Communications orales sement partiel par un lymphome T non classable et un autre une polyadénopathie avec un aspect de lymphome T folliculaire. Deux avaient une phase leucémique prouvée par cytométrie de flux. Un épidermotropisme néoplasique était trouvé dans deux cas et un était constitué de grandes cellules. Trois avaient un trou phénotypique (CD2 ou CD5). L’architecture était variable : périvasculaire avec cellules monocytoïdes (n = 2), diffuse dermo-hypodermique ou nodulaire avec hyperplasie des cellules folliculaires dendritiques (n = 1). Le phénotype était majoritairement T CD4+ avec expression variable de CXCL13, PD1 et ICOS (moins de 5 % à plus de 50 % de la population T). BCL6 était toujours faiblement exprimé (< 5 %) et CD10 seulement dans deux cas. Une population plasmocytaire importante était trouvée dans trois cas, pour l’un d’entre eux monoclonale kappa+. Trois avaient une population B EBV+ cutanée, réalisant dans deux cas un lymphome B diffus à grandes cellules, dans la peau ou le ganglion. Un clone T majoritaire était toujours présent. Discussion.— Nous rapportons une nouvelle série de LTCTFH, soulignant le polymorphisme de leur présentation anatomoclinique et leur individualisation par rapport aux autres lymphomes T cutanés exprimant des marqueurs TFH. Conclusion.— Le diagnostic de LTCTFH doit être envisagé devant un lymphome épidermotrope inhabituel et son évolution peut être émaillée par l’émergence d’une prolifération clonale B, comme dans les lymphomes T angio-immunoblastiques. Déclaration d’intérêts.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.049
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Proliférations lymphocytaires primitivement cutanées à cellules T helper folliculaires C. Piech a,∗ , F. Franck b , M.-C. Ferrier Le Bouedec a , E. Tisserand c , P. Déchelotte b , P. Souteyrand a , M. D’Incan a a Dermatologie, France b Anatomie pathologique, CHU de Clermont Ferrand, Clermont Ferrand, France c Dermatologue, Chamalières, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Lymphocytes T Helper folliculaires ; Lymphome cutané ; Pseudo-lymphome Introduction.— Les lymphomes à cellules T helper folliculaires (LCTHF) primitivement cutanés ont été récemment rapportés. Leur place nosologique est encore indéterminée, et leurs aspects cliniques et évolutifs mal connus. Nous en rapportons trois cas, illustrant le polymorphisme de ces maladies, allant du pseudolymphome réactionnel au lymphome cutané plurilésionnel. Observation.— Cas 1 : femme, 73 ans, papules érythémateuses non infiltrées du thorax, prurigineuses, sans adénopathie. Les LDH, la biopsie ostéomédullaire (BOM) et la TDM thoracoabdominopelvienne (TAP) étaient normales. Les lésions restaient stables en l’absence de traitement durant un an. Cas 2 : homme, 54 ans, papule unique érythémateuse sur la cuisse droite. LDH, BOM et TDM TAP étaient normales, les PCR B et T polyclonales dans le sang et la peau. Après exérèse, pas de récidive à deux mois. Cas 3 : femme, 30 ans, survenue d’une réaction inflammatoire sur tatouage rouge. Dans les trois cas, l’histologie était similaire : infiltrat dermique non épidermotrope, fait de lymphocytes de petite à moyenne taille, à topographie périvasculaire ou péri-nerveuse. Dans les cas 2 et 3, la population T prédominait largement, alors que les populations B et T étaient en proportion égale dans le cas 1. Les grandes cellules étaient CD30—. Dans tous les cas, PD1A et/ou CXCL13 étaient exprimés par les cellules T, confirmant leur origine T HF.
B71 Discussion.— Les lymphocytes T HF sont présents dans les centres germinatifs des ganglions lymphatiques, où ils interviennent dans la maturation et l’activation des lymphocytes B. Récemment, sept cas de LCTHF cutanés ont été rapportés. La plupart d’entre eux se manifestent par des lésions cutanées multiples sans atteinte ganglionnaire, d’évolution indolente. Un cas rapportait une lésion unique comme dans le cas 2. À notre connaissance, la survenue d’une prolifération de type T HF n’a jamais été rapportée dans un contexte étiologique précis (tatouage). Le cas 3 pour lequel une étiologie a été clairement identifiée, suggère le polymorphisme de ces proliférations, allant du lymphome vrai aux proliférations bénignes et réactionnelles. Conclusion.— La place des LCTHF dans la classification de 2007 n’est pas établie, mais ils sembleraient devoir être isolés parmi les lymphomes T cutanés pléiomorphes à petites et moyennes cellules CD4+ avec lesquels ils partagent certains caractères histologiques : absence d’épidermotropisme, infiltrat de cellules de taille moyenne CD4+, expression d’au moins un marqueur centrofolliculaire (CXCl13, PD1, CD10, Bcl6). Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.050 CO050
Évaluation de la présence d’ADN de polyomavirus humains dans les lymphomes cutanés primitifs T A. Du-Thanh a,b,∗ , V. Foulongne b,c , B. Guillot a,b , O. Dereure a,b Dermatologie, CHU de Montpellier, université Montpellier I, Montpellier, France b Unité Inserm 1058, université Montpellier 1, France c Laboratoire de virologie, CHU de Montpellier, université Montpellier I, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.
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Mots clés : Lymphome cutané T épidermotrope ; Polyomavirus du carcinome à cellules de Merkel ; Polyomavirus humains Introduction.— Le lymphotropisme de MCPyV, polyomavirus impliqué dans le carcinome à cellules de Merkel et l’association fréquente entre leucémie lymphoïde chronique et ce dernier soulève l’hypothèse de l’implication de ce virus dans d’autres hémopathies lymphoïdes, notamment les lymphomes cutanés T épidermotropes (LCTE). Objectif.— Étude systématique de la présence de l’ADN de MCPyV et de quatre autres polyomavirus de découverte récente dans la peau lésée et apparemment saine d’une série de LCTE. Patients et méthodes.— Quarante patients atteints de LCTE (mycosis fongoïde MF, syndrome de Sézary SS) et trois atteints de parapsoriasis en plaques ont été analysés après recueil du consentement écrit. Soixante-seize biopsies cutanées congelées dont 15 sur peau apparemment saine ont été étudiées. Huit patients ont été prélevés deux fois à six mois d’intervalle. L’ADN des polyomavirus a été recherché par PCR quantitative après évaluation de la quantité d’ADN humain dans la biopsie. Résultats.— En peau lésée, l’ADN de MCPyV, de HPyV6, et de HPyV7 était présent dans respectivement 40 %, 17 % et 7,7 % des biopsies de LCTE tandis que TSPyV et d’HPyV9 étaient absents. En peau apparemment saine, l’ADN de MCPyV et HPyV6 était présent dans 13 % et 6,7 % des cas respectivement avec une différence peau lésée/peau apparemment saine à la limite de la significativité (p = 0,06) pour MCPyV mais sans différentiel net entre MF pilotrope et classique. Chez les patients prélevés deux fois, les résultats des deux prélèvements étaient cohérents. Chez deux patients, MCPyV, HPyV6 et 7 coexistaient. Discussion.— L’implication d’agents infectieux dans les LCTE reste très débattue. La présence d’HPyV6 et HPyV7 dans nos échantillons est comparable à la description initiale de Schowalter et al. chez des sujets sains, sans différence importante peau lésée/peau saine.