Prévalence des marqueurs sérologiques du VHC et du VHB dans la Cohorte Aquitaine de patients infectés par le VIH

Prévalence des marqueurs sérologiques du VHC et du VHB dans la Cohorte Aquitaine de patients infectés par le VIH

sample (n = 1 935) is made of the patients whose serologic status is determined for both HBV and HCV. In this sample, 823 patients (42.5 %) are anti-H...

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sample (n = 1 935) is made of the patients whose serologic status is determined for both HBV and HCV. In this sample, 823 patients (42.5 %) are anti-HCV positive. With regard to HBV markers, 133 patients (6.9 %) are carriers of HBs Ag, 584 (30.2 %) show a combination of anti-HBc and anti-HBs antibody without HBs Ag, 507 (26.2 %) are carriers of antiHBc antibody alone and 92 (4.8 %) of anti-HBs antibody alone. The prevalence of anti-HCV antibody is particularly high in the HIV parenteral transmission group. The prevalence of HBV markers other than anti-HBs antibody alone is the highest in the homosexual group. In the HIV parenteral transmission group, the prevalence of the HBV markers is the highest when the anti-HCV antibodies are detected. On the other hand, in the sexual HIV transmission group, the prevalence of the HBV markers is the lowest when anti-HCV antibodies are detected. HBV and HCV infections are frequent among HIV-infected patients. The low prevalence of HCV antibody when HIV has been acquired though sexual contacts and the distribution of the HBV serologic markers by HIV transmission group and by HCV serologic status is in favour of the low sexual transmission of HCV.

vation que nous rapportons est jug6e vraisemblable selon les critbres d'imputabilit6 appliqu6s aux vascularites, qui comprennent un crit~re extfins~que (en rapport avec les donn6es bibliographiques) et des crit~res intrinsbques (d61ai d'apparition, 6volution 7t l'arr~t du traitement) (4, 5). Cette observation conforte la notion de la responsabilit6 de la classe des fluoroquinolones dans la survenue des vascularites cutan6es, et souligne la vigilance n6cessaire ~i l'emploi de nouvelles mol6cules. REFERENCES 1. 2. 3. 4.

5.

TOMAS S., PEDRO-BOTET J. - Ciprofloxacin and immunocomplexmediated disease J Intem Med. 1991 ; 230 : 550-1. STUBBINGS J., SHEENAN-DARE R. - Cutaneous vasculitis due to ciprofloxacin. BMJ. 1992 ; 305 : 29. PALE J.L., GATT P. - Fatal vasculitis associated with ofloxacine. BMJ. 1989 ; 299 : 658. GUILLAUME J.C. - Comment imputer un accident cutan6 h u n m6dicament. Application aux purpuras vasculaires. Ann Dermatol Venereol. 1987 ; 114 : 721-4. BEGAUD B., EVREUX J.C., JOUGLARD J., LACIER G. - Imputabilit6 des effets inattendus ou toxiques des m6dicaments (actualisation de la m6thode utilis6e en France). Th6rapie. 1985 ; 40 : 321-4.

Key-words : HIV - HBV - HCV - Prevalence - Aquitaine. Mots-cl~s : VIH - VHB - VHC - Pr6valence - Aquitaine. M6d Mal Infect. 1996 ; 26 : 548-50

Pr6valence des marqueurs s6rologiques du VHC et du VHB dans la Cohorte Aquitaine de patients infect6s par le VIH*

Libbrecht a rapport6 r6cemment les r6sultats de son 6tude men6e ~t Lille entre 1990 et 1993 et dont l'objectif principal 6tait d'estimer la pr6valence des anticorps (Ac) anti-VHC dans une population de patients infect6s par le VIH (l). Nous avons men6 un travail similaire h Bordeaux au sein d'une population de 2 957 patients infect6s par le VIH, en 6tudiant, en plus, les marqueurs sErologiques du virus de r h 6 p a t i t e B (VHB). Notre population d'6tude est issue de la Cohorte Aquitaine. Elle comporte des sujets infect6s par le VIH des deux sexes et appartenant h tousles groupes de transmission du VIH d6finis par la classification des Centers for Disease Control (CDC).

