SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT
décompression présentaient une nette accentuation de la vascularisation radiculaire après discectomie. Les patients avec un déficit neurologique secondaire à la compression radiculaire présentaient un débit sanguin radiculaire cinq fois moindre que les patients avec une simple sciatalgie. En revanche, l’augmentation du débit sanguin radiculaire était moins nette chez les patients dont les douleurs persistaient longtemps en postopératoire faisant ainsi craindre une ischémie chronique de la racine. Les auteurs concluent que les phénomènes ischémiques semblent donc au premier plan pour expliquer la douleur radiculaire et particulièrement si celle-ci est chronique. Le déficit neurologique secondaire à la compression radiculaire serait également à rattacher à des phénomènes ischémiques. Il s’agit d’une étude fort originale réalisée sur un petit nombre de patients. Curieusement, la revascularisation n’est pas plus nette après décompression chez les patients présentant une symptomatologie récente. Intraoperative measurements of nerve root blood flow during discectomy for lumbar disc herniation S. HIDA, M. NAITO, M. KUBO Spine, 2003, 28, 85-90.
Bons résultats durables pour la réparation isthmique par laçage dans les spondylolisthésis Il s’agit d’une étude à long terme de l’efficacité d’une technique de réparation isthmique. Quinze patients âgés de moins de 25 ans ont été opérés pour un spondylolisthésis par lyse isthmique, symptomatique, avec un glissement maximum de grade 1. L’excision du fibreux dysplasique était effectuée par voie postérieure médiane et un laçage en compression était réalisé, s’appuyant sur les transverses de L5 en avant et sur l’épineuse en arrière. Une immobilisation de 3 mois par corset était alors observée avant la reprise des activités. Au recul de plus de 10 ans, seuls deux patients sont toujours très gênés (contre 12 initialement). Six patients sont totalement asymptomatiques et 6 présentent quelques douleurs lombaires sans retentissement dans la vie quotidienne. Tous les isthmes ont consolidé sur les radiographies de contrôle au dernier recul. Les deux patients très lombalgiques présentaient une dégénérescence discale L4L5 sévère et ont eu une arthrodèse avec une amélioration partielle de leur symptomatologie. Les bons résultats de cette technique étaient connus à court et moyen terme. Les auteurs rapportent la continuité de ces bons résultats dans le temps. Cette technique simple et peu coûteuse leur paraît préférable aux nombreux dispositifs avec vis et crochets, parfois difficiles à mettre en œuvre techniquement. L’effectif présenté est certes réduit, mais il est vrai que cette technique est simple et semble donner de bons résultats chez l’adolescent. Scott wiring for direct repair of lumbar spondylolysis Z. ASKAR, D. WARDLAW, M. KOTI Spine, 2003, 28, 354-357.
MEMBRE SUPÉRIEUR Reconnaître et traiter les ruptures du sous-scapulaire C’est un travail de la Mayo Clinic et de l’hôpital Purpan à Toulouse. Il a pour but d’étudier les particularités apportées à la
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clinique, au traitement et aux résultats des lésions de la coiffe des rotateurs par la rupture associée du tendon du subscapulaire. Les auteurs ont trouvé 25 épaules avec rupture du sous scapulaire sur 301 opérés entre 1983 et 1988. Cette lésion n’était isolée que dans 3 cas. Ils comparent cette courte série revue à 73 mois de recul en moyenne à une étude de Cofield portant sur 105 épaules avec 10 ruptures du sous scapulaire seulement. Ils en tirent les conclusions suivantes : — la rupture du sous scapulaire isolée est exceptionnelle. Elle est associée à 10 % des ruptures des autres tendons de la coiffe. — elle survient donc sur des épaules dégénératives et le plus souvent par traumatisme associé : chute sur le bras en extension ou par abduction rotation externe forcées avec parfois subluxation ou luxation. — la lésion du sous scapulaire doit être recherchée. La rotation interne active est douloureuse et diminuée. Le lift off test de Gerber (Gerber C et coll. JBJS, 1991, 73B, 389-394) (qui n’a pas été recherché ici) est un bon test spécifique. — à la radiographie un fragment du trochin arraché peut être visible, mais l’imagerie la plus utile est l’arthroscanner ou l’IRM permettant de préciser aussi les lésions du long biceps présentes dans 80 % des cas de rupture du sous-scapulaire. — la voie d’abord antéro-médiale permet une meilleure vue que la voie antéro-supérieure pour la réinsertion osseuse du sous scapulaire. La ténodèse du biceps est souvent associée. — en postopératoire, l’immobilisation se fait coude au corps ou, si la réparation des autres tendons l’exige, en légère abduction, mais sans rotation externe. De même, la rééducation évitera la rotation externe active pendant 45 jours. — les résultats sur la mobilité à long terme sont un peu moins bons lorsque le subscapulaire est également rompu, mais sont identiques sur la douleur. Sur les 23 opérés revus, 19 ne souffraient plus ou de façon minime. Le score de Neer donnait 13 cas excellents, 3 satisfaits, 7 non satisfaits à cause de l’abduction limitée à 90q. Les meilleurs résultats sont ceux des ruptures isolées du sous scapulaire. Pour les auteurs cette lésion est « plus fréquente que ce qui est classiquement écrit ». Les lésions du tendon du subscapulaire : étude descriptive et résultats des réparations chirurgicales P. MANSAT, M. FRANKLE, R.H. COFIELD Rev Rhumatisme, 2003, 70, 720-726.
Efficacité d’une nouvelle arthrodèse pour le traitement des arthroses radio-carpiennes post-traumatiques L’arthrose radio-carpienne peut apparaître après fracture intraarticulaire du radius, après dissociation scapho-semilunaire : SLAC en ses trois stades, pseudarthrose du scaphoïde : SNAC et même après cal vicieux du scaphoïde : SMAC. Les techniques d’arthrodèse totale du poignet, radio grand os, dénervation du poignet, styloïdectomie radiale, résection de la première rangée du carpe, arthrodèse radio-scaphoïdienne, médiocarpienne, radio-scaphosémilunaire sont décrites, avec une analyse bibliographique des résultats et leurs caractéristiques. Les auteurs décrivent l’arthrodèse radio-scaphosémilunaire avec résection distale du scaphoïde qu’ils ont publiée en 1999 avec des résultats très encourageants. Seize cas souffrant d’une arthrose après fracture intra-articulaire du radius chez 12 malades, d’une