qu'est-ce qu'un facteur de risque cardiovasculaire ?

qu'est-ce qu'un facteur de risque cardiovasculaire ?

CongrGs national Journkes nationales de la Socibtb franqaise d’ktude de I’Aszbciation dipkmkes d&at de pbdiatrie nationale des pukicultrices e...

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CongrGs national Journkes

nationales

de la Socibtb franqaise

d’ktude de I’Aszbciation dipkmkes

d&at

de pbdiatrie

nationale

des pukicultrices

et des btudiantes

MONTPELLIER - Le Corum - 22-25 mai 2002

CARDIOVASCULMRE

qu’est-ce qu’un facteur de risque cardiovasculaire ? J. Blacher, P. Ducimetirke, service

M. Safar

de mbdecine interne, h6pitc~/8roussois, APHP, 96, rue Didot, 750 14 Paris, France ; lnserm U258, hhpital Paul-Brousse,

dkfinitions

cause, il occasionne

d’autres pathologies

M. L’etablissement our Ctre facteur de risque, un parame-

de la causalite peut ne

; il n’est

pas &tre le seul but techerche

tre (suppose en qctout ou rien ))) doit Ctre

pas toujours

associe a la survenue de l’evtnement

pout agit. On peut Cvoquet pat exemple

etu-

die. Ce facteur est appele causal s’il augmente la probabilite toutes

chases

&ant &gales par ailleurs.

Seule I’experimentation

authentifie

statut causal d’une telle association. l’absence

d’experimentation

que I’exposition

le En

qui exige

au facteur soit determi-

tree de faGon aleatoire par tirage au sort, c’est-a-dire

le plus souvent,

peut Ctre neanmoins

la causalite

suspectee

si l’asso-

ciation repond aux criteres de BradfordHill

(force

de l’association,

dose/effet,

chronologie

Constance de l’association etudes

et dans plusieurs

hypothese

relation

de comptendre

; cette carac-

le cas du parent diabetique tetistique

de cet tvenement,

necessaite

car elle peut conduite ptecocement

Ctre consider&

comme

causaux

l’hypettension

t&s

facteuts

seuls quatre a l’tvidence

populations,

physiopathologique

plausi-

permet

une conclusion

d’exemple, ment

ou dans leur ensemble rappelons

facteur

myocarde

ne

assume. A titre que le tabac, stire-

causal de l’infarctus

du

sans qu’une experimentation

et l’hypetcho-

lesteroltmie.

de risque

d’otigine

que apres infarctus

rythmi-

du myocatde,

deux

lit& ont montre mortalite

un effet deletere

dans le postinfatctus

raisonnement un benefice

inverse petmet sur un ctitete

un

sut la [3]. Le

d’esperer

de jugement

clinique comme la survenue d’un evenement morbide

ou l&al, malgre un effet

diaire. L’exemple de l’utilisation retiques dans l’hypettension

des diu-

attetielle est

lui aussi informatif

; en effet, malgte des

effets metaboliques

dektetes

sut les pro-

et lipidique,

l’utilisation

de cette classe therapeutique antihypertensive reduit le nombte d’evenements cardiovasculaites

mortels

ou non,

et

reste en bonne place dans les recomman-

catdiovasculaite

dations

reversibilitt le facteut. toujours

peut laisser espetet une

du risque lotsqu’on Neanmoins,

le cas. Pat exemple,

mefier

des ctitetes

jugement.

agit sur

c’est loin d’ette

critere de specificite

290

facteur

(causal !) de mortalite

Le caractttre causal dun facteut de risque

des essais thetapeutiques

d’un facteur causal : il n’est pas la seule

laire est un puissant

fils glucidique

causalit& crithres de jugement, r&ersibilitC

n’ait jamais et6 realisee, ne verifie pas le que l’on attendrait

ventricu-

d&favorable sur tel ou tel ctitete interme-

ble) [l] .Aucun de ces criteres pris individuellement

:

sachant que l’hyperexcitabilite

sur cette hyperexcitabi-

pertinente, dans plusieurs

l’etude CAST 1 est tout a fait probant

effet favorable

: le tabac, le diabete, arterielle

Le cas de

pour le patient.

ttes utile

et kentuellement un regime [2]. Dans le cas des pathologies cardiovas-

peuvent

a coup sfir

un benefice

de classe I, malgte

a conseiller

culaires, bien que de nombreux

critere peut ne pas rep&enter

antiarythmiques

des mesutes de la glycemie

aient et6 decrits et proposes,

France

par

qui ne peut Ctte atttibuee

titage au sott, est cependant

Vilejuif,

l’histoire

a apptis

intetmediaires

Un effet favorable

a se de

sut un tel

intetnationales

ples nous rappellent soient

nos convictions,

effets

adverses

majeuts, l’efficacid

[4]. Ces exemque, quelles

n’appataissent

il faut attendre

que

et mCme si les pas

la pteuve

d’une thetapeutique

de

avant de

l’instaurer. JOURNAL DE PiDlATRlE

ET DE PUtRlCULTURE

no 5 - 2002

pourquoi la pkvention des complications athkrothrombotiques devrait dCbuter prtkocement ?

que l’lge am&e l’individu de risque cardiovasculaire

a un niveau global suff~-

sant pour justifier

de mesures preventi-

ves dont certaines

ont montre

cacite importante,

tel le traitement

I’hypercholestCrolemie, En cas d’autopsie

en medecine

geriatri-

que, I’anatomopathologiste

a souvent

beaucoup

de difficult&

a comprendre

comment

des organes

aussi alter& par

des complications ont neanmoins ner.

