Prurigo chronique de l’enfant : formes cliniques et profils de sensibilisation aux allergenes de l’environnement. Étude prospective

Prurigo chronique de l’enfant : formes cliniques et profils de sensibilisation aux allergenes de l’environnement. Étude prospective

S140 asthme (4/12). Onze patients (91,6 %) suivaient un régime d’éviction alimentaire. Six patients (50 %) avaient une alimentation entérale. Tous ava...

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S140 asthme (4/12). Onze patients (91,6 %) suivaient un régime d’éviction alimentaire. Six patients (50 %) avaient une alimentation entérale. Tous avaient des IgE totales augmentées (4627 kU/L [42—27 211]). Quatre patients (30 %) avaient une EEo (définie par plus de 15 PNE/champ). Trois d’entre eux étaient en contact avec au moins 4 des 6 allergènes alimentaires majeurs. L’immunomarquage LEKTI était négatif chez tous les patients SN, normal (8/10) ou diminué (2/10) dans les EEo non SN et normal sur les œsophages sains (15/15). Les médianes des IgE totales étaient plus élevées chez les patients avec EEo (8195 kUI/L L [2586—27 211]) que chez les patients sans EEo (659,5 kUI/L [42—4744]), p = 0,02). Discussion Notre étude révèle une forte prévalence d’EEo dans les SN. Dans l’œsophage, épithélium stratifié, la perte d’expression de LEKTI objectivée par l’immunomarquage constamment négatif pourrait aboutir à des altérations similaires à celles observées dans la peau des patients NS et ainsi favoriser les allergies alimentaires IgE-médiées. Conclusion Une EEo doit être recherchée par endoscopie digestive haute chez les patients SN présentant des symptômes digestifs, un retard de croissance staturo-pondéral et des IgE totales > 2000 kU/L. Une prise en charge gastro-entérologique précoce est indispensable afin de limiter la survenue d’allergies alimentaires. Mots clés LEKTI ; Œsophagite à éosinophiles ; Syndrome de Netherton Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.003. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.137 CO020

Prurigo chronique de l’enfant : formes cliniques et profils de sensibilisation aux allergenes de l’environnement. Étude prospective夽 C. Maridet 1,∗ , M. Perromat 1 , J. Miquel 2 , C. Chiaverini 3 , D. Bessis 4 , A. Lasek 5 , M. Piram 6 , A.-C. Bursztejn 7 , C. Abasq 8 , A. Phan 9 , L. Martin 10 , F. Boralevi 1 , et groupe de recherche de la Société franc ¸aise de dermatologie pédiatrique (SFDP) 1 Dermatologie pédiatrique, CHU Bordeaux, France 2 Dermatologie, CHU de Saint-Pierre, Réunion 3 Dermatologie, CHU de Nice, France 4 Dermatologie, CHU de Montpellier, France 5 Dermatologie, hôpital Sain-Vincent, Lille, France 6 Dermatologie, hôpital Kremlin, le Kremlin-Bicêtre, France 7 Dermatologie, CHU de Nancy, France 8 Dermatologie, CHU de Brest, France 9 Dermatologie, CHU de Lyon, France 10 Dermatologie, CHU d’Angers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le prurigo de l’enfant est une situation courante, peu étudiée et dont l’évolution peut être chronique, comme chez l’adulte. Faisant l’hypothèse d’un mécanisme allergique prédominant chez l’enfant, le but de cette étude était de décrire les caractéristiques cliniques du prurigo chronique de l’enfant, d’en définir les formes cliniques et les profils de sensibilisation à certains allergènes de l’environnement. Matériel et méthodes Étude prospective, multicentrique menée au sein du groupe de recherche de la SFDP auprès de 11 services de dermatologie en France entre avril 2015 et mars 2016. Un questionnaire informatisé collectait les données démographiques et cliniques, les scores de qualité de vie (cDLQI) et de prurit (EVA prurit), ainsi que les expositions à de nombreux allergènes de l’environnement. Une exploration allergologique comprenait

JDP 2016 la réalisation de prick et de patch-tests à un panel d’allergènes environnementaux avec des lectures à 20 mn, 48 et 96 heures, ainsi que la mesure du taux d’éosinophiles, des IgE totales et spécifiques. Résultats Au total, 102 enfants ont été inclus (44 filles et 58 garc ¸ons, âge moyen de 5,9 ans). L’âge moyen de début des symptômes était de 4,1 ans. Selon la saisonnalité du prurigo, trois groupes étaient identifiés : per-annuel (37 %), estival (44 %) et saisonnier non estival (19 %). Le prurigo per-annuel était principalement représenté par le prurigo atopique (80 %) avec une sensibilisation aux acariens domestiques en patch tests. Le prurigo estival s’associait dans 52 % des cas à une positivité du prick test au moustique lu à 48 heures. Le prurigo saisonnier non estival semblait associé aux piqûres de puces. Le cDLQI moyen était de 6,1/30 et l’EVA prurit moyenne de 3,7/10. Discussion Nous présentons la première étude sur le prurigo chronique de l’enfant qui est une entité invalidante et fréquente (près de 4 % de nos motifs de consultations en dermatologie pédiatrique). Contrairement à ce qui est observé chez l’adulte, le prurigo chronique de l’enfant est le plus souvent une dermatose primitive, soit d’origine allergique, avec des lésions retardées et persistantes, soit non allergique, équivalent à de prurigos aigus répétés. Moustique et acariens sont les allergènes environnementaux le plus souvent incriminés dans notre étude, en sachant que les tests restent perfectibles et la liste des insectes piqueurs et ectoparasites non exhaustives. Les prick tests à lecture tardive à 48 h et les patch tests sont les examens les plus utiles pour explorer les prurigos allergiques. Conclusion Nous proposons par cette étude une classification simple du prurigo chronique de l’enfant en trois groupes, définie par la saisonnalité et corrélée à certaines sensibilisations. Cela permettrait de réduire la prescription d’examens allergologiques inutiles et de développer des stratégies thérapeutiques plus spécifiques (évictions, désensibilisations). Mots clés Urticaire papuleuse ; Prurigo Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.003. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.138 CO021

Corticophobie dans la dermatite atopique : étude internationale de validation du score TOPICOP夽 H. Aubert 1,∗ , J.-F. Stalder 1 , L. Moret 2 , S. Barbarot 1 , et TOPICOP investigative group 1 Dermatologie 2 Santé publique, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La corticophobie est un phénomène fréquent, ayant pour conséquence une faible adhésion thérapeutique dans la dermatite atopique (DA). Le score TOPICOP (TOPIcal COrticosteroid Phobia) est composé de 12 questions relatives aux croyances, craintes et comportements concernant l’usage des dermocorticoïdes. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la faisabilité, l’acceptabilité et la compréhensibilité du score sur une large population internationale de patients atteints de DA, l’objectif secondaire était d’étudier les caractéristiques de la corticophobie dans cette population. Matériel et méthodes Le score était traduit dans 13 langues par des experts natifs de chaque pays. Les patients éligibles étaient atteints de DA selon les critères usuels. Le recrutement était incident. Après avoir signé un consentement, les patients (ou les parents de l’enfant de moins de 7 ans) remplissaient le