Répartition des génotypes VIH retrouvés chez les donneurs de sang en France de 2000 à 2015 et facteurs de risque

Répartition des génotypes VIH retrouvés chez les donneurs de sang en France de 2000 à 2015 et facteurs de risque

Abstracts / Transfusion Clinique et Biologique 24(3S) (2017) 285–313 308 S31-5-A Répartition des génotypes VIH retrouvés chez les donneurs de sang e...

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Abstracts / Transfusion Clinique et Biologique 24(3S) (2017) 285–313

308 S31-5-A

Répartition des génotypes VIH retrouvés chez les donneurs de sang en France de 2000 à 2015 et facteurs de risque夽 Pierre Cappy 1 , Quentin Lucas 1 , Laure Boizeau 1 , Rémi Caparros 1 , Pierre Tiberghien 2 , Josiane Pillonel 3 , Syria Laperche 1,∗ 1 INTS, Paris, France 2 Établissement fran¸ cais du sang, Saint-Denis, France 3 Santé publique France, Saint-Maurice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Laperche) Les résultats du génotypage VIH obtenus chez les donneurs de sang (DS) par le CNR risques infectieux transfusionnels entre 2000 et 2015 ont été confrontés aux facteurs de risques (FR) retrouvés lors des entretiens postdon à l’EFS. Entre 2000 et 2015, le CNR a rec¸u 496 des 547 dons confirmés VIH positifs (489 VIH1/M, 1 VIH-1/O et 7 VIH-2). Sur cette période, la répartition des génotypes (gt) établie sur 426 souches de VIH-1/M est stable (gt B: 68,8, CRF02: 15,3 %). Parmi les 314 (73,7 %) hommes inclus dans l’étude, un FR a été identifié dans 237 cas (75,5 %): 50,6 % (n = 120) ont déclaré avoir eu des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), 13,5 % (n = 32) étaient ou avaient eu un partenaire originaire d’Afrique subsaharienne (ASS) et 35,9 % (n = 85) présentaient un autre FR (principalement sexuel). Le gt B est génotype majoritaire dans les groupes HSH et autres FR (86,7 et 77,2 % respectivement) alors que parmi les hommes avec un FR « ASS », le CRF02 est plus fréquemment retrouvé (40,6 % contre 25,0 % pour le gt B). Parmi les 112 (26,3 %) femmes, un FR a été identifié dans 62,5 % des cas (n = 70): 37,1 % (n = 26) ont un FR « ASS » et présentent majoritairement un gt CRF02 (42,3 %) puis un gt B (15,5 %), alors que 62,9 % (n = 44) des femmes ayant un autre FR, principalement hétérosexuel, présentent majoritairement un gt B (63,6 %) puis un gt CRF02 (15,9 %). La répartition des souches de VIH-1/M chez les DS en France est en accord avec celle retrouvée en population générale. Le gt B reste majoritaire dans la population HSH et les non-B, en particulier lea CRF02, sont associés à l’origine géographique. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts. 夽 Communication

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

sur abstract.

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.109

S 34 – Hémovigilance et gestion des risques Modérateurs : Arlette Delbosc (Paris), Bernard Lassale (Marseille) S34-1

Cas marquants des dysfonctionnements chaîne ES夽 Philippe Cabre ARS Hauts-de-FranceEuralille, France Adresse e-mail : [email protected] Le décret du 12 septembre 2014 relatif au sang humain a modifié la définition d’un incident de la chaîne transfusionnelle. Un incident de la chaîne transfusionnelle est défini comme un incident ou une erreur susceptible d’affecter la sécurité ou la qualité des produits sanguins labiles et d’entraîner des effets indésirables. En établissement de soins, les sous-processus de l’acte transfusionnel concernés peuvent être : conservation, transport, distribution, délivrance, réalisation des analyses prétransfusionnelles, utilisation de produits sanguins labiles (PSL) avec retards ou absence de transfusion. Sont concernés également les dysfonctionnements associés aux systèmes d’information et à l’identification des patients. 607 IG ont été déclarés en 2015 (source ANSM) où le lieu de survenue est l’ES. La répartition par nature d’IG est la suivante : identification des patients : 26,5 % (n = 161), non-transfusion : 16,1 % (n = 98), non-respect des procédures de transfusion : 11,2 % (n = 68), prescription de PSL : n = 41

