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Repertoire des revues citees
SCIENCE ET CULTURE • Aux origines de la dlverslt~ humalne. La science et la notion de race' Jonathan Marks, Alberto Piazza, Alan H. Goodman, Rachel Caspari, Laurent Excoffier La Recherche, n° 302, octobre 1997, pp. 55•
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I e numero d'octobre consacre un
Ldossier a la science et la notion de race. Cinq articles developpent Ie triple objectif du dossier: montrer en quol Ie bon sens nous trompe, c'est-a-dire que la notion de race n'a pas de signification blologlque ; presenter ce que la science est en mesure de dire sur la dlversite humalne ; soullgner ('existence de certains points de desac• cords entre scientlflques notamment a propos de la reconstitution de I'hlstoire des populations humaines. II est demande a la science et au sclentiflque de permettre la· conversion du regard " et la dlstancia• tlon avec I'experience commune qU'a sl bien developpees G, Bachelard. Pour rendre a Cesar ce qui lui appartlent. Alnsl IIt-on dans I'Introductlon que· la notion de race n'est pas depourvue de sens, a condition d'admettre qU'elle designe une representation collective, un phenomene socioculturel ou politique et non une cate• gorle sclentlfique ". Le premier article de 1. Marks, • La race, theorle populaire de I'heredlte ", propose une reflexion episte• mologique sur les classifications et la construction des categories. Les lecteurs de NSS devraient pouvoir Ie suivre aise• ment lorsqu'll rappelle que la plupart des classifications sont chargees de culture, qU'elies ne sont pas des concepts fondes sur des faits de nature. II replace la science dans I'histoire sociopolitique : nommer Ie monde, Ie decouper en categories specl• fiques, cela est souvent sous-tendu par des positions, volre des a priori, politlques ou phllosophlques. II engage alnslla respon• sabllite du scientifique, et des naturalistes qUi ont lalsse leurs marques dans la • taxi• nomie " humaine. II rappelle que c'est au XVII Ie siecle que /'idee d'une division entre
quatre types humalns fondamentaux devient scientifique et pointe Ie role essen• tiel joue par Unne. Le concept scientlflque pertinent n'est pas celui de race, mais celui de popUlation et I'auteur lnslste sur Ie fait que genetlque et race ne reievent pas des memes mondes. II poursult en declinant les trois aspects majeurs de fa conception populaire de I'heredlte, pour condure : • La race est un probleme conceptuel, pas un probleme semantique ". A. Piazza perslste dans Ie second article : • Un concept sans fondement blologique ". II complete la vision anthropologique de 1. Marks par un analyse de • geneticien ". On retrouve I'argument fort qui traverse ce dossier pour refuter Ie concept de race : la varlete genetlque est beaucoup plus importante entre les Indlvidus d'une meme population qU'entre groupes dlffe• rents. Les caracteres exterleurs du corps (couleur de la peau, forme de la tete,...) resultent pour la plupart de I'adaptation au milieu. Alnsl, les stereotypes raciaux refletent des differences superficielles qUi ne sont pas confirmees par I'analyse gene• tlque. Pour A. Piazza, retude de la diversite genetique nous renselgne surtout sur rhis• toire et la geographle des popUlations, et rejolnt en cela ranalyse Iinguistique. A.H. Goodman, quant a lui, dans son article· Petites histoires d'os - de la dlffl• culte d'attribuer une origine raciale a des restes humalns ", prend pour point de depart les erreurs des legistes lors de rat• tentat d'Oklahoma City. En analysant les faux diagnostics des medecins et experts legistes qUi se referent a la notion de race, II conflrme qU'au plan blologlque la race est inutilisable pour decrire la diverslte humalne... Et de critlquer severement les chercheurs bien intentionnes qUi persis• tent a utiliser ce concept, lui assurant alnsi sa legitimite.• La science raciale est de la mauvalse science ", qUi biaise les methodes en construlsant la demonstra• tion autour d'une conclusion definie ex ante. Sans avoir rair d'y toucher, rauteur adresse aussi de severes critiques a un passe recent de repldemiologie prospec• tive. Les deux demlers articles, • Une dlver-
