’adénopathie superficielle que l’indolent (44/74 versus 13/22 ; p = 0,975). Par contre, il y avait plus souvent un amaigrissement et une asthénie décrites chez les patients avec une forme agressive de lymphomes, respectivement (39/74 versus 6/22 ; p = 0,036) et (53/74 versus 8/22 ; p = 0,003). Les patients avaient tendance à avoir plus fréquemment de la fièvre dans les lymphomes agressifs que dans les indolents (33/73 versus 5/22 ; p = 0,059). Le délai diagnostique intra-hospitalier était en moyenne de 26 jours [3 ; 119]. La durée d’évolution moyenne entre les premiers symptômes ressentis par le patient et la date du diagnostic était de 142 jours [3 ; 730] soit un délai diagnostique glo-
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bal moyen de 4,6 mois. L’immunophénotypage sanguin paraissait intéressant lorsqu’il existait une lymphopénie : diminution significative du délai diagnostique intra-hospitalier passant de 36 jours à 14 jours en moyenne (p = 0,019). Pour arriver au diagnostic de lymphome, 46 patients (48 %) subissaient deux biopsies et 22 (23 %), au moins trois alors que le diagnostic était posé au terme d’un prélèvement unique seulement dans 29 % des cas. La multiplicité des prélèvements biopsiques n’influenc¸aient pas significativement le délai diagnostique (p = 0,113). La BOM était réalisée chez 71 % des patients (n = 96) et pathologique dans 32 % des cas (n = 22/68). Elle permettait le diagnostic dans 15 % des cas (n = 96). Un prélèvement par biopsie ganglionnaire permettait dans 64 % des cas de poser le diagnostic de lymphome (n = 61). Conclusion Notre série est globalement comparable aux données de la littérature. Le délai diagnostique de notre série est long comparativement à d’autres centres. Cela peut s’expliquer par la difficulté diagnostique inhérente à notre spécialité d’interniste. Il est important de retenir qu’il peut être parfois nécessaire d’être invasif pour obtenir un diagnostic aussi important que celui du lymphome. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.revmed.2017.10.080 CA072
Uvéites : aspects cliniques et étiologiques G. Maalouf 1,∗ , Z. Osta 2 , F. Haddad 1 , G. Maalouly 1 1 Médecine interne, Hôtel-Dieu de France Hospital, Beirut, Liban 2 Hôpital Hôtel-Dieu de France, Beirut, Liban ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Maalouf) Introduction L’analyse sémiologique et le profil épidémiologique d’une uvéite conditionne la démarche diagnostique et thérapeutique. Devant le manque des données épidémiologiques dans notre pays, nous avons procédé à cette étude. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective de 88 cas d’uvéites qui se sont admis à un centre hospitalier universitaire de référence pour investigation et/ou prise en charge entre l’année 2000 et 2015. Tous les patients ont bénéficié d’une consultation ophtalmologique avec un examen oculaire complet et bilatéral, et d’une consultation interniste pour un bilan étiologique. Résultats Quatre-vingt-huit patients ont été inclus dans l’étude, le sex-ratio F/H = 1,15. L’âge moyen est de 46,8 ans. Trois quart des uvéites surviennent à l’âge adulte, et près de la moitié des uvéites surviennent entre la troisième et la cinquième décennie (49 patients voir 55,7 %). Presque la moitié des patients présentaient une uvéite antérieure (51,1 %), 37,5 % des patients présentaient une pan-uvéite, 6,8 % des patients présentaient une uvéite postérieure et 4 patients avaient une uvéite intermédiaire (4,5 %). Les uvéites sont unilatérales chez 50 patients (56,8 %). Parmi les uvéites bilatérales (38 patients, 43,2 %), 12,5 % sont des uvéites à bascule, 21,6 % ont des uvéites chroniques avec un épisode persistant plus de trois mois ou avec des récurrences espacées de moins de trois mois après arrêt du traitement. La plupart des uvéites se manifeste par un mode aigu (44,3 %) avec une installation brutale/soudaine des symptômes (55,7 %). Tous les malades présentaient une baisse de l’acuité visuelle détectée lors de l’examen d’ophtalmologique variable selon la sévérité de l’uvéite. Au total, 46 patients (52,3 %) ont présenté l’une de ces complications au moment de l’uvéite. Parmi ces 88 patients, le diagnostic étiologique est obtenu dans environ 60 % des cas. Les étiologies les plus fréquentes sont la maladie de Behc¸et (17 %), la sarcoïdose (9,1 %), les spondylarthropathies/HLA B27+ (8 %), la sclérose en plaque (4,5 %). Ces quatre entités forment à peu près deux cinquièmes des étiologies, les autres deux cinquièmes sont idiopathiques alors que le reste (un cinquième) forment les autres étiologies. Le groupe des maladies systémiques