Pathologie Biologie 59 (2011) 213–216
Article original
Pre´valence de l’he´patite G et des he´patites virales B et C dans la population VIH (+) de l’hoˆpital La Rabta, Tunis, Tunisie Prevalence of hepatitis G, B and C virus infections among positive HIV population in a Tunisian Hospital, La Rabta, Tunis F. Maaref a,*, B. Kilani b, L. Ammari b, A. Ben Othman a, M. Zribi a, C. Fendri a, A. Masmoudi a a b
Laboratoire de microbiologie, CHU La Rabta, 13, rue Jebberi, 1007 Tunis, Tunisie Service des maladies infectieuses, CHU La Rabta, 13, rue Jebberi 1007 Tunis, Tunisie
I N F O A R T I C L E
R E´ S U M E´
Historique de l’article : Rec¸u le 2 septembre 2009 Accepte´ le 12 octobre 2009 Disponible sur Internet le 25 novembre 2009
Objectifs. – La co-infection de l’he´patite virale G et du VIH a e´te´ souvent de´crite dans la litte´rature. L’objectif de cette e´tude a e´te´ d’e´valuer le taux de ce portage et la fre´quence de co-infection de ce dernier avec les autres he´patites virales B et C chez les patients VIH (+) de l’hoˆpital La Rabta de Tunis. Patients et me´thodes. – Cent vingt-cinq se´rums provenant de patients VIH positifs ayant consulte´ au service des maladies infectieuses du CHU La Rabta ont fait l’objet de cette e´tude. Le portage des he´patites B et C a e´te´ de´tecte´ par des tests se´rologiques de type Elisa (test Elisa-Biorad). La mise en e´vidence du VHG a e´te´ e´tablie par transcription inverse (RT-PCR). Re´sultats. – Les pre´valences respectives des marqueurs se´rologiques des he´patites B (anticorps et/ou antige`nes) et C (anticorps) e´taient de 32,25 % et 26,4 %. L’ARN viral du VHG a e´te´ de´tecte´ par RT-PCR dans 36,8 %. Les renseignements cliniques nous ont permis de de´montrer une relation statistiquement significative entre le portage du VHG et les rapports sexuels non prote´ge´s. Parmi les patients VHG (+), 28,2 % e´taient porteurs de l’anticorps anti-VHC. Conclusion. – Ce travail a permis d’e´valuer le taux de portage des he´patites virales B, C et G chez les patients VIH (+) consultant au service des maladies infectieuses de l’hoˆpital La Rabta. Un de´pistage re´gulier du VHG s’ave`re important e´tant donne´ son taux de portage e´leve´ et son roˆle pathoge`ne actuellement de´crit. ß 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s.
Mots cle´s : Co-infection Virus de l’he´patite G He´patite VIH
A B S T R A C T
Keywords: Coinfection Hepatitis G virus Hepatitis HIV
Objective. – The viral hepatitis G and HIV coinfection has been largely treated in the litterature. The aim of this study was to evaluate the coinfection rate in our hospital and to compare the HGV frequency to other hepatitis viruses (B and C) in positive HIV subjects at the Rabta hospital in Tunis, Tunisia. Patients and methods. – The studied population included 125 HIV positives patients from the infectious diseases unit. The detection of the hepatitis B and C was carried out using serologic test (Elisa-Biorad). The molecular detection of the HGV was realized by reverse transcriptase polymerase chain reaction (RTPCR). Results. – The prevalence of serological markers of hepatitis B (antibodies and/or antigens) and C (antibodies) was respectively 32.25% and 26.4%. HGV RNA was detected in 36.8% of the studied population. The unprotected intercourse was the predominant risk factor of the HGV contamination. Among the HGV (+) patients, 28.2% were carriers of the hepatitis C antibodies (anti-HCV). Conclusion. – This work was the first study enabling to assess the coinfection rate of viral hepatitis B, C and G with HIV patients (+) in Rabta Hospital. The regular screening of HGV is recommended regarding its high frequency and the possibility of its pathogenic role. ß 2009 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
* Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (F. Maaref). 0369-8114/$ – see front matter ß 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits re´serve´s. doi:10.1016/j.patbio.2009.10.004
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1. Introduction
chacune des amorces HG1 (50 GGTCGTAAATCCCGGTCACC30 ) et HG1R (50 CCCACTGGTCCTTGTCAACT 30 ). L’ ARNt pre´ce´demment traite´ est additionne´ de 10 ml du me´lange re´actionnel (InvitrogenTM) : Tampon RT (2X), DTT (20 mM), dNTP mix (20 mM), M-MLV Reverse Transcriptase (20 U/ml) et RnaseOUT (20 U/ml). Ce me´lange est place´ dans le thermocycleur Somotec 9700 pendant 70 minutes a` 42 8C suivie de cinq minutes a` 95 8C, afin de produire l’ADNc correspondant par transcription inverse. La PCR est par la suite re´alise´e graˆce aux deux amorces situe´es dans la re´gion 50 non codante du ge´nome viral : amorce HG2 (50 TAGCCACTATAGGTGGGTCT 30 ) et amorce HG2-R (50 ATTGAAGGGCGACGTGGACC 30 ). Le milieu re´actionnel comprend : 2,5 ml de Tampon de Taq (1X), 1 mM Mgcl2, 2 mM dNTP mix et 0,04U PlatinumTaqHot start (InvitrogenTM). L’amplification a e´te´ re´alise´e dans un thermocycleur Somotec 9700 selon le protocole suivant avec minor modifications [7] :cinq minutes de de´naturation initiale a` 94 8C suivie de 35 cycles comportant chacun 45 secondes a` 94 8C, 45 secondes a` 60 8C et 1 minute a` 72 8C. Dix minutes d’e´longation finale a` 72 8C. Les amplifiats ont e´te´ re´ve´le´s sur gel d’agarose 2 %. Deux te´moins positifs – se´rum VHG (+) et un plasmide he´bergeant l’ADN comple´mentaire du ge`ne VHG – nous ont e´te´ fournis par le Dc J. Stapleton (universite´ d’Iowa, Iowa city, IA).
Le virus de l’he´patite G de´couvert en 1995 a e´te´ propose´ comme responsable d’he´patites non A-E [1]. La re´plication du VHG ne se limite pas au niveau des he´patocytes ; ce dernier a e´te´ notamment de´tecte´ dans les cellules mononucle´es du sang pe´riphe´rique [2]. La pre´valence d’infection par le VHG est assez e´leve´e chez les patients infecte´s par le VIH (> 20 %) du fait des modes communs de transmission de ces deux virus (voies parente´rale et sexuelle) [3,4]. En effet, le mode de transmission du VHG est principalement parente´ral, par transfusion sanguine ou par l’interme´diaire de seringues souille´es chez les usagers de drogues. La transmission par voie sexuelle ou par voie verticale a aussi e´te´ rapporte´e. Les premie`res e´tudes avaient montre´ un impact positif de l’infection par le VHG sur l’e´volution de l’infection par le virus de l’immunode´ficience humaine (VIH). Il a e´te´ de´montre´ que le VHG exerce un pouvoir inhibiteur sur la re´plication du VIH [4,5]. Par ailleurs, les patients infecte´s par le VIH sont souvent coinfecte´s par d’autres virus he´patiques, en particulier les virus de l’he´patite B et C. Ces virus ayant des modes communs de contamination, ils se transmettent essentiellement par voie sanguine, sexuelle et maternofœtale. Dans notre travail, nous nous sommes propose´s de rechercher les marqueurs des he´patites B et C dans une population de patients VIH (+) afin d’e´valuer le taux de co-infection avec le VIH. Ensuite, nous nous sommes propose´s de rechercher le VHG par RT-PCR afin de de´terminer sa pre´valence chez les patients VIH (+) et d’e´tablir les taux de co-infection avec les autres virus he´patotropes B et C.
Les calculs statistiques ont e´te´ re´alise´s en utilisant le test Khi2. Le test est conside´re´ significatif si le degre´ de signification p est infe´rieur a` 0,05.