NSS, 1998, vol. 6. n° 1. 70-82
site multimillenalre, fruit d'echanges continus " de R. Caspari et • Ce que nous dlt la genealogle des genes" de L. Excoffler, traitent piUS specifiquement de rorlgine humalne et de fa theorle de • r~ve africaine ", chacun selon un point de vue partlculler. Le premier expllcite fa theorle multlreglonale, theorie du processus evolutlf continu qUi determine la dlverslte et fa variation que ron trouve au seln de notre espece. Le second presente la jeune theorie de la coales• cence, developpee a partir des travaux du mathematlclen John Kingman, qui vise a decrlre Ie processus genealoglque d'un echantlllon de genes homologues, depuls Ie moment present jusqu'au plus proche ancetre. En conclusion, II est necessalre de refuter la reference blologlque de fa notion de race et d'apporter les arguments sclentlfiques dlsponlbles pour infirmer les propos qui vont dans ce sens. Neanmolns, et la profusion, volre Ie fiou, des deux premiers articles en est la preuve: la refe• rence a la • race" s'lnscrit dans une problematique sclentlflque et conceptuelle, mals aussi socloculturelle.
Repertoire des revues citees Ecological applIcatiOns. apublication of the Ecological Society of America (2010 Massachusetts avenue, NW SUite 400, Washlnglon, DC 20036 ttats-Unls)
Economies et socif!Il!s (cahlers de I'Ismea, 14, rue CorvIsart 75013 Paris - tel. : 01 44 08 51 42 ; fax: 01 44 08 51 34)
GeorG 11, rue du Dragon, 75006 Paris)
Ingmieries, Eau, Agriculfure Terrifoires (Cemagref-Dlcova, BP 22, 92162 Anthony cedex - tel. : 01 40 96 61 21) Journal of Applied Ecology, British Ecological Society (26 Blade Court Deodar Road, Putney, London SW152NU, UK) La Recherche (5, rue Jacques-canOl, 75279 Paris cedex 06) (diffusion La Decouverte, 9 bis, rue Abel-Hovelacque 75013 Paris - tel. : 01 44 08 84 00 ; fax: 01 44 08 84 73)
MA~S
Pour la science (tdltlon fran~alse de 5cienUjic American, Service de vente Reseau NMPP-Henri-Glbelln, 8, rue Ferou, 75006 Paris)
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Ldossier a la science et la notion de race. Cinq articles developpent Ie triple objectif du dossier: montrer en quol Ie bon sens nous trompe, c'est-a-dire que la notion de race n'a pas de signification blologlque ; presenter ce que la science est en mesure de dire sur la dlversite humalne ; soullgner ('existence de certains points de desac• cords entre scientlflques notamment a propos de la reconstitution de I'hlstoire des populations humaines. II est demande a la science et au sclentiflque de permettre la· conversion du regard " et la dlstancia• tlon avec I'experience commune qU'a sl bien developpees G, Bachelard. Pour rendre a Cesar ce qui lui appartlent. Alnsl IIt-on dans I'Introductlon que· la notion de race n'est pas depourvue de sens, a condition d'admettre qU'elle designe une representation collective, un phenomene socioculturel ou politique et non une cate• gorle sclentlfique ". Le premier article de 1. Marks, • La race, theorle populaire de I'heredlte ", propose une reflexion episte• mologique sur les classifications et la construction des categories. Les lecteurs de NSS devraient pouvoir Ie suivre aise• ment lorsqu'll rappelle que la plupart des classifications sont chargees de culture, qU'elies ne sont pas des concepts fondes sur des faits de nature. II replace la science dans I'histoire sociopolitique : nommer Ie monde, Ie decouper en categories specl• fiques, cela est souvent sous-tendu par des positions, volre des a priori, politlques ou phllosophlques. II engage alnslla respon• sabllite du scientifique, et des naturalistes qUi ont lalsse leurs marques dans la • taxi• nomie " humaine. II rappelle que c'est au XVII Ie siecle que /'idee d'une division entre
