70e Congrès de la Société nationale franc¸aise de médecine interne, Paris (La Villette), 10–12 décembre 2014 / La Revue de médecine interne 35S (2014) A16–A95
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Trzeciak et al. Intensive Care Med 2007;33:970–7. Puskarich et al. Chest 2013;143(6):1548–53. Dellinger et al. Crit Care Med 2013;41(2):580–637. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.10.055 CO039
Une prise en charge gériatrique précoce améliore le pronostic de patients âgés admis en urgence pour une fracture du col du fémur J. Cohen-Bittan 1 , M. Raux 2 , F. Khiami 3 , Y. Le Manach 4 , A. Mézière 5 , M. Verny 1 , B. Riou 6 , J. Boddaert 7,∗ 1 Gériatrie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83, boulevard de l’hôpital, Paris 2 Anesthésie-réanimation, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83, boulevard de l’hôpital, Paris 3 Orthopédie, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83, boulevard de l’hôpital, Paris 4 Department of clinical epidemiology and biostatistics, McMaster University, Hamilton, Canada 5 Hopital Charles Foix, service de gériatrie, 7 avenue de la république, Ivry-sur-Seine 6 Urgences, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83, boulevard de l’hôpital, Paris 7 Unité péri-operatoire gériatrique, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Boddaert) Introduction Dans les mois suivant une intervention chirurgicale pour fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF), le risque de décès chez les patients âgés augmente d’un facteur x5 à x8. Nous avons testé l’hypothèse qu’une prise en charge gériatrique péri-opératoire précoce, centrée sur les comorbidités, améliorait le pronostic à long terme. Patients et méthodes Dans une étude de cohorte sur une période de 6 ans, nous avons comparé les patients âgés de plus de 70 ans avec une FESF admis en orthopédie versus en unité péri-opératoire gériatrique (UPOG). Admissions faites de manière chronologique avant/après l’ouverture de l’UPOG. Les comorbidités étaient évaluées par l’échelle Cumulative Illness Rating Scale (CIRS). Le critère principal était la mortalité à 6 mois. Dans un second temps, chaque cohorte était comparée à une cohorte extraite des données de la base PMSI (n = 51 275) pour valider les résultats observés (appariement 3 :1, ajusté sur l’âge, le sexe et le CIRS). Résultats Nous avons inclus 131 patients dans la cohorte orthopédique et 203 dans la cohorte gériatrique. Les co-morbidités étaient plus fréquentes dans la cohorte gériatrique (CIRS médian : 8 vs 5 ; p = 0,001). Dans la cohorte gériatrique, la proportion de patients sans aucune reprise de la marche avait diminué (6 % versus 22 % ; p = 0,001). À 6 mois, les re-admissions (14 % versus 29 %, p = 0,007) et la mortalité (15 % versus 24 %, p = 0,04) étaient moins fréquentes dans la cohorte gériatrique. Prenant en compte les comorbidités, le Risk Ratio de décès à 6 mois était diminué (0,43, 95 % CI 0,25 à 0,73, p = 0,002). En comparaison avec les patients de la cohorte PMSI, la prise en charge en filière gériatrique était associée à une réduction de la mortalité intra-hospitalière (p = 0,006). Conclusion Une admission précoce dans une UPOG dédiée améliore la mortalité à 6 mois et la morbidité des patients âgés admis pour une FESF. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.10.056
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Pronostic du syndrome démentiel dans la prise en charge en urgence d’une fracture du col du fémur en filière dédiée L. Zerah 1 , J. Cohen-Bittan 2 , C. Sagot 1 , M. Verny 2 , J. Boddaert 1,∗ Unité péri-opératoire gériatrique, GH Pitié-Salpêtrière, Paris 2 Gériatrie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83, boulevard de l’Hôpital, Paris ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J. Boddaert)
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Introduction La démence est une cause fréquente de refus de chirurgie dans l’hypothèse d’un risque plus important de complications post-opératoires. Patients et méthodes Dans une étude de cohorte monocentrique sur 4 ans (1/07/2009 au 31/10/2013), nous avons comparé le devenir à 6 mois de patients âgés de plus de 70 ans, déments, non déments ou non étiquetés, opérés d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur et transférés en post-opératoire immédiat dans l’Unité Péri-Opératoire Gériatrique (UPOG) du même hôpital. Nous avons recueillis l’ensemble des comorbidités (score CIRS52), les complications post-opératoire intra-hospitalières (notamment un syndrome confusionnel), la reprise de la marche à 6 mois et leur date de décès. Résultats Deux cent soixante-dix patients (162 non-déments, 76 déments et 32 non étiquetés) ont été inclus, avec une moyenne d’âge de 86 ± 6,7 ans. Les patients déments ou non étiquetés ont présenté plus d’épisodes confusionnels en post-opératoire que les patients non déments (non étiquetés : OR = 4,20 [1,87–9,69], p = 0,0006 ; déments : OR = 5,22, IC 95 % [2,85–9,76], p = 1,2e–07) mais, il n’existait pas de différence significative en terme de mortalité à 6 mois entre les 3 groupes, ajustée sur l’âge, le sexe et les comorbidités (CIRS52) (non étiquetés : OR = 1,28, IC 95 %[0,43–3,42], p = 0,7 ; déments : OR = 0,88, IC 95 % [0,37–1,97], p = 0,7). La reprise de la marche en hospitalisation (OR = 0,34, IC 95 % [0,13–0,91], p = 0,03) ou l’entrée en SSR à la sortie d’hospitalisation (OR = 0,34, IC95 % [0,14–0,83], p = 0,02) étaient eux des facteurs protecteurs de décès à 6 mois. En moyenne, 90 % de la population remarchait à 6 mois, mais la présence de troubles cognitifs non étiquetés étaient associée à une non-reprise de la marche à 6 mois (seulement 68 % d’entre eux remarchaient ; OR = 6,92, IC 95 % [2,03–24,72], p = 0,002). Conclusion Les patients déments opérés d’une fracture de l’extrémité supérieure du fémur et pris en charge dans une filière dédiée présentent à 6 mois le même pronostic que les patients non déments et doivent donc bénéficier d’une prise en charge optimale. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.10.057 CO041
Score prédictif de survenue d’un syndrome thoracique durant une crise vaso-occlusive drépanocytaire dès l’arrivée aux urgences P. Bartolucci 1,∗ , A. Habibi 2 , M. Khellaf 3 , F. Roudot-Thoraval 4 , G. Melica 5 , S. Moutereau 6 , J. Berkenou 2 , B. Wagner 7 , B. Renaud 8 , Y. Levy 5 , F. Galactéros 1 , B. Godeau 9 1 Médecine interne, UMGGR, IMRB équipe 2 émergente, GREX, hôpital Henri-Mondor, Créteil 2 Médecine interne, UMGGR, hôpital Henri-Mondor, Créteil 3 Médecine interne, hôpital Henri-Mondor, Créteil 4 Département de santé publique, hôpital Henri-Mondor, Créteil 5 Service d’immunologie clinique, hôpital Henri-Mondor, Créteil 6 Laboratoire de biochimie, hôpital Henri-Mondor, Créteil 7 Laboratoire d’hématologie, hôpital Henri-Mondor, Créteil