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RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS
Conclusion. Nous présentons ici nos résultats expérimentaux obtenus au cours des 5 dernières années in vitro et in vivo dans le traitement spécifique des gliomes malins par inhibiteurs spécifiques de NF-kappaB, et introduisons un protocole de phase I-II pour l’étude de la sulfasalazine en neuro-oncologie humaine. Ces résultats ouvrent en effet la voie à une nouvelle classe de traitements des gliomes malins, basée sur des anomalies biochimiques spécifiques.
Neurochirurgie
Recensement national des tumeurs primitives du système nerveux central : premiers résultats. Sous l’égide de la Société Française de Neurochirurgie, l’Association des Neurooncologues d’Expression Française et la Société Française de Neuropathologie Bauchet L., Rigau V., Mathieu-Daude H., Figarella-Branger D., Hugues D., Segnarbieux F., et le Groupe de Neuro-Oncologie du Languedoc-Roussillon
Incidence des tumeurs cérébrales primitives en Gironde : résultats d’une étude prospective 1999-2004 Jaffré A., Loiseau H., Baldi I. ISPED — Hôpital Pellegrin — Bordeaux.
Introduction. Les tumeurs primitives du Système Nerveux Central (SNC) correspondent à un ensemble complexe d’entités anatomopathologiques et les connaissances épidémiologiques sont aujourd’hui encore limitées. Ainsi, les variations géographiques et l’augmentation de l’incidence de ces tumeurs au cours des dernières décennies ne sont pas clairement expliquées. Matériel et Méthode. L’objectif de cette étude est d’estimer l’incidence des tumeurs primitives du SNC en Gironde. Un recueil prospectif et actif des tumeurs primitives du SNC (cérébrales ou médullaires), malignes ou bénignes, survenant chez des patients, adulte et enfant, domiciliés en Gironde a été réalisé du 1er mai 1999 au 1er mai 2004. Résultats. Neuf cent soixante sept cas de tumeurs primitives du SNC ont été diagnostiqués sur la période de recueil. Les tumeurs ont eu une confirmation histologique dans 87,1 % des cas. L’incidence annuelle de l’ensemble de ces tumeurs est de 15,0 pour 100 000 habitants. L’incidence des gliomes est de 6,8 pour 100 000 habitants par an, celle des méningiomes de 4,2 pour 100 000 habitants par an, des neurinomes de 1,8 et des lymphomes cérébraux de 0,6. L’incidence globale varie peu selon le sexe (homme : 15,0 ; femme : 15,3). Toutefois, l’incidence des gliomes est 1,5 fois plus élevée chez les hommes et celle des méningiomes 2,7 fois plus élevée chez les femmes. Par ailleurs, on observe une progression des taux d’incidence de l’ensemble des tumeurs jusqu’à 80 ans (3,67 pour 100 000 habitants de moins de 16 ans à 33,8 pour 100 000 habitants de 70 à 79 ans) puis une diminution au-delà. Conclusion. Bien que la comparaison entre les études doit prendre en compte des différences méthodologiques, les taux d’incidence des tumeurs du SNC observés dans cette étude apparaissent plus élevés que dans la plupart des études publiées, et sont, en particulier, supérieurs à ceux donnés par le réseau des registres français des cancers.
Montpellier, France.
Introduction. Ce travail consiste à recenser et enregistrer, sur la France entière, les nouveaux cas de tumeurs primitives du système nerveux central (TPSNC) prouvées histologiquement. Ce projet a pour buts de construire un registre et un réseau national pour 1) permettre des études épidémiologiques, 2) servir de base de données à la réalisation de protocoles de recherche fondamentale et clinique, 3) harmoniser la prise en charge des patients atteints de TPSNC. Matériel et Méthode. Tous les services d’anatomie pathologique et de neurochirurgie ont nommé un correspondant pour participer au recensement. Pour chaque patient, une fiche (1 seule page avec items à cocher) est remplie par le clinicien et le pathologiste. Le Registre des Tumeurs de l’Hérault (disposant de l’expérience du recueil des données de la pathologie tumorale et des autorisations requises pour le respect de la confidentialité) recueille et enregistre ces fiches. Résultats. Deux mille deux cent soixante huit fiches provenant de 46 services (publics et libéraux) répartis sur toute la France, ont été reçues. Ces fiches sont en cours de saisie et d’analyse. Concernant les 519 premières fiches, il est dénombré : 267 femmes, 252 hommes ; la localisation de la tumeur est sus-tentorielle (67 %), sous-tentorielle (12 %), médullaire et queue de cheval (6 %), non précisée (15 %) ; la chirurgie pratiquée est une exérèse (64 %), une biopsie (22 %), non précisée (14 %) ; l’histologie est un gliome (51,4 %), une autre tumeur neuro-épithéliale (8,1 %), un méningiome (32,6 %), un neurinome (6,2 %), un lymphome (1,1 %), autre (0,6 %). Les résultats détaillés des 3 000 premières fiches reçues, seront présentés lors du congrès. Conclusion. Un travail d’envergure nationale est toujours long et difficile. À moins d’un an de la mise en place du projet, le nombre de fiches reçues et le nombre de centres participants sont importants et en nette augmentation. Ces résultats sont très encourageants et incitent fortement à poursuivre l’effort entrepris.