quatre types humalns fondamentaux devient scientifique et pointe Ie role essen• tiel joue par Unne. Le concept scientlflque pertinent n'est pas celui de race, mais celui de popUlation et I'auteur lnslste sur Ie fait que genetlque et race ne reievent pas des memes mondes. II poursult en declinant les trois aspects majeurs de fa conception populaire de I'heredlte, pour condure : • La race est un probleme conceptuel, pas un probleme semantique ". A. Piazza perslste dans Ie second article : • Un concept sans fondement blologique ". II complete la vision anthropologique de 1. Marks par un analyse de • geneticien ". On retrouve I'argument fort qui traverse ce dossier pour refuter Ie concept de race : la varlete genetlque est beaucoup plus importante entre les Indlvidus d'une meme population qU'entre groupes dlffe• rents. Les caracteres exterleurs du corps (couleur de la peau, forme de la tete,...) resultent pour la plupart de I'adaptation au milieu. Alnsl, les stereotypes raciaux refletent des differences superficielles qUi ne sont pas confirmees par I'analyse gene• tlque. Pour A. Piazza, retude de la diversite genetique nous renselgne surtout sur rhis• toire et la geographle des popUlations, et rejolnt en cela ranalyse Iinguistique. A.H. Goodman, quant a lui, dans son article· Petites histoires d'os - de la dlffl• culte d'attribuer une origine raciale a des restes humalns ", prend pour point de depart les erreurs des legistes lors de rat• tentat d'Oklahoma City. En analysant les faux diagnostics des medecins et experts legistes qUi se referent a la notion de race, II conflrme qU'au plan blologlque la race est inutilisable pour decrire la diverslte humalne... Et de critlquer severement les chercheurs bien intentionnes qUi persis• tent a utiliser ce concept, lui assurant alnsi sa legitimite.• La science raciale est de la mauvalse science ", qUi biaise les methodes en construlsant la demonstra• tion autour d'une conclusion definie ex ante. Sans avoir rair d'y toucher, rauteur adresse aussi de severes critiques a un passe recent de repldemiologie prospec• tive. Les deux demlers articles, • Une dlver-
NSS, 1998, vol. 6. n° 1. 70-82
site multimillenalre, fruit d'echanges continus " de R. Caspari et • Ce que nous dlt la genealogle des genes" de L. Excoffler, traitent piUS specifiquement de rorlgine humalne et de fa theorle de • r~ve africaine ", chacun selon un point de vue partlculler. Le premier expllcite fa theorle multlreglonale, theorie du processus evolutlf continu qUi determine la dlverslte et fa variation que ron trouve au seln de notre espece. Le second presente la jeune theorie de la coales• cence, developpee a partir des travaux du mathematlclen John Kingman, qui vise a decrlre Ie processus genealoglque d'un echantlllon de genes homologues, depuls Ie moment present jusqu'au plus proche ancetre. En conclusion, II est necessalre de refuter la reference blologlque de fa notion de race et d'apporter les arguments sclentlfiques dlsponlbles pour infirmer les propos qui vont dans ce sens. Neanmolns, et la profusion, volre Ie fiou, des deux premiers articles en est la preuve: la refe• rence a la • race" s'lnscrit dans une problematique sclentlflque et conceptuelle, mals aussi socloculturelle.
Repertoire des revues citees Ecological applIcatiOns. apublication of the Ecological Society of America (2010 Massachusetts avenue, NW SUite 400, Washlnglon, DC 20036 ttats-Unls)
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