2. Patients et me´thodes
3. Re´sultats
2.1. Population d’e´tude
3.1. Tests se´rologiques
Notre e´tude a porte´ sur 125 patients VIH (+) (76 hommes et 49 femmes, sex-ratio: 1,55), recense´s entre janvier et de´cembre 2006, avec un aˆge moyen de 39,5 ans, ayant consulte´ au sein du service des maladies infectieuses de l’hoˆpital La Rabta. Pour chaque patient, une fiche de renseignements clinique a e´te´ e´tablie et un tube de 5 ml de sang total a e´te´ pre´leve´ ; le se´rum correspondant a e´te´ re´cupe´re´ apre`s centrifugation, aliquote´ et puis conserve´ a` 20 8C.
La se´ropre´valence totale du VHB dans notre population e´tait de 32,25 % (porteurs d’AgHB, patients gue´ris ou vaccine´s). Le portage de l’AgHB isole´ e´tait de 5,64 %. Parmi les patients, 26,4 % e´taient porteurs des anticorps VHC dont 76 % e´taient des usagers de drogues.
2.2. Tests se´rologiques Tous les se´rums ont e´te´ teste´s a` la recherche de l’AgHBs par technique immuno-enzymatique (Monolisa1 HBs Ag Ultra, BioRad, France) et a` l’anti-HBc par technique immuno-enzymatique (Monolisa1 anti-HBc Plus, Bio-Rad, France). Si l’AgHBs et/ou l’anticorps anti-HBc sont positifs nous avons de´termine´ trois autres marqueurs : antige`ne HBe, anticorps anti-HBe et anti-HBs qui ont permis de pre´ciser le stade de l’infection. Les tests utilise´s sont de type Elisa (Monolisa1 HBe Ag-Ab Plus ; Monolisa1 anti-HBs Plus, Bio-Rad, France). Nous avons aussi recherche´ les anticorps anti-VHC par technique immuno-enzymatique(Monolisa1 anti-HCV Plus Version 2, Bio-Rad, France). 2.3. De´tection de l’ARN du VHG par RT-PCR L’ARN total (ARNt) a e´te´ extrait a` partir du se´rum des patients a` l’aide du kit PureLinkTM Micro-to-Midi Total RNA Purification System (InvitrogenTM, CA). La RT-PCR a e´te´ re´alise´e selon le protocole pre´ce´demment de´crit avec cependant quelques modifications [6]. Cinq microlitres d’ARNt extrait pour chaque patient ont e´te´ pre´alablement incube´s pendant 10 minutes a` 94 8C avec 1 ml de
2.4. Analyse statistique
3.2. Pre´valence de l’ARN viral du VHG Parmi notre population, 36,8 % (46 patients) pre´sentaient des vire´mies du VHG de´tectables par RT-PCR par la pre´sence d’une bande 188 pb correspondant a` l’amplification de l’ADNc VHG (+) (Fig. 1). Les renseignements cliniques nous ont permis de corre´ler la re´partition du VHG avec plusieurs parame`tres (l’aˆge, le sexe et les facteurs de risque) (Tableau 1). L’analyse de la distribution de ce virus selon le sexe a montre´ que 58,7 % des patients VHG (+) e´taient des hommes et aucune diffe´rence statistiquement significative n’a e´te´ observe´e (p = 0,7 [0,05]). Chez les groupes de transmission sexuelle, la pre´valence de l’infection par le VHG e´tait la plus e´leve´e (80 %). Par ailleurs, notre e´tude a de´montre´ que la tranche d’aˆge la plus touche´e par le VHG concernait les personnes entre 20 et 59 ans avec un pic entre 30 et 40 ans. Cette distribution est en corre´lation avec la courbe d’aˆge de notre population VIH (+) (Fig. 2). 3.3. Co-infection du VHG avec les VHB et VHC Le Tableau 2 re´sume la co-infection du VHG avec les autres he´patites virales e´tudie´es. Parmi les patients VHG (+), 28,2 % e´taient porteurs de l’anticorps anti-VHC. La pre´valence de cette co-infection est nettement supe´rieure a` la co-infection du VHG
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Tableau 2 Pre´valence du VHA, VHB et VHC chez les patients VHG (+). VHB (%)
VHG (+) (Nb = 46)
Fig. 1. Produits de re´ve´lation de la re´action de RT-PCR. P : controˆle positif : plasmide (ADNc du VHG) ; M2 : marqueurs de taille (InvitrogenTM) (100 pb) ; 105, 111, 112, 114, 118, 128 : patients positifs.