Chez

atherothrombotiques pu continuer

des adultes

notamment

a fonction-

plus

des anomalies

insistent

toirement

plus

rothrombose,

que les

doit

debu-

comme

lipidiques

validation,

ont ete mises en evidence

l’intima des art&es d’enfants des facteurs

sur

presentant

de risque cardiovasculaires

(dyslipidemies,

diabttte,

tabagisme,

obesite)

anomalies

endothtliales

[5]. Recemment

des

et de fonction

arterielle ont CtC mises en evidence

chez

suffisantes

les donnees pour penser

tion des pathologies devrait debuter

cha

actuelles sont que la preven-

prevention

du diabtte

la diminution graisses saturees

[7].

ayant

quences extremement

rapides sur le sys-

des conse-

comme

de type I ou l’hypertension

l’hyperle diabete arttrielle

severe, il n’existe pas a proprement de specificit&

pediatrique,

parler puisque

l’acceleration

des

rothrombotiques

fait que les actions pre-

ventives adulte

processus

habituellement sont directement

me&es

athea l’age

transposables

aux enfants, mais avec quelques nies d’avance.

dtcen-

debuter JOURNAL

que la prevention

apres plusieurs DE PiDlATRlE

decennies,

ET DE PUCRICULTURE

rapide

point.

dans la

de se1 dans la

lipidique,

HillAB.Ashort textbookofmedicalstatistics. London : Hodder and Stoughton ; 1977. p. 285-96.

2

Schwartz D. Le risque en Cpidemiologie et en same publique. Rev Epidemiol SantC Pub1

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McGill HC Jr, McMahan CA, Herd&k EE, MaIcom GT, Tracy RE, Strong JI? Origin of arherosderosis in childhood and adolescence. Am J Clin Nutr2000 ; 72 (5 Suppl) : 1307-l 5.

6

Tounian P, Aggoun Y, Dubern B, Varille V, Guy-Grand B, Sidi D, et al. Presence of increased stiffness of the common carotid

alimen-

en

doit des n” 5 - 2002

calorique

artery and endothelial d&unction in severely obese children : a prospective study. Lancet

de 1’obCsitC ;

du tabagisme

qui, a l’ki-

le plus tot possi-

d’une activite

l’hypertension

2001

du diabete

Van Horn L, Greenland I? Prevention of coronary artery disease is a pediatric problem. JAMA 1997 ; 278 : 1779-80.

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et

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aux ktnements

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11

Barker DJ, Osmond C, Gelding J, Kuh D, Wadsworth ME. Growth in utero, blood pressure in childhood and adult life, and mortality

risques de pathologies

avec le niveau de pression

arterielle

cardiovasculaire

adulte (hypothtse

et

a l’age

de Barker) [ 111.

; 336 :

10

C’est le cas par exemple et de ses relations

; 1998.

on blood pressure. N Engl J Med 1997 1117-24.

de

dtter-

; 358 : 1400-4.

7

de

atherogtnes.

un pan entier

avec le risque

physique

de l’obesitt,

arterielle,

preventives a 1’3ge pediatri-

1

de l’hype-

de l’apport

la prevention

debutant

que, ce qui n’est pas une mince a&ire !

arterielle ;

;

des dyslipidtmies

minant

C’est un

1998;46:431-8.

des

des carences

la promotion

d’interventions

plus prtcoces,

ble a l’ecole ;

a l’age adulte.

dam l’evolution du

11 ne reste plus qu’a demontrer

l’effrcience

et de l’obesite ;

de l’apport

la prevention

Enfin,

tardivement

mesures

dans la prevention

du poids de naissance

Dam tous les autres cas, il est classique de considerer

comme

en

dence, devrait dtbuter

s’interesse

inter-

rCfCrences

de l’alimentation

dans la prevention

dans

stati-

ces traitements

en voie de

de l’hypertension

la diminution rares de pathologies

chirurgicales

endoprotheses,

processus atherothrombotique.

;

sion arterielle

revascularisations

nes. Neanmoins,

acide folique, et peut &re de l’hyperten-

et heureusement

homozygote,

titer

taire en fruits et legumes dans la preven-

pediatrique

t&me cardiovasculaire

peut

la baisse de l’absorption prevention

antid’ane-

ou instrumentales,

[4, 8-101 : - la diminution

rapidement

rhomocysteintmie,

Dans les cas particuliers

cholesterolernie

On

prt-

pour lesquelles le niveau de preuve croit

tion de l’oxydation

applications en mkdecine

de risques

appelee

validees,

l’augmentation

cardiovasculaires l’enfant

parfois

ou encore

chez

plus comme

des facteurs

mesures

dyslipidemies

des enfants obtses [6]. Finalement,

s’envisager

des sucres d’absorption

hypertension,

: drogues

cures chirurgicales

peu comme l’histoire du likre et de la tor-

des l’enfance

cardiovasculaire

primitive.

taient encore plus tot ; en effet, des stries

la ques-

de thera-

tue, rien ne sert de courir, il faut partir ?I

cardiovasculaires, vention

actuellement

tres effrcaces des complications

thrombotiques,

viennent

de l’athe-

ouverte

prevention

une prevention

que ces pro-

arteriel

d’une

l’enfant

sur le debut obligaprecoce

peutiques

vrismes,

Nean-

de plus en plus

laissant

[5-71. La prevention

de type atherothromboti-

cessus de remaniement

nombreux

d&cedes

deja le plus souvent

ques. Enfin, il a ete montre

des rapports

Nous disposons

de l’atherothrombose

ou encore le

antihypertenseur.

tion

il a ttC montre

art&es presentaient

moins,

de

le traitement

plaquettaire,

traitement

jeunes,

chez des militaires

accidentellement,

antiaggregant

une effr-

conclusion

from cardiovascular 298 : 564-7.

disease. Br Med J 1989 ;

291