Prise en charge des tumeurs kystiques bénignes de la rate chez l’enfant et chez l’adulte

Prise en charge des tumeurs kystiques bénignes de la rate chez l’enfant et chez l’adulte

Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 153 – Hors-série 1 – Septembre 2016 – A9-A36 étaient de 7,4 mois, 5 mois et 2 mois respectivement...

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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 153 – Hors-série 1 – Septembre 2016 – A9-A36

étaient de 7,4 mois, 5 mois et 2 mois respectivement. Les délais moyens entre 1re procédure/décès, 2e procédure/décès, 3e procédure/décès étaient de 6,5 mois, 3 mois, et 2,5 mois, respectivement. Conclusion Lorsqu’elle est techniquement faisable, la dérivation biliaire chirurgicale est efficace et évite au patient des procédures endoscopiques qui peuvent être multiples et impacter sur sa qualité de vie et le bon déroulement de son traitement palliatif. Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs n’ont pas transmis de liens d’intérêts. O040

La lipasémie pré-opératoire est un facteur prédictif de fistule pancréatique et de morbidité après duodénopancréatectomie céphalique : le « Fistula Risk Score » modifié A. Abjean (1),*, O. Aumont (1), B. Pereira (2), M. Franz (3), J. Veziant (1), B. Le Roy (1), E. Buc (1), D. Pezet (1), J. Gagnière (1). (1) Chirurgie digestive et hépatobiliaire – Transplantation hépatique, CHU Clermont-Ferrand – Clermont-Ferrand (France). (2) Biostatistiques, Département de recherche clinique et d’innovation, CHU Clermont-Ferrand – Clermont-Ferrand (France). (3) Radiologie, CHU Clermont-Ferrand – Clermont-Ferrand (France). *Auteur correspondant : [email protected] (A.Abjean) Introduction La fistule pancréatique (FP) est la complication la plus redoutée après duodénopancréatectomie céphalique (DPC), et est associée à une mortalité majeure. Le but de notre étude était d’identifier de nouveaux facteurs de risque de FP pouvant améliorer la performance de scores prédictifs de FP déjà décrits dans la littérature. Méthodes Analyse rétrospective de 191 patients consécutifs opérés d’une DPC dans notre centre. Les patients avec et sans FP ont été comparés. Le taux de FP et leur gravité, la morbidité post-opératoire à J30, la mortalité à J90 et la durée moyenne de séjour ont été évalués. Résultats Le taux de FP et la morbidité post-opératoire étaient significativement augmentés chez les patients dont la lipasémie pré-opératoire était normale (<300UI/L) (p < 0,001 et p = 0,02 respectivement). En analyse multivariée, une lipasémie pré-opératoire normale était un facteur de risque indépendant de FP (OR = 7,06 ; IC 95 % [2,34-21,3] ; p = 0,001). Le « Fistula Risk Score » (FRS) proposé par Callery et al. a par la suite été validé sur notre cohorte (p < 0,001 ; AUC = 0,710 ; Sensibilité = 40,5 % ; Spécificité = 88,1 %). L’adjonction de la variable lipasémie préopératoire normale dans un FRS modifié améliorait significativement les performances de ce score pour l’évaluation du risque de FP (p < 0,001 ; AUC = 0,804 ; Sensibilité = 60 % ; Spécificité = 80,2 % ; p < 0,001). Conclusion Une lipasémie pré-opératoire normale était un facteur de risque indépendant, simple et objectif de FP après DPC. L’adjonction de la lipasémie pré-opératoire au « Fistula Risk Score » augmentait significativement sa performance, et permettait donc une évaluation plus précise des risques opératoires et l’adaptation des stratégies thérapeutiques. Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs n’ont pas transmis de liens d’intérêts.

