SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 202–205
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patients volontaires et suivis dans 11 centres de pédiatrie. Parcours en 8 chapitres (contenu défini selon les recommandations de l’ISPAD). Relevé du nombre de connexions, du temps de connexion, et du pourcentage de réussite aux évaluations dans le jeu. Un questionnaire de satisfaction était rempli par les participants en fin d’étude. Résultats Trente-trois patients se sont connectés de fac¸on régulière (F/G : 51/49 % - Âge médian : 12,5 [9,5–18 ans]). Vingt et un questionnaires de satisfaction remplis. Quatre cent vingt-cinq connexions ont été enregistrées (309 au mois de juin, 83 au mois juillet et 33 au mois d’août) soit une moyenne de 6 connexions par jour. Le taux moyen de complétion du parcours variait de 2 à 76 %, la majorité des enfants ayant réalisé jusqu’à 20 % du parcours. Le temps total de connexion total a été de 5 jours 2 heures et 43 minutes. Le pourcentage de réussite au quiz de fin de chapitre variait de 49 à 67 %. Soixante-quinze pour cent des participants ont apprécié le graphisme et 66 % ont pris facilement le jeu en main. Quatre-vingt pour cent ont trouvé le jeu intéressant, 70 % ont mieux compris leur maladie. Quatre-vingt pour cent étaient satisfaits des vidéos éducatives et des thèmes abordés. Quatre-vingt-douze pour cent ont trouvé le niveau de difficulté des quiz satisfaisants. Les jeux ont permis à 53 % de mieux interpréter leurs glycémies. Quatre-vingt un pour cent ont trouvé l’existence d’un réseau social utile. Conclusion DIVE peut être utilisé comme un outil complémentaire à l’ETP initiale chez l’enfant et l’adolescent. Il apporte des compétences d’adaptation, d’auto soins et de sécurité. Le parcours doit être raccourci et simplifié. Il doit aussi être moins linéaire pour permettre à l’enfant d’accéder directement au contenu qui l’intéresse. Enfin, une animation de communauté est indispensable pour maintenir l’intérêt du patient et lui permettre de s’exprimer autour de sa pathologie. Mots clés Diabète ; Éducation thérapeutique ; Jeu vidéo ; Étude clinique Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.749 SY-022
Régulation neuro-hormonale de la prise alimentaire Pr E. Disse Service d’endocrinologie, centre hospitalier Lyon Sud, Lyon, France Adresse e-mail :
[email protected] La prise alimentaire est finement régulée chez l’homme pour assurer le maintien de l’homéostasie énergétique. L’hypothalamus joue un rôle clé dans cette régulation. Le noyau arqué hypothalamique comprend deux populations neuronales d’intérêt dans cette régulation : les neurones à NPY/AgRP de la voie de la faim et les neurones à POMC/CART de la voie de la satiété. Le neurone de second ordre de la voie de la faim, localisé dans l’hypothalamus latéral, sécrète les orexines alors que celui de la voie de la satiété est localisé dans le noyau paraventriculaire et sécrète le CRF. Ce système hypothalamique intègre des messages nutritionnels et hormonaux informant de l’état des réserves énergétiques de l’organisme. La leptine, sécrétée par le tissu adipeux est un puissant signal de satiété alors que la ghréline sécrétée par l’estomac est la seule hormone à présenter un effet orexigène. Cette régulation homéostatique de la prise alimentaire au sein de l’hypothalamus ne permet pas d’expliquer les troubles du comportement alimentaire, l’hyperphagie du sujet obèse ou la restriction calorique du sujet anorexique. Le système cérébral de la récompense, principalement la voie mésolimbique dopaminergique, émerge comme un acteur clé dans la régulation non-homéostatique de la prise alimentaire. L’hypothalamus et le système de la récompense agissent de concert avec une seule finalité : le maintien de l’homéostasie énergétique. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.750 SY-023
La maigreur constitutionnelle Pr B. Estour a,∗ , Pr B. Galusca b , Pr N. Germain a a Service d’endocrinologie, CHU Saint-Étienne, Saint-Étienne, France
