Prise en charge bucco-dentaire des patients atteints de maladies bulleuses autoimmunes avec atteinte muqueuse

Prise en charge bucco-dentaire des patients atteints de maladies bulleuses autoimmunes avec atteinte muqueuse

S534 JDP 2013 tives ont été rapportés. La négativité de l’IFD chez notre patiente pourrait être due à l’intensité de la nécrose kératinocytaire, l’h...

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S534

JDP 2013

tives ont été rapportés. La négativité de l’IFD chez notre patiente pourrait être due à l’intensité de la nécrose kératinocytaire, l’hypogammaglobulinémie post-rituximab ou le témoin d’une prédominance de réponse immunitaire T CD4/CD8 cytotoxique comme dans les NETs. Dans le cas d’un PNP, la sensibilité de l’IFI sur vessie de singe et de rat est bien meilleure que sur substrats classiques (œsophage de singe et de rat). Conclusion.— Devant une suspicion de PNP avec IFD négative, il faut demander une IFI sur vessie de singe ou rat et un immunoblot. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.

P221

Prise en charge bucco-dentaire des patients atteints de maladies bulleuses autoimmunes avec atteinte muqueuse Dridi b ,

Oro b ,

Pascal c ,

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.390 P222

Le signe de Grey-Turner ou comment le dermatologue peut prédire une évolution défavorable de la pancréatite夽 M.-S. Faffa a,∗ , M. Lefevre b , L. Misery a , P. Crenn b , A.-M. Roguedas a a Service de dermatologie, CHU Morvan, Brest, France b Réanimation médicale, centre hospitalier du Morlaix, Morlaix, France ∗ Auteur correspondant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.389

Sobocinski a,∗ ,

grâce à l’élaboration de recommandations par un comité d’experts multidisciplinaire. Déclaration d’intérêt.— Aucun.

Prost c ,

V. S.-M. S. F. C. P. Joly a , S. Duvert-Lehembre a a Dermatologie, hôpital Charles-Nicolle, Rouen, France b Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France c Dermatologie, hôpital Avicenne, Bobigny, France ∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Atteinte buccale ; Pemphigoïde cicatricielle ; Pemphigus Introduction.— Le pemphigus vulgaire (PV) et la pemphigoïde cicatricielle (PC) sont souvent responsables d’une gingivite inflammatoire douloureuse, à laquelle s’associe une gingivite bactérienne favorisée par les traitements immunosuppresseurs et corticoïdes. Aucune étude n’est disponible sur l’attitude à adopter par les professionnels des soins dentaires chez ce type de patients, ni sur l’intérêt et la faisabilité de ces soins. Patients et méthodes.— Nous avons réalisé auprès des odontologistes et stomatologues de Seine-Maritime une enquête par questionnaire sur la faisabilité de différents types de soins dentaires (détartrage, carie, avulsion, couronne, prothèse fixe ou amovible, hygiène) chez des patients atteints de PV ou de PC, en fonction du stade de la maladie (gingivite érosive, lésions cicatrisées sous traitement, ou patient sevré de tout traitement). L’objectif de l’étude était d’évaluer la connaissance et la gestion de ces gingivites érosives par les odontologistes. Résultats.— Cent huit (23 %) des 463 questionnaires envoyés ont été récupérés. Les praticiens connaissaient l’existence du PV dans 80 % des cas, et plus rarement de la PC dans 50 % des cas. Malgré la présence de lésions érosives buccales, 45 % étaient prêts à réaliser un détartrage et 35 % autorisaient les bridges et couronnes. En cas de maladie contrôlée, 82 % préconisaient les détartrages. Cinquantecinq pour cent des praticiens traitaient les caries de manière conventionnelle, mais 25 % étaient hésitants quant à l’attitude à adopter. Concernant les avulsions dentaires, une antibiothérapie était préconisée par la moitié des praticiens, mais 35 % d’entre eux ne se prononc ¸aient pas sur ce geste. Discussion.— Les odontologistes et stomatologues semblent mal connaître ces pathologies, et n’ont pas toujours d’attitude bien définie concernant les soins et conseils d’hygiène dentaire à proposer. En effet, ils réalisent trop souvent des soins contre-indiqués, comme le détartrage en phase érosive de la maladie, favorisant les décollements bulleux. Certains recommandent aussi à tort pour les soins d’hygiène l’utilisation de brosses à dents électriques et de jets inter-dentaires, qui fragilisent pourtant la muqueuse gingivale. En revanche, une fois la maladie contrôlée, ils réalisent volontiers les détartrages, nécessaires pour limiter la gingivite bactérienne. Conclusion.— Le niveau d’information des odontologistes concernant le PV et la PC est insuffisant et nécessite d’être amélioré,

Mots clés : Pancréatite ; Signe de Cullen ; Syndrome de Grey-Turner Introduction.— Nous rapportons deux signes cutanés, non décrits dans la littérature dermatologique, traduisant la gravité d’une pancréatite aiguë. Observation.— Un jeune homme de 36 ans était hospitalisé en réanimation pour aggravation rapide d’une pancréatite d’origine éthylique avec score initial de Ranson 3. Devant l’apparition d’une distension abdominale douloureuse, un scanner était réalisé retrouvant 2 coulées de nécrose bien circonscrites sans épanchement abdominal. Des phlyctènes apparaissaient aux faces latérales des membres inférieures des fesses et des flancs 24 heures plus tard. L’évolution se faisait vers un aspect hémorragique. Des prélèvements des phlyctènes permettaient de retrouver à l’examen direct une absence de germe mais la présence d’une forte concentration de lipase (700 UI/mL). Au vu de cet aspect atypique, une biopsie cutanée était demandée retrouvant une nécrolyse épidermique avec thrombose partielle capillaire et veineuse, sans inflammation et en particulier absence de signes en faveur d’une vascularite ou d’une cytostéatonécrose. Une nouvelle aggravation clinique conduisait 4 jours après, à la réalisation d’un nouveau scanner montrant une nécrose de l’iléon et du côlon responsables du décès du patient malgré une tentative de résection chirurgicale. Discussion.— Plusieurs hypothèses étaient proposées : le tableau clinique et l’absence de médicaments imputables permettaient d’éliminer un syndrome de Lyell. Il n’avait pas de crépitation pouvant évoquer une gangrène gazeuse clostridiale. Aucune hémoculture positive ne permettait non plus de retenir un choc toxique staphylococcique. L’analyse de la littérature permettait d’émettre 2 hypothèses. Il pouvait s’agir du signe de Grey-Turner. Il s’agit de l’apparition péjorative d’hématomes des flancs, signant la présence d’une pancréatite hémorragique. Ces hématomes correspondent à l’effusion rétropéritonéale d’enzymes pancréatiques et de sang. L’histologie décrite est par contre celle d’une cytosteatonécrose typique de la pancréatite aiguë hémorragique, absente dans notre cas. Le signe de Cullen correspond, quant à lui, à des localisations péri-ombilicales. Il semblerait que le sang et les enzymes pancréatiques suivent alors le trajet du ligament falciforme, comme cela a pu être décrit [1]. Conclusion.— Dans notre cas, l’apparition de bulles devenant hémorragiques des flancs mais aussi des cuisses avec constatation de lipase intra bulleuse, constitue donc une forme intermédiaire des signes précédents. Celles-ci signent dans tous les cas, la gravité de la pancréatite avec destruction du pancréas et fuite de ses enzymes. Déclaration d’intérêt.— Aucun. Références [1] Grey-Turner’s sign and Cullen’s sign in acute pancreatits. Gastrointest Radiol 1989;14:31—7.