F. SAILLOUR**, M. DUPON***, I. PELLEGRIN****, P. COUZIGOU*** et F. DABIS** et*** pour le Groupe d'Epid6miologie Clinique du SIDA en Aquitaine (GESCA)

SUMMARY PREVALENCE OF HCV AND HBV ANTIBODIES IN HIV-INFECTED PATIENTS

We have estimated the prevalence of antibodies against HCV and HBV in a population of 2 957 HIV-infected patients enrolled in the Aquitaine Cohort and who have been followed since June 1991. Anti-HCV tests were performed by ELISA and RIBA tests of second or third generation. The study

* Re~u le 17.7.95. A c c e p t a t i o n d6finitive le 28.8.95. ** Unit6 I N S E R M 330, Universit6 de B o r d e a u x II, 146 r u e L 6 o S a i g n a t - F - 3 3 0 7 6 B o r d e a u x Cedex. * * * C e n t r e d ' I n f o r m a t i o n et de S o i n s de l ' I m m u n o d 6 f i c i e n c e H u m a i n e (CISIH), Centre Hospitalier Universitaire, B o r d e a u x . **** Laboratoire de Virologie m6dicale, C H U , B o r d e a u x . C o r r e s p o n d a n c e : F. Dabis. Cette 6 t u d e a 6t6 f i n a n c 6 e e n pattie p a r l ' A g e n c e N a t i o n a l e de R e c h e r c h e s sur le S I D A et le Conseil R 6 g i o n a l d ' A q u i t a i n e .

Depuis juin 1991, date d'introduction des tests de d6pistage des Ac anti-VHC de deuxi~me g6n6ration, j2 957 patients ont 6t6 vus au moins une fois dans la Cohorte Aquitaine. Au sein de cette population 1 935 patients, repr6sentatifs de la Cohorte Aquitaine, ont un statut s6rologique d6termin6 h la fois vis-~t-vis du V H C et du V H B et constituent notre 6chantillon d'6tude. Le d6pistage des Ac anti-VHC a 6t6 effectu6 par des tests de deuxi~me ou troisi6me g6n6ration selon la strat6gie virologique suivante : deux tests E L I S A (Ortho Diagnostic TM)en routine; en cas de r6sultats discordants entre ces deux tests, un test R I B A (Chiron RIBA HCV TM) 6tait r6alis6. Le crit~re de positivit6 pour ce demier test 6tait la pr6sence d'au moins deux bandes

548

T A B L E A U I : Pr6valence (%) des anticorps anti-VHC et des marqueurs s6rologiques du VHB par groupe de transmission du VIH - Cohorte Aquitaine, 1991-1994

Echantillon Ac anti-VHC d'6tude Groupe Effectif Effectif Pr6valence de transmission n n %