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Les complications des pancréatectomies impactentelles les coûts hospitaliers ? Analyse médicoéconomique sur 128 résections pancréatiques M. El Amrani (1)*, M. Fulbert (1), N. Depas (2), G. Clement (2), F.R. Pruvot (1), S. Truant (1). (1) Département de chirurgie digestive et transplantation, CHRU de Lille – Lille (France). (2) Département d’information médicale, CHRU de Lille – Lille (France). *Auteur correspondant : [email protected] (M.El Amrani) But Identifier les facteurs associés à une majoration des coûts hospitaliers après résection pancréatique. Méthodes Les patients opérés de résection pancréatique entre janvier 2008 et décembre 2014 ont été inclus. Les données de morbimortalité postopératoire ont été recueillies ainsi que les coûts globaux relatifs à toutes les dépenses médicales durant l’hospitalisation initiale et les réhospitalisations dans les 90 jours. Résultats 128 patients opérés dans notre département ont été inclus dans cette étude. La majorité des patients ont été opérés de tumeurs malignes (69,5 % vs 30,5 %). Le coût hospitalier moyen était de 19 700 euros. L’ictère préopératoire était associé à un coût hospitalier plus élevé (21 866 vs 17 620 euros ; p = 0,001) sans effet de l’IMC et de l’âge. En peropératoire, les pertes sanguines > 500 cc (p = 0,038), la transfusion (p = 0,039), la somatostatine (p = 0,004) et une résection de type Duodénopancréatectomie céphalique (DPC) (p = 0,006) augmentaient les coûts hospitaliers. En postopératoire, un score clavien ≥ 3 était associé à un coût hospitalier plus élevé (27 965 vs 17 889 euros, p < 0,000) de même que les complications hémorragiques (18 485 vs 25 865 euros ; p < 0,000), la gastroparésie (19 631 vs 18 465 euros ; p = 0,051) et les infections post-opératoires. La fistule pancréatique n’augmentait pas les coûts mais les fistules de grade B et C s’accompagnaient d’une majoration significative des coûts (p = 0,002). En analyse multivariée, la DPC, un sepsis postopératoire et un score clavien ≥ 3 étaient prédictive d’augmentation de coût. Conclusion La chirurgie pancréatique est associée à un coût hospitalier élevé en rapport avec un taux de complication non négligeable. Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs n’ont pas transmis de liens d’intérêts. O042

Prise en charge des tumeurs kystiques bénignes de la rate chez l’enfant et chez l’adulte B. Heuga (1),*, O. Abbo (2), A. Pinto (1), A. Alassiri (1), M. Chalret Du Rieu (1), C.H. Julio (1), E. Bloom (1), P. Galinier (2), N. Carrère (1). (1) Service de chirurgie digestive – CHU de Toulouse – Toulouse (France). (2) Service de chirurgie pédiatrique – CHU de Toulouse – Toulouse (France). *Auteur correspondant : [email protected] (B.Heuga) Introduction Le but de cette étude était d’analyser les caractéristiques et le traitement des tumeurs kystiques spléniques bénignes en fonction de l’âge. Patients et méthodes Une étude rétrospective unicentrique a été menée entre 2005 et 2015. Tous les patients pris en charge pour

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kyste splénique bénin ont été inclus. Les données ont été analysées en fonction de l’âge (inférieur ou supérieur à 18 ans). Résultats Trente-huit patients ont été suivis, 23 de sexe masculin, et 15 de sexe féminin. Le diagnostic a été réalisé à l’âge de 20,7 ans en moyenne (6-68), le plus souvent de façon fortuite avant 18 ans (16/25), et le plus souvent devant des symptômes chez les patients de plus de 18 ans (10/13) (p = 0,038). Il n’y avait pas de différence de taille tumorale entre les deux groupes (8,2 cm en moyenne). Les traitements ont été différents dans les 2 groupes : sur les 36 patients opérés on compte, avant 18 ans, 19 splénectomies partielles, 2 totales et 3 fenestrations. Après 18 ans, on compte 9 splénectomies totales et 3 fenestrations.

Les interventions ont été réalisées par cœlioscopie dans 11 cas (sans différence entre les groupes). La durée d’hospitalisation a été de 7 jours en moyenne. Après un suivi moyen de 68 mois, seuls 2 patients ont présenté une récidive kystique après fenestration. Conclusion Les caractéristiques cliniques des kystes spléniques varient selon l’âge. La résection chirurgicale reste la règle. La splénectomie partielle par voie cœlioscopique paraît être le traitement de choix. Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs n’ont pas transmis de liens d’intérêts.