Tableau 1 Corre´lation du VHG avec certains parame`tres. VHG (+) Sexe nombre (%) Hommes Femmes Total Facteurs de risque nombre (%) Rapports sexuels non prote´ge´s Toxicomanie intraveineuse Transfusion Transmission maternofœtale Inde´termine´
27 (58,7) 19 (41,3) 46 37 (80) 5 (10,8) 3 (7) 4 (9) 1 (2)
avec AgHB. Parmi nos 46 patients VHG (+), un seul patient a pre´sente´ a` la fois l’anticorps anti-VHC et l’antige`ne HBs. 4. Discussion La se´ropre´valence de tous les marqueurs du VHB dans notre population VIH (+) e´tait de 32,25 % et 5,64 % e´taient porteurs de l’antige`ne HBs. Nos re´sultats sont comparables a` ceux rapporte´s dans une e´tude effectue´e dans la population ge´ne´rale en Tunisie (6,5 %) [8] qui est une zone d’ende´micite´ interme´diaire. Cependant, des se´ropre´valences beaucoup plus e´leve´es ont e´te´ observe´es dans certaines populations a` risque notamment les he´modialyse´s (19,5 %), les cirrhotiques (39,5 %), les sujets atteints de carcinome he´pato-cellulaire (48 %) [9]. En effet, chez les he´modialyse´s la contamination est souvent nosocomiale du fait meˆme de la
Fig. 2. Variation du taux d’infection par le VHG selon l’aˆge.
AgHBs (+)
Ac anti-HBc (+)
3 (6,5 %)
11 (23,9 %)
Ac anti-VHC(%)
13 (28,2 %)
multiplicite´ des dialyses. Pour les cirrhotiques et les patients atteints de carcinome he´patocellulaire, la nature meˆme de leur pathologie pourrait eˆtre attribue´e au VHB. De meˆme, une e´tude faite par Konopnicki et al. sur une cohorte EuroSIDA qui a compte´ 9802 patients a trouve´ une se´ropre´valence assez e´leve´e de l’AgHB (8,7 %) dans une zone dite de faible ende´micite´. Cette diffe´rence de pre´valence de l’infection par le VHB chez le patient a` risque re´side probablement dans le fait que les patients se´ropositifs pour le VIH sont expose´s a` un plus grand nombre de facteurs de risque [10]. L’infection par le VHC chez les VIH positifs a e´te´ de´tecte´e chez 26,4 % des cas. Ce taux e´leve´ a e´te´ principalement observe´ chez des patients ayant des ante´ce´dents de toxicomanie intraveineuse. Nos re´sultats rejoignent ceux retrouve´s dans une e´tude ante´rieure effectue´e au sein de La Rabta (39,7 %) [11] et aux E´tats-Unis (25– 30 %) [12]. En effet, la co-infection VHC/VIH est due, d’une part a` l’instauration d’une immunode´pression lie´e a` l’infection par le VIH et, d’autre part, du fait que le VHC se transmet principalement par le sang. La pre´valence du VHG sur l’ensemble de notre population de sujets infecte´s par le VIH est de 36,8 %. Nos donne´es sont en corre´lation avec celles rapporte´es dans la litte´rature dans les populations VIH (+) ou` la pre´valence varie ge´ne´ralement de 16 a` 40 % [13,5,3,14]. Par ailleurs, d’autres e´tudes tunisiennes se sont aussi inte´resse´es au portage du virus de l’he´patite G. Ainsi, Ayed et al. ont trouve´ une pre´valence de 15,5 % chez une population d’he´modialyse´e et co-infecte´e par les deux virus HVG/VHC [15]. En revanche, selon l’e´tude de Mastouri et al., cette pre´valence e´tait de 5,5 % chez les donneurs de sang [16]. En effet, la voie principale de transmission du VHG est parente´rale bien que la transmission par voie sexuelle ait e´te´ aussi de´montre´e. Ainsi, les patients immunode´prime´s, tels que les polytransfuse´s, les dialyse´s et les patients VIH+ sont des sujets a` risque. Cela