b
EA 7423, université Jean-Monnet, Saint-Étienne, France Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Estour)
∗
La maigreur constitutionnelle (MC) pose trois questions : le diagnostic différentiel avec l’anorexie mentale restrictive (AM), la clinique, les bases physiopathologiques. La maigreur définie par l’OMS représente 4 % de la population franc¸aise dans les études Obepi toutes étiologies confondues. En l’absence de critères reconnus, la fréquence de la MC est difficile à établir. C’est par élimination des symptômes de l’AM regroupé dans le DSM-IV puis 5 dans une population de même tranche d’âge que l’évidence de la MC est apparue. Les échelles psychiatriques montrent une différence de maîtrise perfectionnisme et persévérance entre les groupes, l’absence de déni de maigreur et le souhait de grossir exprimés par les MC. Sur le plan somatique, pour un même IMC entre 14,5 et 16,5 kg/m2 , les marqueurs nutritionnels leptine, T3, IGF1, masse grasse sont différents. La présence des règles à l’arrêt de la pilule est une constante dans la MC ce qui remet en cause la nouvelle définition DSM5 qui supprime l’aménorrhée secondaire de la définition. Différentier AM et CT évitera la stigmatisation de ces dernières. La MC se rencontre dans les deux sexes avec souvent un caractère héréditaire. Elle s’exprime tout au long de la vie, sans cassure de la courbe de poids. Outre le bilan nutritionnel, les axes hormonaux gonado, cortico, thyréo, somatotrope et prolactinique sont normaux. La diminution de la masse osseuse avec ostéoporose dans 50 % des cas dès l’âge de 20 ans représente la seule complication, non expliquée par le découplage osseux rapporté dans l’AM. Il n’y a pas à ce jour de marqueur spécifique de la MC ce qui oblige à proposer des bilans diagnostics complets. La MC s’explique par la diminution, de la masse grasse composés de petits adipocytes, de la masse musculaires dont la répartition des fibres montre moins de fibres lentes oxydatives (type I) plus de fibres rapides glycolytiques (type IIa et IIx) et de la masse osseuse. La balance énergétique entre l’apport alimentaire et les dépenses est positive. On note une résistance à la prise de poids sous le complément de 600 Kcal de lipides par jour en plus de l’apport habituel pendant un mois, comparé aux témoins. Si la ghréline est normale (élevée dans AM) le PYY s’élève après les repas expliquant un comportement alimentaire particulier fait de repas principaux plus légers compensés par des collations multiples. La MC, qui n’est pas une AM, de physiologie encore mal connue, représente une situation en miroir de « l’obésité saine ». Toute compréhension de l’une rejaillira sur l’autre situation. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.751 SY-026
Effets gonadiques des perturbateurs endocriniens Pr N. Chevalier a,∗ , Dr F. Brucker-Davis b , Dr S. Hieronimus b , Dr R. Paul-Bellon c , Dr S. Clavel c , Dr F. Bost c , Pr P. Fenichel a a CHU de Nice, département d’endocrinologie-diabétologie et reproduction, Inserm UMR U1065, UNS, C3M, Nice, France b CHU de Nice, département d’endocrinologie-diabétologie et reproduction, Nice, France c Inserm UMR U1065, UNS, C3M, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Chevalier) Les premières observations d’un effet gonadique des perturbateurs endocriniens (PE) ont été réalisées dans le règne animal : cryptorchidie, hypospadias et hypofertilité chez les alligators de Floride (DDT, PCB, mercure) ; comportement féminisé des cormorans en Ontario (dioxines). Ces mêmes anomalies étant décrites dans l’espèce humaine, l’équipe de Skakkebaek a émis l’hypothèse que l’hypofertilité observée par altération spermatique était l’une des manifestations d’un trouble du développement des organes génitaux masculins pendant la vie prénatale qu’il a appelé syndrome de dysgénésie testiculaire. Ce syndrome comprend des anomalies du tractus génital (cryptorchidie hypospadias), une hypofertilité ainsi qu’un sur-risque de cancer germinal testiculaire à l’âge