r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A5
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Quelle rééducation/réadaptation pour les troubles du langage et de la communication post-AVC après le retour à domicile ? X. De Boissezon, K. Prod’homme-Labrunee , S. Bodin , C. Terracol MPR, CHU de Toulouse, 31059 Toulouse-9, France Mots clés : Aphasie ; Rééducation ; Réadaptation L’aphasie post-AVC est une déficience fréquente et grave par les limitations d’activités de communication qu’elle entraîne et les importantes restrictions de participation, que ce soit dans la sphère familiale, professionnelle ou sociale et de loisirs. La récupération spontanée du langage est maximale dans les 6 à 12 premiers mois après l’AVC. La rééducation, y compris tardivement, a bien prouvé son efficacité qui est dosedépendante. Ainsi, il est nécessaire d’organiser une prise en charge relativement intensive, y compris après le retour à domicile, ce qui pose bien souvent des problèmes pratiques.
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Des solutions existent : partage du travail entre plusieurs orthophonistes, rééducation informatisée, utilisation des technologies du web. Outre le langage, la prise en charge doit aussi cibler la réadaptation de l’acte de communication par une rééducation de type pragmatique, éventuellement en groupe ou binôme, mais aussi par des moyens de suppléances : fiches, carnets, classeurs, smartphones, tablettes tactiles ou ordinateurs portables, qui peuvent servir d’orthèse ou de prothèse pour restaurer une communication efficace. Enfin, la prise en charge au niveau des participations ne doit pas être omise, grâce à la réinsertion professionnelle, souvent complexe, et la ré-organisation de la vie familiale, culturelle, sportive. Cette prise en charge globale du handicap partagé de communication des personnes aphasiques et de leur entourage ne peut reposer que sur une approche pluri-disciplinaire associant neurologue, orthophoniste, Médecin Physique et de Réadaptation, psychologue et aidants professionnels et familiaux principalement. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.503