Ag HBs

n

%

Homosexuels

629

24

3,8

69

11,0

271

Toxicomanes

645

584

90,5

41

6,4

HomosexuelsToxicomanes

38

29

76,3

1

H6t6rosexuels

270

42

15,6

H6mophilesTransfus6s

160

113

Ind6termin6s

193 1935

Total

Ac anti-HBc et knti-HBs, pas d'Ag HBS n %

Ac anti-HBc seul

Ac anti-HBs seul

n

%

n

%

43,1

256

40,7

24

3,8

172

26,7

152

23,6

24

3,7

2,6

10

26,3

11

28,9

6

15,8

10

3,7

39

14,4

31

11,5

18

6,7

70,6

4

2,5

60

37,5

26

16,3

12

7,5

31

16,1

8

4,1

32

16,6

31

16,1

8

4,1

823

42,5

133

6,9

584

30,2

507

26,2

92

4,8

antig6niques rdactives avec une intensit6 sup6rieure ou 6gale ~tune croix. Les marqueurs s6rologiques du VHB ont 6t6 d6tect6s par la m6thode ELISA (BehringTM). Les transaminases h6patiques (TGP) 6talent consid6r6es comme normales pour tout r6sultat inf6rieur ou 6gal ~ 40 UI/1. Au sein de notre 6chantillon d'6tude, 823 patients (42,5 %) sont VHC positifs; 133 (6,9 %) sont porteurs de l'Ag HBs, 584 (30,2 %) de l'association des Ac antiHBs et anti-HBc en l'absence de l ' A g HBs, 507 (26,2 %) pr6sentent des Ac anti-HBc seuls et 92 (4,8 %) des Ac anti-HBs seuls; enfin, 619 patients n'ont aucun marqueur du VHB. La pr6valence des Ac anti-VHC varie selon les groupes de transmission du VIH (tableau I) : elle est 11,8 lois plus 61ev6e dans les groupes de transmission sanguine (726/843 = 86,1%) que dans les groupes de transmission sexuelle (homosexuels et h6t6rosexuels r6unis : 66/899 = 7,3 %). A l'inverse, tous les marqueurs du VHB, autres que l'Ac anti-HBs seul, sont ~t une plus forte proportion dans le groupe de transmission homosexuelle du VIH (tableau I). La pr6valence de l'Ag HBs par exemple est estim6e ~ 11,0 % dans ce groupe et ~ 5,5 % dans les trois groupes de transmission sanguine du VIH r6unis. Au moment du test de d6tection des anticorps antiVHC, 62 % des patients n6gatifs en Ac anti-VHC ont un taux normal de TGP contre 37,7 % des patients positifs en Ac. Les patients porteurs de FAg HBs ont un taux moyen de TGP 61ev6 au moment du test sdrologique du VHC (120 UI/1), quel que soit leur statut s6rologique vis-5-vis du VHC. 549

Dans les groupes de transmission sanguine du VIH, la pr6valence des marqueurs du VHB est plus forte en pr6sence d'Ac anti-VHC. Ainsi, chez les toxicomanes (n = 645), la pr6valence de l'Ag HBs est de 5,6 % lorsque les Ac anti-VHC sont pr6sents et de 0,8 % en leur absence. En revanche, dans les groupes de transmission sexuelle du VIH, la pr6valence des marqueurs du VHB est g6n6ralement plus faible en pr6sence d'Ac anti-VHC. Par exemple, chez les h6t6rosexuels (n = 270), la pr6valence de l'Ag HBs est de 1,1% en pr6sence d'Ac anti-VHC et de 2,6 % en leur absence. La m~me relation est trouv6e pour les homosexuels (n = 629) pour lesquels la pr6valence de l'Ag HBs est multipli6e par 10 en absence d'Ac anti-VHC (10,0 % vs 1,0 %). Notre estimation de la pr6valence globale des Ac antiVHC est de 42,5 % (IC • 40,3-44,7 %), ce chiffre est trSs sup6rieur h celui retrouv6 par Libbrecht, 13,6 % (1). De m~me les estimations faites par Quan (2) et Sherman (3) 6taient respectivement de 8 % et 15,6 %. Deux explications principales peuvent ~tre trouv6es h ces diff6rents r6sultats. D'une part, ces auteurs ont utilis6 en totalit6 ou partiellement des tests de d6pistage des Ac anti-VHC de premiSre g6n6ration. Ces tests peu sensibles avaient tendance h minimiser les taux de pr6valence en raison du nombre non n6gligeable de faux n6gatifs. D'autre part, lorsqu'elle est pr6cis6e, la r6partition des patients par groupe de transmission du VIH dans ces diff6rentes 6tudes semble diff6rente de la n6tre. La population 6tudi6e par Libbrecht comportait 48 % d'homosexuels, la n6tre 32 %; celle de Quan comportait

10 % de toxicomanes, la part de ce dernier groupe de transmission est de 33 % dans notre 6chantillon. Or il est commun6ment admis que le VHC se transmet principalement par voie parenttrale. Notre plus forte prtvalence globale des Ac anti-VHC pourrait ainsi atre due h une plus forte proportion de patients ~trisque d'infection par voie sanguine et h l'utilisation systtmatique de tests de deuxibme ou troisibme gtn6ration. Elle est de plus probablement repr6sentative de la frtquence de portage du V H C chez les sujets infect6s par le VIH en Aquitaine car d'une part, plus de 80 % des patients diagnostiqu6s comme infectts par le VIII sont d6sormais pris en charge dans le cadre de la Cohorte Aquitaine et d'autre part, notre 6chantillon est reprtsentatif en terme d'~ge, de sexe et de groupes de transmission de l'ensemble de l a Cohorte Aquitaine (dormdes non montrtes).