(6,75 %), prélèvement IH clinique : 6,26 % (n =38), erreur receveur de PSL : 5,76 % (n =35), gestion du dossier transfusionnel : 5,76 % (n =35), transport de PSL : 1,97 % (n =12). Le principal facteur de défaillance est le facteur humain, à l’origine de près de 65 % des défaillances. Quatre cent huit IG (67,2 %) ont été suivis de mesures correctives ET préventives. Les acteurs concernés par un IG (ou par un événement porteur de risques) doivent s’impliquer dans la réalisation d’une analyse chronologique factuelle, permettant l’identification des causes racines et la rédaction du plan d’action. En conclusion, la sécurité ne consiste pas à supprimer les erreurs, mais à les gérer de fac¸on adaptée. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts. 夽 Conférence

L’auteur déclare ne pas avoir de liens

sollicitée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.110 S34-2-A

Étude EVASION : analyse des facteurs de risques de malaise夽 Chrystelle Morand 1,∗ , Carole Rolland 2 , Nicole Coudurier 3 , Sophie Thoret 2 , Dominique Legrand 4 , Pierre Tiberghien 5 , Jean-Luc Bosson 6 1 ETS Auvergne-Rhône-Alpes, La Tronche, France 2 CHU de Grenoble, Grenoble, France 3 ETS Auvergne-Rhône-Alpes, Annemasse, France 4 ETS Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon, France 5 EFS, La Plaine-Saint-Denis, France 6 CHU de Grenoble, UGA, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Morand) L’étude EVASION visait à évaluer l’efficacité de différentes mesures préventives de malaise en don de sang total (C. Morand et al. ; Transfusion 2016). Nous rapportons ici l’analyse des facteurs de risque (FR) de malaise (sur site et dans les 48 heures, recueil systématique) et l’impact sur le retour au don. Méthode Étude randomisée chez les donneurs (D) en Rhône-Alpes (janvier–juillet 2014). Évaluation des FR par sexe (H/F) via l’analyse statistique de 21 caractéristiques donneurs et 3 caractéristiques collectes. Analyse du retour au don sur l’année glissante. Résultats Sur les 4576 D inclus (H/F :49,7/50,3 %), 5,5 % ont fait un malaise, (H/F :3/8 %). L’analyse multivariée montre que chez l’homme, un 1er don [OR = 3,8, p < 0,001], un stress lié au don [OR = 2,57, p = 0,010], un don en UMP [OR = 2,25, p = 0,013], une hémoglobinémie élevée [OR = 1,6/g d’Hb, p = 0,001], une douleur à la ponction [OR = 1,21, p = 0,005] ou pendant le don [OR = 1,23, p = 0,03] augmentent le risque de malaise. Chez la femme, être étudiante [OR = 2,9, p < 0,001], donner avant, pendant son travail ou être sans activité professionnelle [OR = 2, p = 0,03, OR = 1,5, p = 0,05, OR = 1,8, p = 0,039], être stressée pour son don [OR = 1,85, p = 0,012], une hémoglobinémie élevée [OR = 1,3/g d’Hb, p = 0,005], une forme physique diminuée [OR = 0,85, p = 0,01] sont des FR de malaises. Selon la présence ou l’absence de malaise, le taux de retour au don est de 41 et 71 % chez l’H et de 44 et 61 % chez la F. Conclusion Le 1er don est le principal FR chez l’homme alors qu’il n’augmente pas le risque chez la femme. Le stress et l’hémoglobinémie élevée sont des FR communs. Moins fréquent chez l’homme, le malaise réduit plus leur retour au don que chez la femme. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts. 夽 Communication

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

sur abstract.

http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2017.06.111