Profil clinique et étiologique des manifestations respiratoires des vascularites

Profil clinique et étiologique des manifestations respiratoires des vascularites

20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 dans 60 % des cas et sévère dans 40 %. L’IC se traduisait surtout par des...

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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016 dans 60 % des cas et sévère dans 40 %. L’IC se traduisait surtout par des dyspnées ou des blockpnées d’efforts. Les douleurs angineuses étaient souvent absentes et uniquement 5 % des patients avaient des douleurs thoraciques non équivoque. Les signes cliniques d’insuffisance ventriculaire gauche et/ou droite ont été présents chez 14 % des patients. L’électrocardiogramme a montré des signes d’ischémie myocardique dans 30 % des cas, une tachycardie dans 45 % des cas et une arythmie chez 12 % des patients. Les enzymes myocardiques ont été élevées chez 30 % des patients. L’échocardiographie a montré des troubles localisés de la cinétique segmentaire dans 10 % des cas. Aucun patient n’a été capable de faire une épreuve d’effort en raison de la dyspnée. Scintigraphie myocardique et l’échocardiographie de stress étaient positives dans 30 % des cas. Ces patients ont eu une dilatation coronaire avec pose de stent. Conclusion Le diagnostic d’IC est souvent difficile chez les patients BPCO en raison d’une symptomatologie latente et la difficulté à réaliser les tests à l’effort. Par conséquent, de nouvelles méthodes de diagnostic non invasives et un suivi attentif peuvent être plus appropriées chez ces patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.423

PO17 — Chirurgie thoracique, maladies vasculaires pulmonaires 507

Profil clinique et étiologique des manifestations respiratoires des vascularites A. Moustarhfir Elidrissi ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine Service des maladies respiratoires, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Moustarhfir Elidrissi) Introduction Les manifestations respiratoires des vascularites demeurent rares, peu spécifiques et très variées. Elles peuvent être révélatrices ou apparaissent lors de l’évolution de la maladie. Méthodes Nous proposons une étude rétrospective étalée sur 20 ans, concernant 29 cas d’atteinte respiratoire au cours des vascularites. Résultats Il s’agit de 20 hommes et 9 femmes. La moyenne d’âge est de 34 ans. Le tableau clinique est dominé par un syndrome bronchique dans tous les cas, aphtose bipolaire dans 18 cas, hémoptysie dans 19 cas, arthralgies inflammatoires et rhinorrhée purulente et croûteuse dans trois cas chacune, et une épistaxis dans un cas. Le syndrome cave supérieur est noté dans huit cas. L’imagerie thoracique montre une opacité alvéolaire dans quatre cas, de multiples opacités excavées, un nodule solitaire et des opacités à projection hilaire bilatérales dans trois cas chacun, un aspect en lâcher de ballon et des opacités alvéolaires dans deux cas chacun, un syndrome alvéolo-interstitiel dans un cas, une pleurésie dans sept cas, et elle est normale dans quatre cas. La ponction biopsie transpariétale d’une opacité pulmonaire montre des lésions de vascularite dans un cas. Une ponction biopsie rénale retrouve une glomérulonéphrite extracapillaire dans trois cas et un aspect histologique évoquant une périartérite noueuse dans un cas. Le dosage des cANCA est positif dans huit cas, et des pANCA dans deux cas. Au total, il s’agit de 18 cas de maladie de Behc ¸et, neuf cas de maladie de Wegener et deux cas de périartérite noueuse. L’évolution sous traitement

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spécifique est bonne dans 20 cas, marquée par l’apparition d’autres localisations chez un patient et fatale dans huit cas. Conclusion Au terme de cette étude, nous insistons sur la rareté des manifestations respiratoires des vascularites, la diversité de leur tableau clinique et les difficultés de prise en charge diagnostique et thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.424 508

Impact de la cinétique de reconstitution des sous-populations lymphocytaires du sang périphérique sur l’évolution à court terme après transplantation pulmonaire B. Coiffard 1,∗ , C. Gomez 1 , A. Loundou 2 , F. Dignat-George 3 , P. Thomas 4 , M. Reynaud-Gaubert 1 1 Service de pneumologie et de transplantation pulmonaire, CHU de Marseille, France 2 Service de santé publique et de biostatistiques, faculté de médecine de Marseille, France 3 Laboratoire d’hématologie, CHU de Marseille, France 4 Service de chirurgie thoracique, CHU de Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Coiffard) Introduction Peu de données sont disponibles sur l’influence de l’immunosuppression (IS) sur la cinétique de reconstitution des différentes sous-populations lymphocytaires du sang périphérique (SPLP) après transplantation pulmonaire (TxP) et son impact sur le pronostic de l’allogreffe. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients ayant eu consécutivement une TxP au CHU de Marseille (France), entre décembre 2011 et juillet 2013, avec un suivi minimal d’un an après la TxP. Les SPLP ont été analysées par cytométrie en flux et évaluées en fonction des caractéristiques des receveurs (âge, sexe et pathologie) et du pronostic à court terme de l’allogreffe (infection et rejet). Résultats Cinquante-sept receveurs ont été inclus et 1083 SPLP ont pu être analysées. Sous l’influence du traitement d’induction (globulines anti-thymocytaires polyclonales de j1 à j3), le taux des lymphocytes (L) totaux, des LT (CD4+ et CD8+) et des cellules NK s’effondrent de j3 à j30 après TP. Passée cette phase initiale, les LT et les NK remontent partiellement pour atteindre un plateau à partir de j200. Sous l’effet de l’IS de maintenance (axé sur les anticalcineurines), les LB chutent plus lentement et atteignent leur plus bas niveau à partir de j200, pour ensuite se stabiliser. Dans la 1re année post-TP, une lymphopénie T est plus marquée chez les receveurs (R) > 40 ans (p < 0,001) (Fig. 1 : moyennes ± IC des SPLP en fonction du temps. Courbes grises = R < 40 ans. Courbes noires = R > 40 ans. Abscisse = délai post-TxP (jours). Ordonnée = cell/mm3 ). Cette lymphopénie T est associée à une incidence plus élevée de réactivation du CMV dans ce groupe (p = 0,008), sans différence significative sur la survenue de rejet aigu dans le 1re année. Conclusion Les R > 40 ans ont une lymphopénie T précoce plus marquée avec une incidence plus élevée de réactivation du CMV. Cet élément, qui rend compte d’une probable sensibilité accrue au traitement d’induction, suggère l’intérêt d’optimiser l’IS initiale chez les receveurs les plus âgés.