ayant pr6sent6 une disparition de l'Ag HBs apr~s contage par le VHB 6taient dans une plus forte proportion porteurs des Ac Anti-VHC. Le fait qu'il y ait dans notre 6tude une relation inverse entre les Ac anti-VHC et les marqueurs du VHB, 6taye l'hypothbse d'une faible transmission sexuelle du VHC (5). En conclusion, il faut noter la forte pr6valence des Ac anti-VHC dans notre 6chantillon d'6tude de patients infect6s par le VIH dans le Sud Ouest de la France. De m~me, pros des deux tiers de ces patients sont porteurs d'au moins un des marqueurs du VHB. Enfin, la r6partition intgale des diffdrents marqueurs du VHB en fonction du statut s6rologique pour le VHC et du groupe de transmission du VIH, ainsi que la faible prtvalence globale des Ac anti-VHC dans les groupes de transmission sexuelle du VIH sont en faveur d'une faible transmission sexuelle du VHC.

Les taux de prtvalence des Ac anti-VHC par groupe de transmission du VIH de notre 6chantillon concordent avec ceux de la litttrature et en particulier avec ceux retrouvts par Libbrecht (1). Nous avons estim6 que 86,1% des patients contamints par le VIH par voie sanguine sont porteurs d'Ac anti-VHC. Les auteurs s'accordent pour trouver des prdvalences suptrieures h 60 % chez les patients prtsentant des risques de transmission parenttrale.

REFERENCES 1.

2.

3.

La proportion de patients porteurs d'un des marqueurs du VHB, autre que l'Ac anti-HBs isol6, est plus 61evte en l'absence d'Ac anti-VHC pour les groupes de transmission sexuelle du VIH. Ce rtsultat concorde avec une relation dtjh dtcrite entre le VHB et le VHC. Ainsi, dans une 6tude rttrospective japonaise (4), les patients

4.

5.

L I B B R E C H T E., B E U S C A R T C., A J A N A F., M A N I E Z - M O N TREUIL M., CHIDIAC Ph. - Infection par le virus de l'htpatite C chez des patients infectts par le virus de l'inununodtficience humaine. M t d Mal Infect. 1995 ; 25 : 117-20. QUAN C.M., K R A J D E N M., G R I G O R I E N G. A.A., SALIT I.E. Hepatitis C virus infection in patients infected with Human Immunodeficiency Virus. Clin Infect Dis. 1993 ; 17 : 117-9. SHERMAN K.E., FREEMAN S., HARRISON S., ANDRON L. - Prevalence of antibody to hepatitis C virus in patients infected with Human lmmunodeficiency Virus. J Infect Dis. 1991 ; 163:414-5. SHEEN I.S., LIAW Y.F., CHU C.M., PAO C.C. - Role of hepatitis C virus infection in spontaneous hepatitis B surface antigen clearance during chronic hepatitis B virus infection. J Infect Dis. 1992 ; 165 : 831-4. COUZIGOU P. - Sexe, famille et virus de l'htpatite C. Gastroenterol Clin Biol. 1995 ; 19 : 147-9.

BOURSE

M 6 d M a l Infect. 1996 ; 26 : 550

Bourse Lilly d'ttude en infectiologie L'Institut Lilly pour ddvelopper et partager la connaissance mddicale en partenariat avec la SPILF (Socitt6 de Pathologie Infectieuse de Langue Frangaise) a cr66 en 1994 la Bourse Lilly d'ttude en infectiologie. Cette bourse d'un montant de 50 000 E est attribute chaque annte hun 6tudiant inscrit en quatribme annte de DES ou en DESC ou hun mtdecin, pour lui permettre d'effectuer au minimum six mois d'ttude dans un centre de son choix, situ6 en France ou h l'ttranger, difftrent du lieu d'exercice habituel. Cette action favorise la formation de haut niveau de mtdecins, dtsireux de se consacrer ensuite en France, ~t la recherche, ~t l'enseignement ou h la Sant6 Publique. Tout candidat inttress6 et remplissant les conditions requises par le r~glement peut retirer et adresser son dossier de candidature avant le 15 octobre h l'Institut Lilly (M.H. Sadorge : (1) 49.11.34.39). • Institut Lilly, 327 Bureaux de la Colline, 92213 Saint-Cloud - T61. (1) 49 11 34 26 - F a x (1) 49 11 33 08.

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