expliquerait ces pre´valences e´leve´es. Paradoxalement, des e´tudes plus approfondies ont pu de´montrer une co-infection be´ne´fique entre le VIH et le VHG. En effet, l’e´tude de Roger sugge`re que l’infection par le VHG ralentit l’e´volution naturelle de l’infection par le VIH graˆce a` au moins deux me´canismes non exclusifs : soit un effet direct d’inhibition de l’infection cellulaire par le VIH, ou suite a` un effet indirect via la stimulation du syste`me immunitaire [17]. Dans notre e´tude, le sex-ratio (homme/femme) e´tait de 1,42 et aucune diffe´rence statistiquement significative n’a e´te´ observe´e. Des donne´es similaires ont e´te´ rapporte´es par les travaux de Smith et al. et Nunnari et al., en revanche, une pre´valence plus e´leve´e chez l’homme a e´te´ observe´e dans les e´tudes re´alise´es en Allemagne [4,14,18]. L’aˆge moyen de notre population a e´te´ d’environ 39,5 ans, la pre´valence du VHG augmente tre`s clairement avec l’aˆge selon un pic observe´ dans la tranche d’aˆge comprise entre 30 et 40 ans. Des re´sultats comparables ont e´te´ rapporte´s dans la litte´rature [3,13]. Parmi nos patients VHG (+), il semble que les rapports sexuels non prote´ge´s soient le facteur de risque pre´dominant. Cela pourrait ˆ au fait que la voie principale de transmission du VIH est la eˆtre du voie sexuelle. Parmi notre population, 6,5 % de VHG (+) e´taient porteurs de l’AgHB et 23,9 % pre´sentaient des anticorps anti-HBc. Ce pourcentage est comparable a` celui retrouve´ chez la population ge´ne´rale tunisienne [8]. Nos re´sultats rejoignent aussi ceux rapporte´s dans l’e´tude effectue´e en Italie ou 6 % des patients
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VHG (+) sont AgHB + [14] alors que Lefre`re et al. ont rapporte´ une pre´valence de 13 % [5]. La pre´sence des anticorps anti-VHC a e´te´ retrouve´e chez 28,2 % des patients VHG (+). Ces re´sultats sont comparables a` ceux retrouve´s pour toute notre population de patients VIH positif. Cependant, des taux plus e´leve´s ont e´te´ observe´s en Italie (47 %) [14]. La pre´sence simultane´e des trois marqueurs : AgHB, anticorps anti-VHC et ARN/VHG a e´te´ observe´e chez un seul patient. Ce dernier avait se´journe´ pendant plusieurs anne´es a` l’e´tranger et avait un comportement a` risque (toxicomanie et relations sexuelles non prote´ge´es) pouvant expliquer cette co-infection. Ce taux reste relativement faible au sein de notre population d’e´tude. ˆ ts 5. Conflits d’inte´re Aucun. Remerciements Les auteurs adressent leurs remerciements au Pr Jack Stapleton et son e´quipe pour leur aide pre´cieuse quant a` l’aboutissement de ce travail. Re´fe´rences [1] Leary TP, Muerhoff AS, Simons JN, Pilot Matias TJ, Dawsen GJ, Erker JC, et al. The sequence and genomic organization of GBV-C: a novel member of the flaviviridae associated with human non A-E hepatitis. J Med Virol 1996;48:60–7. [2] Fogeda M, Lopez-Alcorocho JM, Bartolome´ J, Arocena C, Martin MA, Carreno V. Existence of distinct GB virus C/hepatitis G virus variants with different tropism. J Virol 2000;74(17):7936–42. [3] Xiang J, Wunschmann S, Diekema DJ, Klinzman D, Patrick KD, George SL, et al. Effect of coinfection with GB virus C on survival among patients with HIV infection. N Engl J of Med 2001;345(10):707–14.
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